Jeudi, des coups de feu avaient été tirés contre une voiture occupée par des militants d’une colonie illégale (elles le sont toutes aux yeux de la loi internationale, mais celle-là l’était même aux yeux de la loi israélienne) de Homesh, tuant un colon.  Hier lundi, des forces de sécurité israéliennes ont été envoyées lundi dans le village de Silat al-Khartiya, près de Jénine pour informer une famille de l’ordre de démolition de sa maison. Il s’agit de la famille de deux Palestiniens arrêté pour l’attaque de jeudi. Les militaires ont été accueillis par des manifestants qui ont lancé des pierres et des bouteilles. Des coups de feu auraient été aussi tiré. Les familles des suspects sont informées à l’avance de la démolition, ce qui leur donne la possibilité de faire appel devant la Haute Cour de justice d’Israël. Ces appel réussissent rarement, bien que dans certains cas, le tribunal limite l’ordre de démolition aux seules parties de la maison utilisées par l’accusé.

Des colons sionistes ont agressé un villageois de 62 ans, Ibrahim Ahmed Abu al-Ezz, près de la colonie de « Yitzhar », construite sur des terres au sud de Naplouse. Il a été conduit à l’hôpital Rafidia de  Naplouse. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires occupés a enregistré 427 attaques de colons en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, de janvier à novembre 2021. Suite aux manifestations de protestation, des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés ou blessés vendredi 18 par les forces d’occupation dans les villages de Beita, Beit Dajan et Barqa, situées dans la banlieue de Naplouse. Les ambulanciers ont soigné 142 blessés.

Sheikh Jarrah, est un quartier situé à 10 minutes en train du centre-ville de Jérusalem. Ces dernières années, une poignée de colons sionistes se sont installés dans ce quartier majoritairement palestinien, le plus souvent en provoquant des procédures d’expulsion complexes de familles palestiniennes qui y vivent depuis des décennies. De nouveaux affrontements ont eu lieu vendredi dans ce quartier, qui a été le théâtre de manifestations et d’émeutes ces derniers mois. Des manifestants palestiniens ont notamment lancé des chaises sur les agents de police présents sur les lieux. Un policier a été légèrement blessé après avoir été frappé à la tête par l’une des chaises. La police a déclaré avoir arrêté deux manifestants. Un photographe de l’Associated Press a été pris à partie et battu par la police israélienne alors qu’il couvrait cette manifestation.

L’Assemblée législative de la province de Chubut a approuvé mercredi, à Rawson, le projet de « diversification productive » du Plateau central. Ce vote permettra l’extraction en grand d’argent, de cuivre et de plomb dans les départements de Telsen et Gastre. Ce vote a été effectué par surprise parce qu’il aurait dû avoir lieu le lendemain. Les manifestants opposés à ces grands projets miniers avaient commencé à se rassembler devant l’Assemblée législative de Rawson, la capitale du Chubut. Ces manifestations ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre:  les policiers ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser la foule.

Lundi, la branche estudiantine du Front populaire de libération de la Palestine, a organisé une exposition sur le campus de l’université de Birzeit, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, pour commémorer l’anniversaire de la fondation du FPLP. Les forces israéliennes ont investi, mardi, le campus. Elles ont agressé les étudiants et le personnel de l’université, arraché les banderoles et endommagé divers équipements. Des affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces israéliennes à proximité de l’université après le raid, au cours duquel l’armée d’occupation a utilisé des balles métalliques et des grenades lacrymogènes pour disperser les étudiants.

 

 

 

Environ 150 antifas ont effectué une manifestation surprise dans l’est de Leipzig. Ils ont tagué les murs, fait des barricades de containers enflammés et lancés divers projectiles vers la police à son arrivée, endommageant une voiture de patrouille. Ils ont aussi brisé les vitres et tiré des engins pyrotechniques contre la mosquée de l’Union turco-islamique pour les affaires religieuses (DITIB). Le DITIB dépend directement de l’Etat turc et ses mosquées sont moins des lieux de culte que des centres de propagande fasciste de l’AKP. Les dommages sont d’environ 30 000 euros. La police a arrêté douze personnes et les a placées en garde à vue. L’enquête est en cours.

 

Ce lundi, devaient avoir lieu les examens à l’Université Alioune Diop de Bambey. Mais les autorités universitaires de Bambey ont décidé de faire appel aux éléments du commissariat urbain de cette localité, appuyés par 700 gendarmes, pour « assurer le bon déroulement des examens ». Cette introduction massive de forces de police sur le campus a provoqué un soulèvement des étudiants. Ils ont caillassé les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes. Le portail du campus a été incendié par les étudiants grévistes et 9 étudiants seront arrêtés par la gendarmerie puis embarqués au commissariat.

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L’armée israélienne a abattu vendredi un manifestant palestinien et en a blessés plusieurs autres lors d’affrontements en marge d’une manifestation contre la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée. Jamil Abou Ayyash, 31 ans, était originaire du village de Beita. Il a reçu une balle dans la tête et est décédé peu après son transfert à l’hôpital, a précisé le ministère palestinien de la Santé. Quatre autres Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens, et plus de 50 autres intoxiqués par des gaz lacrymogènes, ont indiqué les médecins. Les Palestiniens organisent des manifestations hebdomadaires à Beita pour protester contre la présence d’un avant-poste des colons israéliens à proximité.

Jamil Abou Ayyash

Mardi 8 marquait le 16e anniversaire des affrontements à Venaus, sur le chantier du premier projet TAV. Une manifestation a eu lieu à cette occasion dans la vallée, sous la neige. La veille, une centaine d’opposants au TAV avaient attaqué le chantier de San Didero, lançant des pierres et tirant des fusées sur les forces de l’ordre défendant le chantier. Les manifestants qui, divisés en deux groupes ont attaqué le chantier des deux côtés, depuis la carrière et vers l’autoroute. Les carabiniers ont fait usage de lances d’incendie et de gaz lacrymogènes.

Par ailleurs, Emilio Scalzo, un militant italien de 66 ans du mouvement No Tav, accusé par la justice française d’avoir blessé un gendarme mobile lors d’une manifestation No Border le 15 mai dernier, à la frontière franco-italienne, a été extradé en France. Les manifestants avaient affrontés ce jour là un important dispositif de forces de l’ordre sur le golf de station de Clavière (Italie). Lors d’une attaque des gendarmes, Emilio, en raison d’une attelle au genou, était resté assis. Les gendarmes ont avancé jusqu’à lui, lui lançant une grenade qui l’a sonné. Il a alors saisi un bâton pour se défendre. Un gendarme a eu un bras cassé. Mi-septembre, Emilio avait été interpellé à Turin sur base d’un mandat d’arrêt européen. Extradé, il a été déféré ce vendredi 3 devant le juge d’instruction de Gap et placé sous mandat de dépôt pour “violences volontaires aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique”.

Ce jeudi, les étudiants de Université Assane Seck de Ziguinchor ont boycotté les amphis pour 48 heures à compter de ce mercredi. Ils réclament l’achèvement des travaux de construction des campus sociaux et pédagogiques inachevés depuis 2015 et dénoncent le non respect des engagements pris par le ministre de tutelle. Ils ont affronté dans la rue les forces de l’ordre. A l’université Alioune Diop de Bambey (UADB), les étudiants ont aussi affronté les forces de l’ordre. Des blessés ont été notés, l’un d’eux auraient reçu un lacrymogène au ventre.

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