Les grévistes de la Clinique du pont de chaume à Montauban entament aujourd’hui leur 34e jour de grève. La direction générale du groupe Vedici a assignés hier les grévistes en référé par la direction pour blocage du hall d’accueil de la clinique. L’avocate représentant les salariés grévistes a demandé le renvoie de l’affaire «afin de laisser place à la médiation et toutes les chances qu’un accord aboutisse». Un renvoi accepté par l’avocat de la direction. La prochaine audience est prévue le 3 décembre.

Les grévistes manifestant

Les grévistes manifestant

Ce jeudi matin, la police est intervenue avenue de Washington devant les Autobus artésiens, à Béthune, pour permettre aux cars bloqués sur place par les grévistes de prendre la route. Et les sapeurs-pompiers pour éteindre le feu des pneus et autres palettes. Une ordonnance de justice d’expulsion a été envoyée. Chaque matin, depuis deux semaines maintenant, ils sont plusieurs dizaines de chauffeurs grévistes à se retrouver sur le parking de l’entreprise.

Piquet de grève aux Autobus artésiens

Piquet de grève aux Autobus artésiens

La famille béké (créoles blancs, descendants d’esclavagistes, en Martinique et en Guadeloupe, peu nombreux mais possèdant une grande partie de l’économique locale) Huyghues-Despointes annonçait en 2012 un plan de licenciements dans son hypermarché Milénis, avançant de mauvais résultats. Une enquête annonçait plus tard que rien ne justifiait les licenciements, et qu’en plus, l’employeur avait « omis » de payer les participations aux bénéfices. Pendant la mobilisation syndicale qui suivra, la CGTG a donc rappelé d’où provient la fortune des propriétaires du centre commercial.: « la famille Despointes a bâti toute sa fortune sur la traite négrière, l’économie de plantation et l’esclavage salarial ». Rappel qui provoquera une plainte en diffamation déposée par Jean et Martin Huyghues-Despointes.

Le tribunal de grande instance de Pointe-à-Pitre donnera raison aux plaignants, condamnant la CGTG à payer plus de 53000 euros, entre amende et frais de justice, pour avoir écrit une évidence historique. La peine sera aggravée en appel, et les comptes du syndicat, ainsi que ceux de l’un de ses membres, seront bloqués. Lorsqu’Alain Huyghues-Despointes avait tenu des propos ouvertement racistes, défendu l’eugénisme des békés et les « bons côtés de l’esclavage », la Cour de cassation l’a totalement blanchi. Des membres de la CGTG ont bloqué, mardi 3 novembre, tous les accès au centre commercial Milénis pour dénoncer l’alliance du pouvoir judiciaire et des gros patrons, et la répression syndicale.

Rassemblement devant le centre commercial Milénis le 3 novembre

Rassemblement devant le centre commercial Milénis le 3 novembre

Lufthansa, géant du transport aérien, est confronté à une grève de son personnel navigant qui pourrait devenir la plus longue de son histoire si elle se poursuit comme prévu jusqu’à vendredi. Lufthansa a annulé 933 vols aujoud’hui jeudi, sixième jour de grève, Il s’agit des vols au départ et à destination des trois plus importants aéroports d’Allemagne, celui de Francfort, de Munich et de Düsseldorf. Depuis vendredi, le mouvement social a provoqué l’annulation de 3733 vols.

Lufthansa a saisi la justice mardi à Düsseldorf et à Darmstadt pour faire cesser le mouvement social. Les deux tribunaux ont autorisé le syndicat UFO, qui représente les 19’000 stewards et hôtesses de l’air de la compagnie, à poursuivre la grève. La compagnie a fait appel de la décision des prud’hommes de Düsseldorf. Lufthansa affirme que les motifs de la grève sont formulés de manière « trop vague ». Lufthansa n’a pas indiqué s’il ferait appel de la décision des prud’hommes à Darmstadt, tandis que UFO s’est déclaré prêt à poursuivre le mouvement après vendredi.

Grève à Lufthansa

Grève à Lufthansa

50 syndicalistes ont occupé mardi le siège de la SNCF à La Plaine Saint-Denis. Les cheminots étaient venus obtenir des réponses suite à un préavis de grève lancé depuis le 30 janvier 2015. Ils ont été évacués par la gendarmerie mobile appelée par la direction de la SNCF.

Les gendarmes au siège de la SNCF

Les gendarmes au siège de la SNCF

Le syndicat UTG éclairage et huit de ses grévistes assignés en justice ont été condamnés ce 28 octobre sur décision du juge du tribunal de grande instance de Cayenne à la liquidation des astreintes réclamées par la société EDF Guyane. Pas moins de 20 000 euros d’astreinte seraient requis, une somme importante pour les avocats du syndicat qui envisagent d’autres recours. Le syndicat UTG a décidé de faire appel de cette décision de justice. Pour le paiement des dommages et intérêts, frais d’avocats et entraves, soit résistance abusive et préjudice distinct, EDF a été débouté. Au niveau du conflit social, les discussions syndicats et direction sont interrompues depuis le jeudi 22 octobre 2015.

La grève à EDF Guyanne

La grève à EDF Guyanne

Olivier Chastel et Denis Ducarme, respectivement président du MR et chef de groupe MR à la Chambre, ont annoncé mercredi avoir déposé leur proposition de loi sur le droit au travail. L’objectif de ce texte « est de garantir aux travailleurs le droit de pouvoir accéder librement à leur lieu de travail, d’y circuler, d’y accomplir leurs activités et d’assurer les nécessités fondamentales liées à l’infrastructure ». Le blocage des routes – qui est déjà interdit par la loi – n’est pas la cible essentielle du projet de loi qui vise la liberté qu’ont les travailleurs d’installer un piquet de grève à l’entrée de l’entreprise.

La CNE a réagit en exposant que « si l’on veut que chaque travailleur puisse exercer son droit de faire grève, le piquet est bien plus indispensable qu’il y a 30 ans », en raison de la précarisation du contrat de travail, de la rémunération et du marché du travail: « Dans un marché du travail plombé par le chômage, de plus en plus de travailleurs n’osent plus s’exposer en faisant grève sans en être empêchés (….) Interdire le piquet de grève à l’entrée d’une entreprise revient à faire glisser la responsabilité de la grève du collectif vers chaque individu qui, potentiellement, sera soumis à la vengeance de sa hiérarchie, ce qui affaiblira considérablement le droit de grève dans les faits »

Les limites du droit de grève ont été fixées dans cet accord conclu entre syndicats et employeurs en 2002. L’idée de l’actualiser a été lancée lundi par Kris Peeters, ministre de l’Emploi. La fédération patronale a déclaré qu’il faudra, à court terme, actualiser le l’accord de 2012 et menace: « Les syndicats ont tout intérêt à saisir la main que nous tendons et à entamer une concertation à ce sujet, sans quoi c’est au niveau politique qu’il faudra assurer la sécurité juridique

Un piquet de grève à Bpost ce vendredi

Un piquet de grève à Bpost ce vendredi

La direction de Bpost a saisi les tribunaux de première instance pour faire lever les piquets de grève aux centres de tri de Bruxelles, Charleroi et Liège. Les grévistes risqueraient donc une amende de 1.000€ s’ils poursuivent leur action ce mardi. Les piquets étaient pourtant informatifs et ne bloquaient pas les distributions de journaux et de colis, précisément pour éviter ce genre de riposte démesurée. Les travailleurs affiliés à la CSC sont en grève depuis la fin de la semaine dernière pour protester contre la baisse des salaires de nuit, qui passe à 240€ par an, payés en éco-chèques. Seule la période de 22h à minuit, le dimanche soir est à présent considéré comme ‘travail de nuit’, payable et récupérable. Ce genre de recours dans une entreprise du service public serait inédit.

Bpost fait lever les piquets de grève par la justice

Bpost fait lever les piquets de grève par la justice

La police a transmis au parquet les noms des grévistes qui ont bloqué l’autoroute E40 à Herstal (voir notre article précédent). Pour le seul blocage de l’autoroute, les grévistes pourraient recevoir des peines allant jusqu’à 10 ans de prison et 6000€ d’amendes, si le parquet décide de les poursuivre, et pour la seule inculpation « d’entrave méchante à la circulation ». Les noms seront probablement également transmis dans le cadre de l’enquête qui entoure le décès d’une Danoise de 74 ans. Médias et policiers se sont empressés de rejeter la faute de la mort de cette femme aux grévistes puisque le chirurgien serait arrivé 45 minutes en retard à l’opération qu’il devait pratiquer à cause du blocage.

Barrage syndical sur la E40

La Région wallonne va introduire une plainte pour dégradation du domaine public, indique lundi le ministre des Travaux publics Maxime Prévot dans un communiqué. Dans le cadre de la grève générale organisée par la FGTB en province de Liège lundi, 200 manifestants ont bloqué l’autoroute E40 à Herstal et allumé des feux sur la chaussée. « Des dégradations ont été constatées et des feux ont été allumés, notamment sur le pont de Cheratte (E40) à hauteur d’un chantier mené actuellement », affirme le communiqué. Les auteurs des dégâts ont été identifiés par la police et un procès-verbal dressé. Le ministre a commandé un rapport sur les dégâts (revêtements, joints de dilatation des ponts, panneaux de signalisation…) et le budget des réparations, avançant une première estimation de plusieurs dizaines de milliers d’euros », précise le communiqué. Le plainte qui sera déposée a pour but de poursuivre les auteurs des dégâts afin de récupérer les montants des travaux de réparation.

À Seraing, alors que les métallos bloquaient les quais et le pont enjambant la Meuse, Une BMW est arrivée en trombe et a foncé sur un groupe de grévistes. Les trois occupants sont alors sortis de la voiture avec des lames et une barre à béton pour agresser les grévistes. Un syndicaliste a ramassé un coup de barre de fer sur la tête et a été emmené à l’hôpital de l’Espérance tandis qu’un des agresseurs a été blessé.

Barrage syndical sur la E40