A bord de dix camions, les paysans de la communauté d’Arantepacua, soutenus par des enseignants et des organisations indigènes, sont arrivés à Morelia pour manifester. Cette manifestation a lieu sept ans après le raid des forces fédérales à Arantepacua, qui s’était soldé par la mort de quatre habitants, dont un étudiant mineur. Les manifestants sont arrivés devant la Casa Michoacán, ils ont lancé des roquettes sur le bâtiment, avant d’incendier une voiture de police. Plusieurs autres véhicules ont été vandalisé et incendiés par un groupe de jeunes cagoulés munis de bâtons et de pierres.

 

Mercredi 3 avril, le conseil de ministres a prononcé en France la dissolution de la Défense Collective (DefCo), un collectif rennais qui lutte contre la répression et vient en aide aux personnes inquiétées par la justice. Le soir même, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a pris un arrêté pour interdire tout rassemblement. Même chose hier jeudi soir, mais cette fois, une centaine de manifestants se sont rassemblé place Saint-Anne, pour protester contre la dissolution. Les nombreuses forces de l’ordre déployées dans le centre-ville ont empêché tout regroupement (photo). Certains ont tenté de déployer une banderole, d’autres d’improviser une prise de parole. À chaque fois, CRS et gendarmes mobiles ont dispersé la foule. Dix interpellations. Vingt-six personnes ont refusé de décliner leur identité lors d’un contrôle, elles ont été conduites au commissariat.

 

Les 5 et 20 juin derniers, des centaines de policiers et gendarmes investissent appartements, maisons et villages aux quatre coins de la France. 35 personnes sont perquisitionnées et placées en garde à vue : les unes dans le cadre d’une instruction judiciaire pour l’occupation de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air le 10 décembre 2022 (photo), les autres dans celui d’une procédure lancée suite à la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline contre les méga-bassines. De nouvelles arrestations ont eu lieu le 28 novembre dans l’affaire Bouc-Bel-Air, menées de nouveau par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Ces deux nouvelles mises en examen s’ajoutent aux deux autres de juillet dernier. Ce 5 avril à partir de 9H30 aura lieu au tribunal d’Aix-en-Provence l’audience en vue de la mise en examen de deux personnes arrêtées au début de l’été dernier dans le cadre de l’affaire Lafarge. Un appel à un rassemblement au tribunal a été lancé pour ce jour là.

Mercredi 27 mars, une manifestation était organisée par le Parti Communiste Grec pour protester contre l’organisation d’un concert donné par le West Point Glee Club (des cadets de l’armée états-uniennes) dans la ville de Larissa, dans le centre de la Grèce. La police a tenté de bloquer les manifestant·es devant le théâtre municipal utilisant notamment du gaz lacrymogène. Quelques manifestant·es ont cependant pu forcer le barrage, ce qui a donné lieu à des affrontements à l’intérieur du théâtre.

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Plusieurs initiatives ont eu lieu ce vendredi dans certains points de Santiago pour la commémoration de la Journée du Jeune Combattant., et plusieurs ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre.  Ce sont généralement des barricades incendiaires qui ont provoqué l’intervention des carabiniers comme dans l’Avenue Recoleta ou à Villa Francia où les forces de police ont lancé des grandes lacrymogènes et des grenades de désencerclement pour disperser des manifestants. D’autres affrontements ont eu lieu à Pedro Aguirre Cerda, où des manifestants ont brûlé un véhicule et ont affronté les forces de police. Des barricades et des affrontements ont été aussi été remarquées dans les rues Huelen et Mapocho du district de Cerro Navia où les manifestants ont affronté les forces de police avec des cocktails Molotov. Il semble toutefois que les affrontements ont été intenses quez l’année passée (voir notre article)

Mardi 26 mars, une manifestation d’agriculteurs/agricultrices venu·es avec plus de 250 tracteurs s’est tenue à Bruxelles. Il s’agit de la troisième manifestation de ce type depuis le début du mouvement (les deux autres ayant eu lieu les 1 et 26 février). Les manifestant·es ont occupé la rue de la Loi ainsi que la place du Luxembourg, afin de bloquer les accès au quartier européen. Vers 11h50, des affrontements avec la police ont éclaté à la rue de La Loi. Celle-ci a fait usage de gaz lacrymogène et d’autopompes, tandis que les agriculteurs/agricultrices leur jetait du mobilier urbain, des feux d’artifice et allumaient des feux de paille (notamment dans le tunnel piétonnier). Du fumier, des betteraves ou encore des palettes ont également été déversés sur la route, ainsi que sur la fresque « The Future is Europe ». Enfin, une personne a également arrêtée judiciairement. Elle accusée d’avoir jeté un cocktail Molotov vers la police.

Affrontements entre des agriculteurs/agricultrices et la police (26/03/2024)

Affrontements entre des agriculteurs/agricultrices et la police (26/03/2024)

Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars, un jeune homme, Mouhamed Diop dit Taya, était arrêté avec trois autres personnes, au cours d’un raid de la police dans une maison du quartier Darou à Icotaf (Pikine). Une des personnes arrêtées s’est enfuie déclenchant la colère des policiers qui ont battu les autres jeunes. Mouhamed Diop n’a pas survécu à ce traitement. Mercredi, après l’inhumation de leur amis, des jeunes ont attaqué le commissariat de police avant d’être chassés par des policiers équipé de tenues anti-émeutes. Les affrontements se sont néanmoins poursuivis dans les rues menant à l’incendie d’un bus et de plusieurs véhicules.

Sénégal : Émeutes suite à un crime policier

Sénégal : Émeutes suite à un crime policier

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La police et la gendarmerie jordaniennes ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui se dirigeaient vers l’ambassade d’Israël à Amman ce dimanche pour protester contre la nouvelle prise d’assaut d’hôpitaux à Gaza par Israël et l’augmentation du nombre de victimes civiles. Selon des témoins, plusieurs manifestants ont été battus et plusieurs autres arrêtés alors qu’ils tentaient de briser l’imposant cordon de police autour de l’ambassade. Les manifestants ont scandé « Pas d’ambassade sioniste sur la terre jordanienne », l’un des slogans devenus habituels lors des manifestations appelant la Jordanie à abroger son traité de paix impopulaire avec Israël. Les autorités autorisent les manifestations, mais déclarent qu’elles ne peuvent tolérer aucune tentative de prise d’assaut de l’ambassade, ou d’atteinte de la zone frontalière avec la Cisjordanie occupée par Israël. Des centaines de militants et de manifestants ont été arrêtés. Parmi les 12 millions de Jordaniens, nombreux sont ceux qui sont d’origine palestinienne, leurs parents ou eux-mêmes ayant été expulsés ou ayant fui vers la Jordanie lors des combats qui ont accompagné la création d’Israël en 1948.

Dimanche, la communauté kurde célébrait son nouvel an dans le calme à Louvain. Une famille revenant chez elle après la célébration a été prise en embuscade à Heusden-Zolder par des centaines de militants et sympathisants des Loups Gris. En plus d’essayer de passer à tabac cette famille, les fascistes ont saccagé leurs voitures et ont essayé d’incendier leur maison (photo 1). Des Kurdes sont intervenus pour protéger les leurs, ils ont été pourchassés par les fascistes bien plus nombreux. La soirée s’est donc transformée en chasse au kurde dans toute la ville. Sept personnes ont été blessées ont une qui est dans un état critique tandis qu’une huitième est portée disparue.

Notons que la famille attaquée était composée de réfugié·es d’Afrin. Un canton du Rojava occupé par l’armée turque et ses mercenaires jihadistes depuis 2018. Les forces d’occupation s’y rendent coupables de nombreuses exactions. Les femmes y sont particulièrement visées. Au moins 99 femmes ont été tuées, 74 violées ou agressées sexuellement, et plus d’un millier enlevées depuis l’occupation (voir notre article).

En réaction, une manifestation spontanée a éclaté le même soir à Bruxellois. Dès le lendemain, les mouvements kurdes ont appelé à un rassemblement devant le parlement européen. Celui-ci a réuni plusieurs centaines de personnes incluant plusieurs organisations progressistes et antifascistes belges (photo 2). Des provocateurs, faisant le signe des Loups-Gris, ont tenté de perturber le rassemblement mais, ont été mis en déroute et n’ont pu s’enfuir que sous la protection de la police. Cette dernière est intervenue contre le rassemblement faisant usage de gaz lacrymogène et déployant des policiers anti-émeute ainsi qu’une autopompe. Le rassemblement a cependant pu continuer à se tenir une fois les fascistes repoussés.

Belgique des fascistes turcs attaquent les kurdes qui fêtaient le newroz

 

Rassemblement pour dénoncer le pogrom anti-kurde (25/03/2024)

EDIT: Des dizaines de personnes liées au mouvement kurde ont mené une attaque d’un centre culturel truc appelé « Ülkü Ocagi » dans le village de Visé (province de Liège). « Ülkü Ocagi » signifie « Foyer Idéal » en Turc. Il s’agit d’une appellation des Loups Gris, parti fasciste bien connu, qui a mené le pogrom anti-Kurde dimanche . Les militant·es kurdes sont entrés dans les lieux avec des battes de baseball blessant six habitués. Des cocktails Molotov ont également été utilisés à l’extérieur et les vitrines ont été brisées.