De nombreux manifestants Palestiniens ont été blessés hier vendredi par balles réelles et métalliques enrobées de caoutchouc, en plus de dizaines de cas de suffocation lors d’affrontements avec les forces d’occupation en Cisjordanie. À Jabal Sabih, dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, deux manifestants ont été blessés à balles réelles, sept à balles en métal enrobées de caoutchouc et des dizaines de personnes ont été asphyxiées par des gaz lacrymogènes. La ville de Beita est le théâtre d’affrontements quotidiens depuis plusieurs mois, dans le cadre de manifestations de protestation contre l’avant-poste de la colonie « Givat Avitar » au sommet du mont Sabih.

À Kafr Qaddoum, 3 civils ont été blessés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des dizaines ont été asphyxiés lors de la répression par les forces d’occupation de la marche hebdomadaire anti-implantation réclamant l’ouverture de la rue fermée de la ville. C’est dans ce contexte que les forces d’occupation ont pris d’assaut le village à l’aube et ont arrêté les deux jeunes, Qusay Adnan Juma’a (27 ans) et Musa Abdel Latif Qaddoumi (21 ans). La famille du jeune Qaddoumi a rapporté que les soldats ont emmené leur fils pieds nus et ne lui ont pas permis de porter des vêtements d’hiver pour se protéger du froid intense et de la très basse température ambiante.

 

L’affaire a commencée dans la société Tivoli Apparels Ltd dans la zone industrielle BSIC de Tongi, à Gazipur, lorsqu’un directeur de production a harcelé une ouvrière de la section de finition le 29 janvier. Les travailleurs se sont mis en grève et ce à quoi la direction a répondu par un lock out. Cela a déclenché la colère des travailleurs, qui sont descendus dans la rue pour dénoncer cette fermeture. Ils ont commencé la manifestation en bloquant la route dans la matinée dans la zone industrielle. Ils ont lancé des pierres en direction de quatre usines ce qui a provoqué l’intervention de la police et le début des affrontements. La police a tiré des chevrotines, des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes. Au moins de 10 travailleurs ont été blessés dans les affrontements. Trois usines ont fermé leur porte pendant la journée et la direction de Tivoli Apparels Ltd a finalement annoncé que le directeur qui avait molesté l’ouvrière serait licencié.

Un manifestant a été tué dimanche alors que des milliers de Soudanais convergeaient une nouvelle fois vers le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. Comme à la veille de toute mobilisation contre le pouvoir militaire, les autorités ont procédés à des rafles (on compte 45 militants arrêtés préventivement). Malgré cela, malgré les soldats en armes bloquant routes et ponts et les blocs de ciment installés devant le QG de l’armée et le palais présidentiel, les manifestants ont avancé en scandant « Oeil pour oeil » et « les militaires à la caserne ». Des manifestations ont eu lieu à Gedaref, Kessala et Wad Madani (est), au Darfour (ouest), à Kosti (sud) ou Dongola et Atbara (nord). Un jeune homme de 27 ans a été tué par le tir d’un projectile à la poitrine. Depuis le putsch, 79 manifestants ont été tués.

Hier soir, à 22H, l’aviation turque a bombardé diverses cibles au Kurdistan irakien dont le camp de réfugiés kurdes de Maxmur, mais aussi Geliyê Kersê, Barê et Çil Mêra (dans les monts Shengal). En réaction, plusieurs manifestations de protestation ont eu lieu, au Kurdistan mais aussi à Bâle, Copenhague, Strasbourg et Toulouse. Les organisations kurdes de Belgique appellent à un rassemblement de protestation aujourd’hui mercredi à 15h  devant le 40 rue Montoyer.

Des dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens près de trois villes de Cisjordanie. De violents affrontements ont éclaté dans des villages situés au sud et à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Les soldats israéliens y ont blessé 13 manifestants avec des balles en métal recouvertes de caoutchouc. Des affrontements ont également éclaté dans la ville d’Hébron, au sud de la Cisjordanie, et dans la ville de Qalqilya, au nord de la Cisjordanie: les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Ceux-ci protestaient contre la confiscation par Israël de terres palestiniennes et l’expansion des colonies sionistes en Cisjordanie.

Vendredi a vu une nouvelle journée de manifestations et d’affrontements à Santiago, sur la Plaza Italia et ses environs, comme souvent depuis la flambée de contestation sociale d’octobre 2019. Les manifestants se sont rassemblés sous des banderoles exigeant la libération des « prisonniers de la révolte », d’autres se référant au projet de loi d’amnistie en cours de discussion au Congrès et au deuxième anniversaire de la mort de Jorge Mora, alias « Neco », écrasé par un camion des Carabiniers. Des affrontements ont eu lieu. Deux bus ont été incendiés à Pudahuel: des manifestants cagoulés, ont forcé les passagers et les conducteurs des deux engins à descendre, puis y ont mis le feu. Deux personnes ont été arrêtées.

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Voilà un an déjà qu’Ibrahima Barry est décédé suite à un crime policier. À ce jour, l’affaire suit son cours à la justice. Un rassemblement aura lieu pour  réclamer justice pour lui et toutes les autres victimes de crimes policiers et lui rendre hommage ce samedi à 14h. Lieu de rassemblement :
Entrée principale de la gare du nord (côté Simon Bolivar). Au programme plusieurs prises de paroles : Aicha Barry, petite sœur d’Ibrahima, Alexis Deswaef, avocat de la famille, Kavena Gomos : artiste slameur, Effia : slameuse, etc.

Les bulldozers israéliens ont démoli une maison palestinienne à Jérusalem-Est mardi 25 janvier. Les 16 membres de la famille Karameh en ont été expulsés. Les autorités israéliennes ont invoqué l’absence de permis de construire pour raser la maison de 200 mètres carrés, mais ces mêmes autorités refusent de traiter les dossiers déposés par les Palestiniens. Cette nouvelle démolition a suscité des manifestations de protestation qui se sont soldées par 9 Palestiniens blessés et 22 arrêtés.

La marche aux flambeaux de vendredi 21, dans le centre-ville de Nantes, contre le fascisme, le capitalisme, l’autoritarisme, a mobilisé plusieurs centaines d’antifas, qui ont entamé leur marche à 19 heures avec feux d’artifices, torches et fumigènes. Quelques vitrines (Zara, Monoprix, publicités) ont été brisées, d’autres taguées. La statue du colonel Georges de Villebois-Mareuil, né à Nantes et membre fondateur en 1899 du mouvement royaliste d’extrême droite Action française, a elle aussi pris cher… La manifestation s’est achevée dans une affrontement avec les forces de l’ordre qui ont fait usage de lacrymogènes. Deux personnes ont été interpellées, dont l’une a été placée en garde à vue. La personne placée en garde à vue devait être jugé en comparution immédiate, du chef de « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». C’est suite à cette manifestation que la censure de Nantes Révoltée a été demandée (voir notre article)

 

Quelque 79 Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, dans le nord et dans le sud de la Cisjordanie. Dix personnes ont été touchées par des balles en caoutchouc, tandis que d’autres ont été victimes d’asphyxie, suite à l’inhalation de gaz lacrymogène. Le Croissant-Rouge palestinien a pris en charge 78 blessés, lors d’affrontements ayant eu lieu dans les villages près de la ville de Naplouse (nord). Neuf Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc à mont Sabih, dans la ville de Beita, au sud de Naplouse. 52 personnes ont été asphyxiées suite à l’inhalation de gaz lacrymogène dans la même région, tandis que 17 autres cas ont été signalés à Beit Dajan. Les forces d’occupation ont entravé le travail des équipes médicales du Croissant-Rouge palestinien, les routes menant vers les lieux des affrontements, étant coupées.