1.500 de membres de la communauté kurde de Marseille ont défilé mardi dans l’après-midi le long de la Canebière, avant de se disperser sur le Vieux-Port. Au cours de la manifestation, les membres de la communauté kurde de Marseille, qui défilaient pour la quatrième fois en moins de 10 jours, ont appelé à une intervention internationale en faveur de la ville de Kobané, sur le point de tomber aux mains des islamiques. Après la dispersion, un groupe de 30 à 40 personnes a pris à partie les forces de l’ordre déployées devant le consulat de Turquie, qu’elles surveillaient pendant la manifestation. Ils ont jeté des pierres et des projectiles sur le bâtiment et sur les policiers, blessant légèrement l’un d’eux. Le dispositif déployé dans le périmètre entourant le consulat a permis d’interpeller au total 15 personnes.

Marseille: Incidents et interpellations à la manifestation kurde

Les affrontements qui ont suivi les manifestations prokurdes ont fait au moins quatorze morts, hier mardi 7 octobre, au Kurdistan. A Adana, hier soir, des policiers ont tiré des coups de feu en l’air mais aussi en direction des manifestants kurdes rassemblés contre le refus du gouvernement turc d’intervenir pour Kobané.

Turquie/Kurdistan: 14 manifestants kurdes tués par la police

Une cinquantaine de militants nationalistes et de membres de la Ligue des droits de l’Homme se sont rassemblés ce soir devant la base militaire d’Aspretto à Ajaccio pour réclamer la libération d’une dizaine de personnes, dont le batônnier d’Ajaccio et un autre avocat, qui y étaient gardés à vue. Le bâtonnier d’Ajaccio, Dominique Ferrari, et son confrère Philippe Gatti, également membre de la Ligue des droits de l’Homme, ainsi qu’une dizaine de personnes parfois proches de la mouvance nationaliste sont interrogés dans cette caserne depuis lundi matin par des gendarmes et des policiers de la sous-direcion anti-terroriste. Les investigations concernent deux attentats commis le 5 décembre 2013 contre une autre caserne de gendarmerie d’Ajaccio et un édifice militaire à Bastia.

Corse: Arrestations et rassemblement

Des parents et amis des étudiants normaliens disparus, ulcérés du manque d’explication des autorités et du refus de les rencontrer, ont attaqué le siège du gouverneur de l’état de Guerrero. 10 cocktails Molotov ont été lancé sur la « Casa Guerrero », située à Chilpancingo, et un véhicule a été retourné.

Mexique: La résidence officielle du gouverneur du Guerrero attaquée

Ce samedi après-midi, à Genève, 300 personnes ont participé à la parade, intitulée «dance against police», une riposte au défilé du bicentenaire de la police. Une centaine de contrôles d’identité préventifs ont été réalisés avant le départ du cortège. Des pétards, de la peinture, des fumigènes et des bouteilles ont été jetés contre les policiers anti-émeutes qui veillaient à ce que le cortège ne rejoigne pas celui, officiel, en l’honneur de la police. Des barricades ont été levées, les policiers ont chargés et fait usage de lacrymogènes. Cinq véhicules de luxe ont été endommagés et deux agents blessés par des jets de pierres, à la main et à l’omoplate.

Suisse: Affrontements au défilé anti-policier de Genève

Tandis que le mouvement protestataire entrait dans sa 7e nuit, des dizaines de milliers de Hongkongais ont afflué vers le quartier d’Admiralty, près du siège du pouvoir de l’ancienne colonie britannique, pour un rassemblement pacifique. Mais, en face de l’île de Hong Kong, à Mong Kok, quartier commerçant et très densément peuplé, des manifestants ont encerclé des policiers, en les accusant d’avoir coopéré avec des membres de la mafia lors des derniers incidents. La police a fait usage de gaz au poivre.

La ville de Dakhla dans les territoires occupés du Sahara Occidental, se trouve depuis lundi, sous un état de siège sans précédent après l’annonce de la mort de Hassanna El Ouali, prisonnier politique, militant des droits de l’homme et membre de l’Association sahraouie contre la torture. Hassanna El Ouazli souffrait d’un état critique de santé dans sa cellule avant d’être tardivement transféré dans un hôpital où il n’a pas eu le traitement médical approprié. Sa famille refuse de récupérer sa dépouille et elle exige une autopsie et l’ouverture d’une enquête indépendante.

Rassemblement demain vendredi 3 octobre à 17h prés de l’ambassade du Maroc, à l’angle des rues Benjamin Franklin et Le Tasse, Paris 16ème (Métro Trocadéro)

Pour dénoncer la responsabilité du pouvoir marocain dans la mort du militant sahraoui ; pour demander la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ce décès ; pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques marocains et sahraouis et l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés ; pour demander au gouvernement français de ne plus soutenir le pouvoir marocain qui continue de bafouer en toute impunité le droit international.

La mobilisation ne faiblit pas dans le Tarn, où des opposants à la construction du barrage de Sivens occupent le terrain depuis plusieurs semaines. Lundi 29 septembre, de nouveaux heurts ont opposé des militants aux forces de l’ordre. Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes et de flash-ball pour déloger 150 opposants. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une par des éclats de verre au visage. Une personne a été brièvement interpellée. Les gendarmes affirment avoir essuie des jets de boulons, d’acide et de cocktails Molotov.

Les opposants veulent empêcher l’accès au site aux engins de chantier destinés à « décaper » le sol, c’est-à-dire l’enlèvement des souches et la mise à nu du terrain. Selon les écologistes, le décapage condamnerait définitivement la zone humide qui abritait de nombreuses espèces protégées et qui a déjà été déboisée pour faire place au barrage.

France: Nouveaux affrontements au Testet

Des colons israéliens se sont emparés de force mardi de 25 appartements dans un quartier de Jérusalem. Des heurts ont ensuite opposé Palestiniens et colons dans ce quartier de Silwan, qui est régulièrement le théâtre d’affrontements avec des colons de plus en plus nombreux dans ce secteur, sensible car limitrophe de la Vieille Ville, où se trouve l’Esplanade des mosquées.