Le gouvernement du Gabon a décidé d’interdire les activités d’une confédération syndicale d’enseignants en grève depuis des mois. Les activités de la Convention des syndicats du secteur Éducation (Conasysed) sont interdites, indique un arrêté du ministre de l’Intérieur daté de vendredi et publié samedi. “Ayant appelé à une grève illimitée depuis le 12 octobre 2016, la Conasysed s’est trouvée, par nombre de ses adhérents, impliquée dans plusieurs actions de trouble à l’ordre public, entrave à la liberté de travail, violences et voie de fait”, poursuit l’arrêté. Confédération de sept syndicats enseignants, la Conasysed est en grève depuis la rentrée scolaire, qui a débuté avec un mois de retard le 31 octobre 2016. La Conasysed dénonce des classes surchargées, exige le paiement des primes et la démission du ministre de l’Éducation.

Enseignents grévistes au Gabon

Enseignents grévistes au Gabon

Une soixantaine de travailleurs du port d’Asalouyeh qui ont fait grève pour protester contre le non-paiement de leur salaire et d’autres problèmes de travail ont été renvoyés… L’entrepreneur, pour lequel ces ouvriers travaillaient, avait promis que s’ils arrêtaient leur grève, leur salaire impayé leur serait versé, mais au lieu de payer leur salaire, il a renvoyé les soixante travailleurs.

Zone industrielle d’Asalouyeh

Zone industrielle d'Asalouyeh

Le gouvernement kenyan a commencé à mettre en application, sa menace de radier de la fonction publique, les noms des médecins qui sont en grève depuis trois mois, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Ainsi, sur instructions de Nairobi, les hôpitaux du pays ont commencé à licencier les médecins grévistes.

Depuis trois mois déjà, les médecins réclament une augmentation de leur salaire de 50% comme convenu dans un accord signé en 2013, mais qui n’a jamais été appliqué. Le gouvernement proposait jusque-là une hausse de 40%, et les discussions n’ont jamais aboutis à un accord. L’accord de 2013 approuvait aussi la nécessité de mieux équiper les hôpitaux, mieux financer la recherche et mieux garantir la sécurité des médecins au travail. Il limitait également le temps de travail à 40 heures par semaine. Les grévistes dénoncent également la corruption endémique dans le pays et exigent des moyens supplémentaires pour les hôpitaux publics.

Manifestation de médecins grévistes au Kenya

Manifestation de médecins grévistes au Kenya

Six syndicalistes ont été condamnés ce mardi pour des faits d’entrave à la circulation dans le cadre d’une manifestation contre la Loi travail. Les six prévenus – cinq hommes et une femme – étaient poursuivis pour avoir participé le 19 mai 2016 à un rassemblement non déclaré contre la loi travail dans une zone industrielle de Haguenau (au nord de Strasbourg). Le rassemblement avait évolué en occupation d’un carrefour. Jugés en correctionnelle, quatre des six syndicalistes, de la CGT, de Force ouvrière et de Solidaires, ont été reconnus coupables d’entrave à la circulation et condamnés à 1.000 euros d’amende. Deux autres militants de la CGT ont été condamnés à 500 euros d’amende.

Le parquet avait requis jusqu’à 2.000 euros d’amende, sans réclamer de peine d’emprisonnement, ni d’inscription au casier judiciaire. Quelques dizaines de militants s’étaient rassemblés mardi matin à l’extérieur du palais de justice pour soutenir les « six de Haguenau ».

La zone industrielle de Haguenau bloquée par une manifestation contre la loi Travail le 19 mai 2016

La zone industrielle de Haguenau bloquée par une manifestation contre la loi Travail le 19 mai 2016

Quand la grève a été déclenchée le 22 février sur le site de production d’Onal, la production de barils sur le site fortement diminué. Les ouvriers ont seulement laissé quelques puits fonctionner pour que les installations ne se détériorent pas. Le lendemain, vers 10 h, une cinquantaine de policiers – pour certains cagoulés – sont arrivés dans la salle de contrôle occupée par des grévistes. Ils ont fait évacuer les lieux en donnant des coups de matraque et en utilisant du gaz lacrymogène. C’est la société Maurel & Prom qui exploite le site d’Onal qui a exigé que des policiers soient envoyés sur place.

Samedi 25 février, le tribunal de Port-Gentil – saisi par Maurel & Prom – a finalement ordonné la levée de la grève. Mais le syndicat Onep a décidé de maintenir la mobilisation et envisage d’étendre la grève à l’ensemble du secteur pétrolier au Gabon.

L’intervention policière sur le site d’Onal

L'intervention policière sur le site d'Onal

Des affrontements ont éclaté mercredi 1er mars à la mine de cuivre d’Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde, située dans le nord du pays. Les manifestants grévistes ont tenté de bloquer une autoroute, coupant brièvement la circulation et l’accès au sud de la ville d’Antofagasta. Les ouvriers ont aussi dressé des barricades sur les routes principales de la mine et ont mis le feu à des pneus, et caillassé les forces de sécurité qui intervenaient avec gaz lacrymogènes et canons à eau. Les mineurs sont en grève depuis trois semaines au début du mois dernier en réaction à un nouveau système de paiement. Escondida, situé dans la région riche en cuivre d’Antofagasta, occupe un peu plus de 10.000 travailleurs à plein temps.

Une route d’accès à Escondida, lieu d’affrontements

Une route d'accès à Escondida, lieu d'affrontements

Le ministre fédéral de la Mobilité prendra une initiative sur le service minimum garanti à la SNCB, prévu dans l’accord de gouvernement, prochainement. Le texte sera probablement finalisé fin mars et sera sans doute sur la table du parlement début juin. Le ministre avait laissé la direction et les syndicats discuter jusqu’au 31 décembre 2016, échéance à l’issue de laquelle le gouvernement avait annoncé qu’il prendrait une initiative législative.

Grève à la SNCB

Grève à la SNCB

Les sept représentants syndicaux des médecins kényans du service public écroués lundi (voir notre article) ont fait appel mercredi de leur condamnation à un mois de prison, en arguant que leur libération était « le seul moyen pour que les discussions salariales actuellement bloquées continuent ». Le tribunal a ordonné leur remise en liberté jusqu’à la date de leur appel, le 23 février. D’ici là, ils reprendront les négociations avec le gouvernement, pour tenter de mettre fin à une grève qui paralyse les hôpitaux publics kényans depuis deux mois et demi.

Les grévistes dénoncent l’arrestation dee leurs représentants

Les grévistes dénoncent l'arrestation dee leurs représentants

Sept représentants syndicaux des médecins kényans ont été écroués lundi, après avoir été condamnés à un mois de prison pour leur rôle dans une grève qui paralyse les hôpitaux publics du pays depuis dix semaines. Les syndicalistes avaient été condamnés mi-janvier à un mois de prison avec sursis par une juge qui leur avait donné deux semaines pour annoncer la fin de la grève, faute de quoi la peine serait appliquée. La même juge a ordonné lundi leur incarcération, estimant qu’il n’y avait aucun motif de revenir sur son jugement précédent.

Les syndicalistes ont, sitôt le jugement prononcé, été menottés et conduits en prison, en passant parmi leurs partisans rassemblés devant le tribunal, pancartes en main. La grève a démarré le 5 décembre dans les hôpitaux publics. La justice a donné raison au gouvernement qui considère le mouvement illégal au motif qu’il a été enclenché alors que des négociations salariales étaient en cours. Les quelque 5.000 médecins du secteur public ont fait valoir que leur revendication principale – une multiplication de leur salaire par quatre – figurait dans un accord de négociation collective signé en 2013, mais qui n’a jamais été appliqué. Outre leurs revendication salariale, ils dénoncent la corruption des autorités kenyannes.

Manifestation des médecins

Manifestation des médecins

Les travailleurs de Caterpillar Belgium à Gosselies (Charleroi) ont décidé ce lundi matin de partir en grève durant 24 heures au terme d’une assemblée générale du personnel. Quelques travailleurs ont bouté le feu à un engin mécanique, ce qui a nécessité l’intervention des pompiers sur le site. En fin de matinée, c’est à un tas de pneus disposé devant l’entrée du site que les ouvriers mécontents ont mis le feu. La direction a déclaré qu’elle allait essayer d’identifier les auteurs des dégradations. Les travailleurs contestent les primes de départ, jugées beaucoup trop faibles par rapport aux managers de l’entreprise.

L’engin incendié chez Caterpillar

L'engin incendié chez Caterpillar