Hier, quatre personnes ont été tuées et d’autres blessées dans une frappe de drone sur la route de Hîzam dans le nord de Qamishlo, au Rojava. Plus tôt, quatre personnes avaient été tuées dans une attaque de drone dans le quartier résidentiel de Sîna à Qamishlo. Parmi les blessés qui ont été hospitalisés figure Yusif Mehmud Rebanî, membre du commandement du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK). Il est décédé des suites de ses blessures. Rebanî était venu au Roajva pour voir sur le terrain les réalisations de la révolution et rencontrer la population. Le PJAK quiu mène la résistance en Iran a été créé 2004. Depuis 2007, il fait partie de la structure faîtière organisationnelle de la Koma Civakên Kurdistan (« Union des communautés du Kurdistan »), au même titre que le PKK, le PYD, le Parti de la solution démocratique du Kurdistan irakien, ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile kurde.

 

 

Le 3 mars 2017, le ministère de l’Intérieur a publié une décision qui interdit les drapeaux du PYD, du YPG/YPJ et les photographies d’Abdullah Ocalan et de plusieurs symboles du mouvement kurde. Après l’envoi de ce décret aux 16 Landen allemands, la politique de criminalisation des Kurdes en Allemagne a immédiatement augmenté, notamment en Bavière. Cependant, plusieurs tribunaux locaux en Allemagne ont statué qu’aborder des drapeaux des YPG/YPJ et du PYD n’est pas un délit.

L’activiste kurde Ciwan Çewlik, qui fait du travail politique et culturel en Allemagne depuis plusieurs années, était monté sur une scène pour soutenir la résistance des YPG/YPJ et la révolution du Rojava le 20 juillet 2019. Le ministère turc de la Justice a ouvert une enquête à son sujet et, à la demande de la Turquie, la Cour suprême de Hanovre avait ouvert une procédure contre l’artiste. Ciwan Çelîk a comparu avant-hier jeudi devant la Cour suprême de la ville. La représentation de la cour a décidé que l’affaire ne comportait aucun acte criminel.

Les forces turques continuent leurs opérations contre les bases du PKK, en continuant à utiliser des gaz toxiques dans les tunnels creusés par la guérilla. Il y a actuellement 4000 militaires turcs en opération en Irak et une centaine de points stratégiques seraient occupés durablement. Une nouvelle opération se déroule de la province kurde de Mardin. Des centaines de soldats sont impliqués dans l’opération militaire, et l’armée de l’air turque apporte son soutien. L’armée turque avait mené une opération sur le Mont Bagok dans la nuit de mardi à mercredi, toujours dans la province de Mardin.

Mais dans le même moment, les forces d’occupation turques continuent à faire l’objet d’attaque de la part de la guérilla. Avants-postes attaqués à la roquette, patrouilles ciblées par des snipers, IED détruisant des véhicules, ces formes d’attaques et d’autres sont menée à un rythme soutenu (photos: un blindé transporteur de troupes de type Scorpion visé et touché par une roquette anti-tank, voir la vidéo). En réaction à ces attaques de harcèlements, les forces turques procèdent à des bombardements par l’artillerie, l’aviation et les drones de ce qu’elle identifie comme des unités de guérilla, commettant par la de nombreuses bavures meurtrières aux dépens de la population locale, comme à Zakho où 9 civils ont été tués et 33 autres blessés (voir notre article).

 

Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées Place de la Monnaie pour le Kurdistan, suite aux menaces d’une nouvelle invasion du Rojava par l’armée turque et ses alliés jihadistes (voir notre article). Plusieurs fascistes sont venus provoquer le rassemblement en faisant notamment le salut des « Loups Gris ». Lorsque des militant·es ont réagis, la police est intervenue pour protéger et exfiltrer les fascistes, arrêtant trois Kurdes, confisquant les drapeaux et la sono, et mettant fin à la manifestations. Les trois Kurdes ont été relâchés, l’un d’eux après avoir été frappé par la police.

 

 

Septembre 2021, des manifestations s’étaient tenues lors du Salon de l’Automobile (IAA) à Münich. Des militant.es pour le climat ont été arrêté.es dans ce cadre et accusé.es d’avoir apposé, sur une clôture du camp de protestation contre l’IAA, des affiches avec une photo d’Abdullah Öcalan et l’inscription « Free Öcalan ». Le 9 mai 2022, les trois activistes pour le climat ont été condamné.Es à des amendes (30 forfaits journaliers de 60 € et 30 forfaits journaliers de 20 € dans le cas d’un mineur) ainsi qu’à trois séances de conseil. Leur condamnation s’est faite sur la base de l’article 20 de la loi sur les associations, considérant leur acte comme une violation de l’interdiction d’activités à laquelle le PKK est soumis dans ce pays. Il faut souligner, qu’en Allemagne, la seule autre personne dont les photos ne peuvent être montrées en public est Adolf Hitler. Les 3 accusé.e.s font appel à leur condamnation.

L’opération militaire turque « Claw-Lock » dans le Kurdistan irakien se poursuit. C’est le 18 avril que l’armée turque a lancé une offensive majeure dans les régions de Metina, Zap et Avashin-Basyan. Officiellement, l’opération vise à détruire les structures du PKK avant qu’il ne puisse reprendre ses activités offensives après les conditions difficiles de l’hiver. Pour ce faire, l’armée turque a mené une série de frappes aériennes à l’aide de chasseurs-bombardiers, de drones et d’hélicoptères d’attaque. Après les bombardements, les forces spéciales turques ont procédé à plusieurs débarquements héliportés.

Cette opération se distingue des précédentes par la collaboration active des forces du gouvernement régional autonome du Kudistan irakien, tenu par un leader féodal étroitement lié à la Turquie, Masrour Barzani. L’offensive turque a d’ailleurs commencé quelques jours après la visite de Barzani à Ankara. Les troupes du PDK ont installé des cordons pour empêcher les mouvements des combattants du PKK. L’autre caractéristique est le lien entre ces raids et des bombardements contre le Rojava: c’est ainsi que la ville de Kobané a subi des tirs d’artillerie. Le 18 avril, l’armée turque revendiquaient la mort de 16 combattants du PKK et la destruction de plusieurs infrastructures, tandis que le 20 avril, le PKK revendiquait la mort de 34 soldats turcs. Des hélicoptères auraient été endommagés et deux drones abattus par les combattants kurdes.

 

 

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La Turquie a lancé dimanche une nouvelle attaque sur des zones contrôlées par la guérilla du PKK au Kurdistan irakien. L’offensive turque s’est intensifiée dans les régions d’Avashîn et de Zap, notamment entre le 14 et le 17 avril. L’armée turque a fortement bombardé avec des hélicoptères la région de Werxele à Avashîn. Dans le même temps, des troupes ont été larguées à huit reprises le 17 avril, en début de soirée. Dans la nuit du 17 au 18 avril, les troupes turques ont tenté d’établir des positions et prendre le contrôle de Werxele. Les affrontements se sont poursuivis toute la nuit, coûtant la vie à plusieurs soldats turcs.

Du 14 au 17 avril, l’armée turque a lourdement bombardé les zones de Kurojahro, Şikefta Birîndara, Ertuş, Şehîd Şahin, Karker et Çiyareş dans la région de Zap, avec des avions de chasse et des obusiers. Le 17 avril, l’armée turque a lancé une attaque d’invasion à grande échelle dans toutes ces zones en utilisant des hélicoptères d’attaque et des drones. L’armée turque a tenté de larguer des troupes depuis des hélicoptères tout en bombardant les zones de Çiyayê Reş, Ertuş, Şikefta Birîndara et Werxelê. Plusieurs hélicoptères turcs ont été endommagés.

 

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Ce sont 66 personnes qui sont détenues et poursuivies pour « terrorisme » dans la métropole kurde d’Amed (Diyarbakır). Au moins 105 personnes sont recherchées. L’opération policière et judiciaire se fonde sur une enquête préliminaire menée par le bureau du procureur général de Diyarbakır. Les autorités accusent les personnes concernées de « propagande pour une organisation terroriste » en relation avec la fête du nouvel an kurde de Newroz et de résistance à l’autorité de l’État. Plus d’un million de personnes ont participé à la fête de cette année à Diyarbakır. De nombreuses arrestations ont été effectuées immédiatement après l’événement (voir notre article). Parmi les personnes arrêtées jusqu’à présent figurent le propriétaire de l’hebdomadaire en langue kurde Xwebûn, Kadri Esen, et le journaliste Ali Koçer. Les personnes arrêtées sont détenues au siège de la police de Diyarbakir.

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Les unités spéciales de la police turque ont fait une descente dans le bâtiment de la branche du Parti démocratique des Peuples (HDP) de Cizre, aux premières heures de la matinée, lundi. Les policiers ont cassé les portes du bâtiment et fouillés les locaux pendant deux heures. Parallèlement, des perquisitions ont été effectuées dans les quartiers de Cudi, Dağkapı, Nur, et dans le village de Dirsekli. Parmi les 10 personnes placées en garde à vue à l’issue du raid, figurent Mesut Nart, co-président de la branche locale du HDP et Esmer Çıkmaz (50 ans), cadre locale du HDP, dont la fille, Yasemin Çıkmaz, a été exécutée en 2016 dans les sous-sols de Cizre par les forces de sécurité turques. Lors de la descente de police au domicile de l’un des détenus, Burhan Dalmış, sa mère, Behiye Dalmış, a été victime de violences. L’organisation provinciale de Cizre du HDP a organisé un rassemblement mardi matin devant ses locaux pour protester contre le raid et revendiquer la libération des détenus.

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Au moins 298 personnes ont été arrêtées lundi à Diyarbakir, lors des célébrations du Newroz, nouvel an kurde dans le bastion kurde de la résistance. Lundi 21 mars, dès les premières heures du matin, des foules de gens parés des couleurs kurdes jaune, rouge et vert, ont commencé à affluer vers la place du Newroz. Les célébrations du nouvel an kurde ont réuni cette année près d’un million de personnes dans la ville métropolitaine, marquant un nouveau record historique. L’événement a été marqué par des attaques policières qui ont commencé le matin et se sont poursuivies tout au long de la journée. Plusieurs personnes ont été battues par la police à l’extérieur de la place. Au moins 298 personnes, dont 150 enfants, ont été placées en garde à vue.