Une 24ᵉ personne a été inculpée et placée en détention provisoire dans le cadre de l’affaire Filton, portant à 24 le nombre total de personnes incarcérées. L’arrestation a eu lieu récemment à l’aéroport lors de son retour au Royaume-Uni. Initialement 18, les 24 personnes sont poursuivies pour avoir mené une action contre le site du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems à Filton en avril 2024. Cette mobilisation était revendiquée par Palestine Action, interdit en juillet dernier (voir notre article). Elles sont accusées d’avoir détruit des quadricoptères destinés à être utilisés dans le génocide de Gaza.

Le prisonnier politique kurde Veysi Aktaş, incarcéré à la prison de haute sécurité de type F d’İmralı, a été libéré après avoir purgé 31 ans et 3 mois de sa peine. Aktaş a purgé légalement sa peine de 30 ans le 28 avril 2024. Cependant, sa libération a été reportée d’un an par décision du Conseil d’administration et de surveillance pénitentiaires. Après ce report d’un an, sa libération a été reportée de trois mois supplémentaires. C’est le premier dirigeant emprisonné du PKK à sortir de l’île prison d’Imrali.

Au moins 56 prisonniers iraniens dans les prisons d’Iran risquent actuellement d’être exécutés pour des motifs politiques. La plupart de ces condamnations à mort ont été prononcées par les tribunaux révolutionnaires de Téhéran. Parmi eux les prisonniers kurdes Ali (Soran) Ghasemi, Pejman Soltani, Kaveh Salehi, Rezgar Beigzadeh Babamiri et Teyfour Salimi Babamiri (photos), dernièrement condamnés à la peine de mort (voir notre article).

Les chefs d’accusation principaux retenus contre nombre de ces prisonniers incluent la « rébellion armée » (baghi) et l’ »inimitié contre Dieu » (moharebeh). Plusieurs personnes, après l’annulation de leur verdict par la Cour suprême, ont été de nouveau condamnées à mort par des chambres parallèles des tribunaux révolutionnaires. Nombre d’entre eux se sont vu refuser le droit à un procès équitable, n’ont pas eu accès à un avocat indépendant et ont fait l’objet de procédures judiciaires opaques.

Ce lundi 21 juillet, un tribunal égyptien a ordonné le retrait du militant égypto-britannique Alaa Abdel-Fattah de la liste nationale des personnes accusées de terrorisme. Ce retrait a lieu un peu plus d’une semaine après que sa mère a mis fin à une grève de la faim réclamant sa libération (notre articles ici). Il n’est cependant pas possible de savoir si cette décision pourrait déboucher sur la libération de ce militant de 43 ans qui a passé la majeure partie de la dernière décennie en détention. Figure emblématique du soulèvement de 2011 en Égypte, Alaa Abdel-Fattah avait été arrêté pour la dernière fois en 2019 et condamné à cinq ans de prison pour avoir publié sur Facebook un message évoquant des violences policières (notre article ici). La cour pénale du Caire estime que les services de sécurité ne disposent plus d’éléments établissant un lien entre Abdel-Fattah et les activités des Frères musulmans, organisation interdite dans le pays. Ce jugement entraîne la levée de plusieurs restrictions : le gel des avoirs et l’interdiction de voyager.

Les actions se poursuivent pour revendiquer la libération de Maja. Outre les nombreux tags (comme sur l’ambassade d’Allemagne à Helsinki le 15 juillet – photo – ou les sièges du SPD à Francfort et à Leipzig le 17 juillet) et accrochages de banderoles, on peut signaler que le 10 juillet, un véhicule de l’entrepise Stölting (un grand prestataire du système carcéral allemand) a été incendié à Berlin et que le 11 juillet, une bombe incendiaire a été placée contre un véhicule de la multinationale allemande AEG à Petralona (Athènes).

Différentes institutions pénitentiaires palestiniennes viennent d’annoncer que le nombre de prisonniers palestiniens était d’environ 10 800 au début du mois de juillet 2025. Ce chiffre représente le nombre le plus élevé de prisonniers depuis l’Intifada Al-Aqsa en 2000. Parmi eux, 450 mineurs et 50 femmes ainsi que 3629 en détention administrative (un emprisonnement sans charge ni procès). Par ailleurs, il faut ajouter à ce décompte qu’au moins 2 454 palestiniens de Gaza sont actuellement détenus comme « combattants illégaux », un chiffre qui n’inclut pas toutes les personnes incarcérées dans des camps militaires israéliens.

La première chambre du tribunal révolutionnaire islamique d’Urmia, présidée par le juge Reza Najafzadeh et le conseiller Esmail Bazrkari, a condamné cinq des détenus du mouvement « Jin Jiyan Azadi » à Bukan (province d’Azerbaïdjan occidental, Iran). Huit autres accusés ont également été condamnés à des peines d’emprisonnement et à des amendes.

Les peines ont été prononcées à l’issue de trois audiences en ligne  et ont été officiellement communiqué aux avocats de la défense le 7 juillet 2025. Selon certaines informations, le tribunal aurait rendu ces peines sans tenir compte des informations faisant état de tortures, d’aveux forcés et de scénarios de sécurité élaborés par les services de renseignement du centre de détention d’Urmia.

Ali (Soran) Ghasemi, Pejman Soltani et Kaveh Salehi ont chacun été condamnés à trois peines de mort et à 15 ans de prison. Rezgar Beigzadeh Babamiri a été condamné à deux peines de mort et à 15 ans de prison. Teyfour Salimi Babamiri, actuellement en liberté sous caution, a été condamné à une peine de mort.

Le prisonnier anarchiste sarde Paolo Todde était en grève de la faim depuis le 25 avril (voir notre article), il a interrompu sa grève à partir du 21 juin. Il souffrait de vertige, de problèmes de tension (avec saignements du nez), etc. Il précise qu’il répond à chaque lettre, mais qu’en ce moment, il a des problèmes avec le courrier en sortie, qui disparaît. D’autres nouvelles sur sa situation devraient suivre.

Le 5 juillet 2025, des mauvaises nouvelles sont arrivées sur l’état de santé de Maja toujours en grève de la faim, Maja pèse seulement 65 kg et a donc perdu environ 13 kg, le foie et les reins ne sont plus en très bon état. Le premier janvier, les vitres du consulat d’Allemagne à Zürich ont été brisées et sa façade taguée en solidarité avec Maja. Toujours en Suisse, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade d’Allemagne à Berne. Il y a eu samedi 5 et dimanche 6  des manifestations à Berlin, Dresde, Pforzheim, Chemnitz, Karlsruhe, Hambourg (plus de 600 manifestants, photo), Leipzig, Halle et ailleurs. Des tags et accrochages de banderoles ont eu lieu un peu partout et le siège du parti politique CDU à Hambourg a été caillassé la nuit du 2 au 3.