Un Palestinien de 15 ans a été tué lors d’affrontements entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes dimanche soir à Jérusalem-Est. Plus tôt dimanche, une douzaine de Palestiniens ont été blessés dans de violents affrontements avec les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie. En outre, un policier israélien a été grièvement blessé dimanche matin à coups de couteau à la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem. Le policier a été évacué vers un hôpital. Son agresseur a été tué par d’autres garde-frontières qui ont ouvert le feu dans sa direction.

L’armée israélienne a par ailleurs fermé durant la nuit de samedi à dimanche une troisième station de radio palestinienne en un mois à Hébron, en Cisjordanie, en l’accusant d’encourager les violences. Les forces militaires ont confisqué le matériel de diffusion de la station radio surnommée ‘Dream’. Deux stations de radio privées palestiniennes à Hébron, ‘Al-Khalil’ et ‘Al-Hourriya’, accusées elles aussi d’encourager la résistance, ont été fermées en novembre par l’armée israélienne. Deux autres radios palestiniennes, dont une à Hébron et l’autre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, ont affirmé samedi avoir été menacées de fermeture par Israël qui les accuse d' »inciter à la violence » contre les troupes d’occupation. Il y a près de 90 stations de radio locales, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que 18 chaînes de télévision.

Manifestation à Jérusalem

Manifestation à Jérusalem

En fin de matinée, une chaîne humaine s’est mise en place entre République et Nation, réunissant des milliers de personnes. A l’origine, une manifestation devait se tenir sur ce tracé, mais elle a été annulée à la suite des attentats du 13 novembre. Une partie de la foule s’est dispersée vers 12 h 30, tandis que des actions continuaient place de la République. Peu avant 14 heures un cortège a tenté d’emprunter l’avenue de la République, derrière une banderole de plusieurs organisations anarchistes. Après un face-à-face tendu d’une vingtaine de minutes avec les CRS, les manifestants ont entrepris de faire le tour de la place, se heurtant à chaque artère à une haie de policiers. Parmi les slogans, «Police partout, justice nulle part», «Etat d’urgence, on s’en fout, on ne veut pas d’Etat du tout», «Police nationale, police du Capital» ou encore «Flics, porcs, assassins». Aux lancers de projectiles divers, les CRS ont répliqué par des charges et des tirs de grenades lacrymogènes, qui ont noyé la place de la République pendant près d’une heure.

Pendant ce temps, un gros millier de personnes continuait à scander des slogans pour la défense du climat, avant de s’extirper progressivement des lieux. Peu après 15 heures, les fourgonnettes de la police ont commencé à investir la place de la République pour évacuer les manifestants encore présents. Tandis qu’un groupe d’une cinquantaine de personnes, cernées contre un mur par les CRS, scandait «Plus chaud, plus chaud le climat !», la foule réunie tout autour entonnait des «Libérez nos camarades». Le face-à-face s’est longtemps poursuivi, jusqu’à l’interpellation au compte-gouttes peu après 16 heures. Les personnes arrêtées étaient ensuite placées dans un bus de la police. Avant 17 heures, la préfecture de police de Paris parlait d’une centaine d’interpellations.

Incidents place de la République ce dimanche



EDIT 23H00
: Le ministère annonce maintenant de 289 interpellations et 174 gardes à vue.
EDIT 1er décembre: Le bilan final est de 317 gardes à vue

Incidents place de la République ce dimanche

Interdite par la préfecture de police, dans le cadre de l’état d’urgence, la manifestation de soutien aux migrants a tout de même eu lieu ce dimanche, comme annoncée, de la Bastille à la place de la République, où environ 300 personnes se sont rassemblées. Auparavant, quelques centaines de personnes étaient réunies, vers 15h, sur les marches de l’Opéra Bastille, encerclées par un considérable dispositif policier. Vers 16h, après avoir forcés le cordon policier, 200 à 300 manifestants ont empruntés le boulevard Beaumarchais en direction de la place de la République. Bloquée par la police à la hauteur de la rue des Francs Bourgeois, la manifestation est cependant repartie et, malgré l’envoi sur le cortège de deux ou trois grenades lacrymogène par la police, atteindre la place de la République.

L’affiche de la mobilisation

L'affiche de la mobilisation

De violents affrontements opposant étudiants et policiers ont de nouveau éclaté à l’Université de technologie de Tshwane (TUT), à Johannesburg. C’est suite à une manifestation étudiante qui forçaient les présents à quitter le campus que la police est intervenue. Les affrontements ont été violents et les installations de l’universités ont subi de nombreux dégats et quelques débuts d’incendie. Les examens au campus de Soshanguve de TUT ont été suspendus.

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Les événements de Tehuantepec (Oaxaca) ont pour origine un accident de la circulation qui impliqué lundi une patrouille de la police municipale et un moto-taxi, dont le conducteur êt le passager ont été blessés. Les villageois s’en sont pris aux policiers responsables de l’accident, dans des incidents à l’issue desquels six personnes, âgées de 21 à 56 ans, ont été arrêtés. Une manifestation contre la police et pour la libération des six a eu lieu le soir même, rassemblant les habitants de plusieurs localités voisines. Les manifestants ont pris d’assaut le commissariat de Tehuantepec et l’ont incendié. Ils ont également incendié six ou sept voitures et motos de la police municipale et barricadés la route fédérale. 19 personnes ont été arrêtées.

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)

La police a tiré mercredi à Athènes des gaz lacrymogènes sur des milliers d’agriculteurs grecs qui ont essayé d’investir le Parlement à l’issue d’une manifestation contre les hausses d’impôt. Dans les cadre des mesures d’austérités, du troisième plan de « sauvetage », la liquidation des subventions et des allégements fiscaux dont bénéficiaient les paysans a été définie par la néo-troïka comme un « prérecquis » pour la libération d’autres fonds. Cela qui a provoqué plusieurs manifestations dans la Grèce centrale et septentrionale. A Athènes mercredi, certains manifestants ont jeté des grenades assourdissantes et des cocktails Molotov.

Affrontements entre paysans et policiers mercredi à Athènes

Affrontements entre paysans et policiers mercredi à Athènes

La police philippine a usé de matraques et de canons à eau contre les manifestants opposé au Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, réunissant 21 pays dont les dirigeants, parmi lesquels Obama, étaient réunis à Manille. Les affrontements ont lieu lorsque les manifestants (paysans et militants anti-mondialisation) tentaient de franchir des barricades empêchant quiconque d’atteindre le lieu de la réunion. Les manifestants sont opposés à l’ordre du jour de libre-échange de l’APEC, favorable aux seules grandes entreprises. Plus de 20.000 policiers et soldats ont été déployés cette semaine pour assurer la sécurité du sommet de l’APEC.

La manifestation anti-APEC à Manille

La manifestation anti-APEC à Manille

Les tirs de l’armée israélienne ont tué un jeune Palestinien âgé de 22 ans, dans le village de Budrus situé à proximité de Ramallah. Lafi Yusif Awad a été transporté à l’hopital dans un état critique où son décès a été annoncé peu après. Il avait été grièvement blessé à l’abdomen par des tirs israéliens durant des affrontements violents qui ont eu lieu dans le village, et de nombreux autres ont été blessés. Budrus – dont deux côtés sont bordés par le mur de séparation israélien – est une des nombreuses villes de Cisjordanie occupée où des Palestiniens ont affronté les forces israéliennes vendredi.

Quelques heures plus tôt, à l’occasion d’affrontements à Halhul, l’armée israélienne a abattu d’un tir dans le cœur, Hassan Jihad al-Baw, âgé de 23 ans, le tuant sur le coup.
Dans la matinée, Issa Shalaldah, âgé de 22 ans, a succombé à ses blessures à l’hôpital al-Ahli d’Hébron, après que l’armée israélienne lui ait tiré dessus la veille. Il avait été blessé par balles jeudi, durant des affrontements qui ont éclaté dans le village de Sair après les funérailles de Abdullah Shalaldah, 28 ans. Ce dernier avait été abattu lors d’un raid mené par des agents israéliens agissant sous couverture, à l’intérieur de l’hôpital al-Ahli, alors qu’il était venu rendre visite à son cousin.

Affrontement en Cisjordanie

Affrontement en Cisjordanie

62 manifestants palestiniens ont été blessés dans des heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie occupée hier mercredi, 11e anniversaire de la mort de Yasser Arafat. Au moins quatre personnes ont été blessées par balles réelles à Al-Bireh près de Ramallah. Des médecins essayaient de sauver la vie de l’un d’eux touché au coeur. Six autres Palestiniens ont été atteints par balles réelles dans des heurts dans la ville de Tulkarem.

21 agents de l’unité des moustarabine (des militaires infiltrés déguisés en Palestiniens) ont mené le raid dans la chambre de Azzam Shalaldeh, dans le département de chirurgie de l’hôpital de Hébron, touchant mortellement son cousin, Abdallah Azzam Shalaldeh, 27 ans, de plusieurs balles. Le raid avait pour but d’arrêter Azzam Shalaldeh, blessé lors d’un attaque au couteau contre un colon de Mezad, près de Hébron.

Les militaires déguisés filmés ä leur entrée de l’hôpital par une caméra de surveillance

Les militaires déguisés filmés ä leur entrée de l'hôpital par une caméra de surveillance

En vue des municipales de l’année prochaine, la droite italienne a décidé de s’unir contre le gouvernement de centre gauche. Un meeting de la Ligue du Nord s’est tenu à Bologne en présence de Silvio Berlusconi. Les antifascistes s’étaient eux aussi mobilisés. Plusieurs centaines de jeunes sont venus dire au parti d’extrême droite qu’il n‘était pas le bienvenu. Des heurts se sont déroulés sur la place Maggiorre où les cordons policiers ont barré la route aux manifestants antifascistes. Des échauffourées ont éclaté. Un policier a été blessé et plusieurs manifestants arrêtés.

Incidents à Bologne

Incidents à Bologne