A l’occasion d’une journée nationale de grève générale et de protestation contre la politique économique du gouvernement, les syndicats colombiens avaient organisés plusieurs cortèges dans la capitale dont plusieurs ont convergé Plaza Bolivar. Près de 15.000 personnes ont participés aux manifestations. A la fin des manifestations, de violents incidents ont éclatés entre manifestants et police anti-émeute (ESMAD). 2500 policiers, appuyés par des arroseuses blindées, sont intervenus. 15 personnes ont été arrêtées. D’autres incidents ont eu lieu à Medellin.

Plaza Bolivar, à Bogota

Plaza Bolivar, à Bogota

Ce jeudi a lieu une seconde journée de mobilisation des jeunes contre la loi travail, au moins 115 lycées sont bloqués à travers la France à l’appel de 23 organisations de jeunesse. Des milliers de personnes manifestent à Paris, Rennes, Toulouse, Bordeaux, Lyon et ailleurs. A plusieurs endroits, des affrontements ont éclaté et des manifestants ont été arrêtés. A Paris, trois manifestants arrêtés et deux policiers blessés. A Rennes (où les manifestants sont arrosés de lacrymos) et à Perpignan (où deux manifestants ont été arrêtés), les manifestants scandent en face de commissariats ou de cordons anti-émeutes pour la libération de leurs camarades.

Édit 18:43. Au moins 2 manifestants arrêtés à Clermont-Ferrand également.

Manifestants à Lyon

Manifestants à Lyon

La police a interpellé hier mardi une dizaine de militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui manifestaient pacifiquement à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, pour réclamer la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala, respectivement activistes des mouvements pro-démocratie Lucha et Filimbi, incarcérés à Kinshasa depuis un an.

Les manifestants avaient pourtant reçu l’autorisation de se rassembler. Ils marchaient silencieusement dans les rues de la ville. Tous avaient les mains liées et la bouche bandée, une allusion aux deux prisonniers politiques détenus qui ont d’ailleurs entamé dans la nuit du 14 au 15 mars une grève de la faim à la prison de Makala, leur lieu de détention. Les activistes interpellés sont détenus dans le cachot du service de renseignement de la police à Goma, dit P2.

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Depuis sa mise en grève pour des augmentations de salaire, les travailleurs de Pikitup, chargés du ramassage des ordures ont défilé dans le centre-ville de en renversant poubelles et containers sur la rue. La grève, décrétée illégale, des travailleurs Pikitup était entrée dans sa troisième journée de vendredi, en dépit de l’ultimatum de la société ordonnant aux travailleurs de retourner au travail. Ce même vendredi après-midi, des affrontements ont opposés un millier de travailleurs de Pikitup aux membres de la police nationale sud-africaine (SAPS) et de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD). Les policiers ont lancé des grenades assourdissantes et tiré des balles en caoutchouc. Une femme blessée par une balle en caoutchouc a été hospitalisée.

Le centre de Johannesburg vendredi

Le centre de Johannesburg vendredi

Donald Trump a été contraint d’annuler l’un de ses meetings, vendredi, à la toute dernière minute, à Chicago. De nombreux militants de Bernie Sanders et des membres du mouvement anti-raciste « Black Lives Matter » s’étaient infiltrés dans la salle. Des violences ont éclaté entre partisans et opposants lors de l’annonce du report. Insultes et coups de poings ont fusé tandis que la sécurité a fait de son mieux pour faire revenir le calme. A l’extérieur de la salle, les affrontements ont repris de plus belle. La police à procédé à des arrestations.

Les incidents de Chicago

Les incidents de Chicago

Onze policiers ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans des heurts autour du centre alternatif de la Reitschule à Berne. Des barricades enflammées ont été érigées et tant la police que les pompiers ont été caillassés.

Des heurts de moindre ampleur avaient déjà eu lieu la nuit précédente. Dimanche, les échauffourées ont débuté vers 00h15, et les policiers ont été accueillis dès leur arrivée sur place par des jets de pierres, de bouteilles et d’engins pyrotechniques. Les forces de l’ordre ont répliqué à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Leur position était précaire du fait que certains des émeutiers s’étaient postés sur le toit de la Reitschule. Les agents ont en outre dû couvrir les pompiers venus éteindre deux barricades, qui se faisaient eux-mêmes bombarder de projectiles. Plusieurs véhicules ont en outre été endommagés. La police a lancé un appel aux témoins afin d’identifier les émeutiers.

Affrontements autour de la Reitschule

Affrontements autour de la Reitschule

Une grande mobilisation contre la loi Travail s’est déroulée dans toute la France. Des incidents ont éclaté à Lyon en fin d’après-midi. Plusieurs milliers de personnes (20.000 selon les syndicats) s’y étaient mobilisées. En fin de parcours, une partie des manifestants a décidé de poursuivre le mouvement pour rejoindre le point de départ. Les CRS se sont interposés, ils ont essuyés quelques jets de cannettes et ont fait usage de gazeuses et de grenades lacrymogènes, ils ont brutalement chargés et effectués des tirs de flashball, blessant gravement deux manifestants. Les affrontements avec la police se sont poursuivis avec environ 200 personnes jusqu’à 17 heures. À l’issue de ces incidents, il y a eu trois interpellations.

Incidents à Lyon

À Nantes, cinq interpellations ont également eu lieu après de légers heurts avec les forces de l’ordre. Des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. En outre, plusieurs sièges du PS ont été dégradés par les manifestants, comme à Rouen.

Incidents à Lyon

Les jeunes habitants d’Assuéfry, dans le département de Transua, ont protesté contre la rétention de leur production d’anacarde par les forces de l’ordre qui les accusaient de vouloir faire traverser leur produit à la frontière pour le revendre à 800 FCFA au Ghana contre 300 FCFA en Côte d’Ivoire. Certains habitants accusent des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de saisir la récolte dès le retour du champ sous prétexte d’intention de vente en contrebande. Des échauffourées ont alors éclaté dans la nuit entre manifestants et des éléments des FRCI causant deux morts (une femme et un adolescent) et une dizaine de blessés parmi les populations.

Manifestation à Assuéfry

Manifestation à Assuéfry

Dimanche à Istanbul , la police de l’Etat turc a interpellé au moins une femme et a tiré les balles en caoutchouc sur le groupe d’une centaine de personnes pour les empêcher de manifester à l’occasion de la journée internationale des femmes. Les manifestants s’étaient reunis ce 6 mars pour marquer la journée internationale des femmes malgré l’interdiction de manifester décrétée par les pouvoirs publics d’Istanbul pour des « raisons de sécurité ». Une nouvelle manifestation était prévue aujourd’hui.