Xavier Mathieu, délégué syndical de Continental-Clairvoix avait été condamné à 4000€ d’amende par la cour d’appel d’Amiens en janvier 2010 pour avoir participé, un an plus tôt, à la dégradation de la sous-préfecture de Compiègne. Cinq autres ouvriers de l’usine avaient alors écopé de peines allant de 2000€ à 4000€. Le jour du jugement, Xavier Mathieu avait refuser de se soumettre à un prélèvement d’empreintes génétiques, ce qui lui avait valu de nouvelles poursuites. Début mai, une peine d’un mois de prison avec sursis avait été requise contre lui. Aujourd’hui, le tribunal de Compiègne a prononcé la relaxe de Xavier Mathieu. Ce dernier a déclaré, à sa sortie de l’audience, qu’il espérait que ce jugement ferait jurisprudence dans la mesure où le juge a légitimé le refus de se soumettre à une loi liberticide.

Incarcérés depuis le mois d’avril 2010, les trois anarchistes accusés d’avoir voulu attaquer à l’explosif un laboratoire de recherche en nanotechnologies d’IBM comparaîtront entre le 18 et le 22 juillet à Bellinzone en Suisse. Durant ces quatre jours, différentes activités seront organisées, dont un débat sur la lutte contre le nucléaire et sur l’histoire et la situation de Marco Camenisch, une présentation de matériel informatif, une projection portant sur la RFID ainsi qu’une conférence sur l’importance de la solidarité dans le mouvement révolutionnaire au cours de laquelle sera évoqué le cas d’une militante du Secours Rouge International dont le procès aura lieu en septembre prochain. Toutes ces rencontres auront lieu à la Casa del Popolo (en face de la gare) et se tiendront en marge des différentes initiatives dans la ville et de la présence assurée aux audiences.

Activités pour le procès de Billy, Costa et Silvia

Activités pour le procès de Billy, Costa et Silvia

Anton Nielsen, 72 ans, est le président de l’association Horseroed-Stutthof, regroupant d’anciens prisonniers politiques de l’occupation Allemande du Danemark, leurs veuves et leurs descendants. Dans les dernières années, la lutte contre les « lois sur le terrorisme » a occupé une place centrale dans le travail de l’association. Dans le cadre de cette lutte, l’association a recueilli de l’argent et en a envoyé au FPLP en Palestine en soutien à son travail humanitaire. Mais le FPLP se trouve sur la liste des organisations terroristes tenue par les États-Unis et de l’Union européenne, et par conséquent le président de l’association a été condamné en tant que soutien d’une organisation prétendument terroriste. Anton Nielsen a donc été condamné à 6 mois de prison, dont 4 avec sursis, et une amende de 1 300 euros.

Un dirigeant du syndicat des charpentiers, Viggo Toften Joergensen, a été également été condamné au Danemark pour avoir envoyé de l’argent aux FARC en Colombie, en soutien à un leader syndical assassiné par les fascistes Colombiens. Viggo Toften Joergensen a eu une peine de 6 mois de prison de sursis.

Anton Nielsen

Anton Nielsen

Un tribunal de Giridih a condamné jeudi quatre maoïstes à mort pour les évènements de Chilkhari. Le 27 octobre 2007, les spectateurs d’un match de football organisé par le commissariat de police de Deori avaient été mitraillés, vingt d’entre eux avaient été tués, y compris un fils de ministre. Ils ont été reconnus coupables d’assassinat, mais également de conspiration criminelle, de tentative de meurtre, de vol, de réunion illicite,… Les quatre ont été condamnés à la peine de mort en vertu de la section 302 du Code pénal indien. Le tribunal les a également condamnés à un total de 22 années d’emprisonnement en vertu de divers autres articles de ce même Code. La veille, six des 10 accusés avaient été acquittés.

À l’intérieur du tribunal, les quatre condamnés sont restés silencieux mais à la sortie, ils ont crié des slogans contre le gouvernement et la police. Leurs parents et partisans les ont repris les slogans. Les prisonniers ont chanté des chansons révolutionnaires. Les accusés font partie d’un groupe culturel révolutionnaire, qui organise des spectacles et des tours de chants révolutionnaires de village en village. Ils affirment n’avoir pris aucune part dans les événements de Chilkhari. C’est la première condamnation à mort de maoïstes dans l’Etat de Jharkhand.

Simon Harwood, policier des forces anti-émeutes londoniennes, a comparu hier devant les juges, qui ont décidé qu’il comparaitrait devant la cour criminelle de la capitale britannique le 17 octobre prochain pour homicide.

Lors du G20 de Londres il y a deux ans, Ian Tomlinson, un vendeur de journaux est décédé alors qu’il passait à proximité de la manifestation des opposants aux sommets (dont il n’était pas…). Su les images vidéos, on peut voir Harwood frapper l’homme avec sa matraque et le pousser violemment dans le dos, entraînant sa chute et son décès quelques minutes plus tard. Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire, mais une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage excessif et déraisonnable de la force, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Alors que le premier médecin légiste avait conclu à une mort naturelle, la nouvelle expertise médicale commandée par la commission d’enquête révèle que Ian Tomlinson est décédé d’une hémorragie interne. Hier, les juges ont donc suivi cet avis et ont inculpé Harwood pour homicide et fixé la date du procès au 17 octobre. Il a été laissé en liberté sous caution jusque-là.


La présidente de CAPJPO, Olivia Zemor, a comparu pour « provocation à la discrimination raciale ou à la violence » vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis en ligne en juillet 2009 une vidéo tournée lors d’une manifestation dans un magasin Carrefour le 4 juillet 2009 à Evry (Essonne) appelant au boycott des produits israéliens. Cette action s’inscrit dans la campagne internationale « Boycott, désinvestissements, sanctions » (BDS) lancée par la société civile palestinienne pour lutter contre l’illégalité de l’exploitation économique par Israël des territoires occupés après 1967.

Une centaine de manifestants, s’étaient réunis devant le tribunal avant l’audience pour soutenir Olivia Zemor. Le jugement est mis en délibéré le 8 juillet.

16 postiers sont poursuivis en justice par des cadres de la Direction de la Poste des Hauts-de-Seine. Ce sont tous des représentants locaux ou départementaux des syndicats SUD et CGT. Ils risquent 5 ans de prison et 75.000€ d’amende.

Lors de la grève du printemps 2010, les postiers du 92 se sont mobilisés contre la mise en place de réorganisations qui entraînent à la fois une dégradation du service public, une augmentation des maladies professionnelles, des accidents du travail et des suicides, dans la plus grosse entreprise du pays. Les grévistes ont multiplié les initiatives afin de faire entendre leurs revendications et exiger l’ouverture de négociations, refusées obstinément par la Direction de la Poste pendant plusieurs semaines. En guise de réponse, la Direction a déployé de nombreux dispositifs sécuritaires : vigiles, police, huissiers…
Puis elle a mise à pied deux syndicalistes pour 9 et 18 mois, elle a également cherché à licencier un troisième, mais a essuyé un refus à la fois de l’Inspection du travail et du Ministre du travail. Pour finir, la Direction de la Poste tente de faire condamner comme « séquestration » de cadres une des manifestation des grévistes dans les locaux de la direction. Le procès aura lieu ce lundi 20 juin.

France: Procès contre les syndicalistes de La Poste pour « séquestration »

Deux militants du camp Noborder de Bruxelles comparaissent en Chambre du Conseil ce mercredi 15 juin à 14 heures. Bien que quasi vide, la Chambre du Conseil pourrait demander que le dossier, (rébellion) soit poursuivi au Tribunal correctionnel. Un rassemblement se tiendra à 13H30 au palais de justice pour soutenir les inculpés et exiger qu’il n’y ait pas de procès.

Les autorités du Bahreïn ont assigné 47 docteurs et infirmières devant un tribunal sécuritaire, en les accusant d’avoir tenté de renverser le gouvernement malgré leurs affirmations selon lesquelles ils n’avaient fait que soigner des manifestants pro-démocratie. Les avocats des docteurs se sont plaints de ne pas avoir pu parler à leurs clients et le juge leur a répondu qu’ils pourraient le faire après la séance. Ils ont déjà passé plus de 60 jours en prison et leur procès a été reporté au 13 juin.

Des membres des familles des travailleurs de la santé qui ont été autorisés à leur parler pendant 10 minutes après la lecture de leur acte d’accusation ont témoigné que les accusés leur ont dit avoir été psychologiquement et physiquement torturés pendant leur détention au Directoire d’Investigation Criminelle (DIC) d’Adiya. Les docteurs et infirmières leur ont raconté qu’ils avaient été battus avec des tuyaux et des planches à clous et forcés de manger des selles. Ils ont aussi été obligés de rester debout sans bouger pendant de longues heures et même des jours entiers et privés de sommeil pour qu’ils signent de fausses confessions.