Cinq manifestants, dont quatre étudiants, ont été tués par balles lundi lors d’une manifestation dans la ville soudanaise d’Al-Obeid (centre), à la veille de la reprise des négociations entre le pouvoir militaire et les chefs de la contestation pour finaliser certains points en suspens de l’accord conclu le 17 juillet.

Le Soudan est en proie à un mouvement de protestation depuis décembre 2018 qui a poussé l’armée à destituer et arrêter le 11 avril le président Omar el-Béchir après 30 ans au pouvoir. Elles se sont poursuivies après la mise à l’écart du chef de l’État et la mise en place d’un Conseil militaire qui a succédé à M. Béchir, pour réclamer un pouvoir civil et de meilleures conditions de vie. Par ailleurs, plusieurs manifestations ont eu lieu depuis samedi à Khartoum pour protester contre les conclusions d’une enquête officielle sur la répression d’un sit-in de manifestants le 3 juin dans la capitale soudanaise qui a fait des dizaines de morts.

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Aujourd’hui une manifestation avait lieu devant la court de justice de Komotini (la capitale de la Macédoine-Orientale-et-Thrace) pour réclamer la libération de deux prisonniers de ATIK. Les deux prisonniers sont Abdullah Gürlek et Vedat Yeler. Ils assument publiquement leur identité politique et sont enfermés dans la prison de Gumulcine depuis le 13 février.

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Le dimanche 28 juillet, un groupe anarchiste a attaqué un poste de police à Brême, en Allemagne, mettant le feu à deux voitures de police, qui ont été complètement détruite, et à la porte principale du bâtiment. L’attaque a été menée en solidarité avec trois militants de Hambourg, arrêtés le 8 juillet 2019. Deux d’entre eux sont toujours en détention, le troisième a été libéré sur parole. Selon la presse, ils sont accusés d’avoir préparé un incendie criminel dans le cadre de l’anniversaire des émeutes contre le sommet du G20 à Hambourg en 2017.

Tag de 2017 en Solidarité avec les prisonniers du G20

Tag de 2017 en Solidarité avec les prisonniers du G20

Le week-end du 27 et 28 juillet a été marqué par plusieurs manifestations anti-gouvernementales au cours desquelles des affrontements et des arrestations ont été signalés. Samedi 27 juillet, des affrontements ont été signalés lors d’une manifestation à Yuen Long, près de la frontière chinoise au cours lesquelles 24 personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Cette manifestation avait pour objectif de protester contre l’agression d’autres manifestant·e·s le dimanche précédent, attribuée à des triades, qui avait fait 45 blessés (voir notre article).

Le lendemain, des dizaines de milliers de personne étaient réunies au cœur de mégapole. Un groupe d’environ 200 manifestants parvenu jusqu’au bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong, symbole de la présence chinoise. Il s’est retrouvé face à face avec la police antiémeute qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants ont riposté avec des briques et des pierres, puis ont été repoussés par une charge de policiers. Parallèlement, une foule plus nombreuse de manifestants s’est rendue dans le quartier commerçant de Causeway Bay, où la présence policière semblait plus restreinte. Les manifestants y ont érigé des barricades et bloqué une artère. La police a fait état de 13 arrestations, dont celle d’un militant, Max Chung, qui avait déposé une demande pour la manifestation.

Affrontement lors d'une manifestation à Hong Kong le 28 juillet

Trois « gilets jaunes » ont été placés en garde à vue à Paris samedi soir, après avoir avoir eu une altercation avec un automobiliste en marge de leur manifestation dans la capitale. Des centaines de « gilets jaunes » ont répondu à l’appel national de rassemblement à Perpignan. Le cortège s’est élancé vers 11h en direction du centre-ville. Arrêtés par un barrage de policiers quai Sadi-Carnot, ils ont scandé « Où est Steve ? », en référence à Steve Maia Carriço, ce jeune homme de 24 ans qui a disparu après une charge de police à Nantes. Une banque sur le parcours a été caillassée mais, surtout, la permanence du député LREM Romain Grau a été attaquée. Toutes les vitres ont été brisées et il y a eu un début d’incendie. Le député était présent dans la permanence au moment des faits, il s’est caché dans une autre pièce pour ne pas être vu. Au moins trois personnes ont été blessées, et une personne interpellée.

La permanence du député

La permanence du député

Les résidents de la zone de Mathare 4B à Nairobi ont affronté mardi matin la police qui venait expulser des habitants et démolir leurs habitations. Les émeutes ont commencé aux alentours de 4 heures du matin et la police a tiré des gaz lacrymogènes. Un garçon de deux ans a été blessé après avoir été frappé par une cartouche de gaz tiré par la police à l’intérieur de sa maison. Les affrontements ont entraîné la fermeture des entreprises et des écoles des environs. Les habitants disent que la police a procédé aux démolitions pour les expulser de leurs locaux et favoriser des entreprises de spéculation immobilière. Ils dénoncent aussi les abus de pouvoir récurrents des policiers.

Une habitant présente un projectile de la police

Une habitant présente un projectile de la police

L’enregistrement d’une soixantaine de candidats indépendants aux élections du 8 septembre pour le Parlement de Moscou a été rejeté, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter. Des participants indépendants exclus du scrutin ont dénoncé des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces et ont accusé le maire loyal au pouvoir, de vouloir étouffer l’opposition.

Les forces de l’ordre n’ont laissé aucune chance aux protestataires de participer à la manifestation de protestation, non autorisée, devant la mairie de Moscou. Mobilisées en grand nombre, elles ont arrêté massivement les protestataires qui affluaient sur la principale artère de Moscou, l’avenue Tverskaïa, criant « Nous voulons des élections libres », et les ont repoussés manu militari vers les ruelles alentour, procédant à 520 arrestations.

Arrestation ce samedi à Moscou

Arrestation ce samedi à Moscou

Ahmed Qura, un Palestinien de 23 ans, est mort des suites des blessures reçues lors de tirs des forces d’occupation israéliennes à l’est de Khan Younès au cours de manifestations près de la frontière. Le jeune homme a été touché à l’estomac pendant une manifestation le long de la frontière à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza. Depuis fin mars 2018, les Palestiniens de Gaza se rassemblent le long de la barrière lourdement surveillée qui les sépare d’Israël afin de protester contre le blocus. Ils réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont leurs ancêtres ont été chassés ou qu’ils ont fuies lors de la création d’Israël en 1948. Trente-huit Palestiniens ont aussi été blessés par des tirs vendredi.

Manifestant à Gaza

Manifestant à Gaza

Un manifestant a été hospitalisé et plusieurs autres blessés hier à la suite d’un affrontement avec la police et des vigiles au Théâtre national de Tirana. Depuis plus de 18 mois, un mouvement d’acteurs, d’écrivains, de producteurs de films et de membres de la société civile protestent chaque jour contre le projet du gouvernement de de démolir le théâtre national et d’en vendre le terrain pour construire six tours à sa place.

Ce matin, peu après 6 h 30 du matin, un grand nombre de policiers et d’agents de sécurité sous contrat privé sont arrivés sur le site. Rameutés par les médias sociaux, plusieurs centaines de citoyens ont rejoint les manifestants. Une manifestant, poussé par la police est tombé dans une piscine vide et s’est sérieusement blessé. D’autres personnes ont été blessés après que des policiers et des gardes de sécurité privés, engagés par le gouvernement, aient malmené des manifestants. Des manifestants du théâtre surveillait le théâtre jour et nuit, craignant que sa démolition ne soit imminente.

Incidents devant le théâtre national de Tirana

Incidents devant le théâtre national de Tirana

Les étudiants du campus de Westville de l’Université du KwaZulu-Natal se sont insurgés, mardi, après deux jours de manifestation. Ils ont jeté des chaises et des pierres sur des véhicules et se sont affrontés à la sécurité de l’établissement. Une des raisons pour lesquelles ils manifestaient était due au piètre état des logements dans lesquels ils vivent. Ils dénoncent également l’exclusion scolaire.

Déployement de forces de sécurité sur le campus de l’UKSN

Déployement de forces de sécurité sur le campus de l'UKSN