Ce lundi 9 au soir, un manifestant âgé de 22 ans a été tué dans le sud de la Turquie au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre. L’homme faisait partie, selon une agence de presse turque, d’un groupe de jeunes gens rassemblé à Antakya à la mémoire de l’une des victimes du mouvement de contestation contre le pouvoir du Premier ministre Erdogan Depuis plusieurs jours, réveillés par des affrontements à l’université du Moyen-Orient d’Ankara, les rassemblements avaient repris à Istanbul et dans plusieurs d’autres villes de Turquie, comme à Hatay justement où un manifestant avait été tué déjà en juin. Hier, une jeune manifestante a également été grièvement blessée à Istanbul.

Selon le gouverneur de la province du Hatay, Ahmet Atakan, 22 ans, serait décédé en tombant d’un toit. Mais tout indique qu’il était bien dans la rue parmi les manifestants affrontant la police depuis le début de la soirée, et essuyant des tirs de gaz lacrymogènes. Des images vidéo le montrent même s’effondrant tout près d’une voiture de police en train de passer les barricades érigées par ces manifestants. Le médecin qui a fait son autopsie dit n’avoir constaté aucun signe étayant la thèse d’une chute, mais bien en revanche celui d’un traumatisme crânien. Autrement dit, le symptôme de tous ceux qui, dans les manifestations de Gezi à Istanbul et de soutien aux protestations de Gezi, en juin, avaient été victimes de tirs tendus, et parfois à bout portant, de capsules de gaz lacrymogènes.

police surveillant l’endroit où est mort ahmet atakan

police surveillant l'endroit où est mort ahmet atakan

La préfecture de Paris a lancé une procédure d’interdiction de deux manifestations prévues pour le samedi 14 septembre, après la mort de Clément Méric, militant antifa assassiné en juin à Paris. Un premier rassemblement était prévu par les fascistes en soutien à Esteban Morillo, principal suspect dans la mort du jeune étudiant, toujours en détention préventive. Un appel à une contre-manifestation anti-fasciste avait été lancé, et cette contre-manifestation pourrait également être interdite, , la Préfecture craignant des « troubles à l’ordre public ».

Ce lundi après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser des manifestants qui marchaient vers le Palais de Justice d’Istanbul aux cris de « Nous voulons que justice soit faite pour Berkin Elvan », l’adolescent de 14 ans plongé dans le coma depuis la fronde antigouvernementale de juin dernier. Les manifestants, la plupart issus de groupes de la gauche radicale et masqués, ont répliqué avec des pierres et des cocktails Molotov et en érigeant des barricades. Les affrontements ont cessé en fin d’après-midi, mais policiers et manifestants se faisaient toujours face. Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, principalement à cause du gaz. L’un d’eux s’est brûlé la main suite à l’explosion d’un cocktail Molotov. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

affrontements à Istanbul

affrontements à Istanbul

Des dizaines de milliers de Chiliens ont défilé dimanche dans la capitale Santiago, à deux jours du quarantième anniversaire du coup d’Etat du général Augusto Pinochet. Les proches de victimes de la répression pendant la dictature portaient quelque 2.000 photographies de détenus et de disparus. Des pancartes proclamaient : « Quarante ans après le coup d’Etat, rien ni personne n’est oublié. » Portant des banderoles et scandant des slogans contre la dictature, qui s’est imposée au Chili de 1973 à 1990, les manifestants ont défilé pendant près de deux heures au rythme des tambours, avant d’arriver au cimetière principal de Santiago, dans lequel se trouve un mémorial consacré aux victimes.

Au cours d’incidents survenus à la fin de la marche, une centaine de manifestants masqués ont détruit du mobilier urbain, édifié et incendié des barricades, et affronté avec des pierres et des bâtons la police, qui les a dispersés avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Santiago, commémoration 11 septembre

Voir une vidéo de France 24

Santiago, commémoration 11 septembre

A l’occasion de la fête nationale, plus de cent manifestations ont eu lieu à travers le pays. A l’appel des syndicats nationaux, mais aussi de groupes d’étudiants, de collectifs anarchistes,…, la population est descendue dans la rue pour dénoncer un gouvernement corrompu ainsi que pour exiger une amélioration des services publics dans les domaines de la santé, des transports, de l’éducation et de la sécurité. A Brasilia, plus de 1000 personnes s’étaient rassemblées devant le Congrès où des heurts sporadiques les ont opposées à la police. A Rio, les forces anti-émeutes ont utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestations. Au moins six manifestants ont été blessés. Selon les autorités, les forces de l’ordre ont procédé à plus de dix arrestations.

Manifestation anti-gouvernementale à Rio

Manifestation anti-gouvernementale à Rio

Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens ont manifesté jeudi dans le centre de Santiago pour demander une réforme du système éducatif mis en place par la dictature d’Augusto Pinochet. La manifestation intervient à moins d’une semaine de la commémoration du 40ème anniversaire du coup d’Etat. Avant la fin de la marche, organisée par la Conféderation des Etudiants du Chili (Confech), des heurts ont opposé une centaine de protestataires encagoulés armés de cailloux et de bâtons aux agents des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau. Selon un rapport de la police, quelque 214 personnes ont été interpellées lors des incidents au cours desquels 34 policiers ont été blessés.

manifestation étudiants chili

manifestation étudiants chili

Cela fait plusieurs semaines que les étudiants de l’Université Technique du Moyen-Orient à Ankara se mobilisent pour empêcher un projet municipal. Les autorités ont en effet décidé de construire une autoroute dont le tronçon nécessite le déboisement partiel du campus. Le maire d’Ankara ayant annoncé que la construction commencerait bientôt, les étudiants et les riverains ont redoublé leurs activités de protestation. Vendredi après-midi, la police est intervenue à coups de bâtons et de tirs de gaz lacrymogène. Quatorze personnes ont été interpellées. Dans la soirée, la police anti-émeute, déployée en plus grand nombre que l’après-midi, a tiré des gaz lacrymogène ainsi que des balles en caoutchouc. Les affrontements ont duré toute la soirée.

Etudiants de l'université d'Ankara

Le gouvernement roumain a récemment approuvé une loi autorisant l’exploitation d’une mine d’or par la compagnie privée Rosia Montana Gold Corporation. Si celle-ci est également approuvée par le Parlement, le travail pourrait débuter au début du mois de novembre. Tous les soirs depuis dimanche, des milliers de personnes se rassemblent dans le centre-ville de Bucarest pour dénoncer le projet. Cela fait d’ailleurs plusieurs années que ce projet minier, poussé principalement par la société canadienne Gabriel Resources, est en stand-by en raison de conflits portant notamment sur des questions environnementales. Mercredi, les forces anti-émeutes sont intervenues pour la première fois avec violence pour disperser les quelques 2000 personnes rassemblées. Elles ont fait usage de gaz lacrymogène mais aucun manifestant n’aurait été sérieusement blessé.

Rassemblement contre un projet minier à Bucarest

Rassemblement contre un projet minier à Bucarest

Une dizaine de personnes ont été blessées dans des affrontements ce mercredi 4 septembre entre des habitants et les forces antiémeute dans la commune de Bousselam à 80 kilomètres au nord de Sétif, L’origine des affrontements est les protestations des habitants réclamant réclamer des adductions d’eau et une route praticable. 30 manifestants ont été arrêtés par les forces antiémeute.

émeute bousselam

émeute bousselam

Au moins 25 personnes ont été blessées ce mardi dans des heurts entre des ouvriers et les forces policières à Chashara, dans le district de Narayanganj, à proximité de Dhaka. Les travailleurs de la Fuji Knitwear Sweater Factory avaient installé un barrage sur un rond-point pour dénoncer la fermeture de leur usine. En outre, les syndicats réclament le versement des salaires impayés des ouvriers. Les affrontements ont éclaté lorsque la police a utilisé des matraques contre les manifestants qui refusaient de libérer le passage. Pour les disperser, la police a utilisé du gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc. Parmi les blessés figurent le président du Bangladesh Trade Union Center, un dirigeant du Communist Parti et deux leaders du parti Gonoshonghoti Andolan. Selon plusieurs dirigeants syndicaux présents sur place, la police est intervenue à la demande de la direction de l’usine qui, de son côté, dément toute implication dans l’attaque policière.

Ouvrier réprimé au Bangladesh

Ouvrier réprimé au Bangladesh