Aujourd’hui une manifestation avait lieu devant la court de justice de Komotini (la capitale de la Macédoine-Orientale-et-Thrace) pour réclamer la libération de deux prisonniers de ATIK. Les deux prisonniers sont Abdullah Gürlek et Vedat Yeler. Ils assument publiquement leur identité politique et sont enfermés dans la prison de Gumulcine depuis le 13 février.

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Des documents ont été publiée ces derniers jours prouvant que Julian Assange était espionné 24h sur 24 par une agence de sécurité espagnole (Undercover Global S. L) puis équatorienne (Promsecurity) durant son séjour de 7 ans à l’ambassade d’Equateur à Londres dans laquelle il s’est réfugié ces sept dernières années. Cet espionnage avait lieu à la demande des autorités équatoriennes. Par ailleurs les agents de sécurité de l’ambassade devaient tout les jours surveiller chaque mouvement d’Assange, enregistrer ses conversations et prendre note de son humeur. L’équipe a également procédé à un examen de l’écriture manuscrite dans son dos, qui a donné lieu à un rapport de six pages.

Des entrevues entre Assange et son avocat ainsi que des entrevues avec des visiteurs ont notamment été filmées et ce malgré des mesures de sécurité mise en place par Assange telles que l’utilisation d’un dispositif de distorssion des voix. D’autres mesures de sécurité étaient utilisées par Assange telle que l’utilisation d’un dossier recouvrant la feuille de papier sur laquelle il écrivait pour empêcher tout appareil photo potentiel de zoomer sur ses notes.

Au niveau de son extradition, les autorité britannique prétende qu’il ne sera pas envoyé dans un pays où il pourrait risquer la peine de mort. L’audience pour étudier la demande d’extradition vers les États-Unis aura lieu fin février 2020 au Royaume-Uni. En attendant Assange il reste enfermé à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres (https://secoursrouge.org/Grande-Bretagne-Debut-de-procedure-pour-une-eventuelle-extradition-d-Assange).

Julian Assange en train d’être espionné

Julian Assange en train d'être espionné

A Nuremberg, dans la prison de Rosdorf, un prisonnier actif au sein du syndicat des prisonniers, gravement blessé au genou depuis novembre 2018, se voit refuser les soins recommandés par des médecins externes. Le médecin pénitentiaire a refusé de lui accorder un arrêt maladie, alors qu’il se déplace en béquilles, et n’admet désormais plus de consultation avec un médecin externe. Si le prisonnier ne se rend pas au travail dû aux douleurs, il risque des sanctions pouvant aller jusqu’à la détention en isolement.

Cette forme de répression n’en est qu’une parmi les nombreuses représailles qui ciblent les prisonniers et prisonnières engagés au sein du syndicat des prisonniers. Le syndicat signale ainsi que ses militants et militantes sont de plus en plus sous surveillance, mis sous pression psychologique ou placés en isolement à travers les différents établissements pénitentiaires en Allemagne. De plus, plusieurs cellules d’activistes ont fait l’objet de raids. Le syndicat des prisonniers se bat pour le droit à l’organisation syndicale dans les prisons, et pour l’application du salaire minimum légal dans les prisons.

JVA Rosdorf à Nuremberg

JVA Rosdorf à Nuremberg

Le prisonnier anarchiste Soheil Arabi a été arrêté en 2013 pour avoir rendu publics les textes anti-gouvernementaux et avoir critiqué la religion. Il a d’abord été condamné à mort, puis en appel, à 11 ans de prison qu’il passe dans la prison de Bozorg de Téhéran. Samedi 15 juin, Soheil Arabi a entamé une grève de la faim pour protester contre la surpopulation de la prison et le comportement violent des responsables de la prison. Une semaine après le début de cette grève, il a été transféré dans un établissement de santé pénitentiaire en raison de la détérioration de son état de santé.

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Tag de solidarité avec Soheil Arabi

Tag de solidarité avec Soheil Arabi

Il y a quelques jours, le prisonnier anarchiste Giannis Michailidis (parfois appelé Yannis et surnommé Mihailidis) s’est échappé de la prison rurale de Tyrintha dans le Péloponnèse.

Arrêté en 2013, Giannis Mihailidis purgeait une peine de 16 ans et 4 mois suite au double cambriolage de la Banque agricole et de la poste à Velventos (dans la région de Kozani) avec trois autres militants anarchistes (Nikos Romanos, Dimitris Politis et Andreas-Dimitris Bourzoukos). En outre, en 2015, il a été condamné à 15 ans de prison, accusé d’avoir participé à un affrontement armé contre des policiers à Pefki. Deux policiers ainsi qu’un anarchiste, Theofilos Mavropoulos, avaient été blessés à l’occasion d’une tentative de contrôle par la police. Les deux autres militant·e·s s’étaient échappés en volant un véhicule de police et en capturant un policier.

Giannis Mihailidis est également connu comme « l’archer de Syntagma » puisqu’en février 2011, il a été arrêté pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute qui protégeait le parlement grec. Enfin en 2015, il avait participé à une grève de la faim aux cotés d’autres prisonniers anarchistes (voir notre article)

L’archer de la place Syntagma

L'archer de la place Syntagma

Cette semaine un groupe de militants opposé à la construction d’un nouveau centre d’internement d’immigrants à Laval a revendiqué la dégradation d’un véhicule de la société Englobe. Cette société participe, en effet, à ce projet de future prison pour migrant. C’est au moins la troisième fois en un peu plus d’un an que des entreprises participant au projet sont attaquées.

Ainsi la firme d’architecture Lemay, qui a conçu les plans de la future prison, a vu des militants lâcher des criquets vivants à l’intérieur de son siège social. Les locaux de l’entreprise d’excavation Loiselle, qui s’est pour sa part chargée de décontaminer l’emplacement, ont également été dégradés en février dernier. Le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé vendredi qu’il menait une enquête sur ces actions.

D’autres actions publiques sont également menées contre ce projet. Deux manifestations contre le projet se sont ainsi déroulées coup sur coup les 17 et 20 février derniers. De plus, une cinquantaine d’organismes ont annoncé le mois dernier qu’ils s’engageaient à faire front commun pour bloquer la construction de la future prison. Enfin, l’organisme au cœur de la contestation, « Ni frontières, ni prisons », a soutenu les actions de sabotage menées contre les trois entreprises.

Le lieu de la future prison pour migrants

Le lieu de la future prison pour migrants

Hier, le collectif universitaire contre les violences policières a lancé une caisse de soutien aux gilets jaunes. Ce collectif a été lancé en mars dernier par plus de 450 universitaires au moyen d’un appel intitulé « Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir ».

Le collectif dénonce la répression du mouvement Gilets Jaunes, les nouvelles mesures liberticides récemment adoptées (unité « anti-casseurs », « visage masqué » considéré comme délit, marquage chimique des manifestant.es, etc.) ainsi que l’augmentation de la répression judiciaire (nombre des procès en augmentation constante et condamnations à de la prison ferme plus fréquentes).

Afin d’aider les manifestant·e·s à faire face aux coûts financier des procès, le collectif universitaire a donc lancé une cagnotte qui financera des collectifs d’autodéfense juridiques. Les fonds seront répartis entre les collectifs locaux avec le soutien du réseau national des collectifs d’autodéfense juridique.

Le lien vers [la cagnotte
->https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-liberte/collectes/caisse-de-soutien-aux-gilets-jaunes]

Le même jour, deux personnes condamnées à Reims à 18 mois de prison ferme et pour l’un d’entres eux à verser 1000 euros à un policier. Ils étaient accusés d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre (des pierres pour l’un, des grenades lacrymogènes pour l’autre), samedi, pendant la manifestation des gilets jaunes. Dans les deux cas, le tribunal a été plus sévère que le procureur de la République. Alors que le parquet avait réclamé 12 et 13 mois de prison ferme contre les deux hommes, jugés en comparution immédiate, le tribunal les a condamnés tous les deux à 18 mois ferme, avec mandat de dépôt, et donc, incarcération immédiate à la sortie de l’audience.

Deux autres hommes étaient jugés le même jour. Le premier été accusé de jet de pavés sur la police. Il écope de quatre mois de prison ferme. Le second aurait traité les policiers de « moutons ». Il écope de quatre mois ferme, plus quatre mois supplémentaires, en révocation d’une peine de sursis précédente.

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Tamara Sol, une anarchiste chilienne, avait été condamnée en 2014 à 7 ans et 61 jours d’emprisonnement pour avoir tiré sur le vigile d’une banque. Elle a donc déjà passé 5 ans et demi derrière les barreaux dans différentes prisons du pays (voir notre article). Actuellement à la prison de Valdivia, elle a cherché à plusieurs reprises à obtenir une libération conditionnelle. Cette mesure systématiquement refusée le mois dernier, bien qu’elle ait exécuté plus de la moitié de sa peine. Cela s’explique par le fait qu’elle est concernée par le décret de loi 321, entré en vigueur récemment. Ce décret renforce les obstacles aux prisonniers qui demandent une libération conditionnelle et s’applique rétroactivement à ceux qui tentaient déjà de l’obtenir.

Tamara Sol

Tamara Sol

Jeudi 16 mai, au 190ème jour de la grève de la faim initiée par Leyla Güven (voir notre article), le ministère de la justice turc a annoncé la levée des mesures interdisant à Öcalan de rencontrer ses avocats. Le cabinet juridique Asrin qui assure la défense du leader kurde a dans la foulée publié un communiqué de presse, dans lequel il appelle les autorités turques à traduire leurs paroles par des actes

Cette décision fait suite une décision du tribunal criminel de Bursa d’annuler, suite à un recours introduit par les avocats de la défense, la décision judiciaire interdisant les visites des avocats. Les avocats rappellent cependant qu’aucune rencontre n’a eu lieu après une rencontre exceptionnelle le 2 mai 2019, malgré les demandes de visite chaque jour déposées. Quant aux demandes de visite de la famille, elles continuent à être rejetées en application d’une interdiction judiciaire fondée sur une mesure disciplinaire en date du 22 avril 2019.

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L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Jeudi 9 mai, Chelsea Manning a été libérée de la prison de Virginie où elle a passé 62 jours (dont un mois à l’isolement) pour avoir refusé de témoigner au sujet de ses liens passés avec WikiLeaks devant un grand jury fédéral dans le district est de Virginie. Cette libération n’est pas le fruit d’une victoire juridique. En avril, une Cour d’appel avait rejeté une requête déposée par son équipe juridique pour la libérer (voir notre article).

Cette libération intervient plutôt suite à l’expiration du mandat du grand jury jeudi. Son équipe juridique a cependant déjà reçu une autre assignation à comparaître qui exige qu’elle comparaisse devant un autre grand jury le 17 mai. Manning s’est engagée à ne répondre à aucune question et pourrait donc être remise en détention dès la semaine prochaine.

Le refus de Manning de témoigner est un acte de protestation contre les grands jurys en général qui ont toujours été utilisé pour «piéger et persécuter des militants pour des propos politiques protégés». L’immunité est imposée aux témoins du grand jury, ce qui leur enlève le privilège de ne pas s’incriminer et les prive de tout «droit de garder le silence».

Chelsea Manning

Chelsea Manning