Un groupe d’avocats bruxellois a préparé une plainte qu’ils vont déposer ce vendredi en réaction aux nombreuses arrestations préventives qui ont eu lieu en marge de l’euromanifestation syndicale.
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart en provenance du No Border Camp avaient été empêchées de se rendre à la manifestation syndicale de ce 29 septembre. Or, selon la loi, la police ne peut procéder à ce type d’arrestations qu’en cas de troubles. Or, mercredi, les personnes arrêtées ne faisaient que se rendre au rassemblement en groupe, sans perturber l’ordre public. La plupart n’ont même pas contesté le contrôle d’identité subi. Par contre, les forces de l’ordre ont manifestement fait un usage excessif de la violence. Selon un avocat, rédacteur de la plainte: ‘La police semble avoir procédé à des arrestations préventives d’une manière arbitraire, ce qui signifie une violation de leurs droits fondamentaux. Le droit de manifester est inscrit dans le code européen pour les droits de l’homme comme dans la Constitution’.

À Stuttgart se tenait hier une manifestation contre le projet de la nouvelle gare ferrovière en centre ville. La Police a alors chargé les milliers de manifestants pour permettre le début des travaux, utilisant gaz, canons à eau et matraques pour disperser les gens. Des dizaines de personnes, dont des enfants et des personnes âgées, ont dû être hospitalisées en urgence. Une manif de soutien a rassemblé 300 personnes à Berlin le soir, et à Stuttgart, quelques milliers de personnes étaient encore sur place pour empêcher les travaux. Le maire a alors rencontré des manifestants et leur a promis que les travaux ne démarreraient pas cette nuit. Une partie des manifestants a alors quitté les lieux et une heure plus tard les premiers arbres étaient abattus, donnant lieu à de nouveaux affrontements.

Répression de la manifestation de Stuttgart

Au total, 60 personnes ont été arrêtées dans toute la Catalogne lors des incidents ayant éclaté durant la journée de grève générale, selon un responsable de la police qui a évoqué la possibilité de nouvelles interpellations dans les prochains jours.

La grève générale a atteint 80 pc en Catalogne, soit 2,1 millions de travailleurs et fonctionnaires. Elle protestait notamment contre la réforme du marché du travail, adoptée récemment par le gouvernement Zapatero.

Plus d’une quarantaine d’arrestations ont eu lieu à Barcelone même lors des violents incidents de jeudi, qui ont causé d’énormes dégâts matériels et au cours desquels la police catalane a fait usage de balles en caoutchouc pour disperser une manifestation anticapitaliste. Près d’une cinquantaine de policiers catalans ont été légèrement blessés lors de ces heurts.

Affrontements lors de la grève générale à Barcelone

Piquets devant les usines, files d’attente aux arrêts de bus, kiosques vides faute de journaux : l’Espagne a vécu au ralenti, mercredi, la première grève générale de l’ère Zapatero. La grève était suivie « à plus de 70 % » et par plus de dix millions de salariés dans le pays, voire à 100 % dans des secteurs comme la sidérurgie, l’énergie et les services de propreté. Les centrales CCOO (Confédération syndicale des commissions ouvrières) et UGT avaient accepté de garantir, pour la première fois, des services minimum dans les transports, avec par exemple au moins 20 % des vols internationaux et 25 % des trains de banlieue.

Dans l’ensemble du pays, plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées lors des heurts entre policiers et grévistes aux abords d’usines, et la police a procédé à une soixantaine d’arrestations. A Barcelone, des affrontements ont eu lieu entre policiers et militants anticapitalistes.

Barricade pendant la grève à Barcelone

La police revendique 218 arrestations préventives et affirme qu’il s’agissait « de personnes en possession d’objets dangereux », alors qu’il est évident qu’elle a arrêté par paquets, de manière préventive et plannifiée, tous les militants du No Border et ceux qui voulaient constituer un bloc anticapitaliste.

Un groupe de policier en civil armé de matraque télescopique a procédé tout le long de la manifestation à des arrestations « sélectives » extrêmement violentes (coups de matraques, coups de genou etc.).

(plus de photos sur ce lien)

Les premiers militants arrêtés ont été libéré peu après 18H00. Ceux qui avaient étré blessés ont également été libéré. Seul un manifestant allemand d’une cinquantaine d’années reste hospitalisé avec un sérieux problème au cou. Des activistes libérés rentrent progressivement au No Border camp.

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Finalement, ce sont effectivement environ 150 manifestants du bloc anti-capitaliste qui sont parvenus à rejoindre la manifestation syndicale en début d’après-midi. Dès le départ, la police tente de séparer le groupe du reste de la foule, en se rapprochant petit à petit des militants (il y a de nombreux policiers en civil) pour finalement les encercler. Arrivés à la Porte de Hal, les forces anti-émeute bloquent l’entièreté du groupe à coups de matraques et de jets de gaz lacrymogène. De nombreux militants sont blessés et certains d’entre eux sont emmenés à l’hôpital. Une cinquantaine de personnes sont arrêtées alors qu’une trentaine d’autre est forcée de s’asseoir à même le sol dans le bas de la chaussée de Waterloo (Saint-Gilles). Les policiers exigent d’elles le silence, et matraquent pour l’obtenir. Vers 17h, tous les membres du bloc anti-capitaliste encore présents sont arrêtés en emmenés en fourgon. La police déclare qu’ils seront tous relâchés à la fin de la manifestation. Il semblerait que depuis 18h30, ils soient relâchés au compte goutte.

Ce sont tous le contingents venant du No Border camp et qui voulaient participer à la manifestation syndicale européenne qui ont été bouclés préventivement par la police en différents endroits (place Sainctelette, place Bara, rue Ribaucourt). On parle actuellement (à 13H30) de 300 arrestations préventives ! 150 militants auraient échappés aux encerclements et rejoints la manifestations.

42 personnes ont arrêtées plus tôt au Parc Leopold (une conférence de Frontex doit se tenir à la Bibliothèque Solvay). Cf. photo ci-dessous.

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Ce vendredi, des membres de Tayad ont entrepris de rallier à pied la ville d’Ankara en partant d’Istanbul. Cette marche avait pour but de protester contre les conditions de détention dans les prisons turques, d’exiger la libération des prisonniers gravement malade et la suppression du régime d’isolation qui est appliqué aux détenus. Le groupe de marcheurs a distribué des tracts aux habitants de villages qu’ils ont traversé. Durant toute la route, ils ont été encadré par la police.

Dans la journée de samedi, à proximité de Bolu, ils ont été attaqué par un groupe d’une cinquante de jeunes personnes qui leur ont lancé des pierres et des bouteilles en verre. Plus tard, elles ont été rejointes par des artisans qui s’en sont pris aux militants avec des outils, tels que des tourne-vis. Un avocat présent dans le groupe de marcheurs a déclaré à la presse que la police n’avait eu de cesse de provoquer les villageois durant toute la marche en leur disant que le groupe était composé de membres du PKK et qu’ils portaient le corps d’un des leurs pour un enterrement. La police n’a, à aucun moment, tenté de disperser les assaillants. Finalement, les militants de Tayad ont continué leur chemin, toujours sous surveillance policière.

La première activité organisée dans la cadre du No Border Camp s’est tenue ce dimanche après-midi, non sans avoir été largement réprimée. Les militants s’étaient donné rendez-vous à la gare de Nossegem à 14h pour se rendre au centre fermé de Steenokkerzeel pour dénoncer, entre autre, la politique d’expulsion de la Belgique. Mais déjà à la gare, la police entre en action. Les militants sont empêchés d’entrer dans le train, les forces de l’ordre contrôlent les cartes d’identité, filment les visages, fouillent les voitures. Les personnes présentes sont bloquées dans la cage d’escalier de la gare. Finalement, une centaine de personnes atteignent le 127 bis aux sons des slogans ‘Solidarité avec les sans-papiers’ et ‘Police partout, justice nulle part’. La manifestation est directement encerclée par la police, et onze militants qui bloquaient l’entrée du centre sont interpellées. Vers 17h, une auto-pompe arrive sur place, ainsi que des policiers à cheval. Poussée dans le dos par les policiers, la manifestation retourne vers la gare où les onze personnes interpellées sont relâchées. Cinq autres militants, qui ont tenté de franchir le cordon policier, ont également été arrêtés. L’un d’eux aurait été frappé violemment. Un avocat présent sur place et témoin de la scène, a signifié qu’il ne s’agissait pas d’un cas d’auto-défense.

Rassemblement de solidarité avec les 34 prisonniers politiques Mapuches en grève de la faim, devant l’ambassade du Chili (rue des Aduatiques, 106 à 1040 Bruxelles, métro : Montgomery) ce vendredi 24 de 17 h à 18 h.

Journée internationale de solidarité avec les prisonniers Mapuches