Environ 500 personnes, y compris les membres de la tribu Mamanwa, ont dont abandonner leur village dimanche suite à une vaste opération militaite de contre-guérilla, dans laquelle l’armée a fait usage de bombardement d’artillerie et de raids héliportés. L’opération a été un échec, les seules pertes enregistrées ont été celles de l’armée: un tué et quatre blessés (y compris un officier).

Hernando Visaya, un membre présumé de la NPA a été abattu lundi dans un barrage de forces conjointe policier-armée dans le village de Rafael San (Batangas). Le même jour, des guérilleros maoïstes ont mitraillé un véhicule transportant un groupe de milicien gouvernementaux et des membres de leur famille dans le village de Kibanban (Misamis Oriental). Un milicien a été blessé et la femme d’un autre tuée. Ces miliciens avaient récemment témoignés dans un procès contre un commandant de la NPA. Mardi, un peloton de soldats appartenant au 28ème Bataillon d’Infanterie a engagé les guérilleros à Sitio Kinawasan (Davao Oriental). La fusillade a duré presque deux heures, et les guérilleros ont eu le dessus, tuant un soldat et blessant trois autres. De nombreuses autres opération de la guérilla ont eu lieu contre des exploitations minières et forestières.

Ce matin, la NPA a libéré le maire d’une petite ville et deux soldats qui l’escortaient dans une zone montagneuse de Mindanao. Le maire avait été arrêté par la guérilla le 6 août, il était passé devant un tribunal populaire sous l’accusation des violations de droits de l’homme à grande échelle contre les paysans de la région. Une vidéo diffusée par la NPA montre le maire s’excusant de ses actes. Les deux militaires ont été libérés à condition de ne plus jamais participer des opérations de contre-insurrection. Mardi, la guérilla avait libéré les quatre gardes de prison qu’elle avait capturés dans l’Île de Mindanao il y a deux mois, lors de l’attaque d’un convoi pénitentiaire qui avait permis de libérer des prisonniers maoïstes.

Le 6 novembre, le gouvernement péruvien a annoncé qu’il prolongerait de 60 jours l’état d’urgence dans les régions andines du centre du pays (Ayacucho, Cusco, Huancavelica, Junín) où la guérilla maoïste du PCP-SL est active. De prolongation en prolongation, l’état d’urgence est d’application dans ces régions depuis deux ans.

08/11/2011

Inde: Fusillade

Trois policiers ont été blessés dans l’attaque de leur camp de fortune dressé dans le village de Cone (Jharkhand) par un groupe de guérilleros maoïstes dans le courant de la nuit. Ces derniers ont pris le campement d’assaut vers minuit, provoquant une fusillade qui s’est prolongée jusque 4h du matin. Trois policiers ont été blessés, et il semblerait que certains guérilleros aient également été touchés. Plus de mille balles ont été échangées entre les deux camps.

Hier, les autorités turques ont arrêté 21 personnes qu’elles suspectent d’avoir effectué des attaques au cocktail Molotov à Istanbul le 29 octobre dernier. La semaine dernière, un des bureaux du parti au pouvoir – Justice and Democracy Party – ainsi qu’un véhicule appartenant au Republican Peoples’ Party (parti principal de l’opposition) ont été la cible de jets d’explosifs. La police a mené une vaste opération dans le district de Zeytinburnu de la ville d’Istanbul dans la journée d’hier. Toutes les personnes arrêtées sont accusées d’entretenir des liens avec le PKK. Les autorités ont annoncé être à la recherche de quatre personnes supplémentaires dans le cadre de cette affaire.

Plus tard dans la journée, dans la province de Batman (sud-est), une voiture de police a été prise en embuscade. Des membres présumés du PKK ont ouvert le feu sur un véhicule de patrouille transportant des officiers des forces spéciales. Ceux-ci ont répliqué entraînant une fusillade longue d’une dizaine de minutes. Deux policiers ont été blessés et les assaillants ont disparu dans les montagnes avoisinantes. Une opération de ratissage a immédiatement été déclenchée pour les retrouver.

Embuscade du PKK

Embuscade du PKK

Après avoir abattu le dirigeant de la guérilla ainsi que plusieurs autres militants dans une offensive terrienne et aérienne vendredi dernier, le gouvernement colombien a déclaré toute la zone du département de Cauca en alerte. Les FARC ont refusé de déposer les armes que le leur avait proposé les autorités, et ont annoncé une nouvelle intensification de la lutte. Deux explosions ont été rapportées dans la région hier. La première contre le commissariat de Piendamo, entraînant la mort d’un policier et la blessure de trois autres. La deuxième a eu lieu dans la ville de Jambalo, et a également causé la mort d’un policier. Les FARC ont clairement menacé de multiplier les actions de représailles.

Un officier de l’armée philippine a été tué, et un soldat blessé, dans une embuscade de la guérilla maoïste, samedi matin à Albay, dans la région du Bicol. Les guérilleros ont mitrraillé pendant 15 minutes un véhicule de l’armée ou se trouvaient les deux hommes. Ce même samedi, les guérilleros maoïstes ont abattu un milicien gouvernemental dans un village proche de la ville de Kabasalan, dans la province de Zamboanga Sibugay.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une recrudescence des activités de la guérilla. De nombreuses installations minières et des chantiers ont été attaqués. Il y a trois jours, un soldat du 2nd Scout Ranger Battalion, qui poursuivait un groupe de guérilleros qui venait d’attaquer une installation minière dans la province Agusan del Norte, avait été tué dans une fusillade.

Le président colombien à annoncé dans le courant de la nuit que les forces armées de gouvernement avaient abattu Alfonso Cano dans le département de Cauca (sud-ouest) plus tôt dans la journée. Le combat au cours duquel il a été tué s’est déroulé dans le cadre d’une opération des forces de l’armée de terre et de l’air entre les municipalités de Suarez et de Lopez. Depuis une quinzaine de jours, d’intenses combats opposaient la guérilla et l’armée, celle-ci ayant repéré le campement où se trouvait Cano. Peu avant de le tuer, les soldats ont capturé son responsable de la sécurité et tué sa compagne.

Cano avait succédé à la tête des FARC à Manuel Marulanda après le décès de ce dernier d’une crise cardiaque. Depuis 2008, la contre-guérilla à porté plusieurs coups importants aux FARC, tuant au moins cinq de ses militants haut placés. Toutefois, depuis le début de l’année, les actions des guérilleros se sont intensifiées, ceux-ci s’etant également réorganisés, limitant leurs communications et privilégiant les petites unités.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Dans le cadre d’une visite officielle au Bihar, le secrétaire d’état R.K. Singh à annoncé le renforcement de l’aide de son gouvernement dans la lutte contre les maoïstes dans l’état. Le gouvernement central à décidé de fournir un hélicoptère ainsi qu’un bataillon supplémentaires de forces paramilitaires au Bihar. Singh à déclaré que cela aiderait l’état à déclencher davantage d’opérations de ratissage contre les guérilleros et que tous les coûts de celles-ci seraient pris en charge par son gouvernement.

Ayant reçu un renseignement selon lequel les maoïstes avaient planifié un grand meeting dans la région de Malkangiri (Orissa), les autorités ont déclenché en fin de semaine dernière une opération de ratissage à grande échelle. Près de 200 hommes de la force Greyhound, transportés en hélicoptère pour la première fois, ont été déployés durant cinq jours dans la région frontalière entre l’Orissa et l’Andhra Pradesh. D’habitude, les hommes se déplacent par voie routière en équipe de 20 à 25 hommes. Les soldats ont clôturé leur mission ce lundi, sans résultat concret. En effet, la grande réunion tenue par les guérilleros était terminée lorsqu’ils ont pénétré dans la zone. Ils recherchaient notamment Ramakrishna, un dirigeant maoïste haut placé que les autorités suspectaient d’y être présent. Elles ont néanmoins déclaré avoir maintenant la certitude de la présence de plusieurs dirigeants dans la zone. Une centaine d’hommes sont toujours stationnés dans la région dans le but de poursuivre l’opération de ratissage à moindre échelle.

Hélicoptère pour la force Greyhound

Hélicoptère pour la force Greyhound

Durant cinq jours à la fin du mois d’octobre, la Turquie a mené une vaste offensive militaire contre les bases du PKK à la frontière turco-irakienne. Celle-ci s’est déroulée grâce au concours de milliers de soldats et de forces spéciales. Les combattants qui ont pu s’en sortir et rejoindre leurs bases affirment que l’armée a utilisé des armes chimiques durant son intervention. Une délégation, composée notamment de membres du parti pro-kurde BDP a visité la morgue de Malatya où se trouvent les corps, et a déclaré que ceux-ci étaient mutilés et entièrement brûlés. Suite aux témoignages requis, le HPG, la branche armée du PKK, a affirmé: ‘Nous avons constaté que des bombes au napalm ont été intensivement utilisées dans les bombardements effectués par des avions, des hélicoptères de type Cobra, des tanks et des artilleries. Nous avons également constaté des traces d’armes chimiques’. Ce n’est pas la première fois que les autorités turques font usage de ce type d’armes. D’après certaines sources, 437 guérilleros auraient été tués par des armes chimiques de l’armée turque depuis 1994.