Les anarchistes grecs ont lancé une véritable offensive contre les arrestations des présumés membres de l’organisation armée ‘Lutte Révolutionnaire’. Après une série d’attaques sans victimes à l’engin incendiaire à Salonique et à Athènes, des groupes d’anarchistes ont occupé le 14 avril la principale chaine de TV en Crète afin de transmettre une déclaration sur les arrestations. Le lendemain, ils occupaient les locaux du gouvernement Pasok à Héraklion.

La police a poursuivi une grande opération qui a mené à l’arrestation de six personnes (dont trois ont déjà été inculpées, soupçonnées d’être membres de ‘Lutte Révolutionnaire’), et quatre autres qui appartiendraient à un autre groupe: les ‘Cellules de feu’. Les agents ont aussi saisi du matériel explosif et de la documentation sur ‘Lutte Révolutionnaire’, sur ses préparatifs pour un nouvel attentat imminent.

Cinq mille personnes ont défilé samedi dans les rues de Saint-Jean-de-Luz pour exiger la vérité sur la disparition, il y a un an, du militant d’ETA Jon Anza dont le cadavre a été retrouvé et identifié à Toulouse en mars dernier. Les représentants du Collectif Jon Anza, accompagnés des responsables des principaux partis de la gauche nationaliste basque ont défilé en tête d’un imposant cortège. Jon Anza avait disparu le 18 avril 2009 alors qu’il se rendait en train de Bayonne à Toulouse pour apporter de l’argent à ETA. La thèse de l’enlèvement de Jon Anza en France, par des policiers espagnols, suivi d’un interrogatoire qui aurait mal tourné est plus que jamais d’actualité.

‘Le peuple ne pardonnera pas’, figurait parmi les principaux slogans repris dans le cortège où se mêlaient des Basques venus des deux côtés de la frontière, tandis que des banderoles désignaient Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, et le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Rubalcaba comme ‘responsables, coupables’ du sort de Jon Anza. Le choix de la ville de Saint-Jean-de-Luz a été décidé parce que Michèle Alliot-Marie, élue de la ville, était ministre de l’Intérieur quand Jon Anza a disparu.

Un militant basque s’est gravement blessé vendredi en chutant de l’Arc de Triomphe, à Paris, alors qu’il tentait de descendre en rappel de l’édifice. Il faisait partie d’un groupe qui a déployé une banderole sur le monument sur laquelle on pouvait lire ‘PSOE-UMP, qu’avez-vous fait de Jon Anza?’, le militant d’ETA disparu en avril 2009 et dont le corps a été retrouvé en mars à Toulouse.

Les neuf militants ont été mis en garde à vue notamment pour violation de sépulture et violence volontaire, après avoir malmené une employée du site qui tentait de les empêcher de mener leur action. Le militant basque espagnol qui est tombé de l’Arc de Triomphe, âgé de 29 ans, souffre de multiples fractures mais son pronostic vital n’est pas engagé. Trois personnes se sont arrimées à la façade de l’édifice pour descendre en rappel à l’aide de cordes. L’un des militants a été coincé dans un échafaudage, un autre a été arrêté et le troisième a chuté, ajoute-t-on. Le comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a accusé la police d’être responsable de la chute du militant.

Banderolle pour Jon Anza sur l’Arc de Triomphe

Banderolle pour Jon Anza sur l'Arc de Triomphe

Des jeunes militants solidaires du peuple palestinien ont réussi aujourd’hui à fortement perturber les festivités officielles de l’inauguration de la promenade Ben Gourion. Malgré un dispositif policier important, un groupe embarqué sur un bateau-mouche a atteint le lieu de la cérémonie qui se déroulait ce jeudi à 10h45 en présence du Maire de Paris Bertrand Delanoë, de Rachida Dati, Maire du 7ème, et de Shimon Pérès, le président israélien. Plus de 40 militants, munis de drapeaux palestiniens, de fumigènes et de cornes de brume, ont déroulé une banderole ‘Ben Gourion, Pérès, criminels, Delanoë collabo’. Semant le trouble parmi le gratin de la collaboration avec Israël, leur protestation non-violente faisait écho aux centaines de manifestants rassemblés au Pont de l’Alma. Au même moment, l’Arc de Triomphe a été recouvert d’un drapeau palestinien géant.

Les militants de ces deux actions ont été interpellés par les forces de l’ordre. Cinq d’entre eux ont été placés en garde à vue suite aux accusations fallacieuses de la responsable du bateau.

Après le retrait du colonisateur espagnol en 1975, le Sahara occidental est occupé par le Maroc. Depuis 2007, des négociations ont été ouvertes sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario. Toujours sans résultat. Un cinquième round de négociations est actuellement en préparation. Tout en participant à ces négociations, le Maroc profite de l’inertie de la communauté internationale et de l’indifférence complice de certains gouvernements pour intensifier sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés qui manifeste de façon pacifique: arrestations, enlèvements, tortures, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis. Leurs associations sont interdites. Même les étudiants sahraouis dans les universités marocaines subissent la répression. Régulièrement, des procès condamnent lourdement les Sahraouis qui osent défendre publiquement leur droit à l’autodétermination.

Les défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont particulièrement visés:
-Maintien en prison sans jugement de 6 militants des droits de l’homme arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite des camps de réfugiés de Tindouf; ils sont poursuivis devant un tribunal militaire pour ‘atteinte à la sûreté nationale’
-Violente répression début mars à Dakhla, El Aaiun et Tantan de la population qui accueillait 11 défenseurs des droits de l’homme au retour de leur visite des camps de réfugiés
-Interdiction pour les familles sahraouies de recevoir des visiteurs étrangers

Un rassemblement de soutien au Peuple Sahraoui est organisé mercredi 14 avril de 16h30 à 19h30 place du Président Edouard Herriot, près de l’Assemblée Nationale (métro Invalides ou Assemblée nationale).

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien. Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers qui organisaient la manifestation. Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.

Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village. L’armée a décrété l’endroit ‘zone militaire fermée’ et a arrêté 14 personnes. De nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule. Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.

Ce vendredi a eu lieu devant le consulat général d’Italie un rassemblement pour s’opposer à l’extradition du militant révolutionnaire Avni Er de l’Italie vers la Turquie. Une délégation de notre Secours Rouge était présente à ce rassemblement qui était non autorisé et qui a été écourté par la police (qui a procédé à un contrôle d’identité général).

Rassemblement pour Avni Er

Rassemblement pour Avni Er

Ce jeudi, la manifestation de soutien aux six salariés de Continental de Clairoix jugés au civil, au TGI de Compiègne, dont le délégué CGT Xavier Mathieu, figure emblématique de la lutte des ‘Conti’ a réuni un millier de personnes. Dans le cortège, des délégations venues de Total, de Goodyears Amiens ou encore de Sodimatex, ainsi que des représentants de forces politiques. L’avocate de l’Etat a demandé 11.957 euros, et a également demandé au tribunal de condamner les salariés à verser 3.500 euros au titre des frais de justice. La décision a été mise en délibéré au 2 juin.

Manifestation de soutien aux ‘Conti’, 7 avril 2010

Manifestation de soutien aux 'Conti', 7 avril 2010

La Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février dernier, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre les grèvistes de Continental, en les transformant en amendes. L’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, (choisis, rappelons-le, par la direction de Continental), des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être démesurées, et ont fait courir de graves accusations (nouvelles) à leur encontre. L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiègne, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine.

Finalement, ce sont 431 personnes qui ont été arrêtées administrativement ce samedi durant la manifestation d’activistes anti-nucléaire à la base militaire de Kleine Brogel. Pour encadrer le rassemblement pacifiste, la Défense avait mis à disposition 900 militaires pour la sécurité de la base. 250 agents de police locaux et fédéraux étaient également sur place. Selon la porte-parole de la Défense, ce dispositif a coûté 150000€ de plus. Elle a déclaré que l’action avait été non-violente et qu’il n’y a pas eu de dégradations. Tous les manifestants ont été relâchés dans la soirée.