Le 11 juillet, trois anarchistes ont été arrêtés à Milan et à Lecce, et un autre a été perquisitionné. Les trois sont accusés d’avoir participé à l’attaque du tribunal de Chiomonte, dans le cadre du mouvement No-TAV, la nuit du 13 au 14 mai 2013. Quatre autres anarchistes, Chiara, Mattia, Claudio et Niccolò sont déjà emprisonnés pour cette affaite depuis décembre 2013. Les camarades arrêtés sont Francesco Sala, Lucio Alberti (de Milan) et Graziano Mazzarelli de Lecce (qui vivait à Milan mais était en vacances à Lecce le jour de l’arrestation). Voici leurs adresses:

Graziano Mazzarelli / Casa circondariale / Via Paolo Perrone 4 / Borgo S. Nicola / 73100 Lecce / Italie

Lucio Alberti, Francesco Sala / Casa Circondariale San Vittore / Piazza Filangeri 2 / 20123 Milan / Italie

Un dispositif d’espionnage par micro-caméras a été débusqué dans les ruelles autour de la Maison occupée située vico superiore di Pellicceria, à Gênes. Trois micro-caméras (Elkron TC700C/COL- 12vDC, Microcamera colore, Risoluzione 380 TVL – Ottica pinhole 4.3mm, Alim. DC 12v – 120mA max) pointaient sur les différentes entrées de l’occupation.


Italie: Encore des caméras-espions contre un squat
Italie: Encore des caméras-espions contre un squat

Lundi 5, le tribunal de Turin a acquitté, Emanuel et Cristian, les deux militants No-TAV arrêté le 8 février 2013 après une manifestation de nuit sur le site de construction dont le chantier avait subi quelques dégâts. La tribunal a rejeté dans son ensemble le dossier de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an et neuf mois. Emanuele et avaient été arrêté dans une localité voisine, plusieurs heures après les faits. Ce même lundi 5, le consulat italien de Genève a été attaqué en solidarité avec le mouvement No-TAV.

Italie: Deux militants No-TAV acquittés

Aujourd’hui 3 juin, à quatre heure du matin, la police a procédé à l’interpellation de 39 anarchistes à Turin, Alessandria, Barge (Cuneo), Cesenatico, Rome, Ferrare, Milan, Trente, Cuneo, Cosenza et Modène, en lien avec les expulsions de squats de ces derniers mois. Il y a eu 17 arrestations, 11 personnes directement mises en prison et les autres assignés à résidence surveillées.

L’enquête de la DIGOS (police politique ciblait initialement 111 « suspects » sur des infractions présumées commises de septembre 2012 à janvier 2014 comprenant séquestrations, dommages, voies de fait, occupations de bâtiments privés et résistance face aux forces de l’ordre. Parmi les détenus, Nicholas Blasi , Claudio Alberto et Chiara Zenobi , trois des quatre No-TAV arrêté le 9 décembre dernier sur des accusations de terrorisme pour avoir participé à un raid de nuit sur ​​le chantier du TAV à Chiomonte dans la nuit entre le 13 et 14 mai 2013.

Le dispositif policier d’espionnage découvert devant le Centre Social Occupé « Asilo Occupato » à Turin était camouflée dans un faux boîtier de la compagnie électrique publique ENEL, et accroché au premier étage d’un immeuble du carrefour voisin. Il était composé de deux caméras qui pointaient sur l’entrée du CSO sur sa cour. Une antenne sans fil retransmettait le signal à une distance maximale d’environ 300 mètres. Tout le matériel a été fourni par l’entreprise Gruppo TRS.

Italie: Dispositif espion devant un CSO

300 personnes s’étaient rassemblées devant la prison de Vallette, près de Turin, qui abrite le tribunal-bunker où sont jugés Mattia, Claudio , Nicolas et Clare, quatre militants anti-TAV accusés de terrorisme pour l’incendie d’un transformateur sur le chantier TAV à Chiomonte le 14 mai 2013. Il s’agissait d’une audience technique (constitution du jury etc.). Les militants présents (quelques dizaines à la fois étaient autorisés à entrer) dans la salle ont profité d’une sortie du juge pour lancer vers l’avocat général deux des mircos-espions découvert dans le Centre social anarchiste « Asilo occupato » à Turin.

Les avocats des accusés mènent une bataille juridique pour requalifier les délits. L’incendie du compresseur avait été classé comme terroriste par l’accusation, parce que « menaçant pour la vie et des gens » avec « utilisation d’engins meurtriers ou explosifs » – le délit est passible de 20 ans de prison, avec un régime de détention strict et des possibilités très réduites de libération conditionnelle.

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

En deux jours, deux représentations italienne en France ont été tagués ou aspergés de peinture. A Grenoble, le guichet consulaire a été « badigeonné » de noir et de rouge et à Chambéry l’empreinte des « No Tav » est visible sur la façade.
EDIT: Le consulat de Lyon a également été maculé

Italie: Audience animée au procès de 4 No-TAV

Depuis décembre 2013, quatre jeunes gens (Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo) sont incarcérés en Italie pour avoir participés, il y a un an, à une attaque nocturne du chantier de la ligne TGV devant relier Lyon à Turin. Ils sont accusés d’« acte de terrorisme à l’aide d’engins pouvant entraîner la mort ou explosifs, dégradations par voie d’incendie, violence contre agents de police, détention et transport d’armes de guerre », pour avoir détruit un transformateur. Ils risquent une vingtaine d’année de prison.

Le 22 mai, ils pas­se­ront en procès dans l’Aula-Bunker, une salle d’audience spé­cia­le­ment cons­truite à l’inté­rieur de la prison de Turin. Les inculpés ne pour­ront même pas être pré­sents dans cette salle d’audience : ils par­ti­ci­pe­ront au procès chacun.e depuis leur cel­lule, par visio­confé­rence, et ceci à la demande des pro­cu­reurs. Un rassemblement aura lieu à cette occasion. Le Collettivo contro la repressione per un Soccorso Rosso Internazionale (section italienne du Secours Rouge international) a appelé à une mobilisation internationale, notre SR et d’autres sections du SRI y ont répondu en envoyant des délégations. Ce procès n’est qu’un épisode de la répression du mouvement No-TAV: il y a plus de 500 inculpés dont plusieurs dizaines sont actuellement détenus…

Italie: Premier procès No-TAV à Turin

Depuis octobre 2013 a commencé le démantèlement du réacteur nucléaire militaire expérimental du CISAM (Centro Interforze Studi Applicazioni Militari, soit Centre Interarmée de recherches en applications militaires), démantèlement qui inclut le rejet de déchets radioactifs dans le canal Navicelli (entre Pise et Livourne), qui débouche sur la Mer Méditerranée.

Le 3 mai s’est déroulée une manifestation à Pise après des mois d’agitation. Le 8 pages distribué avant la manifestation faisait aussi référence à Marco Camenisch et aux anarchistes qui ont jambisé un responsable de l’industrie nucléaire italienne en mai 2012 (ils ont été condamnés à 10 ans et 9 ans fermes en novembre dernier). Lors de la manifestation, des dizaines de distributeurs de billets (et aussi l’école d’ingénieurs Sant’Anna) qui ont reçu des ampoules de peinture, des câbles de caméras de vidéosurveillance ont été sectionnés, et des tags effectués. Le matin du 7 mai, la Digos a perquisitionné plusieurs domiciles et le lieu « Garage anarchico » de Pise (déjà perquisitionné en février et en mars!) et mettant cinq anarchistes en examen pour dégradations aggravées et tags.

La manifestation du 3 mai à Pise

La manifestation du 3 mai à Pise

Des échauffourées ont éclaté entre la police et des centaines de manifestants à Turin, au cours d’une des manifestations du 1er mai contre le chômage et l’austérité, en Italie. Les manifestants ont lancé des bombes fumigènes sur la police, qui les a alors chargés, dans la ville industrielle très touchée par deux ans de récession. Un incident est aussi survenu lorsqu’un parlementaire de la gauche réformiste connu pour soutenir le projet TAV a voulu participer à la manifestation. Les militants No-TAV se sont heurté au service d’ordre. Des milliers de personnes ont également participé à une manifestation pacifique à l’appel des principaux syndicats à Pordenone, où la fermeture d’une usine de machines à laver du suédois Electrolux menace 1.300 emplois.

Italie: Affrontements ce Premier Mai à Turin