Un rassemblement devant le consulat de Turquie 363, Avenue du Prado 13008 Marseille aura lieu le 18 novembre 2009 à 18 heures pour protester contre la répression des syndicalistes, parmi eux quatre participantes de la Marche Mondiale des Femmes de Turquie. 31 syndicalistes s’apprêtent à passer en procès dans la ville d’Izmir, en Turquie à partir des 19 et 20 novembre 2009. Les Confédération, fédérations et syndicats concernés dénoncent la violation des droits syndicaux et la répression envers les fonctionnaires (la plupart d’entre eux enseignants) avec un effort particulier pour les terroriser. Parmi eux, 22 militant-es (10 femmes et 12 hommes) attendent le procès en prison.

Quatre des femmes accusées sont membres de la Marche Mondiale des Femmes Elif Akgul, ancienne secrétaire des femmes de l’Union des Enseignants, Yuskel Mutlu, enseignante retraitée et membre de l’Association des Droits Humains et de l’Assemblée de la Paix Turque, Songul Morsumbul, secrétaire des femmes du KESK (Confédération des fonctionnaires- Syndicats Turcs), Gulcin Isbert, membre de Egitim-Sen, le syndicat enseignant. C’est le premier procès depuis l’arrestation de 34 militants syndicaux le 28 mai 2009 et l’emprisonnement d’une grande partie d’entre eux.

250 personnes environ se sont rassemblées entre 17h et 18h sur l’esplanade St-Léonard, encadrées par une dizaine de motards de la police locale loin et une demi-douzaine de policiers fédéraux de la section radicalisme qui cherchaient en vain un ‘responsable’ pour connaître le parcours de la manif qui a été tenu secret. Des activistes flamands et bruxellois étaient venus en nombre et constituaient probablement la moitié du cortège. C’est vers 18h que le cortège s’est mis en branle avec sono, flambeaux, pétards, slogans anti-capitalises, anarchistes et en faveur des migrants.

Place St-Lambert, le carrefour est bloqué symboliquement pendant une dizaine de minutes, le cortège repart et pénètre dans les galeries St-Lambert qui s’en sortent avec quelques tags à l’intérieur. Arrivé place République Francaise, la manif se dirige vers la rue Cathédrale, il doit être 18h45 au moment où le cortège pénètre dans la zone des magasins. Des vitrines sont tagguées, des banques sont molestées avec des bombes de peintures ainsi qu’un ou deux distributeurs de billets. Le carrefour St-Gilles-boulevard d’Avroy sera bloqué. Dans la rue St-Gilles, plusieurs banques, ainsi qu’un flic de la fédéral qui tente d’en protéger une, sont aspergées de peintures.

A la ‘chauve-souris’, une fête commence dehors et à l’intérieur. Non loin de là, deux activistes se font arrêter par la police. Ils sont accusés de tag. Des points de contrôle ont été installé par la police entre le Centre Social Occupé et la gare, plusieurs activistes se sont fait contrôler et fouiller en rentrant.

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

En marge de la manifestation pour la chauve souris

Manifestation pour la chauve souris à Liège
Manifestation pour la chauve souris à Liège
En marge de la manifestation pour la chauve souris

Un Allemand et un Russe poursuivis pour avoir mis le feu à un bâtiment des douanes lors de la manifestation contre le sommet de l’OTAN à Strasbourg le 4 avril dernier, ont été condamnés lundi à quatre ans de prison dont un avec sursis.

Venus de Rostock, au nord-est de l’Allemagne, les deux manifestants, respectivement âgés de 23 et 18 ans risquaient quatre ans ferme requis par le parquet. Les manifestants avaient incendié l’ancien poste de douane franco-allemand, un hôtel Ibis, une pharmacie ainsi qu’un bâtiment administratif des douanes encore en activité, le seul qui n’ait pas brûlé entièrement. C’est pour ce dernier délit qu’étaient poursuivis l’Allemand et le Russe qui devront encore comparaître devant le tribunal au printemps prochain pour une audience en intérêts civils.

Il s’agit de la plus lourde sanction prononcée par la justice pour les incidents qui ont émaillé le sommet de l’Otan à Strasbourg. Moins d’une quinzaine de personnes ont été jugées depuis lors, le plus souvent pour des faits mineurs.

Aujourd’hui 14 novembre à 14h, un groupuscule réactionnaire anti-avortement était venu manifester devant la cathédrale Sainte-Étienne à Toulouse. Une contre-manifestation s’est rassemblée au même moment pour revendiquer et lutter pour le droit à l’avortement gravement remis en cause en France. Ce n’est pas la première fois que ces contre-manifestations ont lieu, mais aujourd’hui, la police l’a violemment dispersée. Un contre-manifestant a été arrêté et une autre se retrouve à l’hôpital avec le crâne ouvert.

Le jugement concernant la chauve-souris est tombé il y a peu. Les occupants sont condamnés à payer 1050 euros et à quitter les lieux pour le 10 décembre au plus tard. L’abus de droit plaidé par leur avocat n’a pas été entendu par le juge qui a ajouté que le droit au logement, inscrit dans la constitution, ne peut peser sur un privé mais bien sur les pouvoirs publics.

Les occupants appellent à une manifestation pour la liberté d’occuper des bâtiments abandonnés, pour la défense des squats et des centres sociaux occupés. Rendez-vous le 14 novembre à 17h sur l’esplanade St-Léonard. La manif se terminera par une fête à la chauve-souris (un sleeping sera prévu).

De la gare des Guillemins; prendre les bus 1 ou 4 direction St-Lambert, descendre à l’esplanade St-Léonard. De la gare du Palais; sortir et prendre à gauche, passer derrière le palais de justice, prendre la rue Hors-Chateau jusqu’à l’esplanade St-Léonard.

Tract pour la manifestation

Le site de la chauve-souris

Tract pour la manifestation

Une manifestation transnationale aura lieu le premier décembre à Bruxelles pour s’opposer à la tenue de cette réunion des 27 ministres de l’Intérieur et de la ‘Justice’ de l’Union Européenne. Cette réunion se tiendra dans le cadre du ‘programme de Stockholm’, un nouveau programme répressif et mortifère visant à un régime de contrôle des frontières européennes inhumain et renforcé. Après celui de Tampere et la Haye, c’est le programme de Stockholm qui constitue le nouveau plan quinquennal pour la Justice et les Affaires Intérieures au sein de l’UE et de ses états membres.

Ce nouveau programme entend soi-disant construire ‘une aire de liberté, de justice et de sécurité.’ En réalité, l’UE va continuer à renforcer son régime de surveillance et de contrôle et va promouvoir une politique de contrôle social. À travers la ‘fiche de route de Stockholm’, les gouvernements, à l’échelle nationale aussi bien qu’européenne, augmentent les régimes de contrôle frontalier jusqu’à instaurer un véritable état de guerre, ainsi le rôle de l’agence européenne Frontex dans la militarisation des frontières de l’UE va être accentué à nouveau.

La manifestation aura lieu à Schumann, près de l’immeuble où se rencontrent les ministres de la justice et de l’intérieur européens…

Sur la place Sint-Pieters, le KVHV (organisation flamande d’étudiants catho-fascistes) organise un débat sur l’islam en Europe. Un petit comité de ‘démocrates’ de la droite dure avec la présence de Dewinter (leader flamboyant du parti fasciste Vlaams Belang), Dedecker (leader d’un parti de droite) & co et les islamistes de l’AEL [organisation identitaire arabe et musulmane] en face. Un peu plus loin à Gand, dans la Haute Ecole sur l’avenue Voskes, le NSV (ce club d’étudiants officieux du Vlaams Belang) fête le début de l’année universitaire.

L’année passée, le NSV avait organisé un débat avec entre autres Filip Dewinter comme orateur invité. Le bâtiment universitaire où se déroulerait ce débat, avait alors été occupé avec succès par des antifascistes. Une attaque des fascistes avait été repoussée. Alors cette année, un dispositif policier impressionnant avait été mobilisé pour faire en sorte que les combattants de la démocratie flamande puissent procéder sans encombrements. La riposte n’est pas venue sous la forme de la contre-manifestation attendue par la police.

Gand, la nuit du 6 au 7 octobre: Des vitres qui volent en éclats, de la peinture qui dégouline, des poubelles et des distributeurs de billets en flammes. Les vitres du palais de justice détruites. Des dizaines de milliers d’euros de dégâts. Les pompiers et la police doivent se rendre en toute hâte partout au même moment, tandis que quelques étudiants fascistes (entre autres le président du NSV) ramassaient des coups.

Dans cette nuit du 6 octobre, Jürgen a été arrêté par la police, traîné devant le juge d’instruction et incarcéré à la prison de Gand. Jürgen est accusé d’avoir participé aux actions antifascistes de la nuit. Les jours suivants, nombre de gens ont été harcelés par les policiers. Une semaine plus tard, la police perquisitionne le domicile de Paulo. Il est sommé de se présenter au commissariat deux jours plus tard, le 21 octobre, pour un interrogatoire. Ce jour-là, il est arrêté en rentrant chez lui. Il est lui aussi emprisonné. Le 9 novembre, ils sont passés devant la Chambre du Conseil qui a prolongé leur détention préventive. La Chambre a renvoyé l’affaire au tribunal correctionnel. Le procès aura lieu dans deux semaines, la date exacte doit encore être confirmée.

Pour leur écrire, voici leurs adresses:

-Gian-Paolo Melis
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

-Jürgen Goethals
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

Du soutien financier peut être versé sur le compte 000-3244460-04 en mentionnant J+P.

Le 10 octobre dernier à Poitiers, la manifestation organisée dans le cadre d’une Journée anticarcérale contre l’ouverture de la nouvelle prison à Vivonne s’est conclue par des bris de vitrines appartenant à des multinationales de la télécommunication, des banques et des assurances, ainsi que par le gazage du marché Notre-Dame qu’a opéré la police alors que le cortège s’était déjà dispersé. Cette journée s’est achevée par l’arrestation de 18 personnes. Après quarante-huit heures de garde à vue, 8 d’entre elles sont passées en comparution immédiate, et toutes ont été condamnées à des peines – dont quatre mois de prison ferme pour Patrick, et un mois pour Samuel et Jean-Salvy. De plus, le parquet a fait appel – ce qui ne présage rien de bon pour la suite.

Diverses mobilisations ont déjà eu lieu à Poitiers et à Tours: manif du 17 octobre à l’appel du Comité de soutien à Sam et Jean-Salvy (qui s’est soldée par 3 nouvelles arrestations); manif du 19 et soirée débat-concert du 22 organisées par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux en soutien à tous les inculpés; manif du 24 octobre appelée par le Comité de soutien à Sam et Jean-Salvy et rassemblement du 31 octobre appelé par diverses organisations dont le Comité antirépression de Tours, en solidarité avec Patrick…

Ces mobilisations – de même que les nombreuses distributions de tracts ou les pétitions réalisées – ont montré leur utilité, car Samuel et Jean-Salvy ont finalement été remis en liberté en attendant le procès en appel qui aura lieu le 10 décembre. Mais Patrick est resté en prison: le tribunal a considéré que ses garanties de représentation en justice et de non-réitération de son geste étaient insuffisantes. Patrick Dubreucq, 50 ans passés, a été condamné à huit mois de prison dont quatre ferme, à une obligation de soins psychiatrique et à une amende pour avoir jeté un projectile en direction des forces de l’ordre sans que personne n’ait été blessé. Ce projectile serait une pile qui aurait atteint par ricochet un commissaire – lequel a obtenu des dommages et intérêts de 800 euros. L’avocat de Patrick a fait appel de ce jugement inique, et un nouveau procès aura lieu le 19 novembre.

Agenda: Les 18 novembre à 18 heures et 19 novembre dans la journée, rassemblements devant le palais de justice en solidarité avec Patrick face à son procès en appel. Le 28 novembre à 14 heures, manifestation à l’initiative du Comité de soutien aux inculpé-e-s du 10 octobre. Le 5 décembre, Forum de soutien et d’échanges sur la répression organisé par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux (http://antirepression.unblog.fr / Contact: antirep@free.fr)

Jeudi 5 novembre, vers 6h du matin, la police est venue perquisitionner un appartement à Rouen. Elle a embarqué une personne pour une audition. Les policiers (de la SRPJ de Paris) recherchent apparemment les organisateurs de la manifestation du 21 juin à Paris. Plusieurs centaines de personnes avaient manifesté ce jour-là dans le quartier des Halles. De nombreux manifestants étaient masqués, et au passage devant le siège de l’administration pénitentiaire les vitres de ce bâtiment avaient été brisées. En réponse la police avait gazé. Lors de la dispersion plusieurs personnes avaient été arrêtées et frappées au sol.

Les policiers sont venus dans cet appartement rouennais car c’est depuis celui-ci qu’avait été créée la boîte mail du comité de soutien local. C’est l’opérateur Gmail qui a fourni ces informations à la police. La personne arrêtée est ressortie sans aucune charge contre elle. Les policiers semblaient plutôt rechercher des informations sur deux personnes: un certain Vincent et un certain Julien. Nous ne connaissons pas ces personnes aussi, si elles se reconnaissent: faites attention, camarades. Une instruction est ouverte pour ‘dégradations’, ‘violences à agent’ le tout en ‘bande organisée’.

Dix personnes ont été interpellées dimanche en marge d’une manifestation anticarcérale à Paris: six pour vérifications, deux pour port d’armes prohibées, une pour port de fumigènes et pierres et une pour détention d’un chien hors catégorie. Un millier de personnes ont défilé à Paris dimanche sous forte surveillance policière, pour protester contre les conditions de détention pénitentiaire, à l’appel de l’association pour le respect des proches de personnes incarcérées (ARPPI).