Cinq travailleurs grévistes de la mine de fer de la ville de Bafgh située dans la province de Yazd, au centre de l’Iran, ont été condamnés à des peines d’un an de prison assorties de peines coups de fouet, pour « troubles à l’ordre public », parce qu’ils avaient activement participé aux mouvements de grèves et aux manifestations populaires massives contre un plan de licenciements. Une gréve qui avait paralysé pendant plusieurs semaines cette entreprise qui est considérée comme l’une des plus grande mines de minerai de fer du moyen Orient.

Au cours de ces deux dernières années, des milliers de travailleurs de la mine de fer de Chadormalu, située prés de la ville de Bafgh, ont organisé à plusieurs reprises une série de piquets de grèves, des rassemblements et des sit-in pour protester contre les bas salaires et contre une vague de licenciements secs, faisant suite à un plan de privatisation partielle de leur entreprise. A la suite de ces grèves des dizaines de travailleurs avaient été arrêtés et convoqués devant des tribunaux locaux, à la demande des employeurs.

Travailleurs grévistes de la mine de fer de la ville de Bafgh

En Afrique du Sud, s’enfonce dans le marasme. La compagnie, qui livre 95% de l’électricité du pays, fait face à une grave crise de liquidité et à des querelles internes. Les délestages électriques ont recommencé depuis mercredi, plongeant les grandes villes du pays dans le noir. Pour ne rien arranger, les ouvriers qui travaillent sur le chantier de la centrale de Medupi sont en colère. Ils s’étaient mis en grève mercredi. Plus d’un millier d’ouvriers ont été renvoyés pour avoir participé à une « grève illégale ».

Mercredi dernier, le 25 mars, entre 3.000 et 8.000 d’ouvriers métallurgistes se sont mis en grève illégale pour protester contre leurs conditions de travail, avec le soutien du syndicat Numsa. Ces hommes travaillent sur le chantier de la centrale de Medupi, qui emploie 21.000 salariés. Cette centrale à charbon doit produire à terme plus 4.800 Megawatts d’électricité pour la compagnie publique d’électricité Eskom. Suite à cette grève qui aurait provoqué des dégradations, selon Eskom, le site a été provisoirement fermé. Et près de 1 000 ouvriers ont été licenciés.

Le site de construction de la centrale à charbon de Medupi

Une syndicaliste, permanente Services publics CSC de Verviers, a été convoquée vendredi 3 avril à la maison de police de Pépinster. Gabrielle Sonnet est soupçonnée d’avoir allumé du feu sur la voirie le jour de la grève générale du 15 décembre dernier. La commune de Thimister-Clermont, qui a dû réparer la voirie abîmée (tarmac fondu) dans le parc industriel des Plénesses, a déposé plainte contre X.

La direction de Brittany Ferries poursuit en justice seize marins grévistes et les délégués syndicaux équipages CGT et CFDT de la compagnie. Ceux-ci sont convoqués au tribunal de Caen le 9 avril. Cette procédure fait suite aux arrêts de travail à répétition qui perturbent depuis le début du mois de mars la ligne Ouistreham – Portsmouth. Dans le cadre d’une procédure de référé, la direction de Brittany Ferries demande l’arrêt du mouvement aux personnes assignées sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour de grève. Elle leur réclame aussi 3.000 euros de dommages intérêts. Elle invoque des « troubles manifestes et illicites » pour justifier sa demande.

Au départ de leur mouvement, les marins du service pont du « Mont-St-Michel » et de l’autre navire desservant la ligne, le « Normandie », réclamaient une prime de pénibilité et un renfort pour le chargement et le déchargement des véhicules. Ils faisaient valoir l’augmentation du trafic fret et le rythme intensif des rotations. Brittany Ferries a accepté d’affecter un marin supplémentaire pour guider les véhicules et assurer leur arrimage mais un accord n’a pas pu être trouvé sur la prime de pénibilité.

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La mesure de suspension de leurs salaires n’a pas produit les effets escomptés. Les fonctionnaires en grève depuis plus d’un mois ont décidé de résister au gouvernement et aux forces de l’ordre. Réuni en assemblée générale au rond-point de la Démocratie, ils ont refusé de reprendre le travail à la cravache. Du coup, le pays reste paralysé par le mouvement de grève générale illimitée. Après avoir squatté le rond-point de la Démocratie, les grévistes veulent désormais récupérer, par tous les moyens possibles, leur siège de l’école Martine Oulabou, pris d’assaut par les forces de l’ordre depuis la semaine dernière.

Au Gabon, le bras de fer se poursuit entre les syndicats des fonctionnaires et le gouvernement. La grève déclenchée le 9 février continue à paralyser l’administration publique. Le secteur de l’éducation est le plus touché. Plusieurs élèves, étudiants, syndicalistes et opposants ont manifesté lundi à Libreville pour revendiquer la reprise des cours (pour les élèves et étudiants) ou les augmentations de salaires pour les syndicalistes tous membres de la coalition Dynamique unitaire (DU) et enfin pour accélérer la chute du régime d’Ali Bongo. Le calme est revenu à Libreville après les manifestations de lundi. Mais le pouvoir ne décolère pas. La présidence a décidé de couper les salaires des syndicalistes récalcitrants.

Gabon: Grévistes privés de salaires et manifestants gazés

La police a investit ce dimanche l’école Martine Oulabou à Libreville pour tenter d’empêcher le grand rassemblement, lundi matin, des fonctionnaires en grève depuis un mois. Les forces de sécurité se sont déployées à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement. Cette mobilisation fait suite au communiqué de principales centrales syndicales appelant leurs membres et sympathisants à s’y rendre lundi matin pour organiser une marche pacifique. Le gouvernement a déjà déployé des forces de sécurité et de défense à travers la ville.

Gabon: La police envahit le QG des grévistes

A Bois d’Haine, près de La Louvière, des ouvriers campaient toujours devant les Laminoirs de Longtain où l’on fabrique des tubes métalliques : ils refusent le plan du repreneur qui ne conserve qu’une trentaine d’emplois sur 100. Il y a dix jours, le tribunal de Commerce a validé ce plan. Mais les 70 déçus qui ne retrouveront pas d’emplois ne l’entendent pas ainsi. Ils veulent, et les syndicats les soutiennent, un plan social qui les aidera..

Les travailleurs des Laminoirs de Longtain qui savent qu’ils ne travailleront plus à Bois-d’Haine, mais aussi quelques-uns, solidaires de leurs futurs ex-collègues, qui ont été réembauchés pour la reprise des activités sous la direction de leur (futur) nouveau patron, maintenaient le piquet devant l’usine. Hier en fin d’après-midi, c’est un huissier qui est venu leur signifier un jugement en référé leur ordonnant, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour et par personnes, d’évacuer les lieux. Ce n’était pas une surprise pour eux après avoir lu et entendu les déclarations du nouveau propriétaire des Laminoirs.

Belgique: Les huissiers au piquet des Laminoirs de Longtain

Le conflit salarial qui paralyse la fourrière départementale (gérée par une société privée Caraïbes Développement) depuis 48 jours se retrouve devant le Tribunal de Grande Instance de Fort-de-France. Le secrétaire général de la CSTM, et quatre salariés du site de Mangot Vulcin sont assignés à comparaître ce matin pour répondre d’entrave à l’accès de la fourrière. Le juge doit se prononcer sur la liquidation des astreintes retenues contre les salariés et le leader syndical pour le blocage du site. Si le magistrat prend cette décision, la CSTM et son secrétaire général devraient verser 35.000 euros à la société Caraïbes Développement.

Le 12 février, le tribunal a décidé que la grève de plusieurs milliers de mineurs de la Compagnie charbonnière de Jastrzebie (Jastrzebska Spolka Weglowa, JSW), au sud de la Pologne, est illégale. Le même jour, la ville a été traversée par une manifestation des femmes et des enfants des mineurs, en soutien à leurs proches en lutte. Cette grève qui dure depuis 16 jours. Envoyées contre les mineurs, des forces spéciales de la police ont tenté d’écraser la protestation avec une brutalité inouïe, utilisant sans aucun prétexte les canons anti-émeute de 37 mm à balles en caoutchouc, les canons à eau et les gaz lacrymogènes. Plus de 20 mineurs ont été blessés, certains gravement.

Dans le même temps, les procureurs ont ouvert les poursuites contre les organisateurs de la protestation, les menaçant de conséquences financières liées aux pertes de la compagnie touchée par la grève. Parmi les poursuivis, il y a le syndicaliste Krzysztof Labadz, un des dirigeants de la grève de la mine « Budryk », qui a duré 46 jours il y a sept ans. Les mineurs grévistes exigent le renvoi du PDG de la Compagnie dont la gestion a conduit la compagnie au bord du gouffre. Le gouvernement, qui possède plus de la moitié des actions de la compagnie, ne veut pas céder.

Pologne: Répression contre les mineurs en grève