En milieu de semaine, des policiers ont tenté d’intervenir dans le village de Guangji pour y arrêter deux hommes qui sont accusés de ‘détention illégale et blessures volontaires’. Tous deux sont activement impliqué dans les récents mouvements de masse contre les expropriations dans l’ensemble de la province du Yunnan, dans le sud de la Chine et ces accusations seraient liées à une manifestation récente. 200 villageois ont bloqué l’accès au village pour empêcher l’entrée des forces de l’ordre. A l’arrivée des renforts policiers, de violents affrontements ont opposé les deux camps avant que les forces de l’ordre ne parviennent à atteindre le village. Des policiers y ont été bloqué plusieurs heures avant de parvenir à s’enfuir. Les deux représentants villageois ont été emmenés et relâchés quelques heures plus tard. Au moins 27 policiers ont été blessés dans les heurts et 30 véhicules de l’administration endommagés.

Quelques 3000 personnes ont défilé hier dans les rues de Sao Paulo pour dénoncer la cherté de la vie et plus précisément la récente augmentation des prix du ticket de bus. Lorsque le cortège est arrivé devant la principale station de bus de la ville, des manifestants ont incendié un bus et brisé les distributeurs de tickets et d’autres équipements avant l’intervention de la police anti-émeute. Celle-ci a entraîné une dispersion de la foule à travers les rues du centre-ville. Mais les manifestants ont clôturé leur marche sur la place centrale où les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour mettre fin au rassemblement. 78 personnes ont été interpellées et de nombreux manifestants ont été blessés dans les affrontements avec la police anti-émeute. Un policier aurait également été blessé dans une bagarre avec un manifestant qui tentait de lui retirer son arme.

Répression à Sao Paulo

Répression à Sao Paulo

Un vaste appel à la manifestation a été lancé pour ce samedi 26 octobre à Bruxelles pour dénoncer le vote récent des SAC (Sanctions Administratives Communales) au parlement. La nouvelle loi, qui a été adoptée le 30 mai dernier, permet entre autre de sanctionner les jeunes à partir de 14 ans. Elle a également augmenté le montant maximal de la sanction, celui-ci pouvant maintenant atteindre 375 euros. Rendez-vous ce samedi 26 octobre à 14h à la Gare du Nord à Bruxelles.

Manifestation contre les SAC

Manifestation contre les SAC

Samedi 19 octobre, la manifestation du DAL (droit au logement) en solidarité avec les sans logis et les mal logés, a été confinée à la Place de la République, à Paris, puis dispersée violemment. Plusieurs manifestants ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu’il s’était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l’encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées.

De violentes manifestations ont éclaté mercredi dans plusieurs quartiers de la capitale d’Haïti, Port-au-Prince, opposant des forces de l’ordre et des groupes de jeunes au lendemain de l’arrestation d’un avocat de l’opposition. Plusieurs rues étaient bloquées par des barricades en feu et des tas de pierres entreposées par des manifestants en colère qui réclament la libération du jeune avocat André Michel, un farouche opposant au président à la base d’une plainte pour corruption visant l’épouse et le fils du chef de l’Etat haïtien.

Des centaines de manifestants ont scandé des slogans contre le pouvoir en place réclamant la démission de M. Martelly qu’ils accusent de vouloir réinstaurer la dictature en Haïti. « Qu’il le veuille ou non, Martelly doit partir. Il n’a pas sa place en Haïti », chantent des étudiants qui ont échangé des jets de pierre avec des patrouilles de la police, qui a riposté en lançant des gaz lacrymogène.

Hier soir, une cinquantaine de personnes s’étaient réunies devant la Galatasaray High School à Istanbul en solidarité avec les étudiants d’Ankara qui s’opposent depuis plusieurs semaines à un projet urbanistique sur leur campus et qui sont systématiquement réprimés (consultez notre dernier article à ce propos). La police s’est présentée devant le groupe avec des canons à eau et a tiré pour le disperser. Une personne a du être hospitalisée, blessée par l’eau sous pression. Dix personnes ont été interpellées après avoir essayé de retourner devant l’établissement après l’intervention policière. Les forces de l’ordre ont plus tard fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher d’autres personnes de se rassembler au même endroit.

Répression d’étudiants à Istanbul

Répression d'étudiants à Istanbul

Les forces de sécurité brésiliennes et des manifestants se sont violemment affrontés à Barra da Tijuca, à proximité de Rio, où le gouvernement brésilien vendaient aux enchères ce lundi les droits d’exploration de l’immense gisement de pétrole Libra. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser les quelques 300 personnes réunies pour dénoncer la privatisation des ressources naturelles du pays. Certains manifestants auraient tenté d’incendier un véhicule tandis que d’autres ont essayé d’empêcher le passage des voitures officielles transportant les chefs d’entreprises entre le ministère et le lieu de la vente. D’après un journaliste sur place, la police aurait fait un usage indiscriminé de ses grenades, allant jusqu’à en lancer sur la plage voisine pour faire fuir les touristes. Plusieurs manifestants ont été blessés. Parmi les manifestants, de nombreux membres des divers syndicats représentants les travailleurs pétroliers, ces derniers étant en grève depuis jeudi pour dénoncer cette vente du gouvernement.

Depuis plusieurs semaines, les étudiants de la Middle East Technical University d’Ankara dénoncent un projet urbanistique impliquant la destruction de 3000 arbres sur le campus. Les travaux ont néanmoins débuté ce lundi. Des centaines de manifestants étaient présents dès le matin. Tout au long de la journée, ils ont tenté de planter des arbres en guise de protestation, la police intervenant de manière régulière. A la tombée de la nuit, les interventions se sont musclées, les forces de l’ordre faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule assistées par un hélicoptère qui survolaient la zone. Les manifestants ont répliqué en lançant des pierres, l’un d’entre eux a été interpellé. Ils aurait endommagé un véhicule de la ville.

Protestation à l’université d’Ankara

Protestation à l'université d'Ankara

Samedi, quelques 400 personnes s’étaient réunies dans le centre de Laâyoune à l’occasion de la visite d’un émissaire de l’ONU qui a rencontré des officiels marocains et des représentants de la société civile en vue des consultations sur le statut du Sahara occidental du 30 octobre prochain au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon plusieurs témoins, des policiers en civil ont violemment empêché les rassemblements, entraînant des heurts avec les manifestants. Ceux-ci ont érigé des barrages de pneus en flamme et ont jeté des pierres et des cocktails Molotov aux forces de l’ordre qui voulaient leur interdire de se réunir. Il semblerait par ailleurs que les forces de l’ordre aient fait irruption dans plusieurs maisons pour y poursuivre des manifestants. Des dizaines de personnes ont été blessées, parmi lesquelles cinq policiers.

Des centaines de personnes s’étaient réunies ce dimanche à Nusaybin, petite ville située à quelques kilomètres de la frontière syrienne. A l’appel du parti pro-kurde BDP et du Democratic Union Party, elles avaient l’intention de marcher jusqu’à la frontière pour dénoncer la récente décision du gouvernement turc de construire un mur de 2,5 kilomètres le long de la frontière turco-syrienne pour empêcher tout passage. La police n’a pas laissé les manifestants atteindre la frontière, faisant usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. De l’autre côté de la frontière, plus de mille Kurdes s’étaient réunis pour protester contre l’intervention de la police turque. La construction du mur a débuté il y a une quinzaine de jours.

Construction d’un mur à la frontière turco-syrienne

Construction d'un mur à la frontière turco-syrienne