Tard dans la soirée d’hier, un groupe de militants du PKK a attaqué un véhicule de police avec des armes à longue portée. L’affrontement s’est déroulé dans la province de Kahramanmaras, située au sud du pays. Deux policiers ont été blessés, et l’un d’entre eux est décédés quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Dès ce matin, une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans la région par les autorités qui ont affirmé que d’autres affrontements avaient eu lieu durant la nuit. Plusieurs hélicoptères ont été envoyé pour fournir un support aérien. Cette nouvelle attaque du PKK intervient au lendemain de l’annonce d’une probable nouvelle offensive terrestre contre les positions du PKK au Kurdistan irakien.

Les deux policiers colombiens ont été tués ce mardi alors qu’ils sécurisaient un réservoir d’eau dans le département de Valle (sud-ouest), l’un de ceux où les FARC sont le plus actives. Lors d’autres combats le même jour dans dans la région de San Isidro (département de Caqueta), également un bastion de la guérilla, un soldat et un combattant des FARC ont été tués. Deux autres soldats ont été blessés.

La CRPF vient d’annoncer la mise en service de 70 nouveaux bataillons exclusivement destinés aux opérations de contre-insurrection. Cette initiative fait suite à la demande du gouvernement de réorganiser les forces paramilitaires à la suite de l’attaque qui avait fait 75 morts parmi la CRPF en avril 2010, et que les autorités continuent à attribuer aux maoïstes malgré leurs dénégations. Deux unités distinctes ont été créées, une pour la prise en charge des opérations et la seconde pour prendre la responsabilité d’événements tels que la tenue d’élections. Le directeur général de la CRPF a annoncé que ces 70 bataillons ne seront jamais affectés à d’autres tâches liées au maintien de l’ordre public que celles de la contre-guérilla, et qu’ils suivront un régime strict de formation, de déploiement et d’exécution de leurs tâches spécifiques. Précisons qu’un bataillon de la CRPF est composé d’environ 1000 hommes.

Alors que depuis le 17 août, l’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK au Kurdistan irakien, les autorités ont annoncé leur intention de déclencher une incursion terrestre. Au cours du mois écoulé, les forces turques ont déjà tué plus de cent guérilleros. Cette nouvelle opération transfrontalière (il y en a eu 25 ces 25 dernières années) aura pour but de pourchasser les membres du PKK dans les montagnes irakienne afin d’entraîner la liquidation du parti. Ces dernières semaines, l’armée a déjà renforcé ses troupes le long de la frontière irakienne et l’aviation mène des vols de reconnaissance depuis plusieurs jours au-dessus de la zone. Selon la presse turque, le parlement devrait rapidement donner son feu vert à l’opération.

Vendredi soir, deux hommes ont été enlevés dans leurs maisons respectives dans le district de Koraput (Orissa). Samedi matin, leurs corps ont été retrouvés à proximité du village de Borgi. Sur place, les autorités ont également découvert des tracts maoïstes dans lesquels les guérilleros affirment avoir tué les deux hommes en raison de leur rôle d’indicateurs de la police.

Deux ‘gardiens de village’ et deux civils ont été enlevés hier dans la province de Sirnak. Cinq hommes ont été pris en embuscade et l’un d’entre eux est parvenu à prendre la fuite. Les ‘gardiens de village’ sont des locaux armés par le gouvernement afin qu’ils aident l’armée à lutter contre le PKK. C’est d’ailleurs à ce dernier que les autorités attribuent l’enlèvement. Le PKK avait mené une action de ce type en juillet dernier, enlevant deux soldats et un fonctionnaire province of Diyarbakir.

Dans le district de Malkangiri (Orissa), un groupe de 7-8 guérilleros aurait tué un membre du BJP vendredi soir. La police a déclaré que les maoïstes étaient arrivés par bateau et auraient ouvert le feu vers le rivage, tuant le militant du parti de l’opposition. Le CPI(m) n’a toutefois pas revendiqué l’action. Dans le district de Paschim Medinipur (Bengale occidental), trois maoïstes présumés ont été arrêtés samedi matin. Les forces de sécurité ont effectué une descente dans une maison du village de Jira, et les trois hommes ont été arrêtés sur place. Un pistolet et cinq cartouches ont été saisis sur eux.

Les autorités ont publié ce week-end le rapport d’une vaste opération menée durant le mois d’août dans le district de West Singhbhum (Jharkhand). Cette action conjointe menée par les polices du Jharkhand et de l’Orissa avait pour but de libérer la jungle de Saranda qui se trouve sous contrôle maoïste. Le CPI(m) y a d’ailleurs établi le quartier général de son bureau régional. Dans ce rapport, les autorités affirment avoir arrêté au moins 33 guérilleros au cours du mois d’août. La police a saisi dans ces diverses actions trois armes, 225 munitions, quatre postes de radio et 175 IED, ainsi que des vivres et des médicaments. Elle a également découvert de gros coffres en acier et des réservoirs d’eau. Les autorités nient également dans ce rapport les accusations selon lesquelles elles auraient arrêté des villageois tribaux au nom de l’opération anti-maoïste. Elles y soutiennent également qu’aucun civil n’a été tué par la police. Toutefois, elles reconnaissent que sur les 33 personnes arrêtées présumées maoïstes, seules 17 d’entre elles sont effectivement des guérilleros.

Deux policiers ont été tués et neuf autres blessés dimanche dans la province kurde de Tunceli quand un groupe de rebelles à mitraillé le terrain sur lequel les agents jouaient au football à la sortie de la ville de Munzur. Deux « gardiens de village », une milice mise en place par Ankara pour lutter contre le PKK, ont par ailleurs été tués, dimanche également, au cours d’une attaque à la grenade et au fusil d’assaut menée par les rebelles dans la zone de Daglica voisine de l’Irak, dans la province de Hakkari.

Les commandos des forces spéciales turques appuient l’opération terrestre iranienne en cours depuis le 16 juillet dont l’objectif est de déloger les forces du PKK et du PJAK des monts Qandil, région montagneuse du nord de l’Irak. L’aviation turque bombarde sans relâche la région depuis le 17 août, avec l’accord et l’aide technique de l’Otan et des Etats-Unis.

Huit combattants présumés des FARC ont été tués lors d’une attaque menée par l’armée dans le département de Valle (sud-ouest). L’opération menée vendredi par l’armée de Terre puis l’armée de l’Air a également permis l’arrestation de deux membres présumés d’une unité de la guérilla dans ce département, la colonne Alirio Torres.

Une unité de l’armée turque patrouillant dans la province de Tunceli (est de la Turquie) a été prise en embuscade par des guérilleros du PKK samedi après-midi. Deux hélicoptères de combat de la gendarmerie provinciale ont été envoyé sur place alors que les affrontements se poursuivaient. Des hommes de la brigade de commandos ont également été dépêchés en renfort. Les heurts se sont poursuivies durant une bonne partie de la soirée, et ont fait deux morts dans les rangs de l’armée. En même temps, dans la province de Hakkari, un groupe de guérilleros a pris d’assaut un poste de garde à proximité du village de Daglica. Ces derniers ont tiré des coups de feu et lancé des grenades. Deux gardes ont été blessés au cours de l’attaque. Un site de construction situé tout près du village a également été la cible de jets de grenades.

Par ailleurs, alors que l’offensive iranienne se poursuit depuis trois jours dans la région de Qandil, le PKK a annoncé hier par voie de communiqué que ses forces de guérilla allaient se lancer dans le combat aux côtés du PJAK pour lutter pour une vie libre au Kurdistan.