Mercredi, le centre de Buenos Aires a été paralysé par des manifestations contre le coût de la vie. La plus importante manifestation, aux abords du Parlement, a eu lieu à l’appel de syndicats, dont la grande CGT (Confédération générale du Travail), traditionnellement alliés du gouvernement péroniste de centre-gauche. Cette marche visait à « défendre le gouvernement et dénoncer ceux qui prennent le pain de la bouche des travailleurs », fustigeant en particulier les « entrepreneurs spéculateurs » accusés d’attiser l’inflation (46,2% depuis janvier, 71% sur un an). Vers 8h30 du matin, de brefs affrontements avaient eu lieu entre des manifestants de la CGT, du syndicat des camionneurs et la police. A trois kilomètres, une autre manifestation sur la Plaza de Mayo, devant le siège de la présidence, s’est rassemblée à l’appel d’organisations de gauche radicale, critiques du gouvernement et de son accord avec le FMI sur la dette. Cet accord prévoit une discipline budgétaire accrue, tendant vers l’équilibre en 2025 (contre un déficit de 3% du PIB en 2021).

Cinq Palestiniens ont été blessés à l’aube de ce mardi par balles des forces d’occupation israéliennes, lors d’affrontements entre l’armée israélienne et des jeunes Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Dheisha (photo) au sud de la ville de Bethléem, où trois Palestiniens ont été arrêtés. Un jeune Palestinien a été blessé par balles et des autres de l’asphyxie, lors d’affrontements éclatés la nuit dernière, entre les forces d’occupation israéliennes et des jeunes Palestiniens, dans le village de Burqa, au nord-ouest de la ville de Naplouse. Les forces d’occupation israéliennes ont appréhendé ce mardi 24 civils palestiniens de diverses parties de la Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

 

Les mères et les des proches des prisonniers politiques voulaient faire, hier samedi, une déclaration de presse devant le bâtiment du district de Şirinevler du HDP pour attirer l’attention sur les violations des droits dans les prisons et la situation des prisonniers malades. La police, qui a déclaré la place et ses environs interdits d’accès, bloqué la foule par plusieurs nasses devant le bâtiment du HDP. Invoquant la décision du bureau du gouverneur du district pour justifier l’interdiction de l’action, la police a empêché les familles des prisonniers et les personnes qui les accompagnaient d’ouvrir leur banderole et de faire leur déclaration. Les membres de la presse ont été expulsés par la force. Les mères ont été bousculées, menottées et arrêtées.

Un scandale à plusieurs dizaines de milliards de yuans secoue en profondeur le très important secteur des petites banques rurales en Chine. Plus de 100 000 Chinois n’ont plus accès à leurs comptes. Le 10 juillet, plus de 1 000 clients clients avaient manifesté devant le siège de la filiale de la Bank of China à Zhengzhou, la capitale de la province de Henan. Ce rassemblement a débouché sur des affrontements avec des policiers en civil. Depuis, les autorités chinoises harcèlent et intimident les clients afin de les dissuader de manifester. La police appelle des clients pour les inciter exprimer leurs « inquiétudes » de manière légale et à ne pas participer à des rassemblements. Les représentants des autorités locales ont visite à d’autres clients pour les prévenir que manifester pouvait leur coûter leur emploi.

D’autres responsables locaux ont poussé le zèle jusqu’à utiliser l’application officielle anti-Covid. Obligatoire, elle affiche un statut « vert » pour ceux qui ne sont pas malades et « rouge » pour les personnes contaminées ou qui ont été cas contact. Plusieurs clients ont découvert que leur statut avait,  indépendamment de tout test, viré au « rouge », restreignant considérablement leur possibilité de se déplacer et les empêchant… de manifester. Ce détournement de l’application, très commenté sur les réseaux sociaux depuis plus d’un mois, a transformé cette affaire, d’abord régionale, en scandale national. Pékin avait fini par limoger cinq responsables locaux soupçonnés d’avoir trempé dans ce détournement.

 

Samedi 6 août, des rassemblements anti-pouvoir, organisés dans les principales villes de la région, ont été violemment dispersés à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, notamment à Souleimaniye. 600 personnes ont été interpellées et au moins 60 journalistes ont été ciblés par les forces de l’ordre lors de ces manifestations.En outre, six élus de l’opposition au Parlement régional, appartenant au parti d’un riche homme d’affaires, ont été brièvement arrêtés. La répression des manifestations du 6 août montre la nervosité du pouvoir à l’approche des prochaines législatives régionales, prévues début octobre, et que les autorités ont repoussé à une date ultérieure. Elles ont toutefois précisé qu’elles seront tout de même organisées avant la fin de l’année.

Quelques dizaines de de femmes scandant « Pain, travail et liberté” ont défilé devant le ministère de l’Éducation à Kaboul. Les manifestants ont déployé une grande banderole sur laquelle ont pouvait lire: “Le 15 août est un jour noir”, en référence à la date de la prise de Kaboul par les talibans dont c’est le premier anniversaire. Alors que les femmes défilaient “Justice, justice. Nous en avons marre de l’ignorance”, les forces de sécurité talibanes ont commencé à saisir les téléphones et les appareils photo des journalistes afghans, des correspondants internationaux, et des passants qui tentaient de filmer. Immédiatement après, des talibans en tenue militaire et armés de fusils d’assaut ont bloqué un carrefour devant les manifestantes et commencé à tirer en l’air pendant de longues secondes. L’un d’eux a simulé un tir en visant les manifestantes. Certaines manifestantes se sont ensuite réfugiées dans des magasins proches où elles ont été pourchassées puis battues à coups de crosse de fusil par des talibans. Plusieurs reporters ont été arrêtés, et au moins trois d’entre eux sont toujours en détention.

 

La municipalité de Tlalpan, située dans la ville de Mexico, a connu une pénurie d’eau ces dernières semaines. Les habitants de la zone ont décidé de descendre dans la rue pour manifester, exigeant des autorités un programme d’entretien des conduites d’eau et des puits, car récemment, plusieurs fuites sont restées sans surveillance pendant des jours. Avec plus de force encore, les résidents protestataires ont aussi demandé l’arrêt des travaux d’extraction d’eau dans le quartier de La Joya. Les habitants dénoncent ces travaux en disant qu’il sont censée rediriger l’eau vers le stade Azteca, ce que dément la mairie. La manifestation se déroulait pacifiquement lorsque des centaines de policiers sont soudainement arrivés sur les lieux et ont commencé à intimider puis frapper les manifestants.

Trois personnes, dont deux civils et un membre du personnel de sécurité de l’État, ont été tuées à Freetown mercredi, alors que la ville était paralysée par des manifestants en colère qui réclament la démission du président Julius Maada Bio, en vacances à Londres avec sa famille. Le gouvernement a coupé le service Internet du pays afin d’empêcher le partage d’images des manifestations qui se déroulent dans les villes du nord, ainsi que dans la capitale Freetown. Le président Bio est accusé de corruption endémique, de violations des droits de l’homme, de meurtres de civils non armés et de prisonniers, d’abus de pouvoir de l’État, de mauvaise gestion et de difficultés économiques aiguës que connaît la population du pays. Dès lundi, les rues de Freetown, les magasins et les marchés étaient déserts, les gens ayant suivi les appels des organisateurs des manifestations à rester chez eux. Les écoles et les bureaux étaient également fermés. Le vice-président Juldeh a annoncé un couvre-feu.

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Un très jeune manifestant palestinien a été abattu lors d’affrontements avec les troupes israéliennes à Hébron. Ces affrontements ont eu lieu quelques heures après que trois Palestiniens armés aient été tués lors d’un raid israélien dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Une des trois personnes ciblées et tuées était Ibrahim Nabulsi, membre des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa. Les forces d’occupation ont tiré au missile sur sa maison. Des milliers de Palestiniens ont assisté aux funérailles, organisées plus tard dans la journée. Les funérailles ont tourné à l’affrontement. Moemen Yassin Jaber, 17 ans, a été transporté à l’hôpital dans un état critique après avoir reçu une balle réelle dans la poitrine. L’adolescent a succombé à ses blessures peu après. Un adolescent de 15 ans et une autre personne non identifiée ont aussi été blessés par balle au cours des affrontements.

Après le Sri Lanka, c’est au tour du Bangladesh de traverser la pire phase de la crise économique. Des manifestations sont en cours dans de nombreuses villes du pays contre l’inflation en général et contre contre l’augmentation historique de 50 % du prix de l’essence. A Dhaka, la capitale du pays les manifestants ont caillassé la police qui a tiré des grenades lacrymogènes sur les lanceurs de pierres. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, est arrivé à Dhaka pour promouvoir les relations commerciales entre les deux pays, alors que des experts affirment que le Sri Lanka a été notamment été ruiné à cause de la dette de la Chine.