21 manifestants opposés au pipe-line Dakota Access ont été arrêtés près du pont sur la Backwater mercredi soir, lors de la troisième nuit consécutive de protestation près de Cannon Ball. Les manifestants ont commencé à se rassembler sur le pont de la Backwater autour de 18h45. Vers 20h30, ils étaient en nombre et ont allumés de grands feux de pneus sur le pont et de chaque côté du pont. Ils ont également érigé deux tipis pour bloquer davantage le pont. Comme ils refusaient de libérer le pont, la police est intervenue brutalement, faisant usage de munitions non-léthales. Six policiers et gardes nationaux ont été légèrement blessés dans les affrontements. Un manifestant a été emmené à l’hôpital en ambulance après avoir reçu une blessure au visage, et 21 arrestations ont eu lieu pour des infractions telles que port d’arme dissimulée, intrusion criminelle, l’obstruction physique d’une fonction gouvernementale. Depuis le 10 août, 624 manifestants ont été arrêtés à Cannon Ball.

L’intervention policière mercredi à Cannon Ball

L'intervention policière mercredi à Cannon Ball

Des manifestants mapuches sont descendus dans les rues de Santiago mardi pour protester contre l’arrestation de leur cheffe spirituelle, Francisca Linconao machi. La mobilisation a commencé pacifiquement, mais a pris fin avec l’intervention de la police anti-émeute qui a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants et arrêté plusieurs d’entre eux. Linconao est accusé d’avoir participé à l’incendie d’une propriété qui a causé la mort, en 2013, d’un homme d’affaires Werner Luchsinger occupant des terres spoliées. Presque 650.000 des 17 millions de Chiliens appartiennent au plus grand groupe autochtone du pays, les Mapuches. Des dizaines de Mapuches sont poursuivis pour incendies volontaires contre des infrastructures gouvernementales et les entreprises forestières, hydroélectrique dans la région d’Araucanie.

Manifestants mapuches

Manifestants mapuches

Des milliers de manifestants masqués et habillés de noir ont provoqué des incidents dans le centre de Washington, lançant des pierres et cassant des vitrines, notamment celles d’un Starbucks, à moins de deux heures de la prestation de serment de Donald Trump au Capitole. Les policiers en tenue antiémeute les ont pourchassés et aspergés de gaz poivré. Des dizaines de personnes ont été accusées d’avoir fomenté des émeutes. Deux agents ont subi des blessures mineures et des voitures de police ont été endommagées.

Affrontements aujourd’hui à Washington

Affrontements aujourd'hui à Washington

Au moins six Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes mercredi lors d’affrontements dans un camp de réfugiés de Qalandia, au nord de Jérusalem. Les forces israéliennes sont venues à l’aube démolir des petits commerces (magasins, car-wash) dans le camp sous le prétexte qu’ils ont été construits sans permis. Lors de ces démolitions, ils ont détruit plusieurs véhicules. Les habitants du camp ont résisté en lançant des pierres et des cocktails Molotov. Les soldats ont ouvert le feu et tiré des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, blessant au moins six manifestants. Les militaires ont empêchés les ambulances et les pompiers palestiniens d’entrer dans le camp.

Les affrontements à Qalandia

Les affrontements à Qalandia

Un Palestinien de 17 ans a été abattu par la police des frontières israélienne lors d’affrontements entre manifestants et forces d’occupation dans le village de Tuqua, près d’une colonie sioniste, au sud de Bethléem. L’adolescent, nommé Qusai al-Amour a été touché de trois balles de guerre dans la poitrine.

Qusai al-Amour

Qusai al-Amour

78.000 personnes ont manifesté samedi dans les rues de Bilbao au Pays Basque en soutien aux prisonniers d’ETA, sous la pluie, brandissant des pancartes en forme de doigt pointé vers le ciel, afin de dénoncer les conditions réservées aux détenus de l’organisation séparatiste. Les manifestants réclament notamment que les prisonniers puissent accomplir leur peine près de leur famille. 79 prisonniers politiques basques sont écroués en France, dans 24 prisons, et environ 279 dans 42 prisons en Espagne.

La manifestation de samedi à Bilbao

La manifestation de samedi à Bilbao

Les troupes israéliennes ont lancé hier samedi un raid sur le village de Beit Ummar près d’Hébron, en Cisjordanie occupée. Des affrontements ont éclaté lorsque les Israéliens ont brutalement confisqué le véhicule appartenant à un activiste anti-colonisation palestinienne. Les forces israéliennes ont alors noyé les environs de gaz lacrymogènes pour disperser les Palestiniens qui protestaient contre le raid dans la zone d’al-Bayyada du village. Un certain nombre de manifestants ont dû être soignés pour avoir inhalé trop de gaz.

Le gazage du village de Beit Ummar

Le gazage du village de Beit Ummar

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, arborant des banderoles et lançant des slogans comme « nous voulons de l’électricité ». Alors qu’ils se dirigeaient vers le siège de la compagnie publique d’électricité dans le nord du territoire, les forces de sécuritédu Hamas ont tiré en l’air et dispersé avec des matraques les manifestants, et maltraités plusieurs journalistes. Plusieurs manifestants ont jeté des pierres sur le bâtiment.

La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007 et soumise à un blocus israélien et égyptien, a été le théâtre ces derniers jours de manifestations d’habitants protestant contre la dégradation de leur alimentation en électricité. Les quelque deux millions de Gazaouis bénéficient seulement de quatre heures d’électricité par jour depuis la fin 2016, au lieu de huit heures en temps normal.

La manifestation de Gaza

La manifestation de Gaza

1000 policiers genevois, mais aussi fribourgeois, neuchâtelois et vaudois étaient réunis en nombre hier à Genève. Environ 400 manifestants s’étaient réunis durant l’après-midi à la place des Nations pour dénoncer les exactions du régime d’Erdogan. Le dispositif policier était énorme : camion à eau, blindé « piranha » et des dizaines de fourgons venus de toute la suisse romande. Il y eu de nombreux contrôles préventifs.

Le soir, une manifestation non autorisée a débuté du parc des Cropettes vers 21h05, direction Plainpalais. Environ 150 personnes y participaient. Vers 21h10 et à hauteur de la gare, 3 personnes s’étaient déjà fait arrêter. Le reste des manifestantes ont continué en courant direction bel-air. Vers 21h20 environ 30 personnes se sont fait prendre dans un kessel en face de l’Usine, elles ont toutes été arrêtées et d’autres arrestations ont eu lieu autour des Pâquis et des Cropettes vers 23h. Il y a eu plusieurs passage à tabac et 40 arrestations en tout. La plupart des personnes ont été relâchées dans la nuit, une seule aurait été mise à disposition du ministère public.

Le rassemblement de l’après-midi

Le rassemblement de l'après-midi

Ce matin aux environs de 10 h, des brigades antiémeutes ont usé de violence pour disperser une action de protestation menée par des étudiants en chirurgie dentaire venus des facultés de médecine d’Oran et d’Alger pour réclamer plus d’opportunités de travail pour les diplômés et une reconsidération des statuts actuels de la corporation. Plusieurs d’entre eux ont été embarqués et conduits dans des commissariats de la capitale.

Ce même mercredi, la police également a empêché brutalement des dizaines d’étudiants en pharmacie d’organiser pacifiquement un rassemblement devant le siège du Parlement à Alger-Centre. Plus de 70 étudiants ont été interpellés et embarqués manu militari dans des bus pour les évacuer à l’extérieur de la capitale. Ces étudiants sont venus des dix départements de Pharmacie répartis à travers le pays pour manifester pacifiquement leur colère après deux mois de grève enclenchée sur les bancs de leurs universités.

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger