La police mauritanienne a arrêté samedi trois dockers qui participent à la grève engagée depuis cinq jours. Dès le lancement de la grève, des renforts sécuritaires ont été dépêchés sur le port. L’accord tripartite conclu dernièrement entre les délégués syndicaux, le gouvernement et les patrons prévoyait la réorganisation du travail des dockers en garantissant leurs droits. Les dockers jugés incapables physiquement d’accomplir le boulot devaient ainsi bénéficier de leurs droits de retraite et que d’autres soient remerciés pour invalidité établie par des analyses médicales. Ces clauses n’ont pas été respectées.

Les dockers s’élèvent également contre une nouvelle mesure consistant à faire décharger les conteneurs en ville au lieu du port afin de confier cette tâche à des ressortissants étrangers moins coûteux. Les grévistes accusent la société de sous-traitance chargée de cette tâche de recruter les dockers sans respecter les critères d’ancienneté ni les clauses de l’accord tripartite. Des milliers de manœuvres mauritaniens exercent le métier de docker au Port autonome de Nouakchott.

Le port autonome de Nouakchott

Le port autonome de Nouakchott

Après deux jours de paralysie suite au déclenchement de la grève générale et illimitée de l’inter-centrale CNTG/USTG qui proteste contre la hausse du prix du carburant, une certaine reprise des activités a été remarquée dans la ville de Labé. Les responsables syndicaux de la ville, déterminés à faire respecter le mot d’ordre de grève en empêchant toute activité jusqu’à la baisse du prix du carburant, sont descendus sur le terrain pour convaincre les commerçants à cesser leurs activités. Aussitôt, une équipe d’agents de sécurité est arrivée sur le terrain pour les en empêcher. Les affrontements à coups de gaz lacrymogènes et d’échange de jets de pierres font quelques blessés légers.

Finalement, les forces de l’ordre décident de se replier sous la pression de la population. De leur côté, les syndicalistes rentrent à leur siège. Et c’est là qu’ils ont été surpris par des agents de sécurité plus nombreux et déterminés à régler leurs comptes. Ils ont aspergé les syndicalistes de gaz lacrymogènes et les ont sérieusement molestés. Les agents ont cassé les vitres des véhicules qui étaient garés sur les lieux à l’aide de cailloux et endommagé les motos. Ils ont procédé également à quelques interpellations. Cette situation a irrité plusieurs jeunes qui ont érigé des barricades dans la rue pour dénoncer les agissements des forces de l’ordre.

Affrontements à Labé

Affrontements à Labé

Gaël postier et syndicaliste du 92 est convoqué pour la 3e fois par la police depuis le 26 mars, début de la grève reconductible à la Poste du 92, qui continue depuis bientôt 120 jours. Rassemblement de soutien mercredi 25 juillet à partir de 9h 30 au commissariat de Boulogne-Billancourt.

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La grève générale et illimitée déclenchée ce lundi 23 juillet par la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a fait l’objet de mesures répressives. Depuis l’aube la bourse du travail est encerclée par des éléments des forces de l’ordre. Des syndicalistes qui avaient débuté la marche à Kaloum ont été brutalisés et dispersés au niveau du marché Niger.

Déploiement de forces répressives en Guinée

Déploiement de forces répressives en Guinée

Les syndicats cheminots ont introduit récemment un recours en annulation contre le service minimum imposé par le gouvernement fédéral sur le rail belge. La CGSP Cheminots, la CSC Transcom et Metisp demandent l’annulation de la loi devant la Cour constitutionnelle. Le SLFP Cheminots n’aurait pas introduit de recours. Le 17 juillet était le dernier délai pour introduire un tel recours contre la loi du 29 novembre 2017 relative la continuité du service de transport ferroviaire de personne en cas de grève.

Grève à la SNCB (archive)

Grève à la SNCB (archive)

Quatre syndicalistes ont été arrêtés le 12 juillet a Conakry suite à des manifestations ayant émaillé la grève syndicale contre la hausse du prix du carburant. Selon les autorités, ces syndicalistes ont été arrêtés pour avoir empêché la circulation dans certains quartiers de Conakry. L’inter-centrale a organisé une marche pacifique mardi 17 pour exiger, en plus la diminution du prix du carburant, la libération des syndicalistes arrêtés. Après trois semaines de la grève perlée, les syndicats ont décidé à partir du lundi prochain une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire.

Les arrestations à Conacry

Les arrestations à Conacry

Ils avaient demandé un délais pour mieux préparer leur défense et cela leur avait été refusé: les 17 ouvriers grévistes CGTistes assignés en justice par leur employeur nantais Descours & Cabaud (38 salariés dont 25 ouvriers) ont comparu ce jeudi 28 juin. La direction leur reprochait notamment d’avoir bloqué un bateau chargé d’acier. Finalement, aucune charge n’est finalement retenue contre eux. L’entreprise nantaise a été condamnée à verser 3 000 € aux grévistes pour couvrir leur frais de justice.

La grève chez Descours & Cabaud

La grève chez Descours & Cabaud

Ce vendredi 29 juin, Bruno Verlaeckt, président de la FGTB Anvers, a été déclaré coupable d’ « entrave méchante à la circulation » par le tribunal correctionnel d’Anvers. Tom Devoght, délégué syndical FGTB, a, lui, été acquitté. Tous deux étaient passés en jugement le 15 juin, pour avoir participé à un piquet de grève (voir nos articles ici et ici ). Ce jugement pourrait faire jurisprudence pour toutes les actions syndicales futures à commencer par le jugement d’une quinzaine de syndicalistes en attentes de leur procès pour « entrave méchante à la circulation » (voir nos articles ici et ici ). La FGTB a décidé d’aller en appel de ce jugement.

Tom Devoght et Bruno Verlaeckt

Les enseignants du Sindicato Unitario de Trabajadores en la Educación, qui suivent actuellement une nouvelle grève, se sont affrontés à la police ce matin à la Plaza de Armas, dans le centre de Lima, face au Palais du Gouvernement. La police a dfait unsage d’autopompe et de lacrymogène. Les enseignants péruviens sont en grève depuis le 18 juin.

La manifestation des enseignants dans le centre de Lima

La manifestation des enseignants dans le centre de Lima

Les employés du supermarché Carrefour de Langueux (22) débrayeront ce samedi à partir de 5h du matin pour dénoncer le licenciement de leur collègue, licencié pour faute grave, car il avait déposé un emballage de godemiché sur la voiture du responsable du magasin le 31 mars dernier lors d’une journée de grève. La voiture du responsable était en fait garée sur le parking des salariés, qui n’est pas visible des clients, selon la CGT. Le salarié en question, 27 ans, a été licencié par lettre avec effet immédiat, à son domicile lundi dernier, il travaillait dans ce magasin depuis 8 ans. Selon la direction (opposant les faits aux milliers de suppressions d’emploi chez Carrefour) « Le directeur est très affecté. La situation est humainement compliquée de part et d’autre« .

À quelques mètres seulement du lieu du drame.

À quelques mètres seulement du lieu du drame.