Des dizaines de salariés de Continental et de sympathisants ont bloqué ce mercredi 24 les abords de la place Vendôme à Paris, à deux pas du ministère de la Justice, pour demander l’abandon des poursuites contre sept d’entre eux. Sept salariés de Continental doivent comparaître mi-juillet devant le tribunal de grande instance de Compiègne (Oise) pour saccage en réunion. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à des dégradations à la sous-préfecture de la ville en avril.

Ce mercredi, pour demander l’abandon des poursuites à leur encontre, des dizaines de ‘Conti’, comme on les surnomme, ont bloqué la place Vendôme, là où se situe le ministère de la Justice. Les pétards allumés entre les magasins de luxe de la rue de la Paix ont fourni un fond sonore inattendu à la passation de pouvoir entre Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie qui se tenait au même moment.

Occupation à Continental

Occupation à Continental

Ce mercredi matin à 5h15, une trentaine de personnes ont bloqué le camp pour étrangers de Lesquin. La grille d’accès du camp est bloquée à l’aide de lock-ons, c’est-à-dire des tubes en métal dans lesquels ces personnes ont introduit leurs bras. Dans le cadre du camp No Border de cette semaine qui réclame la liberté de circulation pour tous, des personnes ont voulu passer à une action de désobéissance en empêchant l’expulsion des migrants prévues cette journée du 24 juin.

La police est intervenue et a débloqué le centre à 7h15. 26 jeunes manifestants ont tous été interpellés et placés en garde à vue pour ‘délit de participation à une manifestation non autorisée’. Ils s’agit de militants venus de Belgique, d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne. Il n’y avait, parmi eux, aucun ‘sans-papiers’. Une manifestation est prévue ce samedi, à Calais. Environ 2.000 militants de la cause des migrants, venus d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de France, d’Italie et d’Espagne sont attendus dans les rues de Calais, actuellement quadrillées par un important dispositif policier.

La révolte de millions d’Iraniens qui, bravant l’interdiction de défiler, se sont opposés aux miliciens islamistes, a coûté la vie à de nombreux manifestants, tandis que bien d’autres ont été arbitrairement arrêtés et brutalisés. L’annonce de la victoire d’Ahmadinejad a fait éclater la colère de la désillusion de ceux qui, en votant pour Moussavi, pensaient que de deux maux, il fallait choisir le moindre, ou espéraient qu’il serait néanmoins capable de faire certaines réformes (Moussavi et Ahmadinejad ne sont pourtant pas fondamentalement différents: la preuve en est la politique de Moussavi dans les années 80, lorsqu’il était Premier Ministre).

C’est pour condamner la répression exercée par le régime, pour exprimer notre solidarité avec ces millions de jeunes indignés, présents dans les rues, exposés à la violence des agents du pouvoir; avec les mouvements démocratiques; les femmes; les étudiants; les travailleurs et tous ceux qui expriment leur révolte que le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran appelle à une manifestation samedi 27 juin de 14h00 à 16h30 devant l’ambassade de la République Islamique d’Iran, 15 avenue Franklin Roosevelt.

Le procès des trois tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre sommet de l’OTAN s’est tenu lundi 22 à la première heure, et de manière expéditive. Le verdict est de 4 mois avec sursis. C’est ce que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation. Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et comparus dans deux procès: l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avaient libérés.

Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.

C’est à 15h, Place des Innocents, que la manif démarre avec une bonne heure de retard: un millier de manifestants, presque tous masqués, entourés de nombreux CRS, gendarmes mobiles et BAC évoluant dans les rues voisines, des flics en civil étaient présents sur la place.

A 16h15, le cortège se forme en direction de Beaubourg, puis s’arrête une dizaine de minutes, pour écrire sur la banderole ‘Tarnac – L’arbre qui cache la forêt’. Lorsque la manif arrive rue du Renard, cela commence à chauffer. Le cortège est bloqué par les CRS alors qu’il passe devant le siège de l’Administration Pénitentiaire qui est attaqué (vitrines brisées, pétards, fumigènes, etc). Un hélicoptère survole le cortège… Certains reviennent sur leur pas… D’autres sont restés au niveau de Beaubourg où des vitres sont brisées. Les CRS chargent, gazent et refoulent les manifestants qui se séparent et reviennent au niveau de Beaubourg. Selon la préfecture de police six personnes sont interpellées: quatre pour dégradations, deux pour jets de projectile.

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris
Manifestation antirépression à Paris

Un décret du Premier ministre interdisant aux participants à des manifestations publiques de dissimuler volontairement leur visage pour ne pas être identifiés, a été publié ce samedi 20 au Journal officiel. Le texte, daté de vendredi, punit d’une amende de 1.500 euros au plus ‘le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public‘.

En cas de récidive dans un délai d’un an, l’amende peut être portée à 3.000 euros. Des exceptions sont prévues pour les ‘manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime‘.

La publication du décret intervient alors que la proposition de loi pour créer notamment un délit de ‘participation à une bande violente‘, aggravé en cas de dissimulation du visage, a été adopté le 10 juin par la commission des Lois. Cette proposition de loi doit être examinée à partir de mardi à l’Assemblée nationale.

Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militant(e)s français(es) et belges, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens avec les communautés de migrant(e)s, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrant(e)s et les militant(e)s de la région. Le camp aura lieu dans le parc de la rue Normandie-Niemen dans l’est de Calais.

Les camps No Border sont organisés dans le monde entier depuis une quinzaine d’années. Chacun(e) est convié(e) à se joindre au camp pour discuter et débattre de la question des frontières et de la liberté de circulation et d’installation, à imaginer et participer à des actions symboliques, vivre collectivement avec les migrant(e)s du Calaisis et les militantEs et participer à la grande manif du samedi 27 juin!

Le camp NO BORDER se tiendra du 23 au 29 juin. Un trajet en car à partir de Bruxelles est organisé par la CRER. Départ: 7h15 du matin en façe de la station du métro ‘TRONE’. Retour: vers 21h. Prix libre.

Info et réservation: 0477/591945 / 0474 08 85 35 – coord100papiers@hotmail.com. La réservation est plus que souhaitée car le nombre de places est limité.

Les comités de soutien aux inculpés du 11 novembre (à qui il est reproché le sabotage de lignes TGV) appellent à une manifestation antirépression à Paris, le 21 juin à 15 heures. Rendez-vous est donné devant la Fontaine des Innocents, aux Halles.

Affiche pour la manifestation antirépression pour ceux de Tarnac

Affiche pour la manifestation antirépression pour ceux de Tarnac

Une dizaine de personnes ont manifesté ce vendredi midi devant le consulat du Maroc à Lambersart, près de Lille. Ce rassemblement était organisé à l’occasion de la venue dans la région d’Ahmed Marzouki, détenu pendant plus de dix-huit ans dans le bagne secret de Tazmamart, rasé depuis. Les tortures reprennent au Maroc et le système répressif se fait de plus en plus fort. Un débat public a eu lieu en soirée à Hellemmes, près de Lille, autour du témoignage d’Ahmed Marzouki et de son livre ‘Cellule n°10’, récit de ses années dans le noir des cellules de Tazmamart.

Dans la nuit du mardi au mercredi 17 juin, des individus ont lancé des boules de peinture sur l’ambassade péruvienne à Bruxelles. Avec un mot au pied du batiment: ‘ASSASSINO’.

A Gand, c’est le consulat du Pérou, Koningin Astridlaan 185, qui a été occupé ce mercredi 17 en solidarité avec la lutte des peuples indigènes d’Amazonie. Les occupants ont pendu des banderoles et distribué des tracts aux passants et avaient installé devant le consulat une exposition des photos sur les évènements qui ont eu lieu ces deux derniers mois. Les occupants déclarent que ‘cette action a lieu en solidarité avec la lutte des peuples indigènes et amazoniens du Pérou et d’ailleurs, qui sont constamment objet de répression d’Etat, lorsqu’ils luttent pour la sauvegarde de leur milieu. Le sommet de cette terreur d’Etat a été le massacre du 5 juin 2009 au Pérou. Après plus que 50 jours de protestations pacifiques, la police est intervenue sauvagement, entre 30 et 80 activistes ont été tués par des balles pendant un blocage pacifique de la route. La police a tiré sur les personnes qui bloquaient à partir d’un hélicoptère. Cette répression soutient les intérêts des compagnies occidentales (pétrolière et gazière) voulant exploiter l’Amazonie, elles portent donc la responsabilite pour la répression contre les peuples indigènes. Être neutre dans ce combat n’est pas possible, la lutte des habitants indigènes est une lutte pour toutes les valeurs partagées par tous ceux d’en bas: solidarité, égalité, autonomie et justice!