Lors des 1er Mai 2022 et 2023 à Barcelone, des vitrines — notamment de banques — ont été brisées, entraînant des arrestations puis, des mois plus tard, de nouvelles interpellations menées par l’unité catalane des « extrémismes violents », chargée de surveiller et judiciariser les mouvements contestataires. Les procès, très longs en Espagne, se soldent par des peines sévères : les inculpé·es de 2022 viennent d’écoper jusqu’à 21 mois de prison, tandis que pour ceux de 2023 le parquet réclame jusqu’à huit ans de détention, de lourdes amendes, l’expulsion de deux étrangers et une interdiction de centre-ville. Une collecte est organisée pour couvrir frais juridiques, amendes et soutien aux personnes incarcérées. Dans ce cadre, une soirée de soutien est organisée le vendredi 12 décembre à l’Impasse (1 impasse de Lapujade, Toulouse) dès 16H30 avec débat, cantine, tombola et concert.

Le 2 décembre 2025 s’ouvre à Athènes le procès en appel de plusieurs membres de la communauté de squats de Koukaki qui est emblématique du mouvement anarchiste et social de la capitale grecque. Fondée entre 2017 et 2020, cette communauté occupait trois bâtiments qui offraient un espace de vie collective dans un quartier en pleine gentrification. Après des vagues d’expulsions par la police entre 2018 et 2020, les squatters ont été condamnés à six ans et demi de prison ferme en première instance sur la base de trois chefs d’accusation, une peine sans précédent en Grèce pour ce type d’action. À l’annonce du procès en appel et des enjeux importants qui l’entourent, les soutiens des personnes poursuivies appellent à la solidarité financière pour répondre aux frais de justice qui s’élèvent à 25 000 euros (voir ici).

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Le 31 octobre à partir de 5h40 du matin, une opération policière à grande échelle a visé des structures anarchistes dans la ville crétoise d’Héraklion. Le squat Evangelismos ainsi que des appartements privés ont été pris d’assaut par les forces spéciales et plusieurs personnes ont été arrêtées. L’attaque d’État fait suite à une action menée par des anarchistes contre le ministre grec récemment démissionnaire du parti Nouvelle Démocratie au pouvoir, Makis Voridis. Il y a quelques jours, il a été débusqué dans un restaurant d’Héraklion et forcé à fuir. En conséquence, le parti au pouvoir a annoncé des représailles. Makis Voridis a un passé de fasciste, des liens avec l’ancienne junte, et est connu pour sa politique extrêmement xénophobe et favorable à Israël en tant que ministre de la Migration et de l’Asile ces dernières années. Il a dû démissionner dans le cadre d’une affaire de corruption.

Le squat Evangelismo à Heraklion (archive)

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Le 10 octobre,  dans le cadre des Journées d’occupation autonomes lancées à Leipzig contre la gentrification, l’envolée des prix des loyers et les expulsions locatives (voir ici), et dans la foulée de la manifestation « Ensemble contre la folie locative, les expulsions et l’isolement », trois immeubles ont été occupés:  le Henri à l’ouest (photo), et la Villa Krause et Eineck à l’est.  La police a encerclé, attaqué et évacué les immeubles occupés, le premier le jour même, le dernier le 15. En représailles, la nuit du 15 octobre, un commissariat de la ville, situé dans le quartier de Connewitz, a été attaqué à la peinture et ses vitres ont été brisées au marteau. Une agence de la société immobilière Engel & Völkers a également été attaquée dans le centre-ville de Leipzig à l’acide butyrique.

EDIT: Triple riposte puisque le surlendemain, l’entreprise de serrurerie « Leipziger Schlüsseldienst », qui a déjà participé volontairement à l’ouverture des portes des maisons squattées, a eu sa façade taguée et ses vitres brisées.

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Le Leoncavallo est l’un des centres sociaux les plus célèbres d’Italie, occupé depuis 1975 à Milan. Depuis 1994, il est géré par l’« Associazione mamme antifasciste del Leoncavallo », située via Watteau. Le 21 août 2025, il a été expulsé lors d’une opération organisée par le ministère de l’Intérieur. Meloni a justifié cette expulsion en arguant qu’il ne devrait pas y avoir de « zones de non-droit ». Un tribunal avait précédemment condamné le gouvernement romain à verser environ trois millions d’euros de dommages et intérêts aux propriétaires. Le bâtiment appartient à une famille d’entrepreneurs qui le réclame depuis de nombreuses années. La ville de Milan affirme ne pas avoir été informée de l’expulsion à l’avance.

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Dimanche 23 mars, plusieurs dizaines d’habitants et personnes solidaires ont occupé un bâtiment dans le quartier de la Reynerie à Toulouse afin de s’opposer à un projet de destruction du lieu par la mairie. Cette occupation a été violemment expulsée deux jours plus tard et la police a interpellé une dizaine de personnes. Face à cette situation, le Comité Populaire D’Entraide et de Solidarité du Mirail appelle à un rassemblement le 25 mars à 18H30 sur la dalle Abbal (métro Reynerie).

Dans la nuit du 5 février, à Valence, plus de 25 distributeurs automatiques de billets de la banque Caixabank ont été attaqués, aussi bien à intérieur (avec la dissolution des circuits internes par de l’acide chlorhydrique) qu’à l’extérieur (en brisant les écrans, en scellant les fentes et en y apposant des tags). L’action a été menée en solidarité avec les « 18 de la Macarena », poursuivi.es après l’expulsion d’un immeuble à Séville, et les 8 activistes de la PAH (Plataforma de Afectados por la Hipoteca) de Guadalajara, qui risquent plus de trois ans de prison pour avoir essayé d’empêcher l’expulsion d’un bâtiment appartenant à Caixabank.

 

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Le mardi 29 octobre, la police a procédé à l’expulsion du squat du 15 rond-point de l’Orne, une barre d’immeuble propriété du bailleur Inolya, occupée depuis juin 2023 par une quarantaine de personnes exilées. Le bailleur Inolya a déjà fait expulser plusieurs squats cette année en s’appuyant sur le durcissement des lois anti-squat et la complicité de la préfecture. Bien que le bailleur dispose de milliers de logements (et que certains sont vacants), il décide de mener une politique agressive envers les squats et ses habitant⸱e⸱s, à Caen comme à Lisieux où, mercredi le squat du chemin de Rocques a été expulsé.

Depuis l’expulsion de Caen, les habitant⸱e⸱s et leurs soutiens se mobilisent. Le jour de l’expulsion (mardi), un centre commercial a été occupé. Le lendemain mercredi, les locaux d’Inolya sont envahis, puis la médiathèque municipale (photo). Des actions à chaque fois réprimées par la police. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un véhicule utilitaire d’Inolya a été tagué « STOP EXPULSIONS » et ses vitres ont été brisées.

 

 

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Le centre social Torre Maura, squat anarchiste occupé depuis 32 ans dans la Via delle Averle, a été évacué par la police aux premières lueurs de l’aube. Le bâtiment, propriété de la municipalité de Rome, avait été occupé par des anarchistes en 1992. L’expulsion a été décidée en préfecture par le comité provincial pour l’ordre et la sécurité publics. L’opération policière a été commentée par le président de la VIe municipalité de Torre : « Cela faisait 32 ans que des anarchistes insurrectionnels occupaient illégalement ces locaux, les utilisant même comme base d’opérations pour leurs activités criminelles, comme l’ont démontré les nombreuses enquêtes menées par les enquêteurs dans le passé. »  Deux personnes seront poursuivies pour occupation et branchement illégaux.

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