Plus de 150 anciens ouvriers, pour la plupart des femmes, réclamant arriérés de salaires et compensations pour la perte de leur emploi étaient entrés de force mardi dans une usine sud-coréenne de chaussures dans la banlieue de Rangoun, fermée depuis juin. Cinq fonctionnaires envoyés pour tenter de calmer la situation avaient été séquestrés par les ouvriers.

Lors de l’opération pour les libérer dans la nuit de mardi à mercredi, des affrontements ont fait neuf blessés du côté des policiers, dont deux toujours hospitalisés dans un état grave. Le ministère birman du Travail avait engagé des poursuites contre l’usine après sa fermeture sans information ni paiement des ouvriers. Ceux-ci se sont vus promettre leurs salaires le 1er novembre, après la vente aux enchères de l’usine par l’Etat.

Jeudi matin, une cinquantaine de chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires avaient occupé le chantier de l’hôtel de luxe en rénovation, et s’introduisant dans le bâtiment, puis escaladant les échafaudages. Les manifestants réclamaient l’annulation de la charte Valls et revendiquaient le droit à la protection sociale. ils voulaient maintenir leur position jusqu’à 17 heures, heure de la conférence de presse de François Hollande.

La police est arrivée à 7h30 et a bloqué le site. Les manifestants se sont réfugiés dans la seule zone à laquelle les forces de l’ordre n’ont pas accès: les échafaudages. Lors de l’évacuation des occupants, un intermittent du spectacle, il a été arrêté lors de l’évacuation du chantier par les participants à 18H30, sous des motifs fallacieux. Transféré au commissariat du 6ème puis déféré au dépôt, il passe en comparution immédiate devant le tribunal ce samedi, au Palais de Justice de Paris.

France: Une inculpation après l’occupation du Lutetia

Une série de violents affrontements ont éclaté entre Palestiniens et colons israéliens après que des centaines colons aient pris d’assaut le tombeau de Joseph dans la ville de Naplouse, mercredi à l’aube, pour y exécuter des rituels talmudique. Plus de 30 véhicules militaires escortaient les bus des colons. Les forces de sécurité israéliennes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants palestiniens en colère.

Les affrontements, liés à l’éjection de 200 familles (800 personnes!) d’un grand hôtel squatté de São Paulo, se sont soldés par neuf arrestations «pour agression, vol, incendie et affrontements avec la police». Les affrontements ont commencé quand les occupants et des militants cagoulés solidaires ont résisté à l’ordre d’expulsion, se retranchant dans l’immeuble et lançant des pierres, des bouts de bois et même des vieux fauteuils sur les force de l’ordre. Cinq policiers auraient été blessés.

La police a riposté par des tirs nourris de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. À l’aide d’un blindé, elle a fini par entrer dans ce bâtiment de 20 étages et à en expulser les sans-logis qui l’occupaient depuis six mois. Ces derniers avaient érigé des barricades à proximité de l’immeuble. Ils ont envahi des magasins et incendié un bus devant le Théâtre municipal. Deux policiers et une femme enceinte ont été blessés et hospitalisés. Les affrontements se sont étendus à d’autres secteurs du centre de la capitale économique du Brésil où la police est intervenue contre des activistes ayant pris fait et cause pour les expulsés.

Brésil: Affrontements lors de l’évacuation d’un squat

Un meeting est organisé demain vendredi à la Bourse du travail de Saint-Denis pour dénoncer la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine sous toutes ses formes:

– Criminalisation de l’appel au boycott : le maintien en vigueur des circulaires dites Alliot Marie/Mercier qui incite les procureurs à poursuivre les militants qui appellent au boycott de produits israéliens.

– Interdiction de manifester : le gouvernement Valls a interdit deux manifestations à Paris les 19 et 26 juillet.

– Poursuites judiciaires envers des militantes et militants lors de ces manifestations

à partir de 19H00, Bourse du travail de Saint Denis
9/11 rue Génin – métro Porte de Paris – ligne 13

Le 22 avril 1997, un arrêté du vice-Premier ministre mettait à la disposition de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains (MAETUR) un espace d’une superficie de 38 ha au quartier Ntougou. Peu après, le président Paul Biya et sa femmes, mais aussi d’autres pontes du régime, comme le directeur de la MAETUR…) y font construire une résidence somptueuse.

Les populations autochtones spoliées de Ntougou avaient prévu d’organiser un rite (une danse) funéraires en mémoire de leurs ancêtres, hier, devant la résidence du couple présidentiel pour revendiquer leurs terres. La préfecture l’a interdite « en raison des risques potentiels d’atteinte grave à l’ordre public ». Le Cameroun est régulièrement désigné comme le pays le plus corrompu du monde.

Cameroun: Autochtones spoliés et interdits de manifestation

Hier matin, un cortège de plusieurs centaines d’élèves est parti du lycée Louis-Armand de Poitiers, pour rallier le lycée Auguste-Perret. Ils protestaient contre la mutualisation des deux réfectoires. Suite à des incidents (caillassages de policiers…) dix jeunes ont été interpellés. Lors du déjeuner, pas moins de 1.300 élèves doivent faire la queue pour espérer manger. Bien souvent, ils attendent 45 minutes, soit la quasi totalité de leur pause du midi.

France: 10 arrestations à une manifestation lycéenne

Lundi 3 septembre, Said Shaber Ahmad, 19 ans, membre du collectif afghan se fait arrêter à l’Office des Etrangers alors qu’il introduisait une demande d’asile. Il est originaire d’un village proche de Jalalabad, une région sous le contrôle des talibans.

Le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides, qui semble avoir répondu partiellement aux revendications du mouvement des afghans, reconnaît désormais le statut de réfugié à des personnes issues de Jalalabad. Mais l’Office des Étrangers a bloqué ce dossier. Said Shaber Ahmad est enfermé et sera renvoyé dans une des régions les plus dangereuses du monde.

Pour réclamer sa libération, le collectif des afghans et son comité de soutien appelle à la manifestation devant l’Office des étrangers (59, Chaussée d’Anver) ce mercredi 17 septembre à 12h30.

De violentes émeutes ont éclaté au Chili jeudi, à Santiago, dans les quartiers de Peñalolen, San Bernardo, Quilicura et Cerro Navia, alors que le pays marquait le 41e anniversaire du coup d’État militaire de Pinochet. Des manifestants ont affronté les policiers, ont lancé des pierres et des bombes incendiaires, et érigé des barricades enflammées. Au moins un autocar public a aussi été incendié. Au moins sept personnes ont été arrêtées et un sous-officier des carabiniers blessé. Un femme âgée a été tuée par une « balle perdue ».

Trois carabiniers ont par ailleurs été blessés par un tir de chevrotines à Valparaiso, alors que leur véhicule approchait d’une barricade à Cerro Placeres.

Chili: Affrontements pour l’anniversaire du coup d’état

Mardi 9 septembre, vers 10 heures, une cinquantaine de militants opposés au barrage de Sivens ont fait irruption à l’hôtel du département à Albi. Ils ont d’abord investi le hall puis le premier étage, pendant que le président du département rencontrait à Paris la ministre de l’écologie. Pendant près de deux heures, les opposants ont réclamé haut et fort un moratoire et l’arrêt des travaux de déboisement lancés la semaine dernière sur le site du Testet.

Une trentaine de policiers a mis plus d’une heure pour évacuer les manifestants. Au cours des affrontements, le responsable du SDRT, les ex-renseignements généraux a reçu un coup de tête d’un manifestant. Le policier a eu le nez cassé. L’agresseur présumé, un homme âgé de 55 ans a été placé en garde à vue.

France: La police met fin à l’occupation du Conseil général à Albi