Des centaines d’étudiants et d’enseignants ont fait irruption dans les bâtiments officiels, situés à Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, brisé des vitres et mis le feu à une partie du complexe qui continuait de brûler lundi en fin d’après-midi. Une trentaine d’employés qui étaient à l’intérieur des bâtiments en sont sortis sains et sauf. Les manifestants ont réclamé la démission du gouverneur de l’Etat en raison de la disparition -du probable assassinat- de 43 manifestants étudiants il y a deux semaines.

Ces attaques contre l’administration locale sont intervenues après une série d’affrontements entre la police et les manifestants armés de pierres et de bâtons aux portes du Parlement local. Cinq enseignants et deux policiers ont été blessés.

Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Saint Louis (Missouri), samedi 11 octobre. Ils protestaient contre le racisme et la violence policière. Les manifestants, environ 5 000 personnes, avaient écrit sur des banderoles « Justice pour tous » et « Les vies des Noirs comptent aussi ».

Les manifestations sous le mot d’ordre de « Week-end de la résistance » et « Octobre à Ferguson » ont débuté vendredi et doivent durer quatre jours. La foule, composée de personnes de plusieurs générations, a défilé samedi sur une distance de près de 19 kilomètres, entre Ferguson et Saint Louis. Quelque 200 manifestants se sont dirigés vers le quartier général de la police à Ferguson gardé par une cinquantaine de membres des forces de l’ordre. Certains ont jeté des pierres sur la police.

USA: Manifestation et incidents à Fergusson

Les manifestations prokurdes qui secouent depuis lundi soir la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, ont fait au moins 31 morts et 360 blessés, dont 139 policiers, a annoncé vendredi à Ankara le ministre de l’Intérieur. Les forces de l’ordre ont interpellé 1.024 personnes, dont 58 ont été inculpées et écrouées, depuis lundi soir. De nombreux bâtiments publics et commerces avaient également été endommagés.

Ces émeutes, sans précédent ces dernières années, ont débuté lundi soir, après un appel lancé par le principal parti kurde du pays à manifester contre le refus du gouvernement de venir en aide militairement à la ville frontalière kurde de Syrie Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique.

Turquie/Kurdistan: 31 tués dans les manifestations kurdes

Ce jeudi 9 octobre, le premier ministre du gouvernement français, Manuel Valls, était à Toulouse dans le cadre de la réforme territoriale. Un comité d’accueil l’attendait, formé de militants et de syndicalistes. Le collectif Coup pour coup était présent pour rappeler à Valls que le gouvernement français détenait Georges Ibrahim Abdallah depuis 30 ans. Ce même Valls qui, en 2013, alors qu’il était ministre de l’intérieur, avait refusé de signer l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, condition de sa libération.

Ce samedi 11 octobre au matin se tenait une pièce de théâtre en soutien à Georges Adballah à Bordeaux, au marché des Capucins.

France: Deux initiatives pour Georges Abdallah

A Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, plus de 7.000 manifestants ont partiellement bloqué la circulation sur l’autoroute vers Acapulco. Cette marche était organisée pour exiger du gouvernement fédéral et des autorités régionales le retour des 43 étudiants, probablement victimes d’un enlèvement par les policiers municipaux d’Iguala et un gangs avec lequel ils sont liés. A Mexico, des milliers de personnes ont commencé à se réunir à l’appel de plusieurs organisations civiles sur la principale avenue de la capitale, Paseo de la Reforma.

Mexique: Manifestations pour les étudiants disparus

Les autorités turques ont imposé mercredi un couvre-feu militaire dans six provinces, au lendemain de violentes émeutes kurdes déclenchées par le refus du gouvernement d’Ankara d’intervenir en faveur de Kobané, qui ont fait au moins 21 morts. Malgré ces mesures imposées pour la première fois depuis 1992, de nouveaux affrontements ont eu lieu à Diyarbakir, Mardin, Van ou Batman, ainsi que dans la capitale Ankara, où les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants.

D’autres incidents ont éclaté en fin de journée dans plusieurs quartiers d’Istanbul, à Izmir (ouest) ou Adana (sud). Le bilan provisoire des violences de mardi s’est aggravé toute la journée pour atteindre au moins 21 morts et des dizaines d’autres personnes grièvement blessées. L’essentiel des affrontements s’est concentré à Diyarbakir, la capitale du sud-est kurde, où dix personnes ont été tuées. La plupart des victimes sont mortes par balles, tués par la police et les partisans du gouvernements. Des morts ont ainsi été recensés à Mus, Siirt, Mardin, Batman et Van (sud-est), où de nombreux bâtiments publics, véhicules et commerces ont été détruits ou endommagés lors des émeutes de la nuit.

Turquie/Kurdistan: Déjà 21 manifestants kurdes tués

1.500 de membres de la communauté kurde de Marseille ont défilé mardi dans l’après-midi le long de la Canebière, avant de se disperser sur le Vieux-Port. Au cours de la manifestation, les membres de la communauté kurde de Marseille, qui défilaient pour la quatrième fois en moins de 10 jours, ont appelé à une intervention internationale en faveur de la ville de Kobané, sur le point de tomber aux mains des islamiques. Après la dispersion, un groupe de 30 à 40 personnes a pris à partie les forces de l’ordre déployées devant le consulat de Turquie, qu’elles surveillaient pendant la manifestation. Ils ont jeté des pierres et des projectiles sur le bâtiment et sur les policiers, blessant légèrement l’un d’eux. Le dispositif déployé dans le périmètre entourant le consulat a permis d’interpeller au total 15 personnes.

Marseille: Incidents et interpellations à la manifestation kurde

Les affrontements qui ont suivi les manifestations prokurdes ont fait au moins quatorze morts, hier mardi 7 octobre, au Kurdistan. A Adana, hier soir, des policiers ont tiré des coups de feu en l’air mais aussi en direction des manifestants kurdes rassemblés contre le refus du gouvernement turc d’intervenir pour Kobané.

Turquie/Kurdistan: 14 manifestants kurdes tués par la police

Une cinquantaine de militants nationalistes et de membres de la Ligue des droits de l’Homme se sont rassemblés ce soir devant la base militaire d’Aspretto à Ajaccio pour réclamer la libération d’une dizaine de personnes, dont le batônnier d’Ajaccio et un autre avocat, qui y étaient gardés à vue. Le bâtonnier d’Ajaccio, Dominique Ferrari, et son confrère Philippe Gatti, également membre de la Ligue des droits de l’Homme, ainsi qu’une dizaine de personnes parfois proches de la mouvance nationaliste sont interrogés dans cette caserne depuis lundi matin par des gendarmes et des policiers de la sous-direcion anti-terroriste. Les investigations concernent deux attentats commis le 5 décembre 2013 contre une autre caserne de gendarmerie d’Ajaccio et un édifice militaire à Bastia.

Corse: Arrestations et rassemblement

Des parents et amis des étudiants normaliens disparus, ulcérés du manque d’explication des autorités et du refus de les rencontrer, ont attaqué le siège du gouverneur de l’état de Guerrero. 10 cocktails Molotov ont été lancé sur la « Casa Guerrero », située à Chilpancingo, et un véhicule a été retourné.

Mexique: La résidence officielle du gouverneur du Guerrero attaquée