Hier, près de 300 salariés d’un abattoir de la société Gad se sont rendus, à Rennes, près d’un hôtel Mercure où se tenait le comité d’entreprise du groupe. Dans quelques jours, les 930 salariés de l’abattoir situé à Lampaul-Guimiliau seront au chômage. Certains d’entre eux ont fait le déplacement pour demander de meilleures indemnités. En tentant d’entrer dans l’hôtel, ils ont été brutalement repoussés par les gendarmes mobiles avec jets de gaz lacrymogène et coups de matraque.

La Confédération internationale des syndicats estime déjà à 400 le nombre de décès par an sur les chantiers au Qatar. La frénésie de construction en vue de la Coupe du monde risque de coûter la vie à au moins 4000 travailleurs au cours des sept prochaines années a estimé la secrétaire générale de la CSI.

Décidée avant même l’annonce de la mort de 44 ouvriers népalais sur les chantiers du Qatar, une mission syndicale internationale s’est rendue au Qatar. Elle a voulu effectuer une visite inopinée d’un chantier relève d’une coentreprise des groupes de construction français Vinci et qatari Diyar, mais elle en a été empêchée. En réaction, les syndicalistes ont renoncé à une visite (trop bien programmée) de l’immense chantier de Lusail, à 70 km au nord de Doha, qui doit abriter le principal stade de la Coupe du monde 2022.

Plus de 10.000 personnes, selon la police, ont manifesté lundi soir dans le centre de Rio pour soutenir les enseignants des écoles publiques en grève depuis 53 jours pour des augmentations de salaire et un nouveau plan de carrière. Au cri de « Ce gouvernement va tomber! », les milliers de manifestants, professeurs et sympathisants dont un petit black blocs, ont marché dans l’avenue Rio Branco jusqu’à la place Cinelandia où se trouve le Conseil municipal. Certains en ont tagué les murs avec la phrase « + de livres et – de bombes » (lacrymogènes) mais contrairement aux manifestations précédentes la présence policière était discrète. Peu après 20H00 locales des heurts ont éclaté entre un groupe de manifestants masqués et un groupe de policers qui a lancé des gaz lacrymogènes.

manifestation à rio en soutien aux enseignants grévistes

manifestation à rio en soutien aux enseignants grévistes

Dans un manuel révélé par l’Humanité, le groupe de magasin de matériel de bricolage, à la pointe du combat patronal pour le travail du dimanche, apprend à ses dirigeants à « affaiblir la capacité électorale », « soutenir le cas échéant le CE en place », « identifier une liste alliée », « marginaliser les organisations syndicales », etc.

A titre d’exemple, Castorama encourage ses cadres à opposer la « représentativité salariale » à la représentativité syndicale: au premier tour des élections professionnelles, il faut, indique le manuel, « inciter à l’abstention » afin de faire perdre aux organisations syndicales leur monopole en matière de représentation et, permettre à des candidats « sans étiquette » de se présenter au second tour. Mais attention, ajoute le manuel, « moins il y aura de suffrages valablement exprimés, plus le délégué syndical aura la chance d’atteindre les 10% qui lui permettront de garder son mandat (seuil de représentativité) : il faudrait piloter suffisamment de suffrages exprimés sur une organisation syndicale pour mettre en délicatesse une autre, mais ne pas dépasser la moitié des inscrits pour ne pas réaliser le quorum. Ainsi, on écarte une organisation syndicale et on en légitime une autre  ».

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Six grévistes de l’entreprise de services à bord Gate Gourmet ont reçu leur lettre de licenciement suite à une manifestation samedi dernier à Genève. Lors d’une action de soutien aux grévistes samedi à l’aéroport, une quinzaine de manifestants sont entrés de force dans les locaux de Gate Gourmet. La direction a appelé la police. Trois jaunes et la direction de Gate Gourmet ont déposé des plaintes pénales pour violation de domicile, lésions corporelles et injures.

Le 12 septembre dernier, Gate Gourmet avait licencié 86 employés sur 122 en leur proposant de nouvelles conditions péjorées à compter du 1er janvier. Depuis le 14 septembre, une vingtaine d’employés se sont mis en grève. Comme leurs collègues non grévistes, ils ont finalement signé leur nouveau contrat de travail dans les délais le 23 septembre pour pouvoir continuer la lutte.

grève à Gate Gourmet

grève à Gate Gourmet

Une centaine de syndicalistes se sont regroupés ce vendredi devant le tribunal d’Annecy, pour soutenir deux membres de la CGT accusés de diffamation, envers le patron d’une entreprise haut-savoyarde de Rumilly, dans un tract datant de janvier 2011. Les manifestants demandent l’arrêt immédiat des poursuites.

manif CGT Annecy

manif CGT Annecy

Sept syndicalistes du syndicat Sud à PSA (Peugeot Citroën) de Poissy observent une grève de la faim depuis le 18 septembre devant le pôle tertiaire du site automobile, pour dénoncer des agissements répétés de harcèlement moral. Leurs tentes campées face aux grilles du pôle tertiaire, sur le site automobile, les syndicalistes sont entrés lundi dans leur treizième jour de grève collective totale de la faim.
Ils dénoncent des conditions de travail dégradées, des agissements répétés de harcèlement moral, les intimidations, les sanctions arbitraires, les « mises au placard » et la discrimination syndicale à l’égard des salariés encartés à Sud, depuis environ trois ans.
social ».

Des charges de travail colossales » et une cadence infernale a été mise en place pour rattraper le retard de la production de la C3, qui a été basculée sur Poissy dans le cadre de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) prévue en 2014. La Cour d’appel de Versailles a condamné le 16 mai 2013 PSA Peugeot Citroën à verser 70.000 euros de dommages et intérêts à l’ancien secrétaire de Sud Auto à Poissy, victime de « discrimination syndicale » et de « harcèlement moral ». Cette décision venait confirmer un jugement du conseil de prud’hommes de Versailles de 2010.

syndicalistes sud psa

syndicalistes sud psa

La police turque a tiré des grenades lacrymogènes dimanche pour disperser des manifestants rassemblés aux abords de l’aéroport international Atatürk d’Istanbul pour soutenir une grève des salariés de Turkish Airlines (THY). Les manifestants réunis à l’appel d’un collectif syndical se sont heurtés aux forces de l’ordre qui les ont violemment empêchés de marcher vers le siège de la première compagnie aérienne turque, situé dans le complexe aéroportuaire sur la rive européenne de la métropole.

Les manifestants soutenaient une grève entamée le 15 mai dernier par des salariés de Turkish Airlines pour dénoncer la décision de leur direction de ne pas réintégrer 305 employés licenciés après un mouvement de grève l’an dernier.

Les travailleurs grévistes de Vandemoortele à Seneffe ont reçu jeudi passé la visite d’un huissier de justice muni d’une ordonnance assortie d’astreintes contre le piquet de grève organisé. Le SETCa a en conséquence introduit ce jeudi une requête en référé sur base du droit de grève auprès du tribunal de 1ère Instance de Charleroi. «C’est clairement sur base du droit de grève que nous avons introduit notre requête au tribunal», a indiqué un représentant du SETCa-centre. «L’ordonnance du huissier de justice était assortie d’une astreinte de 500 euros par jour, par personne et par infraction. La position du piquet dans l’entreprise était clairement contestée. Le piquet s’est toutefois déplacé jeudi de quelques mètres sur la chaussée et il a poursuivi son action.»

Le requête a été présentée jeudi au tribunal de Charleroi. Elle sera plaidée sur le fond, selon le SETCa, le 3 décembre prochain. Les travailleurs de l’entreprise de produits alimentaires Vandemoortele à Seneffe ont repris le travail mardi après une grève lancée jeudi suite au licenciement d’un délégué syndical.

piquet de grève à vandemoortele

piquet de grève à vandemoortele

Le 21 mars dernier, les salariés d’Astek Sud-Est à Sophia-Antipolis ont manifesté pour le respect de leurs droits (photo). Sept mois plus tard, le directeur général, Franco Platano a entamé une procédure de licenciement contre deux représentants des travailleurs, ce qui a provoqué une levée de boucliers dans la région telle qu’il a finalement décidé de les poursuivre en correctionnelle. Parce que le 21 mars, les manifestants ont scandé « Platano escroc ! » en présence des médias, Platano demande 12.000 euros d’amende, et autant en dommage et intérêts.

manifestation Astek Sud-Est

manifestation Astek Sud-Est