Gabriel Mackle est un ancien prisonnier de l’IRA qui avait été ré-arrêté à son domicile le 9 novembre par la police paramilitaire de l’Irlande du Nord, la PSNI. Officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA, il avait été transféré dans le sinistre camp de Maghaberry, une prison qui été l’objet d’une condamnation internationale pour ses violations des droits de l’homme (voir notre article). Gabriel Mackle vient d’être remis en liberté.

Gabriel Mackle

Le militant républicain et élu local de Derry (Irlande du Nord), Gary Donnelly, a été arrêté à Donegal par la police de l’Irlande du Sud, alors qu’il assistait à une commémoration du centenaire de l’embuscade du train de Meenbanad (la libération à main armée par des républicains irlandais de deux prisonniers, le 4 janvier 1918, à la gare de Meenbanad, est considérée comme le premier épisode de la guerre de libération irlandaise, voir ci-dessous). Gary Donnelly a été arrêté avec un deuxième militant et ils auraient été interrogé sur l’exécution du tr!stement célèbre Denis Donaldson. Denis Donaldson avait servi d’indicateur pour les services de renseignements britannique, démasqué en 2005, il s’était caché à Donnegal mais avait été retrouvé et abattu par l’IRA Véritable (Real IRA). Gary Donnelly a déjà été arrêté et interrogé pour l’affaire de Donaldson en septembre 2011, il avait été libéré sans inculpation. Cette nouvelle arrestation n’est rien de moins que du harcèlement, aucune nouvelle preuve n’est mise en avant depuis.

Free Gary Donnely!

Le régime carcéral du prisonnier républicain Gabriel Mackle s’est considérablement aggravé. L’État britannique, non content de l’internement de Gabriel (officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA), l’a transféré dans le sinistre camp de Maghaberry où il s’est vu refuser tout accès au courrier, aux lettres et aux cartes de sa famille et de ses amis. La compagne de Gabriel, Joanna, lui a rendu visite hier matin 26 novembre, accompagné de deux amies. La visite a immédiatement été supprimée au premier prétexte futile (une tasse de café apportée à la table) avec une telle soudaineté, brutalité et promptitude d’exécution que cela trahissait l’intention préméditée, d’autant que le responsable du contact avec les familles a refusé de prendre acte de la plainte des visiteuse et a supprimé les permis de visite.

Gabriel Mackle

Une manifestation républicaine a marqué à Belfast l’anniversaire du système britannique d’internement inauguré en 1971, c’est-à-dire la détention politique sans procès. Les manifestants ont été empêchés d’entrer dans le centre-ville après une décision de la Commission des parades, par une forte présence policière qui a bloqué les rues avec des véhicules blindés. Les manifestants ont notamment dénoncé la détention sans procès, dans la prison de Maghaberry, de Tony Taylor. Ce militant républicain, arrêté en 1990 et libéré 1998, a été emprisonné au début de 2014.


La marche de Belfast
La barrage policier

La police de la République d’Irlande, la Gardai, a arrêté hier deux hommes âgés de 20 ans, accusés d’appartenir à la Nouvelle IRA (« New IRA »). Les deux hommes, qui transportaient 6kg d’explosifs à haute puissance Semtex et des détonateurs, circulaient dans un taxi lorsque l’unité d’intervention de la Gardai, armes au point, les ont arrêtés à Ballybough, dans le nord de Dublin, peu après 18 heures. La Gardai a également procédé à une perquisition dans la maison d’un parent d’une des deux personnes arrêtées. Celles-ci, dont l’une est connue pour sa militance républicaine, sont détenues au commissariat de Clontarf en vertu de l’article 30 de la Loi sur les infractions contre les États.

Le taxi dans lequel circulaient les membres présumés de la New IRA

Un défilé a été organisé au début du mois à Belfast pour marquer le 45e anniversaire de l’internement: en août 1971, des centaines de militants républicains avaient été emprisonnés sans procès par les autorités britanniques. Le défilé voulait aussi marquer sa solidarité avec les prisonniers républicains. Ce défilé avait été interdit et la police d’Irlande du Nord (PSNI) a bloqué les voies d’accès au centre-ville avec un important dispositif anti-émeute. Un barrage de véhicules blindés a arrêté la manifestation à Divis Street, à proximité du centre.

Avant le défilé, une minute de silence a eu lieu à la mémoire de Sean Downes qui avait été tué par une balle en plastique tirée par un gendarme (RUC) lors d’un rassemblement anti-internement en Andersonstown, en août 1984. A la tête de la manfiestation, des banderoles appelaient à la fin de l’internement et au soutien au prisonnier palestinien Bilal Kayed qui est en grève de la faim depuis le 15 juin. Son régime de « détention administrative » est similaire à celui de « l’internement ».

A la manifestation de Belfast

Trois hommes et une femme ont été arrêtés après des affrontements à l’issue d’une manifestation anti-internement (une détention politique sans mandat qui avait été massivement utilisée contre les militants républicains) dimanche dans le nord de Belfast. La manifestation a été bloquée par la police à Oldpark road, dans le nord de la ville, parce qu’elle allait au delà de ce qui avait été autorisé. Les organisateurs ont demandé aux manifestants partisans de quitter pacifiquement les lieux, mais il en a été autrement. Des pierres, des bouteilles et de cocktails Molotov ont été lancé sur les barrages de police. Les policiers ont fait usage de canons à eau. Neuf policiers ont été blessés.

Affrontements ce dimanche à Belfast

Trois militants républicains arrêtés le 13 ont été inculpés aujourd’hui d’appartenance à l’IRA Véritable clandestine. Donal O Coisdealbha (24 ans), a en outre été inculpé de possession d’une minuterie. O Coisdealbha n’a répondu à aucune question du tribunal. Un de ses proche parent est le fameux Jim ‘Mortier’ Monaghan qui avait été arrêté en août 2001 à Bogota avec deux autres militants de l’IRA sous l’accusation d’avoir enseigné aux FARC les moyens de fabrications de mortiers artisanaux efficaces tels que ceux utilisés par l’IRA. Monaghan était assis dans la cour hier pour l’audition de O Coisdealbha et a quitté sans faire de commentaire. Devant le tribunal ont également comparu Seamus McGrane (60 ans ans) qui avait déjà été emprisonné pour appartenance à l’IRA Véritable (et qui est présenté comme un des fondateurs de celle-ci). McGrane n’a pas répondu aux questions du tribunal. Le troisième inculpé se nomme Dylan Cahill (22 ans), qui doit en outre répondre de la possession d’un pistolet automatique et deux deux bombes artisanales.

Seamus McGrane

La Garda, la police d’Irlande du sud, interrogeait jeudi à Dublin quatre hommes, dont un ancien prisonnier, figure connue des dissidents républicains condamné à plusieurs reprises, après la découverte de deux bombes à quelques jours de la visite officielle dans le pays du prince Charles. Les bombes ont été découvertes lors de la perquisition de 20 maisons et d’une voiture à proximité de la zone où doit se rendre Charles pendant sa visite dans le pays prévue la semaine prochaine, du 19 au 22 mai. Ces engins explosifs, décrits par des experts de l’armée comme étant « en état de fonctionner », ont été désactivés. Deux autres hommes ont été arrêtés dans une opération distincte, ils transportaient une arme et du matériel explosif.

Pendant sa visite, le prince Charles, l’héritier du trône britannique, doit se rendre pour la première fois à Mullaghmore, dans le nord de l’Irlande, à proximité du site où son grand-oncle Lord Mountbatten a été tué en 1979 dans l’explosion d’une bombe de l’IRA placée sur son bateau de pêche.

Le périmètre de sécurité de la Garda à Dublin

La police irlandaise affirme avoir déjoué un projet d’attaque à la bombe dans le studio de Belfast où s’est tournée la cinquième saison de Game Of Thrones. Ce projet d’action visait les agents de sécurité du tournage, auparavant membres des forces de l’ordre. Les policiers ont déclaré que des membres de l’équipe de tournage, sympathisants indépendantistes, avaient prévenu les militants républicains des habitudes des agents de sécurité.