Ce mardi, neuf militants ont déployé une banderole sur la Calgary Tower pour dénoncer les liens entre l’industrie pétrolière et les autorités. Parmi eux, un belge. Un terme de l’action, les neufs participants à l’action ont été arrêtés. Huit d’entre eux, canadiens, ont été relâchés sous caution dans l’attente d’une comparution devant le juge. Quant au belge, il a été maintenu en détention, car les autorités veulent s’assurer qu’il ne quittera pas le pays. Un juge doit décider ce jeudi de son maintien derrière les barreaux, mais s’il était libéré, les autorités garderaient son passeport pour l’empêcher de s’échapper.

Il y a quelques jours vers 22h00, trois militants du Mouvement Jeunes Communistes de France, âgés de 15 à 18 ans, ont été arrêtés alors qu’ils collaient des affiches et placés en garde-à-vue. La police leur reproche le caractère qu’elle estime attentatoire à la dignité de Nicolas Sarkozy, Président de la République, des affiches.
La Fédération de la JC de l’Isère appelle à manifester leur soutien à Justin, Romain et Gaston. Les trois militants (libérés vers 8h00 du matin vendredi), sont convoqués à 14 H, ce mardi 3 août, pour une comparution immédiate à l’hôtel de police de Grenoble.

Depuis hier, de massives manifestations d’ouvriers du textile ont lieu au Bangladesh, et principalement dans la capitale, Dacca. Plus de 20.000 d’entre eux ont quitté leur travail afin de se rassembler dans les rues pour réclamer de meilleurs salaires. Leur salaire mensuel est fixé à 1662 taka (23 dollars), ce qui constitue une des rémunération mondiale les plus basses. Un comité d’urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d’industriels et de syndicalistes a annoncé que le salaire minimum allait passer à 3000 taka (43 dollars) dès le 1er novembre. C’est suite à cette déclaration que les ouvriers sont descendus dans la rue. La hausse est jugée clairement insuffisante par les syndicats, qui réclament 5000 taka pour faire face notamment à la hausse du prix de l’alimentation. Hier, au moins 10.000 personnes ont bloqué une route au sud de la capitale. Les forces de police anti-émeute ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour les disperser. A Ashulia, au nord de la capitale, des combats de rue ont opposé les manifestants et les policiers. Jugeant la proposition du comité d’urgence insultante, les syndicats pourraient appeler à la grève nationale jusqu’à ce que le gouvernement accède à leur demande.

Policier anti-émeute au Bangladesh

Policier anti-émeute au Bangladesh

Trente prisonniers politiques mapuches détenus au Chili ont entamé une grève de la faim afin de dénoncer la loi antiterrorise à laquelle ils sont soumis. Cette loi, héritage du régime pinochétiste, est essentiellement appliquée dans les conflits politiques entre le gouvernement et les communautés mapuches. Cette loi entraîne des peines jusqu’à trois fois supérieures aux peines de droit commun et permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des ‘témoins sans visage’.

Une manifestation en soutien aux grévistes de la faim ainsi qu’en solidarité avec tous les prisonniers politiques de l’Etat chilien, pour l’abrogation de la loi antiterroriste et le respect des droits des peuples indiens se tiendra tous les vendredis à 17h devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques à Etterbeek (métro Montgomery). Le premier rassemblement a eu lieu cet après-midi. Notre Secours Rouge y a apporté une présence solidaire.

Hier après-midi, treize militants pacifistes ont été arrêtés administrativement sur la Place Royale, en marge du défilé militaire. Ils s’y étaient rassemblés afin de déployer un calicot dénonçant le sur-financement de l’armée, l’implication de l’armée belge en Afghanistan et de l’Etat belge dans des massacres à travers la vente d’armes, et la présence continue d’armes de destruction massive illégales à Kleine Brogel. Avant même d’avoir pu commencer leur action de protestation non-violente, les treize militants ont été interpellés par la police de la zone Bruxelles-Ixelles.

Plus de 500 personnes ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour manifester contre les arrestations policières effectuées durant le G20 à Toronto. Menée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC2010), les manifestants arborant drapeaux communistes et anarchistes, ont marché en critiquant les forces policières, les gouvernements et les grandes compagnies. La foule a particulièrement applaudit le porte-parole de l’Union communiste libertaire (UCL), notamment lorsqu’il s’est questionné sur «l’importance accordée à quelques vitrines brisées, alors que des millions de vies le sont dans l’anonymat».

Plusieurs de ces présumées victimes innocentes des opérations policières du G20 étaient présentes lors de la manifestation, dont Camille, une jeune femme qui a été arrêtée alors qu’elle se trouvait dans une voiture avec des amis, loin du périmètre de sécurité établi autour des lieux de rencontre des dignitaires du G20. Un des représentants de la CLAC2010 a, lui aussi, vécu une arrestation qu’il croit injustifiée. Il a été arrêté le samedi matin, avant même les incidents, alors qu’il se trouvait dans le dortoir d’une école où il avait passé la nuit.

Manifestation à Montreal contre la répression au G20

Manifestation à Montreal contre la répression au G20

A l’occasion de la fête nationale française, quelque 200 personnes s’étaient rassemblées sur la place Clemenceau de Biarritz à l’appel de l’organisation de la jeunesse basque Segi. Alors qu’elles tentaient de se rendre à la mairie afin de remettre un courrier de protestation au maire de la ville, de nombreux policiers se sont interposés. Matraques en main, ils ont repoussé les manifestants et ont également fait usage de gaz lacrymogène. Finalement, ils ont pu donner leur lettre au maire avant de déployer une banderole en anglais soulignant leur appartenance au Pays-Basque. Depuis le début de l’année, plusieurs membres présumés de Segi ont été arrêtés en France à la demande des autorités espagnoles, qui considère l’organisation comme le « vivier de recrutement d’ETA ».

Manifestation de Segi à Biarritz

Manifestation de Segi à Biarritz