La société canadienne de mines d’or Endeavour Mining Corporation, a licencié 71 de travailleurs dont 11 sydicalistes, parmi lesquels le représentant du personnel des mines de la région de Kéniéba, au Mali. Endeavour Mining a poussé le cynisme jusqu’à annoncer, en même temps que les licenciements, qu’elle avait engagé l’inspecteur du travail qui avait été médiateur dans le conflit qui l’avait opposé à ses ouvriers en février dernier. Tout le monde s’interroge naturellement sur la partialité du médiateur au moment des négociations…

Les concessions d’endeavour Mining Corp au Mali

Les concessions d'endeavour Mining Corp au Mali

Le secrétaire d’Etat à l’éducation a déclaré que le gouvernement ne supporterait plus que les enseignants refusent de reprendre leur travail, en dépit de l’émission d’une ordonnance judiciaire. « Tous les enseignants qui n’ont pas repris leurs fonctions et qui souhaitent garder leur poste doivent le faire demain (mardi), à la première heure. Si vous ne choisissez pas de rester au travail, vous vous êtes vous-mêmes licenciés. Et nous prendrons les mesures disciplinaires requises, » a-t-il déclaré hier lors d’une conférence de presse à Nairobi.

Il a indiqué que le gouvernement lancerait vendredi le processus d’embauche de nouveaux professeurs afin de réduire la charge de travail du personnel enseignant. Le gouvernement et le syndicat Kenya National Union of Teachers (KNUT) ne sont pas parvenus à un accord sur une hausse des salaires. Plus de 260.000 enseignants du primaire et du secondaire exigent une harmonisation de leur salaire avec celui des autres fonctionnaires publics, une hausse de 300% de leur paie et des indemnités de responsabilités de 30 à 50% pour les proviseurs et les professeurs principaux, ainsi qu’une augmentation des retraites du secteur.

enseignants en grève au Kenya

enseignants en grève au Kenya

Le licenciement le mois dernier, par la direction d’ID Logistics, de Sainghin (Nord), le syndicaliste Olivier Deregnaucourt prend place dans la politique anti-syndicale de cette entreprise qui, lorsqu’elle acquiert un nouveau site, met systématiquement fin aux mandats des délégués du personnel, et cherche à démanteler le comité d’entreprise et le comité de sécurité et hygiène. Très récemment encore, deux délégués syndicaux se sont vus privés de leur mandat

Le 3 juillet dernier, un rassemblement de soutien de la CGT s’est tenu devant le site d’ID Logistics de Dugny (Seine-Saint-Denis), peu avant la réunion qui devait décider du sort d’Olivier. En représailles, la direction a revu les propositions d’indemnisation à la baisse et refusé de réintégrer son salarié. Les syndicalistes ont promis de nouvelles actions jusqu’à obtenir la réintégration immédiate et sans conditions de leur camarade. Ils projettent entre autres des blocages chez les différents clients d’ID Logistics, comme Auchan ou Carrefour.

Alors que le tribunal administratif a annulé une décision du ministère du Travail, autorisant son licenciement, Élie Varieux, délégué syndical UGTG au Crédit agricole, s’est vu notifier une mise à pied conservatoire dans le cadre d’une nouvelle procédure de licenciement lancée par son employeur. Le syndicaliste avait dénoncé, avec d’autres, un certain nombre de pratiques irrégulières, au sein du Crédit agricole, ce qui a débouché sur la mise en examen des principaux dirigeants de cette banque.

Les salariés de Citroën dans l’île de la Réunion sont à nouveau en grève sur les trois sites de la concession depuis hier. À l’origine du conflit, la décision de la direction d’aller au bout de la procédure de licenciement intentée à l’encontre d’Éric Dorval, l’un des délégués syndical de l’entreprise.

La direction lui reproche d’avoir participé à l’agression d’un huissier et du chef d’exploitation ainsi que la dégradation de matériel et de véhicules lors des précédents débrayage en juin dernier. Deux autres employés avaient été accusés des mêmes faits, mais ils ont été blanchis depuis. Seul Eric Dorval est menacé d’être licencié aujourd’hui. La CGTR, à l’origine du mouvement, dément fortement toutes ces accusations. En soutien, une cinquantaine de salariés des concessions de Saint-Denis, du Port et de Saint-Pierre se sont réunis hier sur le site de la Rivière des Galets. Le comité d’entreprise devrait se prononcer aujourd’hui sur la décision de la direction.

5.600 ouvriers des mines de Thembelani et Khuseleka 1 du groupe sud-africain Anglo American Platinum (Amplats), dans la région de Rustenburg (nord), ont entamé une grève. ils exigent notamment l’annulation de la suspension de 19 délégués syndicaux Amcu suspendus pour avoir participé à un sit-in illégal. Très affecté par une longue grève l’an dernier, Amplats – une filiale à 80% du conglomérat minier Anglo American qui extrait près de 40% du platine dans le monde – prépare un plan social qui pourrait affecter jusqu’à 6.000 emplois, essentiellement dans le bassin de Rustenburg.

Anglo American Platinum (Amplats), Rustenburg

Anglo American Platinum (Amplats), Rustenburg

Afchine Ossanlou, 42 ans, syndicaliste prisonnier politique incarcéré à Gohardacht en banlieue de Téhéran, est décédé soudain et de manière très suspecte la semaine passée. Il était père de deux enfants. Il aurait dû être libéré dans quelques mois. Afchine Ossanlou avait été arrêté en novembre 2009 et violemment torturé dans la section 209 de la prison d’Evine pendant 4 mois. Il souffrait d’une rupture de la plante des pieds et d’une tumeur naissante à l’épaule en raison des coups de câbles répétés.

Dirigeant du syndicat des chauffeurs de bus, il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dans la section 350 d’Evine accusé de “tenir des rassemblements et d’atteinte à la sécurité de l’Etat”. L’an dernier, il avait été convoqué au Hall 12 de la section 4 de Gohardacht, qui est appelé ‘le champ de la mort des prisonniers politiques’ et où les détenus sont soumis à une mort à petit feu. Malgré les conditions effroyables dans ce centre de torture, Afchine Ossanlou restait déterminé sur ses positions pour défendre les droits des travailleurs.

Iran: Un syndicaliste meurt en prison

En vertu de la loi spéciale adoptée à l’issue d’une séance parlementaire intensive qui s’est terminée dans la nuit de dimanche à lundi, les 77.000 travailleurs du secteur industriel, commercial et institutionnel ont dû mettre fin à leur grève de deux semaines sur les grands chantiers du Québec tôt mardi.
Le projet de loi spéciale ne s’applique que pour un an et indexe de 2 % les salaires. D’ici l’échéance de la loi spéciale, les parties ont une année devant elles pour parvenir à un accord

La grève est terminée à Katoennatie après un accord sur un rapport de l’inspection du travail pour savoir si il y a bien eu violation, comme l’accusent les syndicats, de la loi sur la main d’oeuvre portuaire. Katoennatie avait employé des non-dockers pour le déchargement des conteneurs, ce qui est illégal. Le conflit s’est étendu lorsque les syndicalistes ont voulu vérifier ce qu’il en était chez Logisport et qu’ils en ont été empêchés par la direction. La grève s’est ensuite étendue à KTN Terminals, une autre division de Katoennatie. Le PDG de Katoennatie, alors exigé une estreinte de 16.000 euros par personne et par jour! La grève s’est alors étendue à l’ABES, sur la rive droite de l’Escaut. Les syndicats en avaient bloqué l’accès et la direction d’ABES avait envoyé un huissier.

Katoennatie est l’une des principales entreprises de logistique dans le port d’Anvers. Elle a débuté dans la manutention du coton, de la laine ou du café, mais est aujourd’hui principalement active dans le transport de produits pétrochimiques, d’automobiles et des biens de consommation. 9.300 personnes sont employées par Katoennatie dans le monde, dont 3.000 en Belgique.

grève à Katoennatie Anvers

grève à Katoennatie Anvers

Une centaine de personnes ont défilé ce samedi dans les rues de Metz. Une manifestation de soutien pour Fouad Harjane, militant messin de la Confédération Nationale du Travail. En mars dernier, le tribunal de Grande Instance de Metz l’a condamné à payer près de 40.000 euros de dommages et intérêts à la SNCF. Les faits remontent à 2006, lors des mouvements sociaux contre le CPE, le contrat première embauche. Avec plus de 800 personnes, Fouad avait bloqué la gare de Metz pendant plus d’une heure pour protester contre cette réforme. 7 ans après cette action, il est le seul à être condamné à payer. La manifestation de ce samedi était l’occasion de redemander au gouvernement, de voter la loi sur l’amnistie sociale, civile et pénale de tous les militants qui ont été condamnés dans le cadre de mouvements sociaux avant l’arrivée du gouvernement de François Hollande au pouvoir.

Manifestation Fouad Harjane CNT

Manifestation Fouad Harjane CNT