Une manifestation de protestation des habitants de Jérémie contre l’arrêt des travaux de construction de la route nationale 7 reliant les Cayes à Jérémie a donné lieu à des affrontements avec forces de l’ordre. Un manifestant a été tué par un policier de l’Apena. Les manifestants ont parcouru les différentes artères de la ville avec le cadavre et de nouveaux accrochages ont eu lieu dans plusieurs quartiers lorsqu’ils avaient érigé des barricades de pneus enflammés. Le climat de tension et la manifestation ont provoqué une paralysie totale des activités économiques dans la métropole de la Grand’Anse. Les leaders du mouvement réclament également la libération de deux chefs de files appréhendés incarcérés depuis lundi au commissariat de Jérémie.

Haiti: Un manifestant tué

Des centaines de manifestants ont envahi un tribunal d’Alexandrie, dimanche 20, brûlant des meubles et des documents devant le bâtiment où l’ancien directeur de la sécurité de la ville et cinq autres policiers d’autres responsables sont actuellement jugés en lien avec les décès de plusieurs protestataires lors du soulèvement de 2011 en Égypte.

Le mouvement de colère a été provoqué par la décision du juge chargé d’examiner le meurtre de manifestants en 2011 de transférer le dossier à une autre cour après un échange houleux avec les avocats des plaignants. La veille, la police antiémeute égyptienne a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser des dizaines de manifestants qui lançaient des pierres samedi à l’extérieur du tribunal d’Alexandrie À Alexandrie, tout comme ailleurs en Égypte, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues au cours des deux dernières années exigeant « qisas », revanche en arabe, pour ceux tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité. Près de 100 policiers ont été traduits en justice jusqu’à maintenant pour avoir tué ou blessé des contestataires depuis la destitution de Moubarak, le 11 février 2011. Tous les cas se sont soldés par un acquittement ou une sentence avec sursis.

La Macédoine est à son tour déstabilisée par la crise européenne qui lamine les Balkans. La bataille budgétaire a commencé dimanche soir, quand des députés du parti social-démocrate se sont retranchés dans le Parlement. Lundi, ils ont empêché leurs collègues de la majorité de centre droit de venir siéger. Évacués par la force, les députés de l’opposition ont rejoint des manifestants anti-austérité à l’extérieur du Parlement, où se sont déroulés des affrontements. Au moins dix-sept personnes, dont onze policiers et deux députés, ont été blessées dans des échauffourées. Le budget, qui devait être adopté avant la fin de l’année, a été voté à la va-vite dans l’après-midi de lundi.

Macédoine: Nouvelle émeute anti-austérité

150 personnes s’étaient réunies hier à Paris à l’appel du SRA, de l’AGEN et du CLGA. Rapidement, alors qu’elles se mettaient en route vers le ministère de l’Intérieur, elles ont été encerclées par les forces de l’ordre. 46 personnes ont été interpellées et interrogées tandis qu’une 47ème était placée en garde à vue. Cette dernière a été relâchée après 18 heures en cellule avec une convocation au tribunal pour le 5 avril.

La gendarmerie jordanienne est intervenue ce jeudi pour disperser des émeutiers dans le gouvernorat de Ma’an, sud du pays. Des groupes épars de jeunes gens manifestaient et s’ameutaient dans la ville de Ma’an en protestation contre le refus du Vocational Training Institute d’employer plus de 200 jeunes gens de la ville ayant obtenu leurs diplômes par cet institut. Les jeunes gens déclaraient que des emplois leur avaient été promis après la période d’essai. Ils ont mis le feu à des pneus en pleine ville et lancé des cocktails Molotov sur les forces de sécurité alors que celles-ci faisaient usage de lacrymogènes pour disperser la foule.

Alors que la justice française, suite au refus du ministère de l’Intérieur de signer l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah nécessaire à sa libération, se prononcera sur sa libération le 28 janvier prochain, de multiples initiatives de solidarité sont organisées dans les jours qui viennent:

Paris: Samedi 19 janvier à 15 heures. Place des Saussaies, Paris 8e (non loin du ministère de l’intérieur) Rendez-vous métro Saint-Augustin (L9 / L14)

Tarbes: Samedi 19 janvier à 16h00 devant le Palais de justice

Rennes: Lundi 21 janvier à 18h30. Rendez-vous devant le consulat des USA au 30, quai Dugay Trouin

Bruay-la-Buissière (Nord-Pas-de-Calais): Rassemblement avec déploiement de banderole devant le commissariat le mercredi 23 janvier à 10h.

Lyon: Vendredi 25 janvier à 18h30 à la Place du Pont (Place Gabriel Péri – métro Guillotière)

Lille: Dimanche 27 janvier à 10h30. Rendez-vous au métro Wazemmes Lille

La ville de Le Kef a été le théâtre, ce mercredi 16 janvier de violents affrontements entre des jeunes de la région et les forces de l’ordre avec des jets de projectiles (pierres et cocktails Molotov) d’un côté et du gaz lacrymogène et des tirs de sommation de l’autre côté, et ce à la suite de la grève générale qui a eu lieu en ce jour même. Un groupe de 500 jeunes a attaqué le poste de police et le district de sécurité du Kef en essayant vainement de les incendier ainsi que le bureau local d’Ennahdha.

La vie économique et sociale a été paralysée aujourd’hui au Kef à la suite de la grève générale lancée à l’appel de l’union régionale du travail du Kef. Ainsi, les commerces, administrations et établissements scolaires et universitaires sont restés fermés alors que le secteur du transport dans la ville du Kef et les autres villes du gouvernorat a été sérieusement perturbé vu que les bus de transport public et les voitures  »louages » étaient également en grève. Seuls les hôpitaux, les boulangeries et les pharmacies ont été ouverts.

Un vaste appel avait été lancé pour que hier soit une journée de grève générale à Dhaka. La population entendait dénoncer la hausse des prix des carburants. La plupart des écoles, des magasins étaient fermés et la capitale vidée de ses habitants, affectant toutes les activités commerciales, et notamment portuaires. Des manifestants s’étaient rassemblés devant le quartier général d’un parti de l’opposition pour tenter d’ériger des barricades sur une voie de circulation importante de la ville. Les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues. Pour les disperser, elles ont fait usage de gaz lacrymogène et de canon à eau colorée. Plusieurs personnes ont été blessées.

Canon à eau colorée à Dhaka

Canon à eau colorée à Dhaka

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

De violents affrontements se sont déroulés hier à Turin durant l’inauguration de la nouvelle gare Porta Susa. De nombreux manifestants s’étaient réunis, pour la plupart des militants NO TAV opposés à la liaison TGV entre Lyon et Turin. Les force de police sont rapidement intervenue pour les évacuer du bâtiment pour ensuite les poursuivre dans tous le quartier. De nombreuses personnes ont été blessées et deux étudiants ont été interpellés.

Affrontements en marge de l'inauguration de Porta Susa