Le tribunal pénal d’Iruñea (Pampelune) a condamné un syndicaliste du syndicat LAB (syndicat de travailleurs du courant de la gauche séparatiste basque) à 21 mois de prison pour une action syndicale menée durant l’été 2018 dans le cadre de manifestations de soutien à plusieurs travailleurs d’un restaurant italien. Le juge a acquitté le deuxième accusé, un ouvrier de cet établissement.

Dans le restaurant La Sangiovesa, un grand nombre d’heures n’étaient pas rémunérées, certains employés travaillaient sans contrats, les libertés syndicales étaient violées. Entre autre, le restaurant proposait l’option de « rémunérer » quelques heures de travail par une pizza. Suite à l’organisation d’élections syndicales, l’entreprise a licencié des travailleurs. Après plusieurs manifestations contre l’entreprise, le LAB est parvenu à un accord pour l’ensemble des travailleurs qui prévoyait la réintégration des travailleurs licenciés et le respect des droits des travailleurs. Dans le cadre de cet accord, la société a accepté le retrait de toute plainte pour les mobilisations effectuées pendant le conflit. Cependant, le bureau du procureur a maintenu les demandes de sanction à l’encontre de deux syndicalistes du LAB qui étaient entrés dans le restaurant de manière pacifique, se concentrant à l’extérieur, collant plusieurs autocollants et scandant des slogans au mégaphone. En fin de compte, le juge Emilio Labella a condamné un des syndicalistes à 21 mois de prison et acquitté le second. Le syndicat a décidé de faire appel au jugement. Le LAB organise une conférence de presse ce lundi 3 juin à 11h30 sur la Plaza del Castillo à Iruñea.

Manifestation devant le restaurant La Sangiovesa

Manifestation devant le restaurant La Sangiovesa

Les syndicats du Honduras lutent contre les décrets PCM 026-2018 et 027-2018 relatifs à la création d’une commission spéciale pour la transformation du ministère de la Santé et de l’Education. Ces décrets ouvrant un processus de privatisation pour ces secteurs. Une importante manifestation de médecins, d’infirmiers, d’enseignants et d’étudiants a marché dans la capitale, Tegucigalpa, sur le Palais présidentielle, près de la Cour suprême de justice (CSJ). C’est alors que les affrontements ont commencé entre policiers qui tiraient des gaz lacrymogènes et manifestants qui lançaient des pierres et construisaient des barricades.

Construction d’une barricade à Tegucigalpa

Construction d'une barricade à Tegucigalpa

Le 17 mai, Reni Desmiria, la secrétaire du syndicat de l’usine de fruits de mer Bumi Menara Internusa (BMI), a été arrêtée, accusée par la direction d’avoir remis un faux certificat d’études secondaires pour pouvoir être embauchée. Elle a été dénoncée à la police par la direction de l’usine, celle-ci ayant insisté pour qu’elle soit arrêtée. La direction réclame la peine maximale dans ce genre de cas en Indonésie, c.-à-d. 6 ans de prison.

Reni Desmiria travaille depuis huit ans à l’usine. Depuis 2012, le SPBMI (syndicat des travailleurs du BMI) s’efforce de mettre un terme aux abus généralisés dans l’usine, notamment le recours massif aux contrats de travail occasionnels, qui créent une insécurité permanente et touchent particulièrement les nombreuses femmes de l’usine. Depuis le 23 mai, le syndicat organise des manifestations pour réclamer sa libération.

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

Le gouvernement régional wallon a annoncé jeudi une sanction financière de près d’un million d’euros pour l’Opérateur de transport de Wallonie, la maison-mère des TEC, à la suite du non-respect du service garanti au sein des TEC, lors de la journée d’action organisée mardi par la FGTB. Le montant exact de cette sanction doit encore être calculé mais il correspond au montant d’indemnité prévue dans le contrat de gestion, en cas de non-exécution du service pour une journée de fonctionnement, majorée de 10%.

L’exécutif régional demande également une révision de la convention de médiation syndicale en excluant le financement du syndicat socialiste. En d’autres mots, les emplois au sein de la FGTB financés par le groupe TEC afin notamment de permettre la concertation sociale pourraient passer à la trappe (alors qu’un préavis de grève avait été introduit en temps voulu pour l’action de mardi, qui n’a pas été contesté par la direction de l’OTW.). Enfin, le gouvernement assure “qu’en l’état actuel de non garantie du service continu, pour l’exploitation de toutes nouvelles lignes, il sera désormais systématiquement prévu de recourir à la sous-traitance privée”.

Grève aux TEC (archives)

Grève aux TEC (archives)

Un nombre indéterminé d’ouvriers de l’usine sucrière Haft Tapeh de Suse, ville de la province du Khouzestan à plus de 500 km au sud de Téhéran, ont fait grève le 9 mai. Depuis, plus de 14 ouvriers de l’usine ont été arrêtés. Quatre ont été relâchés sous caution, ramenant le nombre de grévistes arrêtés à dix. Les ouvriers de Haft Tapeh avaient mené une longue grève fin 2018 pour réclamer le paiement d’arriérés de salaires et protester contre des activités criminelles présumées de la part des nouveaux propriétaires de l’usine (voir notre article). Un des meneurs de cette grève, Esmaïl Bakhshi, ainsi qu’une activiste ayant soutenu les grévistes, Sepideh Gholian, sont emprisonnés depuis janvier(voir notre article).

La nouvelle des interpellations à Suse survient après un nombre indéterminé d’arrestations en marge d’une manifestation le 1er mai à Téhéran à l’occasion de la fête du Travail, jour non férié en Iran. Au moins huit activistes ou journalistes ont été arrêtés à cette occasion et sont encore détenus.

La gève fin 2018 à Haft Tapeh

La gève fin 2018 à Haft Tapeh

Condamnés en première instance, en décembre 2017, pour violences en réunion et séquestration pour avoir voulu mener à la négociation un responsable hiérarchique (voir notre article), neuf militants CGT de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) comparaissent aujourd’hui devant la cour d’appel de Versailles, avec l’espoir de voir leur condamnation de cinq mois de prison avec sursis et 11 000 euros d’amende totale retoquée.

Manifestation solidaire avec les 9 de PSA Poissy

Manifestation solidaire avec les 9 de PSA Poissy

Le délégué du procureur de la République recevait le secrétaire général de la CGT du Lot au palais de justice de Cahors, suite à une opération de tractage et de levée de barrières menée le 28 juin 2018 sur la gare de péage de Gignac. Jérôme Delmas a donc été reconnu coupable d’«occupation du domaine public routier non autorisée et non conforme à sa destination», conformément au Code de la voirie routière. Il a été condamné à verser 500 € d’amende pour cette infraction. Il dispose de 45 jours pour faire appel de cette décision. Un rassemblement de soutien à Jérôme Delmas, il était présent devant le palais de justice de Cahors dès 8 h 30.

Au palais de justice de Cahors

Au palais de justice de Cahors

Pour faire entendre leur voix, les enseignants contractuels ont lancé début mars un mouvement de grève accompagné d’importantes manifestations pour réclamer le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l‘Éducation. Une réunion avec le ministère de tutelle censée aboutir à des solutions a été finalement annulée. Au total, ils sont 55.000 enseignants recrutés en 2016 sur la base de contrats à durée déterminée à demander une sécurisation de leur emploi en obtenant le statut de fonctionnaire. Ils étaient nombreux à être venus camper dans le centre-ville de Rabat près du Parlement marocain, pour faire entendre leur revendication. La manifestation a été dispersée par la police à coups de canon à eau.

La police attaque le sit-in des enseignants

La police attaque le sit-in des enseignants

Le bilan officiel de la journée de manifestations à l’occasion de la grève nationale en Colombie est de 35 arrestations (33 à Bogota et deux à Medellin). Les affrontements ont été sévères et les dégâts important. 8 policiers ont été blessés. A Bogota, des centaines de manifestants cagoulés se sont affrontés à partir de 2 heures de l’après-midi avec la police municipale et les unités anti-émeutes. La manifestation s’est transformée en une bataille acharnée qui a occasionné des dégâts à de nombreux bâtiments y compris la cathédrale.

Affrontements place Bolivar

Affrontements place Bolivar

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi. Trois militants de la CGT ont été placés en garde à vue au commissariat de Martigues et vont être déferés au tribunal d’Aix-en-Provence. Il leur est reproché une distribution de tracts, le 19 mars dernier, au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. En solidarité, une cinquantaine de militants CGT se sont mobilisés ce mercredi devant le commissariat. Un nouveau coup porté contre l’organisation syndicale dans les Bouches-du-Rhône, quelques semaines après l’interpellation d’un membre de la CGT lors d’une manifestation antifasciste à Marseille, et au moment où un député, élu des Bouches-du-Rhône, a demandé la dissolution de la fédération départementale de la CGT.

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi