Fidencio Tiquillahuanca Cristanto (55 ans), alias « Marcial », qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « crime de terrorisme », a été capturé à San Martín de Porras, dans le district de Las Pirias (province de Jaén). Tiquillahuanca Cristanto est d’accusé d’avoir participé aux activités du PCP-SL, en participant notament à quatre assemblées en 1992 dans les villages de Yahuangate, El Pasaje, Palo Blanco, Huarmaca et Mano de León (Lambayeque).

D’autre part, la police de Chiclayo (Lambayeque), a arrêté Pedro Baldemar Barreto Tolentino (55 ans) qui était également recherché pour « crime de terrorisme ». Barreto Tolentino est accusé d’avoir, sous le pseudonyme de camarade « Eduardo », eu des responsabilité dans l’organisation du PCP-SL dans la région de Santiago de Chuco.

Fidencio Tiquillahuanca Cristanto à son arrestation

Fidencio Tiquillahuanca Cristanto à son arrestation

Dans le cadre du procès contre la direction du PCP-SL, le procureur a demandé des peine à perpétuité pour les membres de la direction du parti, certains détenus déjà détenus depuis une vingtaine d’années, d’autre arrêtés plus récemment. La perpétuité a ainsi été requise pour Abimael Guzmán, Elena Iparraguirre et Florindo Eleuterio Flores Hala.

Mais le procureur a aussi demandé des peines de 25 ans de prison contre les dirigeants du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits Fondamentaux) arrêtés en 2014 (voir notre article), qu’il accuse d’être l’actuel « bras légal » du PCP-SL. Sont ainsi visés Oswaldo Esquivel Caycho, Fernando Claudio Olórtegui Crispín et Carlos Alfonso Gamero Quispe, mais aussi Manuel Augusto Fajardo Cavero et Alfredo Víctor Crespo Bragayrac (l’avocat d’Abimael Guzman). Pour les autres membres du MOVADEF en jugement, le procureur demande 20 ans de prison.

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Quatre membres de la guérilla du PCP-SL ont été capturés le 7 décembre. Ils auraient participé aux embuscades des véhicules de police à Huanta et à Huancavelica. Deux des détenus ont été identifiés comme le « camarade Raulito » et le « camarade Agustín ». Les deux autres prisonniers sont en cours d’identification. Tous appartiendraient à la colonne de guérilla dirigée par le « camarade Antonio », active dans la région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le camarade ‘Agustín’ est le fils d’Alejandro Borda Casafranca, le « camarade ‘Alipio », tué par les forces de sécurité en août 2013 (voir notre article). Les prisonniers ont été transférés par les airs dans la capitale.

Le trasnfert des prisonniers

Le trasnfert des prisonniers

Abimael Guzmán, le Président Gonzalo du PCP-SL, a une nouvelle fois été exclu d’une audience dans un procès consacré à l’attaque à la voiture piégée de la rue Tarata par la guérilla maoïste de Lima en juillet 1992. C’est la troisième fois qu’une telle expulsion a lieu (voir notre article). Elle fait suite aux protestations d’Abimael Guzman contre l’audition comme témoin d’un ancien parlementaire du parti de Fujimori (l’ancien président actuellement emprisonné pour corruption et crimes contre l’humanité), Marco Miyashiro, qui avait dirigé le Groupe d’enquête policières qui avait réalisé la capture en 1992 de la direction du PCP-SL. Après l’incident, l’audience à la base navale de Callao a continué. Florindo Eleuterio Flores, le Camarade Artemio a vigoureusement protesté contre l’accusation de narcotrafic.

Abimael Guzman sortant de la salle d’audience

Abimael Guzman sortant de la salle d'audience

La police nationale péruvienne a arrêté Nestor Inocencio Huaman, 53 ans, connu sous le nom « Rojo », membre présumé du Comité régional Huallaga du PCP-SL. Nestor Huamán Inocencio avait été placé en septembre 2016 sur la liste des personnes les plus recherchées par le Ministère de l’Intérieur. Accusé de « terrorisme », une importante récompense avait été offerte pour tout renseignement menant à son arrestation. C’est le Groupe de travail de renseignement et de recherche (GREIS) de la Division des enquêtes sur les crimes complexes (DIVIAC) qui est à l’origine de l’arrestation, survenue à proximité d’une ferme du village de Chontaplaya, dans la province de Leoncio Prado.

L’arrestation de Nestor Inocencio Huaman

L'arrestation de Nestor Inocencio Huaman

Martha Huatay a été libérée après avoir purgé une peine de 25 ans de prison. Elle avait été capturé le 17 octobre 1992 à Lima. Agée de 74 ans, elle a quitté la prison d’Ancon dans le nord de Lima en présence de dizaines de journalistes. Connue sous le nom « camarade Rosa » ou « camarade Mary », cette avocate avait été condamnée par la justice péruvienne comme une des dirigeantes du PCP-SL, ayant notamment la responsabilité de la direction du Secours Populaire et des Avocats Démocrates. Contre l’avis du procureur, le tribunal avait estimé à l’époque qu’elle n’appartenait pas au Comité central du PCP-SL, ce qui explique sa condamnation à 25 ans et non à la perpétuité. Sa libération est intervenue malgré une tentative du procureur antiterroriste qui a demandé son arrestation dans le cadre du procès, qui se déroule actuellement, de l’attaque à la voiture piégée par la guérilla urbaine du PCP-SL du quartier huppé de Miraflores.

Martha Huatay

Martha Huatay

Un combattant du PCP-SL a été tué lors d’un affrontement avec les patrouilles mixtes armée/police dans la région VRAEM. La fusillade s’est produite hier à 12H45 dans la municipalité d’Ayahuanco, dans la province de Huanta, (la région sud d’Ayacucho). Les forces de sécurité ont trouvé trouvé un fusil d’assaut qui avait pris aux forces de l’ordre dans une embuscade en 2008 dans la municipalité de Tintaypuncu (égion centrale de Huancavelica, également dans la VRAEM). Le guérillero maoïste était connu sous les pseudonymes « Ciro » ou « Pamacho ».

Le guérillero tué hier dans la VRAEM

Le guérillero tué hier dans la VRAEM

L’armée péruvienne et la guérilla du PCP-SL se sont affrontés pour la deuxième journée consécutive. Les combats ont eu lieu aujourd’hui et hier près de la municipalité de Puerto San Antonio, située dans la province de Tayacaja, dans la région connue sous le nom de Vallée des Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM). Après les échanges de tirs, les militaires de la 31e Brigade de l’infanterie des patrouilles du Commandement spécial VRAEM ont récupéré sur le terrain un fusil d’assaut AKM, des munitions et des équipements. La région VRAEM, composée de 46 municipalités différentes, est une partie importante de la pente orientale des Andes péruviennes, largement couverte par la jungle.

Militaires en opération de contre-guérilla dans la région VRAEM (archive)

Militaires en opération de contre-guérilla dans la région VRAEM (archive)

Le 12 septembre, il y aura 25 ans que le Grupo Especial de Inteligencia a capturé le Comité central du PCP-SL y compris sont principal dirigeant, Abimael Guzmán, le Président Gonzalo. A la fin de cette année, sept dirigeants du PCP-SL, mais aussi deux responsables du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), auront purgé leur peine et devront être libérés. Les maoïstes devant être libérés sont Maritza Garrido Lecca, Martha Huatay Ruiz, Jorge Carrillo Román, Jorge Bellido Puchuri, José María Castillo Bellido, Alejandro Torres Pimentel et Enrique Pinedo Gonzales. Parmi les guévaristes: Isidro Dávila Torres et Esteban Velásquez Mandujano. Maritza Garrido Lecca devrait sortir de prison le 11 septembre. Martha Huatay devrait être libérée le 16 octobre après avoir purgé une peine de 25 ans pour avoir été membre du comité central de Socorro Popular, lié au PCP-SL.

Le comité central du PCP-SL, dans le cercle: Martha Huatay

Le comité central du PCP-SL, dans le cercle: Martha Huatay

Les agents de la Direction de lutte contre le terrorisme (DIRCOTE) et de l’Unité de désamorçage des explosifs (Udex) ont été déployés près du grand pont Carapongo où deux engins explosifs ont été retrouvés. Il y avait sur ces engins des drapeaux du PCP-SL, et les murs proches du pont étaient couverts de slogans et d’emblèmes du parti maoïste. Les policiers ont immédiatement fait badigeonner ces slogans pour les rendre illisibles. Les charges étaient reliées aux drapeaux qui les recouvraient pour exploser lorsque les policiers auraient voulu les retirer – une technique utilisée par la guérilla maoïste au Pérou.

A la télévision péruvienne…

A la télévision péruvienne...