Durant le mois de juillet, l’armée iranienne a mené une vaste opération dans les régions frontalières avec le Kurdistan irakien. Celle-ci avait été repoussée par les guérilleros du PJAK, ces derniers déclarant avoir tué plus de 150 soldats iraniens dans leurs actions de représailles. Depuis hier, les forces iraniennes ont repris leurs attaques. Après avoir averti les villageois de quitter la région, elles ont déclenché une violente attaque au sol contre le PJAK vendredi, PJAK qui affirme avoir tué au moins 21 soldats et 6 supplétifs (miliciens kurdes au service de l’armée) lors des affrontements. Deux véhicules militaires auraient également été détruits. Il n’a pas communiqué le bilan des pertes humaines dans son camp. Dans la nuit de vendredi à samedi, les soldats ont tenté une nouvelle incursion, mais ont été repoussés par les guérilleros qui ont déclaré avoir détruit un tank. L’offensive, également aérienne, a occasionné de nombreux dégâts dans les villages kurdes.

Les autorités turques viennent de publie ce qui constitue un premier bilan chiffré des frappes menées depuis le 17 août par l’armée dans les montagnes irakiennes. Selon elles, entre 90 et 100 guérilleros du PKK ont été abattus (elles utilisent plutôt le terme ‘neutralisés’) et 80 autres ont été blessés. En ce qui concerne l’infrastructure, l’armée affirme avoir frappé et endommagé, voir détruit, 14 installations, huit dépôts de vivres, un dépôt de munitions, neuf canons de DCA, 18 cavernes et 79 caches. Selon la déclaration de l’état-major, 349 cibles situées dans les montagnes Kandil et dans les régions de Khakurk, de Avasi-Basyan et de Zap ont été touchées par des tirs d’artillerie lourde alors que 132 cibles ont été touchées par des frappes aériennes. Les autorités ont affirmé qu’un grand nombre de guérilleros leur avait échappé et estime à 2000 le nombre d’entre eux actuellement retranchés dans les montagnes du Kurdistan irakien. En outre, elles ont affirmé que les raids allaient se poursuivre.

117 villages dans la région Amediye de Dihok et 7 villages dans les régions de Sidekan et de Kandil ont dû être évacués à la suite des raids aériens turcs au dessus de la Région Autonome du Kurdistan irakien (Kurdistan sud). Près de 170 villages auraient été aussi évacués dans la région Amedi également visée par l’aviation turque. A chaque famille contrainte de quitter son village il est promis une indemnité de 30 millions de dinars. Des villages ont été aussi évacués dans la région de Metina; il s’agit des villages de Mêrga Çiya, Yekmalê, Hêsê, Xirabe, Sêlaza, Dergelê, Pîrka, Bêsîlê, Bêlîzanê, Bazê. Les régions de Haftanin et Xirabe ont été touchées, entrainant l’évacuation de 10 à 15 villages.

Trois villages, au moins, ont été frappés par les raids aériens que mènent depuis cinq jours l’aviation turque, causant d’énormes dégâts. Des avions de combat qui pilonnent depuis 5 jours la région de Kandil ont poursuivi un véhicule civil qui tentait de fuir le village de Golle qu’ils étaient en train de bombarder ; le véhicule a été touché et les 7 personnes (dont une femme et 4 enfants) qui avait pris place à bord ont été tuées sur le coup.

L’aviation turque a mené, vendredi, pour la troisième nuit consécutive, des raids dans le nord de l’Irak, et bombardé 85 cibles attribuées au PKK, a annoncé samedi 20 août l’armée turque, sans fournir de bilan sur d’éventuelles victimes et de dégâts. La Turquie a repris le bombardement aérien après l’attaque de mercredi qui a fait neuf morts parmi les services de sécurité turques au Kurdistan. Depuis juillet, les attaques attribuées au PKK ont coûté la vie à une quarantaine de soldats et de policiers. Les cibles bombardées se situent dans les zones de Hakurk, Avasin-Basyan et Zap, au Kurdistan irakien.

La Turquie a adopté jeudi une « nouvelle stratégie » qui prévoit notamment de combattre les rebelles avec des troupes militaires entièrement professionnelles mais aussi avec des unités spéciales de la police. Certains analystes militaires cependant estiment que les frappes aériennes ne suffiront pas à ébranler le PKK dans la montagne irakienne et insistent sur la nécessité d’une opération terrestre.

La force aérienne turque a bombardé vendredi la base principale du PKK dans les montagnes Qandil à la frontière iranienne et dans le nord de l’Irak. L’armée a déclaré avoir attaqué les positions des guérilleros en évitant de faire des victimes parmi les civils. Néanmoins, aucun bilan de l’opération n’a encore été publié. Toujours selon l’armée, les avions de guerre turcs sont rentrés à bon port et sans dégâts après l’offensive. Les forces turques visent les cachettes des guérilleros dans le nord de l’Irak en vertu d’une autorisation parlementaire pour les actions militaires transfrontalières, qui avait été adopté en 2007 et qui a été prolongée jusqu’au mois d’octobre. Les USA ont soutenu leur allié, l’OTAN, en fournissant des renseignements sur les mouvements du PKK en Irak.

Par ailleurs, la semaine dernière dans la province de Hatay (sud-est de la Turquie), deux villageois ont été assassinés et un autre blessé par des tirs de soldats turcs qui les avaient pris pour des guérilleros.

Dans le cadre de l’intensification de ses actions contre le PKK, la Turquie a envoyé des avions de guerre bombarder des positions kurdes dans le nord de l’Irak ce lundi. Selon le porte-parole du PKK, ‘les raids ont visé des nomades kurdes dans la zone frontalière’. Aucune indication n’a été jusqu’à présent fournie sur les possibles victimes kurdes de ces attaques, mais elles ont provoqué des incendies dans les forêts et dans les champs. Ces dernières semaines, la Turquie a lancé de nombreux raids aériens et deux offensives terrestres contre les bases arrières du PKK.

Des journées de bombardement d’artillerie par des forces iraniennes poursuivant des guérilleros du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) ont provoquées un exode de réfugiés. D’autre part, des sources militaires turques ont annoncé que quatre guérilleros PKK ont été tués le 20 mai lors des bombardements de l’aviation militaire turque dans le nord de l’Irak.

Quatre membres du PKK ont été tués par des attaques aériennes turques dans le nord de l’Irak ce jeudi. Cinq autres militants ont été blessés. Environ vingt avions de combat ont été mobilisés pour cette opération qui visait diverses positions du PKK dans la région d’Hukurk-Zap dans le nord de l’Irak. Il s’agirait de la deuxième opération de ce genre ce mois-ci. Il semblerait que cinquante cibles aient été touchées dans cette mission d’une journée menée essentiellement grâce à des renseignements fournis par les Etats-Unis. Ces attaques font suite à celle du 7 mai dernier durant laquelle l’aviation turque avaient bombardé et détruit des bases du PKK à la frontière irakienne. La présidence régionale du Kurdistan Irakien a condamné ces attaques aériennes, les accusant de violer la souveraineté irakienne.

Le commandant en chef américain en Irak Ray Odierno s’est entretenu ce mercredi avec de nombreux officiels, officiers et diplomates à Ankara, dans le cadre du ‘mécanisme tripartite’ visant à anéantir le PKK. Ce mécanisme a été établi conjointement par la Turquie, l’Irak et les Etats-Unis en 2008 après qu’Ankara et Washington ai décrit le PKK comme un ‘ennemi commun’ suite à une attaque dans le sud-est de la Turquie.

Depuis longtemps, la Turquie se plaint que les militants du PKK se réfugient dans le nord de l’Irak voisin et lancent des attaques vers des cibles turques. Ce jeudi, Ray Odierno a rendu un rapport de ces discussions. Il y affirme notamment: ‘au sein de cette structure tripartie, les Etats-Unis travaillent avec les gouvernements turc et irakien pour assurer la sécurité aux frontières et pour en finir avec le terrorisme du PKK. Nous pouvons aider dans la détermination des mesures politiques, économiques et sécuritaires qui contribueront à augmenter la sécurité du peuple turc et irakien‘.