La loi 10 visant à faire des économies annuelles de 220 millions de dollars sur le secteur de la santé a été adopté après près de 15 heures de débats en vertu d’une procédure accélérée d’exception appelée « de bâillon ». Des syndiqués membres des principales centrales syndicales représentant le personnel du secteur de la santé avaient manifesté tout l’après-midi devant le parlement pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10.

La « journée du bâillon » sur le projet de loi 10 a été marquée par l’expulsion de vingt-cinq syndicalistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à la galerie des visiteurs du Salon bleu. Un premier groupe de quinze personnes a été expulsé de l’Assemblée nationale, vers 15h, après avoir crié «non» au projet de loi 10, perturbant temporairement les travaux en chambre. Les policiers ont expulsés les manifestants. Une trentaine de minutes plus tard, un deuxième groupe, presque aussi nombreux, a récidivé, avant d’être soumis au même traitement que leurs prédécesseurs.

Canada: Syndicalistes de la santé expulsés du parlement

La cour d’appel de Bruxelles vient de donner raison à l’entreprise de maintenance BM&S et au juge de première instance qui avait ordonné au piquet de grève sur le site SNCB de Schaerbeek de ne pas empêcher les jaunes de rejoindre leur poste de travail.
L’arrêt de la cour d’appel interdit aux grévistes et à toute personne présente sur le site de la SNCB d’intervenir afin d’empêcher les autres ouvriers de travailler et assortit sa décision d’une astreinte de 500 euros par infraction, ce montant pouvant aller jusqu’à 500.000 euros. L’arrêt fixe une limite dans le temps: le 15 juin 2015. BM&S a connu d’août à décembre un grave conflit social à la suite du licenciement de deux délégués syndicaux. Une bataille dont la FGTB était finalement sortie gagnante, en obtenant leur réintégration.

Piquet de grève chez BM&S

Piquet de grève chez BM&S

Plus de cinquante salariés ont manifesté vendredi matin devant l’entrée de l’usine Bombardier à Crespin, en soutien à l’un de leurs collègues syndicaliste menacé de licenciement pour « apologie du terrorisme ». Karim Khabati est menacé de licenciement pour avoir « proféré des propos inacceptables » au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo. Convoqué le soir-même par la direction, le syndicaliste est mis à pied et une procédure de licenciement est entamée. Karim Khabati, quant à lui, nie avoir tenu ces « propos inacceptables » : « Je suis musulman, mais si je fais le ramadan, je ne vais pas à la mosquée. Me traiter de fondamentaliste, c’est surfer sur la vague de l’islamophobie. Je suis avant tout l’homme à abattre. »

Ce syndicaliste, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est la bête noire du patronat parce qu’il a demandé, pour des raisons de non-respect de la sécurité des salariés, la démission du directeur du site Bombardier de Crespin. Quelques heures avant la tenue du comité d’entreprise, une cinquantaine de salariés, ont manifesté en soutien à Karim Khabati. L’entrée de l’usine était bloquée, des palettes et des pneus ont été brûlés. Au moment de la tenue du vote du comité, cinq élus se sont prononcés contre, trois ont voté pour le licenciement.

Karim Khabati à la manifestation de vendredi

Karim Khabati à la manifestation de vendredi

Le sit-in des centaines de travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) a été dispersé à gaz lacrymogène, vendredi à Zoueïrat dans le nord du pays. Les forces de l’ordre ont ensuite instauré un périmètre de sécurité autour du site qui abritait la manifestation au centre de la ville. Quelques heures plus tôt, l’un des trois trains de la société s’était immobilisé. L’équipage était en grève. Des bus ont été aussi envoyés sur les différents sites pour ramener les employés en ville.

Mercredi, les grévistes ont observé quatre heures d’arrêt de travail, ce qui aurait paralysé l’activité de la Société. Ils dénonçaient l’attitude «irresponsable” de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir suspendu pour 8 jours trois délégués du personnel: Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye. ALAKHBAR (Zoueirat). Jeudi, les grévistes avaient accordé un délai de 48 heures à l’administration de la SNIM pour répondre à leurs revendications. Mais l’administration à fait la sourde oreille. Les grévistes réclament l’application de l’accord signé en mai 2014 qui prévoit une “hausse considérable” des salaires. Ils exigent également le versement de prime de rendement estimée à 30% à chaque mois que la production atteigne un million 200.000 tonnes. Les employés demandent encore une prime de motivation qui doit être tirée des bénéfices que la société a réalisés l’an dernier.

Meeting des grévistes de la SNIM

Meeting des grévistes de la SNIM

Le militant syndicaliste iranien Fardin Miraki, membre du Comité de coordination pour aider à création de syndicats libres en Iran a été libéré moyennant une caution de 100 millions de Tomans jeudi 22 janvier. Fardin Miraki était un des militants ouvriers qui avait été arrêté par les agents des services du Ministère des Renseignements de la ville Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien), le 22 novembre dernier.
La libération provisoire sous caution ne veut pas dire que Fardin soit définitivement libre pour autant. Il peut être à nouveau convoqué pour son jugement, et condamné à une lourde peine de prison.

Fardin Miraki

Fardin Miraki

La Régie des transports communautaires rochelais (RTCR) a assigné 24 salariés grévistes en justice, ce jeudi, pour blocage du dépôt des bus. Le juge des référés du tribunal de grande instance de La Rochelle, saisi par la RTCR pour faire cesser le blocage du dépôt des bus de Lagord, rendra en effet son jugement vendredi à 11 heures. Aucun bus du réseau urbain Yélo ne circule encore, ce jeudi, dans l’agglomération de La Rochelle.

Le piquet de grève de lundi

Le piquet de grève de lundi

Les multinationales pétrolières implantées en Algérie n’aiment pas la critique. Suite à un article publié dans TSA (« Tout Sur l’Algérie ») le 20 décembre dernier, l’américain Schlumberger a assigné en justice Youcef Benhadda, Secrétaire générale de la section syndicale de l’entreprise. La multinationale a déposé plainte pour diffamation contre le syndicaliste, sous prétexte qu’il a révélé des secrets internes à l’entreprise. Cette plainte relève clairement de l’intimidation. Pour rappel, TSA avait contacté la direction de l’entreprise, avant la publication de l’article. Cette dernière a refusé de faire tout commentaire sur le sujet. Un conseil de discipline va en outre se tenir sans la présence des trois syndicalistes concernés. L’entreprise a aussi demandé à l’UGTA de lever l’immunité des syndicalistes, chose que cette dernière a refusé.

Algérie: Actions antisyndicales chez Schlumberger

Les quatre syndicalistes ont comparu mardi devant la justice neuchâteloise pour « diffamation » lors du conflit social de l’hôpital de la Providence en 2012-2013. C’est le contenu d’un tract qui employait les termes «crapuleux» et «méthodes de gangster» (dont les prévenus nient être les auteurs), «conditions de travail dignes du 19e siècle», une consultation proposée au personnel «avec un revolver sur la tempe», des agissements «comme au Moyen-Âge» et une attitude de «menace de manière permanente».

Dans le cadre de leur activité au sein des syndicats Syna et SSP, les prévenus avaient soutenu la grève d’une partie du personnel après la résiliation de la convention collective de travail par l’employeur. Ils comparaissent aussi pour « violation de domicile » car ils ont maintenu le piquet de grève plus longtemps qu’autorisé près de l’hôpital. Le jugement dans cette affaire sera rendu ultérieurement. Et la justice neuchâteloise devra encore se saisir d’un autre aspect du dossier. Les grévistes licenciés ont engagé une procédure civile pour obtenir des réparations. Cet autre volet devra déterminer si cette grève était illégale ou non et si les licenciements étaient abusifs.

Suisse: Quatre syndicalistes devant les tribunaux

Hier mardi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la direction du courrier des Hauts-de-Seine pour dénoncer la révocation de Yann le Merrer, fonctionnaire et syndicaliste Sud-PTT. Suite au mouvement social qui a duré 173 jours dans les Hauts-de-Seine, s’achevant cet été par l’embauche de contrats précaires et le report de certaines restructurations, l’entreprise a vite enclenché la machine à réprimer. Quatre personnes ont été licenciées, d’autres sont sont sur la sellette. Si Yann Le Merrer va déposer un recours en référé auprès du tribunal administratif pour faire annuler cette sanction, des actions continuent d’être menées pour exiger sa réintégration.

Yann le Merrer

Yann le Merrer

Les neuf grévistes de Leroy-Somer qui avaient été assignés devant le tribunal de grande instance d’Angoulême le 30 décembre dernier suite au blocage de l’usine et de la fonderie de Rabion sont convoqués par la direction de l’usine. Lundi prochain, 19 janvier, elle leur notifiera une sanction. Ils sont tenus pour responsables de dégradations constatées le premier jour de la grève, le 17 décembre.

France: Procédures contre 9 grévistes de Leroy-Somer