Mercredi, la justice espagnole a une nouvelle fois refusé la libération d’Alfonso. Agé de 21 ans, cet ouvrier a été arrêté le 14 novembre, jour de la dernière grève générale en Espagne, alors qu’il se rendait à un piquet de grève, et inculpé pour détention d’explosifs. Suite à la décision de mercredi, il reste incarcéré dans l’attente de son jugement. Mercredi soir, des manifestations de soutien ont été organisées dans trente villes espagnoles et dans plusieurs capitales européennes et sud-américaines. Unique détenu des suites de la grève générale, Alfonso dénonce également la répression brutale des mouvements sociaux par le gouvernement central.

Solidarité avec Alfonso

Treize des quatorze personnes toujours incarcérées suite aux manifestations lors de l’investiture du président le 1er décembre ont entamé une grève de la faim pour exiger leur libération. Tous sont inculpés pour atteinte à l’ordre public alors que les manifestations avaient tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre, ces dernières blessant de nombreux manifestants et procédant à de multiples arrestations jugées arbitraire par plusieurs ONG et par la Commission des droits de l’homme de la ville de Mexico. Les quatorze inculpés risquent des peines de 5 à 30 ans de prison, mais nient tous une quelconque implication dans les heurts du 1er décembre. Un des avocats de la défense a récemment rendu publique une vidéo par voie de presse, vidéo démontrant la non-implication des prisonniers. Outre les treize détenus, certains de leurs amis et de leurs proches se sont également mis en grève de la faim.

300 personnes ont défilé à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec Gaza. Une délégation appelant à la libération de Georges Abdallah a participé à la manifestation. Des tracts ont été distribués appelant à un:

Rassemblement mardi 8 janvier de 17H à 18H en face de la résidence de l’ambassadeur de France

Le tract appelant au rassemblement

Bruxelles: Présence pour Georges Abdallah au rassemblement Gaza

Lundi, des ouvriers de l’usine Tata Steel de Jamshedpur (Jharkhand) se sont vus refuser l’accès au site avec leurs vélos par les gardes privés, ceux-ci déclarant que dorénavant, les travailleurs seraient transportés vers leur lieu de travail en bus. Les ouvriers protestant contre cette décision, la situation s’est rapidement envenimée. Ces derniers ont fracturé une porte de l’usine avant de brûler plusieurs voitures. Plus de 25 d’entre eux ont été blessés, certains grièvement, par les tirs de balles en caoutchouc des gardes.

Le parlement de la Macédoine a approuvé le budget 2013 lundi soir. Des affrontements ont eu lieu devant le bâtiment entre des manifestants et des policiers mais aussi entre des manifestants et des groupes pro-gouvernementaux qui s’en sont pris aux députés de l’opposition. Onze policiers ont été blessés et au moins trois manifestants arrêtés.

Macédoine: Emeutes anti-austérité

Il y a quatre ans, Israël a déclenché son assaut meurtrier contre la bande de Gaza alors même qu’il l’occupait et lui imposait son blocus. Plus de 1.400 Palestiniens, la plupart des civils, ont été tués. Quatre ans après cette agression militaire dévastatrice, le blocus se perpétue. Une marche revendiquant notamment la fin du blocus de Gaza, le soutien à la résistance du peuple palestinien, et la libération des prisonniers politiques palestiniens aura lieu jeudi 27 décembre 2012 au croisement de l’avenue de Stalingrad et du boulevard du Midi (statue mégaphone) à 18 heures.

Dimanche dernier, une jeune femme a été agressée sexuellement dans un bus circulant à New Delhi. Agée de 23 ans, elle a été hospitalisée dans un état critique. Depuis, les manifestations massives se multiplient dans la capitale indienne pour dénoncer l’attitude du gouvernement à l’égard des femmes, et notamment celles issues des minorités tribales. Tous les rassemblements ont entraîné de violents affrontements entre les forces de l’ordre et la foule. Ces dernières n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogène et de canons à eau, notamment contre des groupes d’étudiants qui ont tenté de passer outre les cordons policiers pour se diriger vers le palais présidentiel.

Manifestation à Delhi

Manifestation à Delhi

Alors que le rassemblement avait d’emblée été déclaré illégal par les autorités, les étudiants chiliens sont une nouvelle fois descendus dans les rues de Santiago ce vendredi. Cela fait plusieurs mois maintenant que les étudiants réclament une augmentation dans le budget de l’éducation. Comme lors de chacune de leurs manifestations, lesquelles ne sont plus jamais tolérées par les autorités, les forces de l’ordre sont intervenues violemment. Celles-ci ont utilisé des canons à eau pour disperser les étudiants et détruire les barricades érigées pour empêcher la circulation. Plus d’une vingtaine de manifestants ont été interpellés.

Répression à Santiago

Répression à Santiago

Dix étudiants de la Middle East Technical University ont été interpellés hier après que la police d’Ankara ait procédé à la perquisition de leurs domiciles. Ces raids interviennent trois jours après que ces étudiants aient manifesté en marge d’une cérémonie à laquelle participait le premier ministre Erdogan . Ce rassemblement avait par ailleurs été violemment réprimé par les forces de l’ordre qui avaient blessé cinq étudiants, dont un très grièvement (cf notre article). Interpellés par une unité anti-terroriste de la police d’Ankara dans la matinée sur ordre d’un procureur d’Ankara, ils ont tous été accusés d’être membres d’une organisation terroriste et d’avoir commis des délits au nom de cette organisation. Les étudiants sont également accusés d’avoir opposé une résistance aux forces de l’ordre, d’avoir provoqué des manifestations contre la police et d’avoir violé les lois portant sur les réunions publiques et les manifestations.

Interpellé mardi soir, un jeune homme de 21 ans a été jugé en comparution immédiate hier par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Arrêté sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, il a été condamné à un an de prison dont six mois ferme ainsi qu’à une interdiction de séjour de cinq ans en Loire-Atlantique pour ‘violences à l’encontre des forces de l’ordre’. Il n’a pas été écroué à l’issue de l’audience.