En novembre 1012, cinq syndicalistes avaient été condamnés pour ‘dégradation en réunion’ mais dispensés de peine par la cour d’appel de Lyon. Ils ont été reconnus coupables d’avoir taggé des slogans lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en 2010. Hier, tous étaient convoqués au commissariat pour être inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Ils s’y sont rendus, mais pour préciser qu’ils refusaient de remettre leur ADN. Ce matin, à 6h30, la police s’est rendue au domicile de chacun pour les perquisitionner et pour arrêter les syndicalistes. Trois d’entre eux n’étaient pas chez eux et sont actuellement recherchés par les autorités. Les deux autres ont été placés en garde à vue.

Cela fait longtemps que le MR réclament un « service minimum » et Charles Michel annonce le dépôt prochain d’une proposition de loi en ce sens au parlement.

Le refus, jeudi, d’une partie des bagagistes de Zaventem de reprendre le travail après l’accord était signé entre la direction de Swissport et les syndicats, a donné lieu à une nouvelle campagne médiatique et politique contre le droit de grève. Le ministre de la mobilité a menacé les grévistes d’astreintes si l’accès à l’infrastructure de l’aéroport où certaines opérations aéroportuaires continuaient d’être bloquée. L’aéroport a bloqué l’accès du personnel gréviste de Swissport au tarmac et aux autres zones sécurisées. Le ministre a aussi menacé, pour briser la grève, de saisir du matériel pour pouvoir éventuellement confier à d’autres travailleurs la gestion des bagages destinés aux compagnies clientes de Swissport. Ces menaces ont été saluées notamment le vice-président de la Commission européenne Siim Kallas.

Quelques 20.000 ouvriers s’étaient rassemblés dans la banlieue de Dacca ce lundi matin pour réclamer des hausses salariales. Un minimum salarial mensuel a été fixé à 38 dollars en novembre dernier, alors que les syndicats réclamaient qu’il soit fixé à 100 dollars. Ce matin, les ouvriers ont bloqué une autoroute dans une zone industrielle où sont rassemblées des centaines d’usines de confection pour des groupes occidentaux. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour libérer le passage. Une cinquantaine de personnes ont été blessées dans la violente intervention policière.

Samedi 19 vers 21 heures, une trentaine d’ouvriers, issus des entreprises sous-traitantes, en grève depuis une quinzaine de jours, de l’unité de laminoir de rond à béton d’ArcelorMittal (complexe sidérurgique d’El Hadjar), ont fait l’objet d’une agression caractérisée de la part d’individus encagoulés dont le nombre est indéterminé. Cette attaque surprise a eu lieu dans le noir total suite à une coupure de courant survenue quelques minutes auparavant. Les assaillants ont créé une énorme panique au sein de l’unité et un ouvrier a eu une fracture de la jambe. Ce dernier a d’ailleurs déposé plainte, hier après-midi, auprès du tribunal d’El Hadjar en attendant la délivrance d’un certificat médical par un médecin légiste. Cet incident grave, qui a mis en émoi les travailleurs, n’a pas fait réagir la direction générale d’ArcelorMittal.

Algérie: Grévistes agressés chez ArcelorMittal

Alors que les négociations entre la COB (Central Obrera Boliviana) et le gouvernements sur la réforme du régime de retraite se poursuivent difficilement, les ouvriers mineurs sont une nouvelle fois descendu mardi dans la capitale pour accentuer la pression. Ils ont défilé en faisant exploser de la dynamite sur tout le chemin et se sont confrontés à la police dans la Plaza Murillo. Dans d’autres villes, des incidents violents ont été signalés, comme de El Alto.

Bolivie: Nouveaux affrontements entres les mineurs et la police

Le gouvernement grec souhaite augmenter de le temps de travail des enseignants du secondaire, en muter 4.000, et aurait prévu de remercier 10.000 professeurs travaillant à temps partiel à la fin de leur contrat. Face à l’opposition des syndicats, sous prétexte de garantir le « droit sacré » des étudiants à des examens, les autorités grecques ont interdits les enseignants du secondaire de participer à la grève prévue le 17 mai à Athènes. Cette action gouvernementale fait partie des mesures d’exception auxquelles le gouvernement est autorisée à recourir et c’est la troisième fois qu’elle use de cette disposition pour remettre les potentiels grévistes au travail.

Mardi, une partie de la fonction publique a décidé de cesser le travail ce mardi. Des enseignants, des salariés de l’administration et du secteur médical se sont rassemblés dans le centre d’Athènes, en signe de solidarité avec les enseignants menacés.

Grèce: Interdiction d’une grève

Les mineurs sud-africains du groupe britannique Lonmin ont débrayé hier mardi, interrompant la production de platine à la mine de Marikana près de Rustenburg. Les mineurs dénoncent que leur entreprise continue de tenir compte du Syndicat national des mineurs (NUM) alors qu’il a été supplanté par Amcu, un syndicat plus récent et plus radical. Selon un pointage rendu public par la direction jeudi, Amcu représente désormais 70% des mineurs de Lonmin, contre 20% pour le NUM. Les syndicalistes d’Amcu ont été tenus à l’écart des discussions concernant le plan social annoncé vendredi par le numéro un mondial du platine Anglo American Platinum (Amplats). Ce plan prévoit la suppression de 6000 emplois, essentiellement dans le bassin de Rustenburg.

Au cours du week-end, le coordinateur régional d’Amcu Mawethu Steven, dit aussi « Steve », a été abattu par des inconnus, et deux autres hommes ont été tué par balles par des individus disant rechercher un autre syndicaliste appartenant au NUM. Le syndicaliste devait témoigner devant la commission d’enquête sur les violences de l’an dernier, qui poursuit ses auditions depuis plusieurs mois à Rustenburg pour faire la lumière sur les circonstances de la tuerie de Marikana du 16 août 2012, la police avait ouvert le feu et abattu 34 mineurs en grève.

Afrique du Sud: Syndicaliste assassiné, mine en grève

Vendredi après-midi, le tribunal de grande instance de Saint-Denis a rejeté la requête de la direction du Carrefour de Sainte-Suzanne (Réunion) demandant la levée du piquet de grève et l’a condamnée à payer 3 000 euros de frais de justice. La réunion qui a eu lieu à l’issue de ce jugement n’a rien donné et les grévistes ont décidé de durcir leur mouvement en installant des barrages filtrants aux entrées de parking de la grande surface.

En début de semaine, à l’appel du syndicat COB (Central Obrera Boliviana), des ouvriers ont bloqué plusieurs routes importantes à proximité de la ville de Cochabamba. Lundi, au moins sept personnes ont été blessées après que la police anti-émeute ait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et libérer le passage pour les véhicules. Les manifestants ont répliqué aux jets de gaz par des coups de bâtons et des jets de pierres. D’après les autorités, les blessés seraient trois policiers et quatre manifestants. En outre, la police a arrêté 37 personnes qui ont toutes été relâchées quelques heures plus tard après avoir été identifiées et répertoriées. Les policiers ont également violemment réprimé un autre rassemblement d’ouvriers sur l’autoroute reliant La Paz à Oruro. Le COB a réagi à cette vague de répression en affirmant son souhait de poursuivre le mouvement et de continuer à organiser des barrages sur les routes et autoroutes. Il a également annoncé le début d’une grève de la faim dans le secteur hospitalier. Le COB lutte pour que le président Morales introduise des changements dans la loi régissant les pensions.

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie