Les 26 premiers prisonniers palestiniens, parmi les 104 détenus dont Israël a approuvé la libération, seront libérés le 13 août. La libération des prisonniers détenus de longue date va se faire en quatre temps, compte tenu du fait qu’Israël a refusé de tous les relâcher en même temps ces 104 prisonniers palestiniens arrêtés avant les accords d’Oslo en 1993.

Cet après-midi, la police de l’Autorité palestinienne a bloqué puis violemment chargé les manifestants qui défilaient à Ramallah à l’appel du FPLP contre la reprise des négociations avec Israël, décrite comme l’indication d’une « volonté profondément dangereuse pour la cause nationale palestinienne de faire des concessions, contre la position du consensus national palestinien et même contre les décisions des institutions de l’OLP elle-même. » Une fois la manifestation dispersée, des policiers seraient allés à l’hôpital de Ramallah pour inculper les blessés et en arrêter au moins trois, sans leur permettre de recevoir le traitement approprié à leur état. Un autre manifestant aurait également été arrêté.

Les négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne devraient reprendre mardi, après plus de trois ans de suspension. Le premier ministre israélien a indiqué que le nombre de prisonniers libérés à cette occasion, initialement prévu autour de 80, serait finalement de 104. La libération des détenus, emprisonnés depuis plus de 20 ans était une des conditions posées par l’Autorité palestinienne à la reprise des négociations. Les membres du gouvernement israélien devraient se prononcer sur ce plan de libérations lors du conseil des ministres hebdomadaire. Ils devraient se pencher aussi sur un projet de loi prévoyant la tenue d’un référendum sur tout accord de paix qui prévoirait un retrait israélien de territoires conquis pendant la guerre des six jours en 1967.

Vendredi 19 juillet, les habitants de Kafr Qaddum se sont rassemblés pour manifester contre le Plan Prawer, une manœuvre du gouvernement israélien pour procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens du désert du Néguev. Les soldats israéliens ont brutalement attaqué les manifestants après avoir lancé un raid sur le village à coups de tirs de grenades lacrymogènes, balles caoutchouc-acier et grenades assourdissantes.

Kafr Qaddum

Kafr Qaddum

Plusieurs centaines de Palestiniens se sont affrontés avec des policiers devant la porte de Damas, lundi soir à Jérusalem, lors d’une manifestation contre le plan Prawer-Begin qui déplacera de 30.000 à 70.000 Bédouins du Néguev, dépossédera la population arabe bédouine de ses terres et de ses moyens de production traditionnelle et concentrera les Bédouins dans des zones urbaines pauvres.
Les manifestations ont également eu lieu à Jaffa et Beersheva lundi contre la mise en œuvre par le gouvernement du plan. Plusieurs dizaines de manifestants ont été blessés et au moins trois ont été arrêtés.

Cela s’est passé mardi à Hébron. Parce qu’il aurait jeté une pierre sur la voiture d’un colon, un enfant de 5 ans a été arrêté au domicile familial. Malgré ses pleurs et les demandes des Palestiniens présents, soulignant le jeune âge de Wadi (T-shirt orange), les soldats l’ont emmené de force dans une jeep (cf. vidéo). Son père Karam (chemise blanche), qui venait de rentrer du travail et qui a été menacé d’être emprisonné, s’il ne les suivait pas à la base militaire de la rue Shuhada. Ils ont été amené au chek-point d’Abed, puis détenu au check-point, et ensuite au poste de police où le père est resté détenu menotté et yeux bandés ! Un lieutenant colonel a interrogé l’enfant (!) et, constatant qu’il était filmé, a reproché aux soldats de « faire ce genre de choses devant des caméras » (!), le père est resté menotté et les yeux bandés. Ils ont ensuite été conduits au poste de police et, finalement, relâchés.

Des prisonniers palestiniens en détention administrative dans les prisons israéliennes ont entamé ce lundi une grève de la faim pour une durée indéterminée. Ils dénoncent leur détention prolongée sans avoir été jugés. Le Palestine’s Prisoners Centre a publié un communiqué dans lequel il confirme que quatre prisonniers administratifs sont en grève de la faim et que celle-ci sera étendue et prolongée si les services pénitentiaires israéliens ne répondent pas à leurs exigences. D’autres prisonniers, parmi lesquels dix parlementaires, prévoient de rejoindre le mouvement au fil des jours. Les prisonniers ont décidé de déclencher cette action de protestation collective en raison de la détention prolongée sans procès que leur impose Israël, mais aussi pour dénoncer les rétractations répétées des autorités après la conclusion d’accords particuliers pour y mettre un terme.

Le 21 mai, les troupes israéliennes ont tiré et grièvement blessé un garçon de 1é ans près du camps de réfugiés de Jelazoun près de Ramallah. Un ambulancier palestinien, Mohammed Atta Sharadeh a été touché à la poitrine par une balle. Plus tôt dans la journée, des affrontements ont éclaté entre Palestiniens et soldats israéliens peu de temps après que les forces d’occupation ont pris d’assaut le camp de réfugiés.

Des affrontements ont éclaté entre des manifestants palestiniens et des soldats israéliens dans la ville de Kafr Qaddum, situé à 17 kilomètres (10 miles) à l’est de Qalqilya, vendredi. Les troupes israéliennes ont lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants pour disperser la foule. Un manifestant a été blessé à la tête après avoir été frappé par une grenade lacrymogène. Il a été transporté à un hôpital dans la ville de Naplouse. Des dizaines de Palestiniens, dont un enfant de 10 ans, souffrent de l’inhalation de gaz lacrymogène.

Palestine: Affrontements en Cisjordanie