Il y a eu des affrontements violents entre les enseignants et la police au Mexique, alors que les manifestations se poursuivent dans tout le pays contre la réforme de l’éducation. Les manifestations sont devenues violentes avant-hier après qu’un dirigeant syndical ait été arrêté sous l’accusation de blanchiment d’argent dans l’État mexicain d’Oaxaca. Ses partisans dénoncent une arrestation politique et ont mis en place des barrages routiers autour d’Oaxaca pour exiger sa libération.

Les affrontements au Mexique

Les affrontements au Mexique

Dans un communiqué publié vendredi, le porte-parole du gouvernement a fixé aux enseignants grévistes un ultimatum de 24 heures, à partir de lundi, pour se conformer à l’ordre de réquisition des autorités. Des réquisitions ont été envoyées à près de 5.000 enseignants, dans le but de mettre fin aux nombreuses grèves dans les écoles. Ceux qui ne s’exécuteront pas vont s’exposer à plusieurs sanctions. Ils risquent « la révocation, avec suspension du droit à pension » quand il s’agit des enseignants fonctionnaires, ou le « licenciement sans préavis » pour les agents non fonctionnaires.
La menace brandie par le gouvernement a provoqué la colère du Grand cadre des syndicats d’enseignants et du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants. Ces deux confédérations syndicales ont décidé de déposer une plainte contre le gouvernement.

La grève des enseignants au Sénégal

Les opposant-es à la Loi Travail bloquent régulièrement la ville du Havre. Les grèves, les manifestations de masse, les actions de barrages et de blocages loin d’être minoritaires depuis 3 mois ont fait du Havre en quelque sorte la capitale de la contestation contre la loi. Des CRS et des gendarmes mobiles sont déployés en nombre depuis la veille. Au moins 200 CRS sont arrivés mardi dans l’après midi. Ce matin le boulevard Winston Churchill, à l’entrée de la ville était bloqué dans les deux sens. Les forces de répression sont intervenues, mais les manifestants sont resté-es sur place. Les CRS ont chargés à plusieurs reprises et fait usage de gaz lacrymogène.

Au Havre ce matin

Au Havre ce matin

Alors que s’ouvrait la 105e session de l’OIT à Genève, des proches et des militants ouvriers ont manifesté le 30 mai devant le parlement à Téhéran pour la libération de Jafar Azim Zadeh, militant ouvrier condamné à 6 ans de prison et actuellement détenu à la prison Evin de Téhéran pour son activité syndicale. Ce jour là, Jafar en était à son 33ème jour de grève de la faim, grève menée pour dénoncer la répression exercée en Iran contre les militants ouvriers et le silence complice des instances internationales comme l’OIT. Une manifestation similaire a également eu lieu le même jour à Sanandaj.

Manifestation pour Jafar Azim Zadeh

Manifestation pour Jafar Azim Zadeh

La police est intervenue ce mardi matin pour faire débloquer les dépôts des TEC Charleroi et les bus ont commencé à circuler. Un huissier de justice était venu lundi constater le blocage des dépôts, et la direction avait introduit une requête en référé. Le tribunal lui a donné raison, en rendant une ordonnance qui fixait une astreinte de 250 euros par jour et par personne, en cas de poursuite du blocage par des piquets de grève mardi.

Mardi matin, cette ordonnance a été signifiée aux grévistes par l’huissier accompagné de policiers, tout d’abord au dépôt Genson de Montignies-sur-Sambre (Genson), d’où les bus ont pu démarrer à partir de 06h00, puis au dépôt de Jumet, avant les dépôts d’Anderlues et de Nalinnes. Depuis jeudi dernier des piquets de grève des affiliés de la CGSP bloquaient les dépôts, seuls des bus du dépôt de Nalinnes avaient pu prendre la route lundi. Une assemblée générale des chauffeurs de Charleroi doit se tenir ce mardi à 09h00 pour décider de la poursuite du mouvement.

Le blocage du dépôt TEC de Genson, hier

Le blocage du dépôt TEC de Genson, hier

Les cheminots partis en grève sans préavis recevront une amende de 12,5 euros et une sévère réprimande, confirment ce mardi les comités de direction des entreprises ferroviaires. L’absence des travailleurs partis en grève sans préavis entre le 25 et le 30 mai sera considérée comme injustifiée. HR Rail n’a pas accepté le préavis de grève introduit mardi par la CGSP Cheminots pour la période allant du jeudi 2 juin 22h au vendredi 3 juin 22h. HR Rail n’accepte pas ce préavis car elle estime que le délai de huit jours n’a pas été respecté. En outre, l’entreprise estime qu’il ne peut être fait appel à une mesure exceptionnelle pour prolonger l’actuel préavis de grève. « Le contenu de ces préavis de grève ne se limite pas aux motifs du préavis de grève de la CGSP du 22 février. Ces motifs portent sur des mesures gouvernementales alors que les motifs de la CGSP Cheminots concernent des mesures internes aux chemins de fer belges ».

L’aile flamande de la CGSP Cheminots a dès lors suspendu son préavis dans « l’attente d’une enquête juridique » et a informé ses membres que la grève ne serait pas couverte. L’aile francophone du syndicat socialiste n’a, par contre, pas suspendu le préavis de grève et couvre bien le mouvement.

Grève à la SNCB (archive)

La direction des chemins de fer a appelé la police hier matin pour expulser les délégués syndicaux du local de la Cellule d’accompagnement des trains, rue de France à Saint-Gilles. C’est une première. Les délégués syndicaux de la CGSP-Cheminots et de la CSC-Transcom occupaient le local de la Cellule d’accompagnement des trains situé à proximité de la gare du Midi à Bruxelles pour y discuter avec le personnel qui se présentait au travail et l’inciter à débrayer.

Le front commun syndical aux chemins de fer

Le front commun syndical aux chemins de fer

L’intersyndicale avait appelé hier jeudi à une nouvelle journée nationale de mobilisation, la huitième depuis mars. Dans la capitale, le cortège s’est rassemblé vers 14h place de la Bastille et est arrivé, peu après 16h, place de la Nation (11e). Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de la capitale (300.000 personnes mobilisées dans toute la France). A Paris, des vitrines ont été prises pour cibles, taguées voire brisées comme ça a été le cas pour une concession Skoda le long du parcours parisien, et des projectiles ont été lancés contre les forces de l’ordre. La tension est notamment remontée à l’arrivée du cortège place de la Nation, où un imposant dispositif de police a été déployé.

A Nantes, la préfecture a interdit une manifestation non déclarée, alors que des violences ont émaillé les derniers rassemblements. Un millier de personnes ont néanmoins défilé derrière une banderole « Loi travail, 49.3, état d’urgence. Rage, blocage »; il y a eu des incidents. D’importants défilés ont eu lieu à Rennes, à Caen, à Bordeaux ou encore à Clermont-Ferrand. Il y a eu des affrontements entre policiers et manifestants à Tours et à Grenoble. Selon le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police de Paris, 77 personnes ont été interpellées, dont 36 dans la capitale, et quinze policiers ou gendarmes ont été blessés.

Des manifestants se sont rassemblés tôt ce matin dans tout l’Hexagone pour gêner ou bloquer la circulation. Une grève a touché le transport aérien et l’approvisionnement en carburant devient de plus en plus difficile, alors que les autorités ont commencé à puiser dans les réserves : un cinquième des stations-service est en rupture totale ou partielle.

Affrontements à Paris hier jeudi

Affrontements à Paris hier jeudi

Une intervention des forces de l’ordre a été menée ce mardi matin pour dégager les accès à la raffinerie ainsi qu’au dépôt de carburants de Fos-Sur-Mer, bloqués depuis lundi par des militants CGT opposés à la loi Travail. Plusieurs centaines de CRS sont passés à l’offensive sans la moindre sommation. Ils ont gazé, tiré au flash-ball et arrosé tout le monde au canon à eau, blessant plusieurs syndicalistes. Les CRS se sont alors fait caillasser, ils compteraient quelques blessés légers. Toutes les raffineries françaises sont maintenant en grève. Hier jeudi, deux syndicalistes ont été blessés, dont un gravement, toujours à Fos-Sur-Mer, par deux forcenés qui ont forcé leur barrage routier.

Barrage syndical à Fos-Sur-Mer

Barrage syndical à Fos-Sur-Mer