Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont produits samedi à Mexico au moment où défilaient plusieurs milliers d’enseignants et d’étudiants. Le Congrès mexicain doit se prononcer cette semaine sur un nouveau point de la réforme éducative qui soulève un tollé parmi les enseignants. 34.000 policiers avaient été mobilisés pour empêcher une intrusion de quelque 11.000 manifestants – enseignants et étudiants – au parlement.

Des manifestants encagoulés ont lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction des centaines de policiers qui leur barraient le passage et ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des coups de matraque. A la suite de cet incident, les milliers d’enseignants qui marchaient vers le palais présidentiel pour protester contre les réformes de l’éducation promues par le président ont décidé de se joindre aux étudiants pour se diriger avec eux vers le Parlement. il y a eu au moins quatre arrestations.

manifestation enseignants mexico

manifestation enseignants mexico

Alors que cela fait maintenant douze jours que les paysans mènent des actions pour dénoncer la politique agricole et commerciale du gouvernement, Juan Manuel Santos a ordonné vendredi le déploiement de 50.000 militaires dans la capitale et sur les principales routes du pays. Rejoints par les camionneurs qui réclament une baisse des prix du carburant et par les petits exploitants miniers qui exigent la régularisation de leurs activités, les paysans manifestent dans les principales villes du pays et bloquent de nombreuses voies routières. Mercredi, une cinquantaine de manifestations ont secoué le pays. A Bogota, comme à divers autres endroits, de violents affrontements ont opposé les manifestants et la police. Dans la capitale, on a dénombré 147 blessés et 40 arrestations. A ce bilan s’ajoute deux décès jeudi, toujours en marge de manifestations. Le président colombien a également déclaré que ce déploiement militaire était indispensable vu la probable infiltration du mouvement par les FARC qu’il accuse d’attiser la protestation.

Blocage routier en Colombie

Des manifestants indigènes et environnementalistes se sont rassemblés le 27 août à Quito et à Cuenca pour exiger l’organisation d’un référendum au sujet d’un futur forage pétrolier dans la réserve de Yasuni Amazon. Dans la capitale, sur la Plaza de la Independencia, ils ont été confrontés à une contre-manifestation organisée par des sympathisants de l’Alianza Pais au pouvoir avant d’être dispersés par la police anti-émeute. Carlos Perez, le leader de l’alliance indigène Ecuarunari a affirmé que les forces de l’ordre avaient tiré des balles en caoutchouc faisant 12 blessés. Les manifestants sont malgré tout parvenus à se retrouver pour tenir une assemblée au cours de laquelle ils ont convenu de se réunir tous les jeudi devant le Ministère de l’Environnement jusqu’à ce que leurs exigences soient entendues.

Des milliers de personnes ont manifesté hier jeudi dans les principales villes de Colombie pour soutenir les paysans. De violents heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu à Bogota et Medellin. A Bogota, des cortèges d’ouvriers, d’étudiants, enseignants et travailleurs de santé ont marché jusqu’à la place Bolivar, au centre ville, et ont été dispersés par la police anti-émeute.

Entre 40 et 50.000 camionneurs se sont joints aux manifestants pour réclamer une baisse des prix des carburants alors que des milliers de petits exploitants miniers se sont regroupés en certains points du pays pour exiger la régularisation de leurs activités. A Medellin, la deuxième ville du pays, la protestation s’est également terminée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, et des journalistes ont été pris à partie par la police. Au total, 48 manifestations ont été organisées jeudi dans tout le pays, et 72 barrages entravaient la circulation sur 37 artères de huit régions du pays.

affrontements paysans-policiers en Colombie

affrontements paysans-policiers en Colombie

Mercredi, une foule de manifestants s’était rassemblée à El Aaiu, ville occupée du Sahara Occidental en marge de la visite d’une délégation européenne dans les territoires occupés. Les forces armées marocaines sont violemment intervenues pour disperser la foule. Une source sur place a fait savoir qu’en amont de cette visite, les autorités marocaines avaient ordonné le retrait des forces policières et auxiliaires installées de manière permanente dans la ville.

Manifestation sahraouie réprimée

C’est sous la même bannière de l’autodétermination que des jeunes sahraouis s’étaient rassemblés dimanche sur une plage située à 25 km de El Aaiun. Alors qu’ils brandissaient des banderoles appelant au droit à l’autodétermination et qu’ils scandaient des slogans pour exprimer leur solidarité avec les détenus politiques sahraouis, ils ont subi un assaut mené par des unités de la gendarmerie marocaine, des forces auxiliaires et des forces anti-émeutes relevant de l’armée marocaine. Au moins 24 jeunes ont été interpellés. Il semblerait qu’ils aient tous été violentés et menacés avant d’être libérés.

Manifestation sahraouie réprimée

Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 29 août de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

La thématique du rassemblement de ce jeudi sera élargie au soutien aux victimes de la répression du mouvement de la place Taksim.

Belgique: Rassemblement demain jeudi contre la répression en Turquie

Depuis vendredi, des ouvriers de la Hinduja National Power Corportaion’s Vizag de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) mènent une action de protestation. Ils dénoncent le fait que la direction soit revenue sur sa parole de leur fournir un emploi stable et permanent. C’est lorsqu’une vingtaine d’ouvriers a tenté de bloquer l’entrée de l’usine à des véhicules transportant des jaunes que la direction a fait appel aux forces de l’ordre. Celles-ci sont intervenues à coups de bâtons pour disperser les grévistes qui ont réagi en leur lançant des pierres. La police a appelé des renforts et des équipes de la Rapid Action Force et de la Special Police Force de l’Andhra Pradesh sont intervenues en soutien. De nombreux ouvriers ont été blessé et vingt d’entre eux, dont six femmes, ont été interpellés. De leur côté, les autorités ont affirmé que seize policiers avaient été blessés par les jets de pierres.

Depuis plus d’une semaine, les paysans colombiens, rejoints par des mineurs indépendants et plusieurs syndicats de chauffeurs routiers et d’employés des secteurs de la santé et de l’éducation, mènent un mouvement social illimité. Ils demande à être reçu par les autorités pour obtenir des aides et un meilleur accès à la propriété foncière. Concrètement, ils demandent notamment l’établissement de prix planchers pour certains produits, la baise des prix des intrants agricoles, une politique favorable aux mineurs des petites exploitations, de meilleurs services publics dans les campagnes, des garanties en matière d’accès à la terre,… Depuis lundi dernier, ils organisent manifestations, rassemblements et barrages routiers dans onze provinces à travers le pays. Toutes les mobilisations ont été diversement réprimée par les forces de l’ordre. D’après un bilan officiel publié hier soir, deux personnes sont mortes, plus d’une centaines ont été blessées et au moins 175 interpellées. Les forces anti-émeutes font usage de gaz lacrymogène (gaz qui a causé un des deux décès), mais selon plusieurs sources sur place, elles tireraient régulièrement à balles réelles sur les foules de paysans, ce qui aurait provoqué le second décès.

Emeutes paysannes en Colombie

Des centaines d’enseignants ont défilé lundi à Mexico City pour dénoncer la récente réforme de l’éducation votée par le Education Committee du Congrès. Les manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment officiel où s’était réuni les votants, mais en ont été empêchés par des brigades anti-émeutes déployées sur le parking. Les violents affrontements qui s’en sont suivis ont fait plusieurs blessés dans les deux camps. Plus tard dans la soirée, des vitres ont été brisées et des voitures incendiées.

Voiture incendiée à Mexico

Voiture incendiée à Mexico

La police est intervenue ce 20 août avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre un défilé organisé par des membres de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK). La manifestation était composé de quatre groupes différents qui avaient commencé à marcher vers Ankara le 16 août dernier pour dénoncer un accord collectif conclu entre le gouvernement et le Civil Servants’ Trade Union (Memur-Sen). Après la lecture d’une déclaration publique devant le Ministère de l’Intérieur, le groupe a tenté de rejoindre le centre-ville via la Calal Baya Avenue. C’est là que les forces anti-émeute sont intervenues pour disperser la foule.

Marche du KESK réprimée à Ankara

Marche du KESK réprimée à Ankara