La police a dispersé ce samedi soir à Paris une manifestation non autorisée contre la COP21, le capitalisme et l’Etat (d’urgence). L’appel à manifester à 17h00 à Belleville avait été relayé sur internet et les réseaux sociaux, notamment sur le site antiCOP21.org, après la fin des rassemblements festifs autorisés samedi dans la capitale en marge de la fin de la conférence sur le climat. Les manifestants, à visage découvert, se sont ensuite dirigés vers le canal Saint-Martin, traversant notamment l’hôpital Saint-Louis. Un distributeur de billets a notamment subi des dégradations. Un très grand nombre de membres des forces de l’ordre, en tenue anti-émeute, ont alors enfermé une centaine de personnes dans un kessel sur un quai du canal. La police a fait partir les militants par petits groupes. La dispersion s’est terminée peu avant 19H00. Il n’y aurait eu aucune arrestation.

D’autre part et selon le ministère de l’intérieur français, 64 arrêtés d’interdiction de séjour sur le territoire ont été pris dans le cadre de la COP21. Ils concernent un éventail de nationalités européennes : Allemands, Espagnols, Portugais, Italiens et Suisses, donc. Il s’agit, selon le ministère, de personnes dont la présence aurait été signalée, par exemple, lors des heurts violents d’un défilé en marge du sommet de l’OTAN à Strasbourg, en 2009, lors des actions contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, mais également de membres présumés des No Border qui auraient été présents lors de certaines manifestations violentes.

Le déploiement policier ce samedi

Le déploiement policier ce samedi

Un manifestant palestinien a été tué en Cisjordanie cet après-midi lors d’affrontements avec les troupes israéliennes au nord de Hébron. L’homme de 21 ans comme étant Udei Irsheid, le frère de la fille palestinienne de 17 ans qui a été tuée en octobre après que les responsables des services de sécurité ont déclaré qu’elle a sorti un couteau sur les soldats à Hébron. Des témoins palestiniens ont affirmé qu’elle n’était pas armée et qu’elle a été abattue sans raison. Irsheid a été touché à la poitrine par une balle de guerre lors d’affrontements dans le quartier de Rad Jura de Hébron.

Dans la bande de Gaza, des dizaines d’émeutiers ont participé à plusieurs manifestations violentes le long de la barrière de sécurité, lançant des pierres sur les troupes israéliennes et des pneus enflammés.

Soldats des forces d’occupation en Cisjordanie

Soldats des forces d'occupation en Cisjordanie

Les autorités italiennes demandent l’extradition de 5 étudiants grecs qui avaient prit part à la manifestation contre l’exposition universelle à Milan le 1er mai dernier. L’arsenal judiciaire employé, un mandat d’arrêt européen est habituellement employé pour des affaires de trafic de drogue et de blanchiment d’argent. Ils avaient été arrêtés au lendemain de la manifestation et s’étaient fait prélever ADN et empreintes. L’Italie prétend pouvoir confondre les 5 avec des images prisent sur les caméras de surveillance, les accusant ainsi d’avoir prit part aux émeutes qui avaient suivi la manifestation. S’ils venaient à être extradés, ils seraient probablement emprisonnés au moins 2 ou 3 ans en attendant que le procès soit terminé. C’est le cas des 5 Italiens arrêtés dans la même affaire qui sont à l’heure actuelle emprisonnés à l’exception de l’un d’eux qui est toujours recherché par la police.

Les 10 risquent au moins 5 ans de prison ferme.

Les affrontements de mai 2015 à Milan

Les affrontements de mai 2015 à Milan

C’est ce samedi à 14H que s’ouvre au Pianofabriek sur l’histoire des trois époques du Secours Rouge International. A cette occasion, à 19H, Jean Lemaître présentera l’itinéraire de son grand père, Jean Fonteyne, dirigeant du SRI en Belgique dans l’entre deux guerres. Cette causerie sera illustrée par la projection de La Commémoration Tayenne, une manifestation de 10.000 personnes organisée en 1933 par le Secours rouge en hommage à un ouvrier gréviste abattu par les forces de l’ordre l’année précédente, lors de la grande grève des charbonnages. Ce film a été tourné par Jean Fontenye lui-même.

Nous invitons les personnes intéressées par cette causerie à se présenter plus tôt pour visiter l’exposition et visionner le petit film sur l’histoire des trois SRI qui y tournera en boucle, pour mieux apprécier et participer à la causerie.

Le livre de Jean Lemaître sur Jean Fonteyne

Le livre de Jean Lemaître sur Jean Fonteyne

Des affrontements ont eu lieu lorsque des étudiants normalistes et des membres de la communauté de la population indigène de Arantepacua, qui occupaient le péage de Zirahuen dans le Michoacan, ont affronté hier la police anti-émeute venu les en déloger. Ces affrontements ont fait plusieurs blessés. 52 étudiants ont été arrêtés ainsi que 40 personnes de la communauté indigène. Cette communauté séquestre actuellement 5 policiers en exigeant la libération de ses membres. Des manifestations solidaires ont eu lieu pour la libération des prisonniers: les étudiants ont mis le feu à des rangées de pneus devant le Palais du Gouvernement dans le centre historique de Morelia.

Manifestants arrêtés après les affrontements au péage

Manifestants arrêtés après les affrontements au péage

Une manifestation est partie vendredi vers 18h place du Bouffay, à Nantes, pour protester contre les perquisitions administratives et les assignations à résidence liées à l’état d’urgence. Un cortège de 150 personnes s’est formé et commence à défiler dans la rue. Des banderoles sont déployées, des fumigènes allumés. Mais au bout de quelques mètres, rue de la Marne, les manifestants croisent des policiers municipaux qui viennent d’interpeller et de menotter une personne étrangère à la manifestation. La tension est aussitôt montée d’un cran. Les policiers ont sorti les gazeuses et les matraques. Un groupe de la BAC embusqué à proximité charge brutalement les manifestants. Des gens se sont enfuit, d’autres ont affronté la police. Deux personnes ont été hospitalisés et des dizaines d’autres gazées. La police, de son côté, a aussi essuyé des coups et des jets de bouteilles. Deux hommes ont finalement été interpellés. L’un, âgé de 20 ans, pour avoir donné des coups de pied sur la voiture de la police municipale notamment. Un autre, âgé de 33 ans, pour avoir jeté des bouteilles.

EDIT 9/12 : Un jeune homme qui participait vendredi soir à la manifestation contre l’état d’urgence et la COP21 a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. L’homme de 20 ans, jugé en comparution immédiate lundi, avait donné un coup de pied dans la portière d’une voiture de police municipale et s’est ensuite opposé à son interpellation. Il avait déjà été condamné il y a un an pour rébellion en marge d’une manifestation.

Une manifestation a eu lieu jeudi 3 devant la municipalité de Sfax où des ouvriers municipaux ont empêché le maire d’accéder à ses bureaux. Ils contestaient de mauvaises conditions de travail, un matériel désuet et des locaux non sécurisés. La manifestation a tourné aux affrontements suite à l’intervention des forces de l’ordre qui ont usé de gaz lacrymogène. Il y aurait eu deux ou trois blessés. Le personnel contestataire a fini par bloquer la route de l’avenue principale du centre-ville de Sfax (en face de la municipalité) au moyen de gros camions appartenant à la municipalité. En signe de protestation contre l’intervention violente des forces de l’ordre, le bureau régional de l’UGTT a appelé, par mesure de solidarité, le personnel du port ainsi que celui de la SORETRAS à interrompre leurs activités et à bloquer les accès de la ville avec les bus de la compagnie.

Tunisie: Affrontements entre grévistes et policiers à Sfax

Des milliers de personnes ont manifesté dans le centre d’Athènes à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, tué par un policier en 2008. Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées. De violents affrontements ont éclatés en soirée. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes. 10 personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Environ 150 personnes se sont rassemblées, samedi entre 14H00 et 15H30, devant le cabinet du ministre de l’Intérieur à Bruxelles, pour protester contre la recrudescence de contrôles policiers violents liés à un profilage ethnique. Plusieurs associations se sont rassemblées et ont pris la parole pour parler des violences policières. Le cas de Montasser AlDe’emeh a plus particulièrement été mis en avant. Alors qu’il était à Bruxelles pour une audition au Parlement bruxellois en tant que chercheur et spécialiste de la radicalisation djihadiste, il a été victime d’un contrôle policier violent mardi dernier.

Le rassemblement à Bruxelles

Le rassemblement à Bruxelles

Jets de pierres contre grenades lacrymogènes. Des affrontements ont opposé des dizaines de jeunes Palestiniens aux policiers et soldats israéliens, vendredi 4 décembre, dans les rues de Bethléem. Près de la colonie israélienne d’Ofra, entre Ramallah et Naplouse, un Palestinien a blessé deux soldats israéliens dans un attentat à la voiture bélier. Il a été abattu par les forces israéliennes.

De précédents affrontements à Bethléem

De précédents affrontements à Bethléem