Après avoir été incarcérée durant plus de dix mois, Ilham Hasnouni a été jugée et condamnée à la mi-août à 10 mois de prison pour son implication dans les événements du mouvement estudiantin dirigé par les militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) des 14 et 15 mai 2008. Ayant déjà purgé l’équivalent de sa condamnation, elle a donc été libérée. Quelques jours après sa libération, elle a accordé une interview au magazine ‘Red Flag’ du Parti Marxiste-Léniniste d’Allemagne. Ci-dessous, la traduction de cet entretien effectuée par nos soins.

Interview d’Ilham Hasnouni – format pdf

Le Secours Rouge et le Secours Rouge Arabe appellent au rassemblement ce samedi 24 septembre à 17h devant l’ambassade du Maroc, 29, boulevard Saint-Michel. L’objectif de cette manifestation est de dénoncer la répression du régime marocain, mais surtout d’exiger la libération des dizaines de prisonniers politiques progressistes révolutionnaires au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers marocains

Manifestation pour les prisonniers marocains

Au lendemain de notre rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles afin d’exiger sa libération, nous apprenons qu’Ilham Hasnouni a quitté libre sa cellule ce mardi. Le juge a prononcé aujourd’hui une peine de 10 mois de prison ferme, ce qui correspond exactement à sa période de détention. Ses avocats ont néanmoins annoncé qu’ils allaient faire appel de cette décision afin que la militante de l’Union Nationale des Etudiants Marocains (UNEM) soit acquittée. En effet, jusqu’à présent, le procureur n’a toujours apporté aucune preuve de ce qu’il avance. Ilham Hasnouni est poursuivie notamment pour trouble à l’ordre public, destruction des biens de l’état, humiliation d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, utilisation de la force, participation à un groupement armée,…

De nombreux étudiants restent néanmoins toujours en prison suite aux vagues d’arrestations menées depuis mai 2008 en conséquence du mouvement estudiantin dirigé par les militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM).

Une cinquantaine de personnes (dont une délégation du collectif toulousain Coup pour Coup) se sont rassemblées en fin de journée ce lundi devant l’ambassade du Maroc à l’appel de notre Secours Rouge afin d’exiger la libération de la militante Ilham Hasnouni ainsi que de tous ses camarades étudiants communistes marocains.

Ce lundi, notre Secours Rouge organise un rassemblement pour soutenir les militants, les étudiants et les communistes actuellement emprisonnés au Maroc dans le cadre d’une campagne lancée par le collectif Coup pour Coup. Rendez-vous entre 17h et 18h devant l’ambassade du Maroc, 29 boulevard Saint-Michel à Etterbeek.

Affiche pour la manifestation Ilham Hasnouni

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Affiche pour la manifestation Ilham Hasnouni

L’étudiante à l’université de Marrakech et membre de l’UNEM (Union Nationale des Etudiants Marocains) devait voir commencer son procès ce mardi, après déjà cinq reports. L’audience d’aujourd’hui a prononcé un nouveau report.

Ilham Hasnouni est détenue depuis plus de dix mois sans jugement. Elle a été arrêtée sans mandat ni convocation préalable et torturée début octobre 2010 pour des faits qui remontent aux manifestations dans la cité universitaire en 2008. Au cours de celles-ci, des affrontements avaient opposés les étudiants et les forces de l’ordre qui avaient procédé à une série d’arrestation. Ilham n’y a échappé que durant un an avant que les autorités ne reviennent à la charge. Elle est aujourd’hui poursuivie pour une vingtaine de chefs d’inculpation dont: destruction de biens de l’état, participation à un rassemblement non-autorisé, humiliation d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, utilisation de la force, participation à un groupement armé,… La prochaine audience, et donc le début de son procès, aura lieu le 23 août.

Ilham Hasnouni

Ilham Hasnouni

En octobre dernier, Ilham Hasnouni, militante de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) était arrêtée à son domicile par quatre policiers. Ce n’est qu’en décembre qu’elle a pu donner signe de vie depuis la prison de Boulmharez (où elle se trouve toujours) après des de longues semaines durant lesquelles elle a été interrogée, battue et transférée plusieurs fois pour finir au commissariat de Jemâa el Fna. Les interrogatoires, toujours violents, portaient principalement sur les protestations estudiantines à l’université de Marrakech, après que les forces de l’ordre aient investi la cité universitaire en mai 2008. Après deux jours de passage à tabac au poste de police, elle a finalement été conduite devant un juge d’instruction pour lecture des motifs d’accusation: responsabilité d’incendie, destruction de biens de l’état, rassemblement armé,… avant d’être emmenée à la prison de Boulmharez. Depuis huit mois, en compagnie d’autres militants de l’UNEM, elle attend d’être jugée. Son procès a une nouvelle fois été reporté la semaine dernière, et aucun témoin de la partie civile n’a été autorisé à passer à la barre. La prochaine audience a été fixée au 2 août prochain.

Ilham Alhasnoni

Ilham Alhasnoni

Dans la prison Ait Meloul, au cinquante et unième jour de grève de la faim, l’état de santé des deux prisonniers politique sahraouis se détériore rapidement. Cheikh Amidan et Bachri Bentaleb ont été transférés à l’infirmerie de la prison après avoir perdu plusieurs fois conscience. Ils sont tous les deux en grève de la faim depuis le 20 mai 2011, et les familles qui les ont visitées sont très inquiètes

Kamal Ammari, un activiste du mouvement du 20 février, est mort à l’hôpital de Safi, une cette ville située à 350 kms au sud de Casablanca, où il agonisait après avoir été battu à mort par la police dimanche dernier, lors d’une manifestation. Une vidéo le montre agonisant, le visage enflé par les coups, couvert d’ecchymoses. Le parquet de Safi parle déjà de « crise cardiaque ». La famille a démenti.

Maroc: Mort d’un septième manifestant