Depuis jeudi et jusqu’à dimanche a lieu Place d’Espagne (près de la gare de Bruxelles-Central) la 2e édition de la semaine culturelle kurde.

Dans le « village kurde », le Secours Rouge, Alternative Libertaire BXL, la Sosyalist Kadınlar Birliği, l’Iranian Youth Committee Belgium et le Belçika Göçmenler Kolektifi auront une tente pour vous présenter leur campagne commune de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Nous serons encore là ce week end de 12H à 20H.


Voir le dossier de cette campagne

Voir le programme de la semaine kurde (concerts, films, etc.)

Poster

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş), commandant du Quartier Général des Forces de Libération Unies (BÖG) est mort ce 21 septembre au Rojava, lors d’une opération contre les islamistes dans la région de Raqqah. Les BÖG sont l’une des composantes du Bataillon International de Libération (IFB), ils comprennent principalement les membres des organisations turques qui n’ont pas de branches armées. Aziz avait participé à de nombreuses luttes sociales en Turquie avant de rejoindre l’IFB et de participer à la Bataille de Kobané.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)

La mort de Aziz a été commémorée à Istanbul, dans le quartier de Kadikoy, le rassemblement a été attaqué par la police turque.

Extrait du communiqué des BÖG :
Nous promettons au camarade commandant Rasih, ton sang ne restera pas au sol, ton drapeau ne restera pas au sol, ton fusil ne restera pas au sol ! Le commandant Rasih a rejoint la lutte durant ses années à l’Université Technique Yıldız, puis est devenu l’un des leaders les plus importants des jeunes de notre mouvement. Il était en première ligne dans la lutte de la classe ouvrière et des oppressé-e-s, et a fait peur à l’Oligarchie au point d’être pris pour cible par les chaines de télévision.

La police attaque la commémoration à Istanbul.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)
La police attaque la commémoration à Istanbul.

Treize soldats ont été blessés lors de l’explosion d’une bombe artisanale enfouie sous terre par les terroristes du PKK. Les militaires se trouvaient dans leur véhicule et traversaient le district de Baskale dans la province de Van tard lundi soir. Selon l’agence de presse Dogan, les soldats blessés ont été transférés dans un hôpital de la ville de Van après avoir reçu des premiers soins à l’hôpital de Baskale. Une opération aérienne a été lancée pour retrouver le commando. La guérilla du PKK a notament diffusé une vidéo montrant l’attaque du blindé (à 1:39)

Lundi 21 septembre, un « garde de village » (milicien anti-guérilla) a été abattu alors qu’il se trouvait dans le district de Silvan dans la province de Sirnak. Un autre garde a également été blessé lorsque les militants du PKK ont ouvert le feu sur les deux hommes. Le chef de police du district Hozat de Tunceli et un autre officier de police qui se trouvait avec lui ont, quant à eux, été gravement blessés lorsque des membres du PKK ont attaqué à l’arme automatique son véhicule lundi.

Un des blessés transféré à l’hôpital de Van

Un des blessés transféré à l'hôpital de Van

Une embuscade du PKK a blessé ce mardi 12 soldats au Kurdistan, dans la région de Mus. Un IED a explosé au passage d’un convoi sur la grande route Mus-Diyarbakir/Kulp, à proximité de la localité de Suluca, balayant les blindés et blessant les occupants. Deux routes principales ont été fermées pour des raisons de sécurité pour trois jours. Un autre IED a explosé hier au passage d’une patrouille de police, tuant deux policiers et blessant deux autres sans la province d’Hakkari. Dans la ville de Urfa, dans le sud du pays, 17 personnes soupçonnés d’appartenir au PKK ont été arrêtées. Des documents et des armes auraient été saisies dans leurs maisons.

Le cratère creusé par l’explosion de Suluca

Le cratère creusé par l'explosion de Suluca

Deux voitures piégées ont fait 26 morts ce lundi à Hassaké, grande ville l’est du Rojava, partagé entre les YPG et le régime syrien. La première -énorme- explosion visait un poste frontière contrôlé par les milices kurdes, la seconde visait le QG d’une milice loyaliste. Les deux attaques ont été revendiquées par l’Etat Islamique alors que la Turquie est déjà pointée du doigt, régulièrement accusée de téléguider les bombes islamistes dans les villes kurdes frontalières du nord de la Syrie.

L’explosion au poste-frontière.

L'explosion au poste-frontière.

En vigueur depuis le 4 septembre, le couvre-feu imposé à la ville de Cizré (Canton de Sirnak) a été levé ce matin, laissant des milliers de sympathisants entrer dans la ville. Au moins 23 Kurdes ont été tués -en grande partie des civils- et des dizaines d’autres blessés, par l’armée turque lors de ce siège qui est considéré comme l’une des attaques les plus cruelles commises contre une population civile depuis le début de la guerre entre le PKK et l’état turc en 1984. La ville est également dans un état de pénurie puisque rien n’a circulé durant près de dix jours. Notons également que la co-maire de la ville -membre du HDP élue à 82% des voix- a été destituée de ces fonctions par l’état turque pour des remarques contre l’état parues dans le journal Vice News. De son coté, le gouvernement turc s’est félicité de cette opération en annonçant avoir abattu 30 membres du PKK… L’armée et la police restent massivement présentes sur place.

Dans les prisons turques, les membres emprisonnés du PKK et du PAJK (Parti pour la Libération des Femmes au Kurdistan) sont en grève de la faim depuis le 15 août dernier. Les prisonniers sont en grève contre les massacres perpétrés par l’armée turque contre la population kurde depuis la reprise des combats et contre les bombardements qui visent la guérilla en Irak.

Cizré en ruines après 10 jours de couvre-feu.

Cizré en ruines après 10 jours de couvre-feu.

La ville de Cizre vit depuis plusieurs jours un terrible couvre-feu assuré par les snipers de l’armée turque qui abattent quiconque ôse sortir de chez lui. Les ambulances ne peuvent pas circuler et les familles sont affamées. Des milliers de Kurdes affluent vers la ville depuis Şırnak et Silopi pour manifester leur soutien à la population, ils risquent ainsi leur vie. Les manifestants ont commencé à arriver il y a quelques heures et ont dû traversé le fleuve du Tigre qui longe la ville. On sait à présent que les manifestants ont été attaqué par la police spéciale turque avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Des balles auraient également été tirées vers les manifestants. La foule chante « Bijî berxwedana Cizîrê », « Vive la résistance de Cizre ».

Les premiers manifestants arrivés à Cizre cet après-midi

Les premiers manifestants arrivés à Cizre cet après-midi

Des élus du principal parti kurde de Turquie, son chef de file en tête, ont entamé mercredi une marche pour rallier à pied la ville kurde de Cizre afin de rompre le blocus imposé depuis près d’une semaine par les autorités sur la ville. Le convoi de l’HDP, emmené par ses deux coprésidents Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag et deux ministres, a été bloqué par les forces de l’ordre autour de Midyat. La délégation a alors décidé de continuer sa route à pied, soit une marche de 90 km.

Le convoi de l’HDP bloqué par les militaires sur la route de Cizre

Les forces de sécurité turques ont imposé il y a six jours un couvre-feu strict sur Cizre, où des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et des jeunes militants kurdes proches du PKK. Les snipers de l’armée tirent sur les habitants qui sortent de chez eux après l’heure du couvre feu. Au moins sept civils ont ainsi été tués, dont deux mineurs. Environ 120.000 personnes ne peuvent plus sortir de la ville à cause du couvre-feu.

Par ailleurs, dans de nombreuses villes, les locaux du HDP, dont son quartier général d’Ankara, ont été la cible de nombreuses attaques de la part de manifestations nationalistes qui accusent le mouvement de soutenir le PKK. Enfin, une vaste opération policière a visé le Parti Socialiste des opprimés (ESP). Des descentes de police ont eu lieu dans les locaux d’ESP de Maltepe et d’Ataşehir, ainsi que dans des domiciles. Au moins 11 personnes ont été arrêtées.

Le siège de l’HDP attaqué par les nationalistes

Le convoi de l'HDP bloqué par les militaires sur la route de Cizre
Le siège de l'HDP attaqué par les nationalistes

Le service secret du Gouvernement Régional Kurde irakien, le Parastin a détenu 1 semaine, fouetté et torturé deux Yézidis, Schîar Elias Hashem (20 ans) et Willie Khudaida (19 ans), qui prenaient la défense du HPS (Unités de Protections du Shingal, la guérilla yézidie du PKK dont le commandant avait été arrêté en avril dernier par la police kurde irakienne) sur Facebook, ils sont à priori toujours détenus, comme de nombreux Yézidis et militants proches du PKK au Kurdistan irakien. Huit guérilleros du PKK auraient également été remis à l’armée turque.

Le Gouvernement Régional Kurde est une région quasi-autonome du nord de l’Irak gouvernée par le PDK, un parti de droite en conflit avec le PKK. Condamnant de temps à autres les bombardements de l’armée turque sur son territoire, elle aide dans les faits la Turquie soit par passivité, soit par collaboration à réprimer le PKK sur son territoire. Une nouvelle fuite -à prendre avec des gants- affirme que le PDK aurait ordonné en 2014 aux Peshmerguas (l’armée régulière kurde irakienne) de ne pas attaquer l’Etat Islamique. Probablement pour déstabiliser l’état irakien et gagner en autonomie.

Les deux jeunes militants torturés par Parastin.

Les deux jeunes militants torturés par Parastin.

L’armée turque a tué civils et militants à plusieurs reprises à Dersim, Diyarbakir, Hakkari, Silopi, Batman, Muş, Yüksekova et Cizre. Plusieurs photos insoutenables circulent sur les médias sociaux, montrant entre autres un très jeune enfant blessé par balle, et un autre ,pas beaucoup plus âgé, atrocement torturé. A Cizre la ville est complètement bouclée, la population est immobilisée par un couvre-feu. De nombreux véhicules lourds militaires occupent ces villes insurgées qui ont -pour certaines- déclarées l’auto-gestion. La population résiste et répond aux massacres, à la torture et aux innombrables rafles dont le nombre s’est intensifié ces 4 derniers jours. A Yüksekova, la guérilla a repoussé l’armée turque qui était pourtant assistée par des jets et des hélicoptères, une base militaire y avait déjà été détruite par les guérilleros le 3 septembre. En tout, 25 soldats turcs ont été tués dans des actions de représailles de la part du PKK. A l’intérieur même des villes, les émeutiers attaquent les soldats à coups de pierres, de cocktails molotov et de kalachnikov. A Gelîyê Doskî, la ville a été bombardée toute la nuit du 4 au 5 par l’armée turque, la guérilla a répliqué à ces tirs de mortiers sur la colline Çalareşkê où deux soldats ont été abattus.

Embuscade dans la région du Madrin.

Embuscade dans la région du Madrin.