Près d’un an et demi après le sanglant coup d’Etat contre le président réformiste Manuel Zelaya Rosales, le Honduras s’est installé dans la « routine » de la dictature réactionnaire terroriste, sous un président « démocratiquement élu » (dans des élections boycottées par 65% de la population).
En 2010, trois journalistes ont été tués avec motif confirmé au Honduras, ce qui place ce pays au troisième rang parmi toutes les nations dans le monde en ce qui concerne la quantité de journalistes tués avec un motif confirmé, derrière seulement le Pakistan (6) et l’Irak (4). Avant le coup d’État il y a eu deux meurtres à motivation confirmée au Honduras… en 17 ans! Ces meurtres ne sont qu’une des formes d’attaque des putschistes contre la presse. On recense en tout plus de 300 attaques depuis le coup, allant de l’intimidation de journaliste à la fermeture de médias.
A Tégucigalpa, le 7 novembre, deux personnes ont été arrêtées et plusieurs blessées par la police lors d’une manifestation contre le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, pilier du régime putschiste, dans le quartier Oscar A. Flores. La police a attaqué violemment un groupe de personnes qui était ressemblé pour manifester contre la présence du visiteur. Ils ont reçu des coups de matraques et des bombes de gaz lacrymogène.
Cinq paysans de la communauté El Temblor, dans le bas Aguán, ont été tués par des tueurs à gage de l’oligarchie rurale. Les cinq paysans faisaient partie du Mouvement Paysan de l’Aguan. Une dizaine de personnes ont été blessées. La milice de Miguel Facussé, un gros propriétaire terrien, ont attaqué les paysans à coups de balles utilisant des armes de gros calibres. Le nombre de paysans assassinés jusqu’à aujourd’hui dans le bas Aguan, se monte à 17.