Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

France: Un syndicaliste gagne en justice contre un franchisé McDo

Vers 2 heures du matin, vendredi, les grévistes ont vu débarquer trois camions de la Sica Lait et une trentaine de personnes mené par deux administrateurs de la société. Cette opération devait permettre de forcer la levée du barrage afin de livrer du lait et de récupérer deux camions de collecte bloqués dans l’usine. Les deux camions ont été récupérés, la police est intervenue et a interpellé un gréviste porteur d’un couteau. Placé en garde à vue, il a été remis en liberté dans la journée.

France/Réunion: Raid patronal chez SICA Lait

Ce jeudi après-midi, au tribunal d’Ajaccio, la direction de La Poste a eu gain de cause sur toute la ligne. Mais les 60 grévistes du centre du Vittulo, condamnés pour entrave au travail des 14 jaunes et des 30 CDD engagés par la direction pour casser la grève, font appel. Aucune des pièces produites par la CGT n’a été prise en compte: Les images de France 3 donnant une autre version des faits avaient été écartées. Les grévistes luttent contre la dégradation du service et du travail par une série de réforme, dont celle qui organise les facteurs par équipes de six de telle sorte que lorsque l’un d’eux est absent, le volume de travail est partagé entre les cinq autres.

Abalo Akéta est un dirigeant de la combattive Union des syndicats de l’éducation du Togo (USET), à l’origine des grèves qui ont perturbé l’enseignement lors de l’année académique 2013-2014, et qui lui avait valu une arrestation (voir notre article). Le ministre de l’Enseignement vient de régler son cas en demandant sa mise à disposition de la Fonction publique. Une punition des plus insolites alors qu’il y a un manque criard d’enseignants au Togo. Le ministre de la Fonction publique a bien sûr accédé à la demande de son collègue, en casant l’enseignant-syndicaliste contre sa volonté : « Je n’ai jamais formulé cette demande puisse que je ne suis pas administratif, déclare M. Aketa. Je suis un enseignant, professeur d’économie recruté comme tel. Au moment où le gouvernement organise des concours pour recruter des enseignants afin de combler le besoin sur le terrain, des ministres déclarent certains enseignants forfait pour des raisons syndicales ». Dans son rapport général rendu publique ce mercredi, l’USET dénonce une entrave à la liberté syndicale.

L’affaire intervient à un moment où le Gouvernement mène des discussions difficiles avec les syndicats sur l’adoption du statut général de la Fonction publique, la grille salariale et la valeur indiciaire, et leur application à partir de janvier 2015. D’après la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), les propositions du gouvernement sont inacceptables. On s’attend donc à une rentrée difficile en septembre prochain.

Togo: Syndicaliste écarté de l’enseignement

Alors que les cadences de production de la nouvelle Toyota Yaris impliquent une surcharge de travail (heures supplémentaires imposées, pauses refusées, etc.) pour les ouvriers, la nouvelle direction de l’unise Toyota d’Onnaing (Nord) mène une offensive contre les délégués syndicaux CGT.

Voir le Blog « stop répression Toyota »

Dans le cadre de la lutte entre les salariés du centre de tri du Vittulo et la direction de la Poste, sept employés grévistes ont été présentés devant le Tribunal de Grande Instance d’Ajaccio vendredi, pour « entrave au droit du travail ». Si la direction de la Poste réclame la prononciation d’une interdiction de gêner l’activité de l’entreprise, les salariés grévistes, eux, désirent que la Poste soit déboutée de sa demande. Le délibéré devrait être rendu le jeudi 17 juillet prochain.

Après plusieurs semaines d’occupation, le personnel gréviste de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud a dû évacuer, mercredi soir, la cour d’honneur de l’établissement. Mardi, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) avait rendu une ordonnance sommant les grévistes d’évacuer la cour sous peine de devoir verser une astreinte de 300 EUR par jour.
Le mouvement de contestation sur la suppression programmée d’une dizaine de RTT par an n’en est pas fini pour autant. Hier après-midi, une partie du personnel devait aller manifester à la Pitié-Salpêtrière.

France: Ordonnance anti-gréviste à Paul-Guiraud

La Française de Service sous-traite le nettoyage de l’hôtel Intercontinental (Marseille), Villa Massalia, Novotel Prado via sa filiale Médifrance (Marseille) ainsi que le centre hospitalier d’Aix-en-Provence.
Depuis le lancement en avril d’une section syndicale dans cette société, l’encadrement de ce sous-traitant multiplie les pressions sur les salariés : menaces concernant l’appartenance syndicale, tracasseries quotidiennes et traitement défavorable dans l’organisation du travail pour les syndiqués, obstacles à l’exercice du mandat syndical d’un représentante de la section syndicale CNT Solidarité Ouvrière.

Les faits ont été s’agravant avec des violences et une menace de licenciement à l’encontre de syndicalistes. La syndicaliste a été victime, mardi 8 juillet, d’une bousculade et de violentes attaques verbales par sa responsable à l’hôtel Villa Massalia. Le 10 juillet, c’est un autre camarade, ancien équipier de l’hôtel Intercontinental, déjà muté arbitrairement depuis deux mois sur l’hôpital d’Aix-en-Provence, qui est convoqué pour un entretien disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. La CNT Solidarité Ouvrière va poursuivre la mobilisation syndicale dans les hôtels concernés. Des procédures judiciaires vont aussi être lancées ainsi que le dépôt d’une quinzaine de dossiers devant le conseil des prud’hommes.

La Cilam est confronté depuis cinq jours à un mouvement de grève. Le blocage des accès de la Cilam empêche l’approvisionnement du site et la livraison des produits finis. Dès mardi, la Cilam a fait appel aux tribunaux: elle a lancé une procédure en référé pour entrave à la libre-circulation des biens et des personnes contre 15 salariés grévistes ainsi que deux syndicalistes de la CGTR. Le juge des référés a ordonné aux 17 personnes, ainsi qu’à toute autre personne (dont l’huissier constaterait la présence injustifiée), de laisser libre accès aux biens et aux personnes sous peine d’une astreinte de 1 000 euros par infraction constatée et par personne. Et d’autre part, dit et jugé qu’à défaut d’éxécution spontanée, la Cilam pourra les y contraindre avec l’aide de la police.

Débutée lundi, la grève des salariés de la Cilam a été marquée hier par plusieurs altercations entre les salariés grévistes d’un côté et les jaunes manipulés par la direction et le service de sécurité de l’autre. Dans l’après-midi, les grévistes ont aperçu un camion qui tentait de livrer le lait à l’usine en contournant leur barrage filtrant installé depuis la veille. Ces derniers sont alors intervenus pour de mettre fin à l’opération. Mais le service de sécurité est arrivé à son tour pour tenter d’intercepter les grévistes. S’en est suivie une grande bousculade pendant laquelle un délégué syndical de la CGTR a été étranglé par le tuyau du camion de livraison. Le gréviste a perdu connaissance et a dû être évacué par les pompiers.

Cette grève, qui concerne les différents satellites du groupe Urcoopa, (PLF, Cilam L, J. Cilam SA, SEBV, SETAA, Sotram, Cotram, RLS) a débuté suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires. Les salariés estiment que la proposition de la direction (1,1 % d’augmentation pour les bas salaires et 0,8 % pour les hauts salaires) n’est pas suffisante. Ils demandent donc une augmentation générale des salaires de 100 euros nets pour tous les employés, le versement d’un bonus annuel, l’harmonisation des avantages salariaux au sein du groupe ainsi qu’une prime de 500 euros pour ceux qui ont entre 20 et 30 ans dans l’entreprise.

France/Réunion: Un gréviste blessé par un vigile