La décision de la justice chilienne de libérer et d’assigner à résidence Martín Pradenas, un violeur en série dont une victime, Antonia Barra, s’est suicidée en 2019 à Temuco, a soulevé l’indignation. La complaisance de la justice chilienne envers les violeurs et les féminicides a donné lieu à de nouvelles protestations dans tout le pays. Une manifestation a ainsi eu lieu ce mercredi 22 juillet dans le le centre-ville d’Osornos. Elle s’est terminé par des barricades et des affrontements. Neuf personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs.

Manifestation pour Antonia Barra

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Jeudi 16 juillet, une une manifestation se tenait à Cañete, pour soutenir les prisonniers politiques mapuche en grève de la faim dans les prisons de Lebu, Angol et Temuco. L’action a été immédiatement réprimée par la police après son départ pour Cañete, donnant lieu à des affrontements. Malgré la répression intense, les manifestant·es mapuche sont parvenus à incendier un véhicule blindé de carabiniers qui a complètement brulé. On dénombre 14 personnes arrestatées dont plusieurs sont encore emprisonnées.

Affrontements au cours d'une manifestation de soutien aux prisonniers mapuches

Affrontements au cours d’une manifestation de soutien aux prisonniers mapuches

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En marge du sommet européen sur le plan de relance post-coronavirus et le budget à long terme (2021-2027) de l’Union Européenne, la police de Bruxelles a procédé hier vendredi 18, en milieu de journée, à l’arrestation de 8 Gilets jaunes venus manifester près du rond-point Schuman à Bruxelles. Les Gilets jaunes ont été arrêtés administrativement, ils n’avaient pas demandé d’autorisation pour manifester.

Policiers rond-point Schuman (archives)

Plusieurs émeutes ont éclaté dans la nuit du mardi 14 juillet au Chili suite au vote par la Chambre des députés d’un projet de loi qui autorise le retrait de 10% des fonds de pension pour faire face à la crise économique liée à l’épidémie de Coronavirus. Les événements ont commencé après 21h00, au cours de plusieurs rassemblements en opposition à cette loi, dans différentes parties du Chili. Dans la région métropolitaine, des affrontements avec la police ont éclaté à l’intersection des avenues Zapadores et Juan Cristóbal, où un bus de la compagnie « Transantiago » été incendié. Des affrontements ont également eu lieu près de l’ensemble de logements sociaux « Villa Olimpica » de Ñuñoa où des unités des Carabiniers ont utilisé une autopompe pour disperser les manifestant·es. Des émeutes ont aussi éclaté dans la région de Valparaíso, où des manifestant·es ont érigé des barricades. Dans la ville de San Felipe, un minibus à proximité des départements de Sargento Aldea a été incendié. En outre, il y a eu des affrontements entre manifestant·es et policiers.

Émeutes contre la baisse des retraites suite au Coronavirus

Émeutes contre la baisse des retraites suite au Coronavirus

Cinq arrestations ont été effectuées lors d’émeutes survenues à Portland la nuit de lundi 14 à mardi 15. Des manifestants appelant à l’équité raciale et à la réforme de la justice ont marché de Kenton Park au siège de la Portland Police Association, sur North Lombard Street, marquant ainsi plus de six semaines de manifestations nocturnes. Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué la rue et certains ont caillassés les policiers. La policier a exigé l’évacuation puis est intervenue, provoquant des affrontements, Cinq personnes ont été arrêtées, toutes pour « interférence avec un policier », mais aussi, pour une seule d’entre elles, pour pointage illégal d’un laser. Un policier aurait été blessé par un jet de brique.

Affrontements à Portland

La fête nationale française a donné lieu, pour la deuxième année consécutive, à des manifestations anti-gouvernementales et à des affrontements avec la police à Paris. Des centaines de Gilets Jaunes ont tout d’abord manifesté en matinée devant l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) pour réclamer sa dissolution. L’IPGN a, en effet, perdu toute crédibilité depuis la mise en lumière de son rôle de blanchiment des policiers violents (voir notre article). En après-midi, une manifestation de plusieurs milliers de personnes s’est tenue au départ de la Place de la République. Le cortège était principalement composé de membres du personnel hospitalier, de Gilets Jaunes, et de militant·es syndicaux. La police, qui avait déployé un gros dispositif, a nassé et gazé le cortège à la Place de la Bastille, déclenchant des affrontements avec les manifestant·es. Des tentatives de manifestations spontanées se sont ensuite tenues en début de soirée.

La célébration officielle a été également perturbée par une action du personnel soignant. Alors que la Marseillaise résonnait devant un parterre de militaires et de politiciens, des banderoles, accrochée à des ballons, se sont envolés depuis un immeuble. Elles indiquaient : « L’économie nous coûte la vie », « Derrière les hommages, Macron asphyxie les hôpitaux ». Deux soignants du collectif « L’inter-Urgences » ont été arrêtés après avoir déployé une banderole dans le ciel. Ils ont été transférés au poste et interrogés pendant quelques heures au commissariat du 7ème arrondissement de Paris. Ils ont été relâchées après 15H.

Manifestations, affrontements et arrestations à l'occasion du 14 juillet à Paris

Manifestations, affrontements et arrestations à l’occasion du 14 juillet à Paris

L’adoption d’une nouvelle loi restreignant le droit de manifester, a provoqué la colère de la gauche grecque. Parmi les nouvelles réglementations figurent la réduction de l’espace de rue accordé aux petites manifestations et le droit pour la police d’interdire certains rassemblements, notamment des contre-manifestations. Plus de 12.000 personnes sont donc descendues, jeudi 9 juillet, dans les rues d’Athènes pour protester contre cette loi. Neuf personnes ont été arrêtées après des affrontements lors d’un de ces rassemblements. Des policiers ont tiré des gaz lacrymogènes sur une manifestation près du Parlement tandis que des manifestant·es lançaient des cocktails Molotov.

Affrontements lors d'un rassemblement contre le droit de manifester en Grèce

Affrontements lors d’un rassemblement contre le droit de manifester en Grèce

Après deux jours de forte contestation et de violences, le gouvernement serbe a annoncé ce jeudi 9 juillet renoncer à mettre en place un couvre-feu le week-end. Mais en contrepartie, il interdit les rassemblements de plus de 10 personnes, et donc les manifestations. Car chaque soir, à Belgrade, des milliers de manifestants se retrouvent devant le Parlement. Le déclencheur de la colère a été le projet de couvre-feu le week-end envisagé face au retour massif du coronavirus dans le pays. En juin dernier, le gouvernement a accéléré la levée du confinement pour organiser les élections législatives, que le Parti serbe du progrès (SNS), parti du président, a alors aisément remporté. Depuis, la Serbie dénombre près de 300 nouveaux cas par jour contre 50 il y a un mois.  Le pays se retrouve désormais dans une situation catastrophique: les hôpitaux sont saturés et le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire dans de nombreuses villes, dont Belgrade. Depuis, les Serbes manifestent contre le gouvernement qu’ils jugent être responsable du rebond de l’épidémie. Mardi 7 juillet, ils ont fait irruption dans l’enceinte du Parlement. La police a alors lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui a répondu en jetant des projectiles. De nombreux blessés sont à répertorier du côté des forces de l’ordre et des manifestants.Les affrontements à Belgrade

Samedi 4 juillet (jour la fête nationale des États-Unis), une manifestation pour réclamer la libération de Mumia Abu-Jamal s’est tenu à Philadelphie au départ de l’hôtel de ville. La police n’est pas parvenue à empêcher les manifestants de bloquer les principales routes au cœur de la ville. Elle s’est finalement replié vers les intersections adjacentes lorsque la marche s’est dirigée vers le sud, de l’autre côté de l’hôtel de ville. La manifestation a été organisée par une vaste coalition comprenant « l’International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal », « Mobilization4Mumia », le « Workers World Party », « l’International Action Center », « We Charge Genocide », « Red Fist », « Philly REAL Justice », « Black Alliance for Peace », et le « Party for Socialism and Liberation ». Des manifestations de solidarité ont eu lieu en Allemagne, en France et à travers les États-Unis pour demander la libération immédiate de Mumia.

Manifestations pour réclamer la libération de Mumia Abu-Jamal

Manifestations pour réclamer la libération de Mumia Abu-Jamal