Entre hier et aujourd’hui, les guérilleros maoïstes ont mené trois actions dans les états les plus touchés par la répression gouvernementale: le Chhattisgarh, le Bengale occidental et le Jharkhand.

La nuit dernière, un large groupe de guérilleros ont encerclé un village abritant des membres du CPI (marxiste), un parti « communiste » qui collabore au gouvernement. Ils y ont tué cinq d’entre eux avant de s’en allant en laissant des tracts expliquant leur action. La police a immédiatement lancé une chasse à l’homme dans la jungle environnante. Dans les premières heures du matin, une explosion a endommagé la ligne ferroviaire ainsi que les roues d’un train de marchandise. Enfin, un groupe de guérilleros a attaqué ce matin un commissariat de police. Une fusillade a éclaté entre les forces de l’ordre à l’intérieur du bâtiment et les maoïstes au cours de laquelle deux policiers sont morts. Une opération de ratissage a été déclenchée dans la zone afin de rattraper les guérilleros. Toutes les routes ont également été bloquées. Il semblerait qu’ils aient aussi subi des pertes, mais rien ne l’a encore confirmé.

Parallèlement, le directeur général de la BSF (Border Security Force) a annoncé ce matin qu’une enquête interne venait d’être ouverte dans son service. Les troupes de la BSF sont en effet accusées d’avoir battu et torturé de nombreux autochtones, dont des femmes, au nom de la lutte contre les maoïstes. Depuis plusieurs années en Inde, la guérilla maoïste oeuvre et se bat pour les droits de plus pauvres et pour que le gouvernement leur restitue leurs terres ancestrales.

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Les combattants des FARC ont tenté dans la nuit de jeudi à vendredi de s’emparer de la localité de San Miguel (département de Putumayo, sud-ouest). Les combats ont durés plusieurs heures, jusque dans la matinée de vendredi. Huit policiers ont été tués et quatre blessés, et deux civils sont portés disparus. L’armée colombienne a déployé vendredi des avions de combat, en soutien de la police.

Ces affrontements portent à au moins 38 le nombre des policiers et militaires tués depuis le début du mois de septembre en Colombie par les FARC et l’ELN, qui auraient pour leur part perdu au moins 18 combattants.

Une bombe a explosé hier après-midi dans la ville colombienne de Pasto (sud), devant le siège local des services de renseignement le DAS. 12 personnes ont été blessées, des passants et des employés du DAS. Dix ont des blessures sans gravité et deux hommes en revanche ont été plus grièvement atteints. Les autorités attribuent cette action aux FARC, très présentes dans cette région. Le directeur du DAS, Felipe Muñoz, a pour sa part annoncé que peu après l’explosion des agents de ses services avaient pris en chasse deux hommes et une femme qui prenaient la fuite dans un taxi. Les trois suspects ont été interpellés.

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Tôt dans la matinée, une unité de 400 guérilleros maoïstes a attaqué le village de Umamganj, dans l’état du Bihar. Selon la police, ils auraient organisé un tribunal populaire au cours duquel aurait été décidé la saisie des biens de Dhanraj Sharma, vice-président du BJP (parti de droite de tendance chauviniste hindouiste) pour le district de Gaya et de plusieurs autres personnes qui travaillent contre eux. Les guérilleros ont mis le feu à la maison de Sharma et d’autres notables, après y avoir saisi les bijoux et autres biens de valeur. Ils ont également emmené un tracteur et quatre motos. Au total, les maoïstes auraient emporté pour l’équivalent de 5.000.000 roupies (environ 85.000€).

Quatre combattants de la NPA ont été tués mardi pendant une fusillade avec des soldats de la 93e Cie de Reconnaissance divisionnaire dans le village de Maria, près de la ville de Mobo. Selon le porte-parole de l’armée, les guérilleros allaient placer des IED pour tendre une embuscade à l’armée.

La guérilla du Parti Communiste Maoïste/Armée Populaire de libération (MKP/HKO, cf; photo) a accroché une unité de l’armée près du chantier de la centrale hydroélectrique de Dinar Deresi, dans la province de Tunceli. Un militaire turc (un sergent) a été tué dans l’engagement. La presse avait d’abord parlé d’une opération du PKK. Les forces de sécurité ont lancé une opération de ratissage appuyée par des hélicoptères pour retrouver le commando maoïste.

Guérilleros maoïstes du MKP/HKO en Turquie

Guérilleros maoïstes du MKP/HKO en Turquie

Les neuf membres du PKK ont été tués lors d’opérations des forces de sécurité lancées dimanche dans la province de Hakkari (sud-est) après l’attaque par la guérilla d’un poste de gendarmerie de la zone.

Lundi, un membre du PKK a été abattu dans des affrontements avec les forces de sécurité dans la ville d’Eruh dans la province de Siirt. Treize membres du PKK basés en Irak, se sont rendus lundi aux forces de sécurité turques au poste frontière de la Khabur près de la ville de Silopi dans la province de Sirnak (photo).

Reddition de 13 membres du PKK

Reddition de 13 membres du PKK

Depuis l’arrivée au pouvoir le mois dernier du nouveau président Santos, un conservateur allié des Etats-Unis, l’ELN et les FARC ont intensifié leurs offensives. Hier, une opération conjointe des deux organisations a été menée contre des forces de police de la province de Narino, dans le sud du pays. Selon la police, les guérilleros étaient en possession d’armes à feu et de roquettes artisanales, et six policiers ont été tués. Durant la semaine écoulée, 45 personnes (tant du côté des guérilleros que des forces de sécurité) seraient décédées au cours d’affrontements opposants des combattants des FARC et de l’ELN à des policiers.