Il y a quelques jours, un groupe de personnes s’est rassemblé du côté du chemin de fer qui longe l’enceinte de la prison d’Andenne. Ils ont crié « liberté » et « vive la révolte » brûlé des pneus sur les rails et tirés des feux d’artifice. La police est intervenue (trop tard) et la circulation des trains un moment interrompue.

La campagne de solidarité avec les inculpés de « Lutte Révolutionnaire » (7 militant(e)s anarchistes accusés, dont trois qui se revendiquent de LR parmi lesquels 2 qui sont repassés à la clandestinité) qui a culminé les 23-24 novembre, se poursuit dans le monde entier. Des initiatives et des actions ont eu lieu en Grèce mais aussi au Chili, au Pays basque, en Belgique (slogan peint sur les murs de l’ambassade de Grèce à Bruxelles), en Suisse, au Danemark etc.

Un blog rend compte de ces actions: http://ipothesi-ea.espivblogs.net

Grèce: Solidarité avec les inculpés de Lutte Révolutionnaire
Grèce: Solidarité avec les inculpés de Lutte Révolutionnaire

Une juge de la ville de Mexico a décidé dimanche la libération de 56 des 70 personnes qui restaient détenues après les manifestations lors de l’investiture du président mexicain le 1er décembre. Les 14 personnes qui restent en prison risquent d’être inculpées pour atteinte à l’ordre public et risquent des peines de 5 à 30 ans de prison.

Les manifestations du 1er décembre avaient tourné en une bataille rangée contre des policiers fédéraux. Lors des affrontements, un étudiant de 22 ans, Juan Uriel Sandoval, a perdu un oeil. Un autre blessé grave, Juan Francisco Kuy, 67 ans, souffre d’un traumatisme cranio-encéphalique et se trouve en coma induit. La Commission des droits de l’homme de la ville de Mexico, ainsi que plusieurs ONG avaient dénoncé de nombreux cas d’arrestations arbitraires sur la base notamment de documents vidéo, et de cas possibles de torture par la police.

Mexique: Libérations après les manifestations anti-présidentielles

Les quatre manifestants anticapitalistes du 1er Mai 2011 à Montréal ont leur enquête préliminaire les 10 et 11 décembre. Lors de cette étape, l’accusation doit faire état des principaux éléments de preuve sur lesquels elle compte s’appuyer pour obtenir la condamnation des accusés, et le juge doit décider de la suite des procédures, en particulier quant à savoir s’il y a suffisamment de preuves pour faire le procès. En juin 2011, la police de Montréal a procédé à des perquisitions à domicile et à l’arrestation de quatre militantes et militants qu’elle associe au Parti communiste révolutionnaire, en rapport avec un incident qui s’était produit à la manifestation du 1er Mai. Des policiers ont alors prétendu avoir été blessés quand les manifestants ont repoussé une attaque contre un photographe du journal Partisan. Les chefs d »‘inculpations vont de l’« agression armée » aux « voies de fait sur un agent de la paix », en passant par l’« entrave au travail des policiers » et le « port d’arme dans un dessein dangereux ». Deux d’entre eux ont éventuellement été ré-arrêtés lors de manifestations ultérieures pour de soi-disant «bris de condition».

L’opération policière ayant conduit à l’arrestation des quatre militantes et militants avait suivi deux mois d’espionnage de la librairie communiste soutenue par le PCR. Le harcèlement s’est par ailleurs poursuivi après les arrestations, alors qu’une douzaine de personnes subi les visites de policiers tant à domicile que sur leurs lieux de travail. L’affaire a dévoilé l’existence de l’escouade GAMMA (pour «Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes »), chargée de surveiller les réseaux politiques révolutionnaires et anticapitalistes.

Canada: Audience préliminaire pour les inculpés du 1er Mai

Des dizaines de personnes se sont rassemblées dimanche soir pour exprimer leur soutien à un détenu palestinien qui mène depuis plusieurs mois une grève de la faim pour protester contre sa détention dans une prison israélienne. La police est rapidement intervenue dans le quartier d’Issawiya où les manifestants s’étaient réunis. Elle les a dispersé avec des grenades assourdissantes et a procédé à deux arrestations.

Vendredi, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation contre un projet de mine d’or dans le sud du Guatemala, arrêtant quatre personnes. Les affrontements avec les manifestants ont débuté quand les policiers ont entrepris de démonter les barrages érigés par les locaux pour bloquer l’accès au site dans la municipalité de San Jose del Golfo. Les actions de protestation contre ont débuté en mars dernier. Le site du projet est situé à trois kilomètres du centre de San Jose del Golfo. Les habitants s’y opposent car, outre la pollution qu’engendrera le processus d’extraction, l’exploitation intensive de la mine entraînera une pénurie d’eau potable pour l’ensemble de la communauté.

Des milliers de manifestants qui protestaient contre la brutalité excessive infligée à un contrebandier présumé dans la ville de Dongxing, dans le Guangxi, à la frontière du Vietnam, se sont affrontés avec la police. Cinq policiers ont été légèrement blessés et plusieurs véhicules de police et de douane auraient été détruits ou brûlés. La Chine a vu 180.000 manifestations l’an dernier sur un large éventail de questions, y compris la corruption, l’accaparement des terres soutenu par le gouvernement, la brutalité policière et des salaires impayés.

Chine: Emeute anti-policière dans le sud

Le collectif ‘Stop the Killings’ appelle au rassemblement ce lundi 10 décembre à 18h30 devant la Gare Centrale de Bruxelles. Cette année, l’organisation s’est concentrée sur la dénonciation de la criminalisation des mouvements sociaux à travers le monde, et plus particulièrement en Colombie, au Guatemala et aux Philippines. Elle entend dénoncer les arrestations et les disparitions de syndicalistes, d’activistes,… en raison de leur engagement politique.

Rassemblement ‘Stop the Killings’

Rassemblement 'Stop the Killings'

La police anti-émeute grecque a utilisé hier jeudi des gaz lacrymogènes pour disperser 2.000 jeunes manifestants, qui jetaient des cocktails Molotov et des pierres lors d’une manifestation à Athènes à l’occasion du quatrième anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos, âgé de 15 ans, le 6 décembre 2008. Plus tôt, des affrontements ont également éclaté lors des manifestations similaires à Thessalonique, deuxième ville du pays. Trois manifestants ont été arrêtés.

Grèce: Emeutes pour l’anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos

A l’occasion de la signature entre les ministres des transports italien et français, plus d’un millier d’opposants au projet de LGV Lyon-Turin (appelé TAV en Italie) ont investi lundi 3 après-midi la gare désaffectée des Brotteaux à Lyon avant d’être encerclés par la police, épaulée d’un hélicoptère et de camions à jets d’eau.

Douze bus transportant plus de 500 manifestants italiens avaient été retenus à la frontière par la gendarmerie. Une cinquantaine de personnes qui, selon la police « détenaient des masques à gaz et produits inflammables » ont ainsi été interpellées, et les bus ont pu repartir au compte-goutte. Le rassemblement de Lyon avait été autorisée mais pas le défilé, ce qui expliquait le blocage policier. Calme au départ, le rassemblement est devenu tendu en début de soirée. En Italie, de nombreux opposants se sont également rassemblés devant l’ambassade française à Rome.

France: Manifestation NO-TAV étouffée à Lyon