Comme presque tous les 28 jours depuis le début de la grève nationale, des manifestants masqués ont affrontés les forces anrti-émeutes (ESMAD) dans les rues de la capitale Bogota. Les manifestants ont levé des barricades face à la police qui utilisait des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des blindés. A Suba, la situation est restée tendue jusqu’à avant minuit sur l’Avenida Ciudad de Cali, où les Esmad sont restés au milieu de la rue, dispersant avec des jets d’eau et de gaz les manifestants qui leur faisaient face, leur jetant des pierres et autres projectiles. Le système de transport public Transmilenio a été touché. Il y a eu aussi des émeutes à Medellín ce mardi près de l’Université d’Antioquia.

Des milliers de colons et de manifestants de l’extrême-droite sioniste avaient été autorisé à marcher vers l’avant-poste et à manifester contre l’évacuation prévue de la colonie illégale de Homesh, près de la localité de Burqa. Les jeunes manifestants de Burqa, appuyés par d’autres jeunes des villes palestiniennes voisines en Cisjordanie occupée, ont réussi, le samedi soir 25 décembre, à s’opposer à cette marche sur leurs terres, en affrontant les forces militaires israéliennes déployées pour sécuriser l’incursion des colons.

Les jeunes palestiniens ont brûlé des pneus, et jeté des pierres et des cocktails Molotov. Le Croissant-Rouge palestiniens a indiqué que ses équipes sur le terrain ont enregistré 135 blessés lors de ces affrontements, dont 5 avec des balles réelles et 35 avec des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Un manifestant a été gravement blessé d’une balle dans le ventre, il a été évacué vers l’hôpital de Naplouse pour y être opéré. Au moins deux autres personnes ont été touchées aux jambes et ont été évacuées vers l’hôpital Rafidia de Naplouse.  Après ces affrontements les forces d’occupation ont dû interdire la marche des colons et elles ont déclaré la région « zone militaire fermée ».

Les affrontements de samedi soir à Burqa

 

Tôt samedi matin, l’Internet mobile et les communications téléphoniques ont été coupés alors que le gouvernorat de Khartoum avait prévenu vendredi que les forces de sécurité « s’occuperont de ceux qui contreviennent à la loi et créent le chaos », notamment aux abords « des bâtiments de souveraineté stratégique ». Malgré ces menaces, ils étaient de nouveau samedi des dizaines de milliers  à Khartoum, dans ses banlieues, mais aussi à Wad Madani, à 150 kilomètres au sud de la capitale, à Atbara, dans le Nord, et à Port-Soudan, dans l’Est.

La foule, parvenue aux portes du palais présidentiel de Khartoum, où siègent les autorités de transition chapeautées par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, auteur du coup d’Etat du 25 octobre, se dispersait en début de soirée sous les coups des charges policières. Les heurts les plus violents ont eu lieu aux abords des ponts reliant ses banlieues à Khartoum, barrés par les forces de l’ordre, dont les grues avaient dès l’aube déposé des containers en travers des ouvrages. Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes jusque dans les hôpitaux, s’en prenant aux médecins comme aux blessés.

Cinq manifestants palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le village de Burqa et la ville de Beita dans la province de Naplouse vendredi. 43 autres Palestiniens ont souffert de difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz. Trois autres manifestants ont signalé des blessures différentes lors des affrontements dans la province de Cisjordanie. Dans le village de Kafr Qaddum, à l’est de la ville cisjordanienne de Qalqilya, six Palestiniens qui participaient aux manifestations hebdomadaires anti-colonisation vendredi ont été touchés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres, de nombreuses difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes utilisés par l’Israélien troupes contre les manifestants.

Pendant ce temps, des affrontements ont également éclaté entre les forces israéliennes et les Palestiniens dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya, vendredi. Au cours des affrontements, un Palestinien de 18 ans a été blessé par des balles réelles tirées par les forces israéliennes, qui ont également utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des bombes assourdissantes contre les Palestiniens. Également le vendredi des Palestiniens, des dizaines de Palestiniens ont des difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz tirés par des Israéliens qui ont pris d’assaut le quartier de Bab al-Zawiya dans la ville cisjordanienne d’al-Khalil (Hébron).

La colonie de Givat Zeev, près de Ramallah

Jeudi, des coups de feu avaient été tirés contre une voiture occupée par des militants d’une colonie illégale (elles le sont toutes aux yeux de la loi internationale, mais celle-là l’était même aux yeux de la loi israélienne) de Homesh, tuant un colon.  Hier lundi, des forces de sécurité israéliennes ont été envoyées lundi dans le village de Silat al-Khartiya, près de Jénine pour informer une famille de l’ordre de démolition de sa maison. Il s’agit de la famille de deux Palestiniens arrêté pour l’attaque de jeudi. Les militaires ont été accueillis par des manifestants qui ont lancé des pierres et des bouteilles. Des coups de feu auraient été aussi tiré. Les familles des suspects sont informées à l’avance de la démolition, ce qui leur donne la possibilité de faire appel devant la Haute Cour de justice d’Israël. Ces appel réussissent rarement, bien que dans certains cas, le tribunal limite l’ordre de démolition aux seules parties de la maison utilisées par l’accusé.

Des colons sionistes ont agressé un villageois de 62 ans, Ibrahim Ahmed Abu al-Ezz, près de la colonie de « Yitzhar », construite sur des terres au sud de Naplouse. Il a été conduit à l’hôpital Rafidia de  Naplouse. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires occupés a enregistré 427 attaques de colons en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, de janvier à novembre 2021. Suite aux manifestations de protestation, des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés ou blessés vendredi 18 par les forces d’occupation dans les villages de Beita, Beit Dajan et Barqa, situées dans la banlieue de Naplouse. Les ambulanciers ont soigné 142 blessés.

Sheikh Jarrah, est un quartier situé à 10 minutes en train du centre-ville de Jérusalem. Ces dernières années, une poignée de colons sionistes se sont installés dans ce quartier majoritairement palestinien, le plus souvent en provoquant des procédures d’expulsion complexes de familles palestiniennes qui y vivent depuis des décennies. De nouveaux affrontements ont eu lieu vendredi dans ce quartier, qui a été le théâtre de manifestations et d’émeutes ces derniers mois. Des manifestants palestiniens ont notamment lancé des chaises sur les agents de police présents sur les lieux. Un policier a été légèrement blessé après avoir été frappé à la tête par l’une des chaises. La police a déclaré avoir arrêté deux manifestants. Un photographe de l’Associated Press a été pris à partie et battu par la police israélienne alors qu’il couvrait cette manifestation.

L’Assemblée législative de la province de Chubut a approuvé mercredi, à Rawson, le projet de « diversification productive » du Plateau central. Ce vote permettra l’extraction en grand d’argent, de cuivre et de plomb dans les départements de Telsen et Gastre. Ce vote a été effectué par surprise parce qu’il aurait dû avoir lieu le lendemain. Les manifestants opposés à ces grands projets miniers avaient commencé à se rassembler devant l’Assemblée législative de Rawson, la capitale du Chubut. Ces manifestations ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre:  les policiers ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser la foule.

Lundi, la branche estudiantine du Front populaire de libération de la Palestine, a organisé une exposition sur le campus de l’université de Birzeit, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, pour commémorer l’anniversaire de la fondation du FPLP. Les forces israéliennes ont investi, mardi, le campus. Elles ont agressé les étudiants et le personnel de l’université, arraché les banderoles et endommagé divers équipements. Des affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces israéliennes à proximité de l’université après le raid, au cours duquel l’armée d’occupation a utilisé des balles métalliques et des grenades lacrymogènes pour disperser les étudiants.

 

 

 

Environ 150 antifas ont effectué une manifestation surprise dans l’est de Leipzig. Ils ont tagué les murs, fait des barricades de containers enflammés et lancés divers projectiles vers la police à son arrivée, endommageant une voiture de patrouille. Ils ont aussi brisé les vitres et tiré des engins pyrotechniques contre la mosquée de l’Union turco-islamique pour les affaires religieuses (DITIB). Le DITIB dépend directement de l’Etat turc et ses mosquées sont moins des lieux de culte que des centres de propagande fasciste de l’AKP. Les dommages sont d’environ 30 000 euros. La police a arrêté douze personnes et les a placées en garde à vue. L’enquête est en cours.