Le gouvernement de Matteo Renzi a décidé de faire passer rapidement son projet de loi réformant le code du travail via un vote de confiance au Sénat, qui pourrait intervenir dans la semaine. L’une des mesures de ce projet de loi est la réforme de l’article 18 du code du travail, qui protège les salariés contre les licenciements abusifs. Ce projet, a été vendredi au coeur d’un mouvement de grèves et de manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes dans quelque 25 villes italiennes.

A l’appel des syndicats, les manifestants protestaient contre « les politiques destructrices d’austérité de l’UE et du gouvernement Renzi, contre le Jobs Act, la précarité et les privatisations ». A Rome, l’ambassade d’Allemagne et le ministère de l’Economie ont été la cible de projectiles divers. Dans le nord, trois policiers ont été légèrement blessés dans des heurts avec des étudiants à Milan, de même que cinq autres membres des forces de l’ordre à Padoue. Les manifestations se multiplient dans le pays depuis quelques semaines en Italie, où la principale centrale syndicale, la CGIL, a appelé à une grève générale le 5 décembre.

Italie: Affrontements aux manifestations anti-austérité

Des centaines de travailleurs métallurgistes manifestaient contre le licenciement de 600 personnes suite au rachat de l’usine Ast par le groupe allemand Thyssenkrup. Les manifestants se dirigeaient vers le ministère du développement et ont été attaqués par la police anti-émeute devant l’ambassade allemande. Au moins 4 manifestants ont été blessés et hospitalisés.

Nunzio D’Erme, ancien conseiller municipal, figure connue de la gauche alternative romaine, et un jeune membre du Centre social Spartacus de Cinecittà, Marco Bucci, ont été arrêtés aujourd’hui suite à des affrontements qui ont eu lieu il y a quelques mois à Cinecittà en face de l’hôtel de ville, lorsque des intégristes de Milice Christi ont tenté de perturber une réunion sur l’homophobie qui se tenait à la mairie. Ils sont inculpés de résistance à la police, coups et blessures sur un officier de police en civil qui intervenait dans la bagarre entre les militants de gauche et les ultra-catholiques de la Milice Christi.

Italie: Arrestation d’un ancien conseiller municipal

Mattia, Claudio, Niccolo et Chiara, quatre prisonniers du mouvement No TAV (contre le TGV Lyon-Turin) ont revendiqués le sabotage du chantier de Chiomonte lors de leur prise de parole à l’audience de leur procès à Turin.
Vous pouvez lire leurs déclarations en téléchargeant ce PDF.

Banderole de solidarité avec les prisonniers No TAV

Banderole de solidarité avec les prisonniers No TAV

Depuis son incarcération il y a deux mois, Graziano Mazzarelli (inculpé dans l’affaire No TAV) a été maintenu en isolement. Récemment, en plus de son interdiction de sortir, il a été déplacé dans un couloir ou les autres cellules sont vides. La prison lui interdit de laver ses vêtements et lui prend tout son courrier. Depuis le 1er septembre, Chiarra Zenobi (autre prisonnière No TAV) est donc en ‘grève de sortie’ et refuse de se rendre dans la cour pour sa sortie. Elle est suivie dans son mouvement de solidarité par Niccolò Blasi, Mattia Zanotti (depuis le 9 septembre) et par Claudio Alberto (depuis le 10 septembre). Lucio Alberti et Francesco Sala s’appretent également à rejoindre le mouvement.

Les adresses postales des prisonniers No TAV :
Francesco Sala – C.C. Via Palosca, 2 – 26100 Cremona, Italia

Lucio Alberti – C.C. Via Cassano Magnago, 102 – 21052 Busto Arsizio (Varese), Italia

Graziano Mazzarelli – C.C. via Paolo Perrone, 4, Borgo San Nicola – 73100 Lecce, Italia

Niccolò Blasi – Mattia Zanotti –
C.C. San Michele strada Casale, 50/A – 15121 Alessandria, Italia

Claudio Alberto – C.C. Via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara, Italia

Chiara Zenobi – C.C. “Rebibbia” Via Bartolo Longo, 92 – 00156 Roma, Italia

David Bifolco, le jeune de 17 ans qui a été tué par balle par un carabinier après une course poursuite. Il roulait avec deux amis sur un scooter non assuré et avaient voulu échapper aux carabiniers. Ils sont tombés et ont voulu partir à pieds lorsqu’un carabinier a ouvert le feu, tuant l’adolescent. Ce meurtre a généré des moments de tension dans le quartier de Fuorigrotta à Naples. Un groupe de manifestants s’est affronté à la police anti-émeute et ont bloqué la sortie de la rocade de Naples.

Italie: Incidents à Naples après l’assassinat d’un ado par un carabinier

Xabier Gonzalez Sola a été arrêté le 31 juillet dernier à Rome par une opération conjointe de la police italienne et de la police espagnole. Il est accusé pour des violences urbaines et de faire partie du groupe ‘Bandera Negra’, considéré comme terroriste en Espagne. Son frère Igor est lui prisonnier en Espagne pour son appartenance à l’ETA. Xabier avait déjà été emprisonné en Espagne jusqu’à septembre 2013 où il avait été libéré et était directement passé à la clandestinité pour ne pas être ré-arrêté. Il a ensuite été arrêté à Tarbes en France le 13 février 2014 (où il aurait été jugé avec Damien Camelio dans le procès GADI) puis relâché.

Xabier Gonzalez Sola

Xabier Gonzalez Sola

Claudio Alberto et Chiara Zenobi ont été transférés respectivement à la prison de Rebibbia et de Ferrara suite à la fin des audiences d’été de leur procès. Avec 5 autres anarchistes, ils sont accusés de sabotages contre le chantier du TAV. Voici les adresses actuelles de tous les inculpés.

Claudio Alberto: C.C. Via Arginone, 327 / 44100 Ferrara.

Chiara Zenobi: C.C. Rebibbia / Via Bartolo Longo 92 / 00156 Rome.

Niccolò Blasi: C. C. San Michele / Strada Casale, 50-A / 15121 Alessandria.

Mattia Zanotti: C.C. San Michele / Strada Casale, 50-A / 15121 Alessandria.

Lucio Alberti: C.C. San Vittore / Piazza Filangeri 2 / 20123 Milan.

Francesco Sala: C.C. San Vittore / Piazza Filangeri 2 / 20123 Milan.

Graziano Mazzarelli: C.C. Borgo S. Nicola / Via Paolo Perrone 4 / 73100 Lecce.