La justice paraguayenne a demandé aux autorités vénézuéliennes d’extrader six femmes d’une même famille accusées d’être membre de la guérilla de l’Armée du Peuple paraguayen (EPP), arrivées dans ce pays après être passées par l’Argentine. Elles y avaient obtenu le statut de réfugiées mais, après avoir perdu ce statut en octobre dernier, elles avaient quitté l’Argentine pour le Vénézuela. Les six femmes sont considérées comme des proches de Carmen Villalba (photo, voir nos articles), détenue depuis 2004 et considérée comme l’une des fondatrices de l’EPP en 2008. Carmen Villalba a été condamné à 18 ans de prison pour un enlèvement réalisé par l’EPP, et à 7 années supplémentaires pour la prise d’otages d’un gardien. L’EPP avait enlevé l’ancien vice-président du pays  en 2020.

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Le ministre de l’Intérieur du Paraguay a annoncé mardi que Cristaldo Mieres, un des dirigeants de la guérilla de l’Armée populaire paraguayenne (PPE) pourrait être mort des suite des blessures reçues en octobre de l’année dernière lors d’un affrontement avec l’armée. Le ministre a cependant admis que le corps n’a pas encore été retrouvé. L’image de Cristaldo Mieres figurait sur les affiches que le gouvernement diffuse dans le cadre d’une nouvelle campagne visant à capturer 14 membres du PPE, pour lesquels il a offert une récompense de 7 milliards de guaraníes (environ 9900 000 dollars) pour toute information conduisant à son arrestation.

Cristaldo Mieres aurait été blessé dans l’affrontement au cours duquel Osvaldo Vallalba, alias »Comandante Alexander », le principal commandant de l’EPP et deux autres membres de la PPE ont été le 23 octobre 2023 dans des combats avec la Force opérationnelle conjointe (FTC) à Cerro Guazú, dans une zone rurale du département d’Amambay. Le ministre de l’intérieur a d’ailleurs annoncé que les autorités étaient « en alerte » à l’occasion du premier anniversaire de la mort de Villalba,

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Betta Lazagna, militante communiste et membre fondatrice du Secours Rouge International (SRI) est décédée la semaine passée à Rome. Un hommage du SRI a été lu lors d’une cérémonie le dimanche 28 juillet. Le texte est accessible sur le site du Secours Rouge International (lire le texte ici).

La police paraguayenne a dispersé mercredi des manifestants, dont de nombreux retraités, à la suite de l’approbation d’une loi visant les ressources des huit institutions publiques et privées de retraite et de pension du pays. Ces huit fonds sont actuellement composés d’environ un million de cotisants dont les fonds valent environ 3,4 milliards de dollars, soit 8% du produit intérieur brut. La loi propose que ces ressources soient gérées de manière à pouvoir être investies dans des obligations et des instruments financiers. Les retraités s’opposent à cette règle par crainte que l’argent soit mal géré ou détourné par les autorités et qu’ils se retrouvent ainsi les mains vides. Une manifestation s’est rendue sur les places autour du Congrès pour protester contre la loi. Outre les retraités de diverses institutions, il y avait également des manifestants de l’Union nationale de l’administration de l’électricité. Ils ont été attaqué par la police anti-émeute à l’aide de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes. Des dizaines de personnes. ont été blessées En outre, 31 syndicalistes de Sitrande ont été battus et arrêtés, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation devant le siège de la police pour demander leur libération.

Une femme a été tuée et plusieurs personnes blessées par des balles en caoutchouc et vraisemblablement par une arme à feu au cours d’un affrontement qui a duré plus de 4 heures entre la police et les habitants du km 4,5 de Ciudad del Este. C’était lors de l’expulsion de deux logements sur décision de justice. Cinq personnes ont été arrêtées. Un troisième ordre d’expulsion n’a pas été exécuté en raison de la résistance des habitants du quartier.

 

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La police s’est heurtée aux habitants alors que les autorités tentaient d’appliquer un ordre d’expulsion dans le quartier Che la Reina de Ciudad del Este, hier mardi 27 juin. Les manifestants ont bloqué l’Avenida San Martin avec des débris enflammés et se sont heurtés aux forces de sécurité. En conséquence, les autorités ont décidé de ne pas exécuter l’ordre d’expulsion. Des mesures de sécurité renforcées et des perturbations localisées des transports et du commerce sont probables dans les heures et les jours à venir. D’autres manifestations et affrontements sont possibles, les autorités étant susceptibles de tenter à nouveau d’appliquer les ordres d’expulsion dans les jours à venir.

Il y a eu plusieurs blessés et 20 détenus dans une série d’affrontements qui ont eu lieu ce mercredi à proximité du siège de la Cour supérieure de justice électorale à Asunción. Les manifestants, pour la plupart des membres de communautés indigènes, ont continué à manifester après les heurts sous haute surveillance policière et militaire. Des manifestations ont lieu depuis que les élections présidentielles ont consacré l’économiste Santiago Peña, représentant de la haute bourgeoisie et du Parti Colorado au pouvoir, comme prochain président du Paraguay. Les manifestants dénoncent une fraude dans des manifestations qui tournent régulièrement à l’affrontement avec les forces de police (voir notre article). Ces événements ont déjà laissé plus de 208 personnes en garde à vue, dont l’ancien candidat de l’opposition, qui est en détention provisoire depuis le 5 mai au siège du Groupement de la police spécialisée.

 

Les travailleurs d’Añá Cuá en grève, mobilisé à l’entrée de l’Entité Binationale d’Yacyretá (EBY), à Ayolas, département de Misiones, se sont heurtés aux force de la police nationale paraguayennes vendredi matin. C’est parce que les travailleurs avaient fermé la route que les policiers ont décidé d’utiliser la force pour la dégager. Les affrontements ont fait des blessés. La police a annoncé n’avoir tiré aucun projectile mais il est établi que plusieurs policiers ont fait usage de fusils de chasse chargés de chevrotines de plastiques, blessant plusieurs manifestants.

Des manifestants contre la fraude des ultra-riches ont bloqué la circulation à Asunción et ont résisté à l’intervention de la police. Plus d’une centaine de personnes ont été poursuivies après ces manifestations. Des médecins légistes ont été convoqués pour examiner les détenus parce que les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation des manifestants, aux abords du siège du Tribunal supérieur de justice électorale (TSJE). De nombreux véhicules ont également été saisis.

Une manifestation a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre à coups de feu d’artifice et de jets de pierre lorsque des manifestants ont tenté d’incendier le siège du parti au pouvoir. Ce mouvement trouve ses origines à la fois dans la mauvaise gestion de la crise COVID par le gouvernement mais aussi les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur le président. Début mars, il y avait déjà eu cinq jours d’émeutes dans des événements similaires, des opposants avaient même réussi à rentrer au sein du parlement et y déclencher un début d’incendie (voir notre article). Le nombre d’arrestation et de blessé n’est pas encore connu.