Stéphane Ori est sorti de la prison de la Santé à Paris, ce jeudi 23 octobre. Placé en détention depuis 19 mois, militant du parti indépendantiste Core in fronte, il avait été arrêté le 26 mars 2024. Mis en examen pour «  association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs actes de terrorisme » concernant une conférence de presse clandestine armée du Front de libération nationale de la Corse du 5 mai 2021. Il a été libéré mais, reste sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique. Il est assigné à résidence dans la ville d’Aix-en-Provence avec l’interdiction de se rendre en Corse. Stephane Ori devra respecter des horaires de sortie, et un pointage au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).

Le militant politique sahraoui détenu Ahmed Sbaai souffre de graves complications de santé après avoir ingéré des médicaments périmés fournis par l’administration de la prison centrale de Kénitra au Maroc. Sbaai est détenu, avec un groupe d’autres militants sahraouis, depuis novembre 2010, dans ce qu’on appelle l’affaire des « détenus de Gdeim Izik » (voir article ici). Il souffre de maladies cardiaques et respiratoires qui se sont aggravées ces dernières années en raison de la torture, des mauvais traitements et des mauvaises conditions de détention auxquels il a été soumis.

Le ministère de la Sécurité maintient Jones Huala dans le régime pénitentiaire le plus dur. Jones Huala est détenu depuis juin à Rawson, après avoir revendiqué l’utilisation de méthodes violentes pour défendre la cause mapuche (notre article ici). Il y a quelques jours, Jones Huala a entamé une grève de la faim pour exiger son transfert à la prison d’Esquel, prison de régime U14, régime carcéral moyen, afin d’être plus proche de sa famille. Grève qu’il a suspendu  lorsqu’il a obtenu l’autorisation judiciaire d’y être transféré. Quelques heures après l’audience, le directeur du régime correctionnel de la nation, Gabriel Aquino, s’est opposé à cette décision s’appuyant sur les antécédents du leader mapuche et le niveau moins élevé de sécurité.

Le nombre de prisonniers palestiniens morts en détention israélienne depuis le début du génocide à Gaza a atteint 80, dont au moins 47 originaires de Gaza, suite au décès de Kamel al-Ajrami, un Gazaoui de 69 ans père de six enfants, ce lundi. Le nombre de prisonniers politiques palestiniens décédés en prison depuis 1967 s’élève à 317. En outre, des dizaines de Palestiniens auraient été exécutés sur le terrain immédiatement après leur arrestation. Israël continue de retenir, à titre de mesure punitive contre les familles, les corps de 88 prisonniers, dont 77 depuis octobre 2023, tandis que des dizaines de détenus de Gaza sont toujours victimes de disparition forcée. Le mouvement des prisonniers n’avait jamais connu une période aussi sanglante de son histoire. Il s’agit du résultat des meurtres systématiques perpétrés par le système pénitentiaire contre les prisonniers palestiniens, alors que le ministre extrémiste de la Sécurité nationale israélienne, Ben-Gvir, continue d’appeler à l’adoption d’une loi autorisant l’exécution de prisonniers.

Xinachtli, de son vrai nom Alvaro Luna Hernandez, est un organisateur communautaire et militant du mouvement Chicano. Il a été arrêté en 1996 et condamné à 50 ans de prison pour avoir désarmé un agent de police. Dans une déclaration (lire intégralement ici), il souligne son engagement auprès des prisonniers de la cause palestinienne Casey Goonan et T. Hoxha (voir notre article).

Chers combattants de la liberté palestinienne Casey et T. Hoxha,

Depuis les cages de l’empire esclavagiste du Texas – aujourd’hui la plus grande prison du pays, surpassant la Californie où le « mouvement carcéral de George Jackson » est né – je vous envoie mon amour révolutionnaire et tout le soutien que nous pouvons vous apporter à tous les deux dans cette région géopolitique. […]

Alors que nous pleurons la triste disparition de notre héroïne et martyre Assata Shakur à Cuba, qui nous a enseigné la définition du mot « amour » et qui vivra à jamais dans nos cœurs et nos âmes tandis que nous résistons à l’impérialisme et au fascisme, nous devons transmettre son héritage de résistance et l’amour révolutionnaire qu’elle a représenté. Nous ne perdrons jamais espoir et continuerons à porter l’esprit de Nelson Mandela dans nos rêves de libération de l’emprisonnement politique illégal contre l’apartheid. Nous en appelons au pouvoir du peuple pour libérer les combattants de la liberté. […]

Après plusieurs jours de négociation, les organisations palestiniennes ont publié ce 13 octobre la liste des 1968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à la prison à perpétuité ou des longues peines et 1718 enlevés durant l’opération génocidaire à Gaza. Ils doivent être libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur dans l’enclave palestinienne (voir notre article). Parmi eux, on retrouve plusieurs dirigeants, personnalités et combattants de la gauche palestinienne comme Kamil Abu Hanish (écrivain et dirigeant du FPLP condamné à neuf peines de prison à vie), Nader Sadaqa (combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, voir ici) ou encore Bassem Khandaqji (romancier condamné à trois peines de prison à vie).

Le samedi 4 octobre 2025, le prisonnier politique palestinien Anan Yaeesh a entamé une grève de la faim alors qu’il est détenu depuis janvier 2024 en Italie. Celle-ci est en soutien aux mobilisations pro-palestiniennes en cours, mais également pour dénoncer la détérioration de ses conditions de détention. En particulier, il dénonce son transfert à la prison de Melfi en septembre dernier suite à des mobilisations de soutien devant la prison de Terni où il était précédemment détenu (voir notre article).

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Hajar Youssef Khali a été arrêtée en 1995, militante au sein du Mouvement pour la liberté du Kurdistan (MKU) dans la ville d’Aydil, anciennement Hezex, située au nord du Kurdistan. Durant son incarcération, Hajar a été transférée dans plusieurs prisons turques : Amed, Media, Gerze et Kayseri, avant d’être libérée il y a quelques jours, elle a été accueillie à Alep par les femmes des quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh. 

Derkhshan Rahimi, prisonnière politique kurde, originaire de Sanandaj (Sînê), a été transférée, depuis 3 jours, du quartier des femmes de la prison centrale de Sanandaj vers un lieu tenu secret. Arrêtée le 27 juin 2025, pendant la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran, elle est accusée de « collaboration avec Israël » et d’« affiliation au Komala ». Des agents du CGRI avaient confisqué ses effets personnels, son téléphone portable et son ordinateur portable. Après trois mois de détention, Rahimi avait déjà été transférée le 19 septembre par les services de renseignement du CGRI dans le quartier des femmes de la prison centrale de Sanandaj. Lors de sa détention , elle s’était vue refuser l’accès à un avocat et aux contacts familiaux, laissant ses proches sans information sur son état.

Saman Mohammadi Khiyareh, prisonnier politique kurde, arrêté après les manifestations de 2009 à Sanandaj et incarcéré à la prison de Ghezel Hesar, a été exécuté aux premières heures de ce samedi 4 octobre. 6 autres prisonniers politiques détenus à la prison de Sepidar (Ahvaz) ont eux aussi été exécutés : Ali Mojadam, Mohammadreza Moghadam, Moein Khanfari, Habib Deris, Adnan Mousavi Ghobeishavi et Salem Mousavi.  Plus de 1 000 personnes ont été tuées par le régime iranien en moins de neuf mois en 2025.