Ce vendredi a été rendu public le rapport d’autopsie et le rapport d’enquête concernant la mort d’Abdullah Cömet. Le jeune homme de 22 ans est décédé le 3 juin dernier au cours d’une manifestation dans la province d’Antakya (sud du pays) en soutien aux rassemblements de Taksim Square qui battaient leur plein à ce moment-là. Le département de médecine légale a confirmé hier dans ses conclusions que Cömet est décédé des suites d’un traumatisme crânien et de blessures à la tête causées par un tir de gaz lacrymogène, dont le projectile l’a heurté de plein fouet. De son côté, la gendarmerie a déclaré que les deux policiers dont le nom est mentionné dans le rapport sont actuellement interrogés en tant que témoins et non en tant que suspects. Ils ont par ailleurs déclaré avoir tiré le gaz lacrymogène à un angle supérieur à 45 degré, ce qui est clairement démenti par le rapport publié vendredi. Le Ministère de la Justice a affirmé que l’enquête allait se poursuivre.

Abduallah Cömet

Abduallah Cömet

Mercredi, plus de 1000 tribaux indiens s’étaient réunis devant le bâtiment du Congrès à Brasilia. A travers le pays, des centaines d’autochtones ont bloqué des autoroutes et ont occupé des bâtiments officiels pour s’opposer à la diminution de leurs droits sur leurs terres ancestrales. Ces droits sont continuellement menacés par des agriculteurs (soutenus par des politiciens locaux) mais aussi par les récentes propositions législatives du Congrès visant à faciliter l’investissement privé dans les régions tribales. Les tensions se sont ravivées depuis que le gouvernement a expulsé 7000 fermiers et leurs familles d’un territoire indien dans l’état de Mato Grosso plus tôt cette année. Mercredi, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les centaines d’Indiens qui tentaient de prendre d’assaut le bâtiment du Congrès.

Le procès d’un groupe de 35 personnes accusées de violences liées à la contestation provoquée par la hausse des prix des carburants au Soudan s’est ouvert jeudi à Khartoum. Ces accusés font partie des centaines de personnes arrêtées depuis le 23 septembre. Ils sont accusés de destructions et de tapage, qui pourraient leur valoir entre 3 et 7 ans de prison. Le verdict est attendu dimanche.

Mercredi, 48 personnes arrêtées en marge du mouvement de contestation avaient été jugées, et certaines condamnées, Le gouvernement soudanais a fait état de l’arrestation de 700 « criminels » après les manifestations, dont certaines ont tourné au pillage, dénonçant une levée de subventions sur les carburants qui a fait bondir leurs prix de 60%. La répression aurait fait entre 34 (chiffre officiel) et plus de 200 morts. Jeudi, une cinquantaine de femmes et d’enfants ont manifesté pendant plusieurs heures dans le calme devant le siège des services de sécurité à Khartoum (photo) pour réclamer la libération des personnes arrêtées.

manifestation à Khartoum

manifestation à Khartoum

Deux policiers sud-africains ont tiré à balles réelles à Cato Manor, tuant une jeune manifestante. Selon la version de la police, un véhicule de police s’est retrouvé encerclé par 500 personnes et a vu ses vitres brisées par des jets de pierres. La victime est une jeune femme de 17 ans, Nqobile Nzuzua. La population protestait contre le manque de logements, a expliqué Mnikelo Ndabankulu.

police afrique du sud

police afrique du sud

Hier, comme chaque année à la même date, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de la capitale en commémoration de la tuerie de centaines d’étudiants en 1968. Ce jour-là, l’armée avait ouvert le feu sur des manifestants étudiants sur Tlatelolco Square, faisant 40 morts selon les bilans officiels, plus de 300 selon les rapports des organisations civiles. Hier, les manifestants réclamaient justice pour ce massacre et ont été violemment réprimés par les forces anti-émeutes. La police a tiré des gaz lacrymogènes, les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Au moins 50 personnes ont été blessées, parmi lesquelles de nombreux manifestants, mais aussi des journalistes et des policiers. Quinze personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Mexico

Affrontements à Mexico

A 7 heures du matin mercredi, des centaines de membres des Compagnies Nationales de Sécurité (CNS) sont intervenues pour déloger 120 familles de logements sociaux qu’elles squattaient depuis un an dans la localité de Merabout, à dix kilomètres de Tizzi Ouzou. Exclus des listes des bénéficiaires de logements sociaux pour des raisons qui leurs sont inconnues, les familles contestaient cette éviction en occupant ces logements, n’ayant par ailleurs nulle part d’autre où aller. Les habitants ont tenté de s’opposer à ce délogement en bloquant une voie de circulation. Cette action de solidarité n’a pas empêché l’action musclée des CNS vis à vis des familles et a entraîné une violente réaction de leur part à l’égard des manifestants. Les heurts ont duré près de trois heures à l’issue desquelles quatre jeunes manifestants ont été embarqués.

Emeutes du logement près de Tizzi Ouzzou

Plus de 400 manifestants de l’opposition s’étaient rassemblés devant l’hôtel de ville de Kiev alors que s’y tenait une audience visant à prolonger l’autorité de l’actuelle législature de la ville. Cela fait plusieurs mois maintenant que l’opposition réclame de nouvelles élections. Hier, les manifestants ont tenté de forcer le barrage policier à l’entrée du bâtiment mais en ont été violemment empêchés par les forces de sécurité. Celles-ci ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de leurs matraques pour disperser la foule. Quatre membres de l’opposition et un journaliste ont été interpellés en marge des affrontements qui ont fait plusieurs blessés.

Manifestation de l’opposition à Kiev

Manifestation de l'opposition à Kiev

Cela fait aujourd’hui 47 jours que les enseignants de Rio mènent un vaste mouvement de grève. Ils s’opposent à la récente proposition salariale du maire de la ville dont le vote devait avoir lieu hier à l’hôtel de ville. Ils dénoncent le fait que celle-ci ne rencontre pas l’ensemble de leurs revendications et demandent son retrait avant de recommencer de nouvelles négociations. Dans l’après-midi d’hier, les grévistes s’étaient réunis devant le bâtiment. Lorsqu’ils ont tenté d’y pénétrer afin de faire entendre leur voix lors du vote, la police est intervenue pour les en empêcher en utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des projectiles en caoutchouc. Plus tôt dans la journée, elle était déjà intervenue de la même manière pour tenter de disperser le rassemblement des grévistes.

Gaz lacrymogènes contre enseignants à Rio

Les marins de Sidi Mansour (Sfax) ont manifesté, hier tard dans la nuit, pour demander la libération de l’un des leurs arrêté par la police maritime. Très vite un accrochage a lieu puis des confrontations avec la police, obligeant les agents de l’ordre à tirer des coups de feux en l’air pour calmer les manifestants. Aujourd’hui, les manifestations ont repris de plus belle, les manifestants soutenus cette fois par les habitants de Sidi Mansour, accusant la police d’avoir tué la veille l’un des leurs.

sidi mansour affrontements

sidi mansour affrontements

Hier, des dizaines d’habitants d’un bidonville de Bouira, en Kabylie, ont bloqué la circulation sur la route menant au tribunal de la ville pour dénoncer les promesses gouvernementales non tenues quant à leur relogement ainsi que leurs conditions de vie misérables. Très rapidement, les forces anti-émeutes sont intervenues à coups de tirs de gaz lacrymogène, les habitants répliquant à coups de jets de pierres. Neuf personnes ont été arrêtées.

Emeutes à Bouira

Emeutes à Bouira